Paris. Plomb de Notre-Dame : les dépistages se poursuivent à l’approche de la rentrée - Incendie de Notre-Dame de Paris

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    AFP

    Un troisième cas d’enfant avec trop de plomb dans le sang a été annoncé mercredi, « a priori » sans lien avec l’incendie de Notre-Dame, tandis que la mairie de Paris assure que « rien ne justifie » de repousser la rentrée scolaire.

    Au total, environ 260 enfants scolarisés dans les arrondissements proches de la cathédrale Notre-Dame de Paris ont réalisé une plombémie depuis l’incendie du 15 avril, qui a fait fondre plusieurs centaines de tonnes de plomb qui se trouvaient dans la charpente du monument gothique, estiment les autorités sanitaires, interrogées par l’AFP.

    Parmi les nouvelles analyses effectuées en août, « un cas à 52 » microgrammes de plomb par litre de sang, juste au-dessus du seuil de déclaration obligatoire de saturnisme (50), a été détecté, a déclaré Aurélien Rousseau, directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France. Mais « l’enquête environnementale a permis de démontrer que l’exposition (au plomb, NDLR) était a priori au domicile de cet enfant », et non dans son établissement scolaire, a-t-il ajouté.

    Un premier cas d’enfant contaminé au plomb avait été signalé au début de l’été. Une source d’exposition sans lien avec l’incendie de Notre-Dame, située dans le 4e arrondissement, avait là aussi été découverte : le balcon du logement familial. En revanche, pour un deuxième enfant mesuré au-dessus de ce seuil, un cas dévoilé le 6 août, l’enquête a conclu à « des sources de contamination faibles dans l’habitation et modérées dans l’école », a précisé Aurélien Rousseau.

    L’ARS publiera début septembre le bilan complet des nouvelles plombémies
    Donc « c’est possible que ça vienne de l’école », a-t-il reconnu, avertissant toutefois que « même si c’est l’école, il n’est pas sûr que (la contamination) vienne de Notre-Dame », car elle peut être liée à une pollution préexistante du sol, provenant par exemple de travaux réalisés dans des bâtiments voisins.

    Ce cas concerne un enfant scolarisé en primaire dans un groupe scolaire situé rue Saint-Benoît, fermé fin juillet en raison d’une concentration élevée de plomb dans les cours extérieures. Sa plombémie a été mesurée à 58 µg/l, a précisé l’ARS. Cette école a bénéficié d’une « décontamination approfondie » pendant l’été, passant notamment par l’arrachage total du bitume de sa cour de récréation, où des concentrations élevées de plomb, supérieures à 7.000 µg/m², avaient été relevées.

    L’ARS publiera début septembre le bilan complet des nouvelles plombémies (mesure du taux de plomb dans le sang) réalisées à Paris au cours du mois d’août. Sur les 164 enfants testés à fin juillet, hormis les deux écoliers dépassant les 50 µg/l, 16 se situaient au-dessus du « seuil de vigilance », fixé à 25 µg/l.

    Quelques semaines après l’incendie de Notre-Dame des concentrations élevées de plomb, un métal toxique en particulier pour les enfants, avaient été relevées dans certains établissements scolaires aux alentours de la cathédrale.

    « Rien ne justifie » de repousser la rentrée
    Les nouveaux prélèvements réalisés à l’issue des nettoyages estivaux montrent un retour « en dessous des seuils fixés » dans les écoles publiques du secteur, tandis que les derniers résultats pour les écoles privées seront connus dans les prochains jours.

    Pour le premier adjoint à la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire, « rien ne justifie » donc de repousser la rentrée, comme le réclame l’association environnementale Robin des Bois. « Nous avons toujours dit que nous ne prendrions aucun risque et donc si je peux vous dire aujourd’hui que toutes les écoles ouvriront c’est parce qu’il n’y a aucun risque », a-t-il affirmé sur Franceinfo.

    Plus « prudent », le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer s’est dit sur France inter « assez optimiste » quand à une réouverture des écoles à la date prévue, à partir de lundi prochain, se refusant toutefois à « dire quelque chose de tranché maintenant ». Une famille a par ailleurs assigné en justice l’école privée Sainte-Clotilde (VIIe arrondissement), pour réclamer un diagnostic sur la pollution de l’établissement et, si nécessaire, des mesures d’assainissement.

