« Il n’y a plus à s’indigner des trahisons répétées de la gauche » – Rouen dans la rue

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  • « Il n’y a pas à s’indigner des trahisons répétées de la gauche, il y a à s’organiser pour rendre sa mort inéluctable : nous ne pouvons pas laisser l’espace à la gauche gestionnaire de se recomposer sur le dos de nos luttes. »
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    Retour critique sur le non-événement du contre-sommet de Biarritz.
    Le moins que l’on puisse dire c’est que tout se passa, tout au long de la semaine et du week-end, comme si les gilets jaunes n’avaient pas eu lieu. Comme s’il s’agissait, pour des organisations de gauche que le mouvement des gilets jaunes a destitué, d’une tentative désespérée pour conjurer leur propre anéantissement. Comme si au moment où ils n’étaient déjà plus rien, où leurs vieilles manières étaient déjà finies, ils nous offraient – en un dernier spasme – une ultime représentation de leur théâtre de l’impuissance. Une pièce qui s’achève en queue de poisson par une collaboration inouïe avec les forces répressives de l’État et par l’annulation pure et simple des actions prévues pour le dimanche. La tragi-comédie grotesque dont la plateforme « G7 EZ ! » nous a offert le triste spectacle aura au moins rendu évident qu’il n’y a rien à attendre du cadavre de la gauche, de ces grumeaux de malheur de gauchistes alternativistes, avec qui il convient donc de faire sécession. Leurs « manifestations » et « actions citoyennes » prennent – comme ce fut le cas à Hendaye – de plus en plus visiblement et grossièrement le tour d’une opération de neutralisation de toute conflictualité politique réelle qui ne se réduise pas à de la pure com’, d’un petit rituel disciplinaire fastidieux offert en divertissement aux petits bourgeois indignés et aux agents de comptage et autres cadres des préfectures...