• #Michèle_Briand : Andrea Dworkin… c’est du stock!
    https://tradfem.wordpress.com/2019/08/29/andrea-dworkin-cest-du-stock

    J’ai révisé la traduction de Les femmes de droite (Right Wing Women), le premier livre d’Andrea Dworkin à paraître en français, au début du mois de décembre 2012 aux Éditions du remue-ménage. Je l’ai donc lu, relu et encore relu à haute voix. Comme on dit, c’est du stock ! [C’est du lourd !]
    Voici ce que j’en ai compris. Les femmes qu’on appelle « de droite » comprennent instinctivement comment fonctionne le patriarcat. Leur instinct de survie leur dicte des stratégies de femmes qui savent que les hommes en groupe sont dangereux et possèdent le pouvoir. Elles choisissent donc de tenter de se procurer la protection d’un homme contre tous les autres, même si cette protection est dérisoire. C’est la seule manière qu’elles ont trouvée pour avoir une chance, peut-être, de vivre un peu en paix. Autrement, il ne leur resterait que la mort. Et elles veulent vivre.
    Elles comprennent que celles qui ne deviennent pas propriété privée restent propriété publique et que tous les hommes doivent veiller à leur obéissance collective pour conserver leurs privilèges. Et ils veulent conserver leurs privilèges. Les femmes aussi aimeraient bien en avoir, d’ailleurs. Et lorsque des êtres humains ont un privilège, peu de gens se demandent quel est le prix à payer, en termes de ressources tangibles et intangibles, pour ce privilège. Mais la dette s’accumule et il va bien falloir la payer.

  • #Julie_Bindel : Andrea Dworkin est la féministe radicale et visionnaire dont nous avons besoin en ces temps difficiles. Voici pourquoi.
    https://tradfem.wordpress.com/2019/05/14/andrea-dworkin-est-la-feministe-radicale-et-visionnaire-dont-nous

    J’ai connu la vraie Dworkin, et notre amitié de dix ans m’a appris beaucoup plus sur l’amour que sur la haine. « Je conserve dans mon cœur les récits des femmes », me répondait-elle quand je lui demandais comment elle arrivait à demeurer saine d’esprit dans le travail qu’elle faisait. « Ces récits m’exhortent à continuer et à rester concentrée sur ce qui doit être fait. »

    Elle était motivée par un désir inné de débarrasser le monde de la douleur et de l’oppression. Si nous avions été plus nombreuses à écouter Dworkin pendant ses décennies de militantisme et à prendre son travail plus au sérieux, plus de femmes auraient adhéré à un féminisme intransigeant, par opposition au féminisme fun, qui se prête au genre de slogans qu’on peut lire sur les T-shirts de mode, celui qui vante le « girl power » individuel des filles et l’audace de porter le pantalon, plutôt qu’un mouvement collectif pour libérer toutes les femmes de la tyrannie de l’oppression.

    Nous nous sommes rencontrées en 1996. J’étais l’une des organisatrices d’une conférence internationale sur la violence faite aux femmes, et Dworkin était l’une des oratrices principales. Nous nous sommes tout de suite bien entendues, à cause d’un humour semblable et de quelques amies en commun. Le premier soir, nous sommes allées souper avec d’autres conférencières et nous avons rigolé haut et fort de nos différentes listes de souhaits sur des moyens de mettre fin au patriarcat. « Avez-vous remarqué, nous a dit Dworkin le lendemain matin, qu’on nous appelées « ladies » à notre arrivée, « you guys » quand ils ont pris notre commande, et qu’on a probablement été bannies à vie en repartant ? »

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.theguardian.com/lifeandstyle/2019/apr/16/why-andrea-dworkin-is-the-radical-visionary-feminist-we-need-in-our-ter
    #Andrea_Dworkin #féminisme_radical #misandrie #patriarcat #violences_masculines #femmes_de_droite