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  • Brexit : la bataille du « no deal » a commencé
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/08/27/brexit-l-opposition-britannique-tente-d-empecher-une-sortie-sans-accord_5503


    Jeremy Corbyn discute du Brexit avec les autres chefs de l’opposition, mardi 27 août dans le centre de Londres.
    DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP

    Le leader des travaillistes, Jeremy Corbyn, est parvenu à réunir un front contre une sortie sans accord du Royaume-Uni. Mais les moyens légaux dont les députés disposent pour s’opposer au « no deal » sont limités.

    La bataille du « no deal » est engagée à Westminster, mais son issue reste encore très incertaine. Après avoir tenté, mi-août, une alliance transpartisane, sous sa seule bannière, afin de bloquer une sortie sans accord de l’Union européenne (UE), Jeremy Corbyn est cette fois parvenu, mardi 27 août, à réunir un front des « anti ».

    Au prix d’une mise entre parenthèses de ses ambitions initiales (il proposait de démettre le premier ministre Boris Johnson lors d’un vote de défiance, et de prendre sa place), le leader des travaillistes britanniques a réussi à réunir autour de la table Joe Swinson, la toute nouvelle chef des libéraux-démocrates, mais aussi les Verts, quelques dissidents conservateurs ou les indépendantistes écossais du SNP.

    Après une réunion très symbolique, dans la Church House, le bâtiment où se réunissaient les députés pendant la deuxième guerre mondiale – Westminster ayant été éventrée par les bombes – ces députés ont même signé un communiqué commun reconnaissant « l’urgence d’agir ensemble ». Objectif : éviter une suspension du Parlement, que n’a pas exclu M. Johnson, résolu à un Brexit à tout prix le 31 octobre. Y compris en cas d’absence d’accord, un « no deal », donc.

    Grands absents de cette réunion : les ex-ministres conservateurs, Philip Hamond, Dominic Grieve ou Sir Oliver Letwin, qui ces dernières semaines s’étaient pourtant opposés avec fermeté à un « no deal ». Mais qui se font très discrets ces derniers jours. « Les livres d’histoire retiendront qu’il y a ceux qui ont agi avec courage et les autres, qui sont restés assis sans même rien tenter », a déclaré, sans les nommer mais clairement à leur attention, Anna Soubry, ex-tory, passée début 2019 dans le camp des « indépendants ».