    Au cours de l’audience, mercredi matin, l’avocat de la direction diocésaine de l’enseignement catholique a expliqué qu’un diagnostic avait été réalisé et que des mesures de nettoyage étaient en cours. Selon la direction diocésaine, sur les 24 prélèvements effectués, trois - dans les sanitaires, un couloir et une salle de classe - dépassaient 70 microgrammes de plomb par mètre carré.

    Les autorités sanitaires recommandent un dépistage du saturnisme infantile en cas de dépassement du seuil de 70 µg/m2 en moyenne sur l’ensemble d’un logement ou d’un établissement.

    • La rentrée reportée dans cinq écoles privées autour de Notre-Dame de Paris

      si on comprend bien l’article, la pollution au plomb n’est pas forcément liée à l’incendie de Notre-Dame : les mesures, en intérieur !, ont été salopées dans les cinq écoles privées (catholiques) épinglées. Et dans le public, elles se sont passées dans les règles et les résultats sont conformes aux normes…

      https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/08/31/incendie-de-notre-dame-vers-de-nouvelles-analyses-de-plomb-dans-cinq-ecoles-

      L’Agence régionale de santé a recommandé de nouvelles analyses de détection du plomb à la suite de l’incendie de la cathédrale.

      La rentrée va être différée pour cinq écoles privées situées près de Notre-Dame. L’agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France a, en effet, recommandé vendredi 31 août de nouvelles analyses de détection du plomb dans ces établissements du diocèse de Paris à la suite de l’incendie du monument. Le rectorat aussitôt demandé le report de la rentrée, prévue lundi, à Sainte-Catherine (5e arrondissement de Paris), Sainte-Clotilde (7e), Saint-Jean-Gabriel (4e), Saint-Thomas-d’Aquin (7e), Saint-Victor (5e), en attendant que tous ces établissements présentent les garanties requises d’innocuité.

      L’ARS estime que des prélèvements effectués dans ces écoles privées à la suite de l’incendie de Notre-Dame ne sont pas suffisants. Ils l’ont expliqué vendredi lors d’une réunion avec le rectorat et le diocèse pour leur présenter ses analyses. L’examen des prélèvements « fait apparaître que, pour Saint-Thomas-d’Aquin, Sainte-Clothilde, Saint-Jean-Gabriel et Saint-Victor, la méthodologie utilisée dans les rapports d’analyse […] concernant les espaces intérieurs ne permet pas de porter une appréciation quant à la réalité de l’exposition au plomb : volume de prélèvements insuffisants, localisation imprécise, valeur limite de quantification inadaptée », a relevé l’ARS.

      Dans l’école Sainte-Catherine, « les valeurs relevées dans les pièces accessibles aux enfants sont pour certaines élevées ». « La moyenne des valeurs observées est supérieure au seuil de 70 µg/m² » et « un test de dépistage est recommandé. » Des « peintures dégradées » contenant du plomb ne doivent y faire l’objet de travaux et « de nouveaux nettoyages renforcés suivis de nouvelles analyses » être mis en œuvre. Concernant l’école Saint-Victor, une valeur élevée de plomb a été identifiée dans un espace d’une courette extérieure et un test de dépistage est recommandé. Cette cour devra rester inaccessible tant qu’elle n’aura pas fait l’objet d’un nettoyage, recommande l’ARS.

      Un premier avis sanitaire du 7 juin concernait toutes les écoles recevant de jeunes enfants à proximité de la cathédrale. Depuis le 18 juillet, le périmètre avait été étendu aux structures « dans un rayon de 300 mètres autour de tout point sur lequel une valeur supérieure à 5 000 µg/m2 serait retrouvée sur la voirie ». Ce protocole a été mis en œuvre par la Ville de Paris pour les écoles publiques.
      « A ce jour, tous les établissements publics sont conformes aux normes de sécurité et accueilleront leurs élèves lundi 2 septembre », a souligné le rectorat. Selon Nicolas Péju, directeur régional adjoint de l’ARS, « la stratégie de dépistage fonctionne bien et un grand nombre de plombémies ont été réalisées en juillet et août ». « Le même cadre d’investigations est appliqué par l’ARS aux écoles publiques et privées », a-t-il insisté.