• #Greta_Thunberg : Si les dirigeants du monde choisissent de nous abandonner, ma génération ne leur pardonnera jamais.
    https://tradfem.wordpress.com/2019/09/24/si-les-dirigeants-du-monde-choisissent-de-nous-abandonner-ma-gene

    Vous dites que vous nous « entendez » et que vous comprenez l’urgence. Mais peu importe à quel point je suis triste et en colère, je ne veux pas vous croire. Parce que si vous compreniez entièrement la situation et que vous continuiez à ne pas agir, alors vous seriez méchants. Et cela, je refuse de le croire.

    L’idée populaire de réduire nos émissions de moitié en 10 ans ne nous donne que 50% de chances de demeurer en dessous d’un réchauffement de 1,5°C, et du risque de déclencher des réactions en chaîne irréversibles hors du contrôle humain.

    Vous trouvez peut-être acceptable ce pourcentage de 50%. Mais ces chiffres n’incluent pas les points de basculement, la plupart des boucles de rétroaction, le réchauffement additionnel masqué par la pollution atmosphérique toxique ou les enjeux de justice et d’équité. Ces chiffres comptent aussi sur ma génération et celle de mes enfants pour aspirer hors de l’atmosphère des centaines de milliards de tonnes de votre CO2 avec des technologies qui existent à peine. Voilà pourquoi un risque de 50 % n’est tout simplement pas acceptable pour nous – nous qui devons vivre avec ses conséquences.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.youtube.com/watch?v=TMrtLsQbaok


    #urgence_climatique

  • #Janice_G._Raymond et #H._Patricia_Hynes : Les vérités éprouvantes d’#Andrea_Dworkin
    https://tradfem.wordpress.com/2019/09/10/les-verites-eprouvantes-dandrea-dworkin

    De son vivant, Andrea Dworkin désespérait que son travail soit un jour reconnu à sa juste valeur. L’écriture était sa vie ; elle a dit un jour : « Communiquer et survivre, en tant qu’écrivain et en tant que femme : les deux font un pour moi. » La parution d’une nouvelle anthologie d’écrits de théorie et de fiction de Dworkin, Last Days at Hot Slit, a simplement stimulé une réévaluation du travail de cette autrice en considérant ses écrits avec sérieux – ce qui est bien différent du traitement qu’ont reçu ses livres lors de leur parution initiale.

    En plus d’une introduction opportune aux écrits de Dworkin, le livre contient des extraits de Woman Hating (sa première œuvre, publiée en 1974), l’analyse tumultueuse qu’elle a signée avec Pornography : Men Possessing Women et son bouleversant roman, Mercy. On y trouve également des lettres de Dworkin à ses parents et un essai inédit intitulé « Adieu à tout ceci », une réplique mordante aux femmes « fières d’être prosexe et libérées ». À ses yeux, elles ont combattu « pour le droit d’être humiliées… pour le droit d’être ligotées et fières de l’être, pour le droit d’être blessées ». Last Days at Hot Slit se termine par « My Suicide », un essai inédit écrit avant le décès de Dworkin en 2005 à la suite d’une myocardite, une inflammation du muscle cardiaque.

    Lorsque nous avons interviewé des femmes au sujet de l’impact des écrits de Dworkin sur leur vie et sur leur travail, la romancière, poète et éditrice de livres féministes australienne Sue Hawthorne a d’abord parlé de ses œuvres de fiction :

    Je me souviens de la réaction viscérale que j’ai eue à sa nouvelle « Slit » et à son livre Ice and Fire. Mais son principal effet sur moi est venu de la lecture de Mercy… qui relate dans les détails les plus incroyables ce que l’on ressent en tant que fille et en tant que femme d’être violée sexuellement pendant une partie importante de sa vie. C’est un texte intense, à la lecture éprouvante. Mais beaucoup d’œuvres littéraires importantes sont difficiles à lire. Si elle avait été un homme, je suis presque certaine que Mercy serait considéré au même titre qu’Ulysse de James Joyce.

    La lecture de Mercy a inspiré Hawthorne à écrire son propre roman, Dark Matters, sur l’effacement des lesbiennes et la violence à leur égard, « un livre que je devais écrire comme un geste à poser et dans l’espoir que par la fiction je pourrais arriver à changer le monde. À tout le moins, je devais essayer de le faire. »

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.truthdig.com/articles/andrea-dworkin-teller-of-hard-truths
    #pro-sexe #féminisme_radical #misogynie #antiféminisme #pornographie #système_prostitutionnel #courage_féministe

  • #Tonje_Gjevjon : La Fierté gaie n’est plus une lutte contre la discrimination ; il n’est pas étonnant que des gens choisissent de ne pas hisser leur drapeau.
    https://tradfem.wordpress.com/2019/09/04/la-fierte-gaie-nest-plus-une-lutte-contre-la-discrimination%e2%80

    Comme la Fierté gaie est célébrée partout dans le monde, on s’attend maintenant à ce que les politiciens et les organismes publics hissent le drapeau symbolisant cette Fierté tout le mois d’août. Tout refus de le faire donne généralement lieu à de sévères critiques et à des accusations d’homophobie. Trop souvent, on suppose et on en déduit que ceux et celles qui refusent de hisser ce symbole (et, en général, d’appuyer tout ce que représente ce mouvement) sont des opposants de la diversité et de l’inclusion.

    Lorsqu’un maire de Pennsylvanie a empêché le conseil municipal local de hisser ce drapeau en juillet, des groupes LGBT ont promis de protester et certains résidents ont menacé de porter plainte auprès de la commission des relations humaines de la ville.

    En Norvège, le Présidium du Parlement a refusé d’arborer le drapeau arc-en-ciel devant le bâtiment du Parlement pendant le mois de la Fierté gaie en juin, ce qui a amené Une Aina Bastholm, députée du Parti vert norvégien, à dire aux médias qu’elle avait dû « prendre une grande respiration ». Dans un article publié dans Dagbladet, un tabloïd national, Mari Holm Lønseth, une députée conservatrice, a soutenu que « tous les conseils doivent se montrer inclusifs et hisser le drapeau de la Fierté ». Après que Kjell Ingolf Ropstad, ministre de l’Enfance, de la Famille et des Affaires religieuses, ait déclaré qu’il n’assisterait pas au défilé de la Fierté gaie cette année, vu son désaccord avec la politique de la FRI (Organisation norvégienne pour la diversité sexuelle et de genre) sur « la polygamie, un troisième sexe, l’abolition de la loi contre l’achat de sexe, et la maternité par substitution », il a été accusé, avec d’autres députés du Parti chrétien-démocrate, de non-inclusivité. Le chef du parti travailliste norvégien, Jonas Gahr Støre, a déclaré :

    « Je pense que le ministre de l’Enfance, de la Famille et des Affaires religieuses devrait assister au défilé. Il n’a pas besoin d’être d’accord avec tous les slogans figurant sur les bannières, mais c’est le jour où les politiciens devraient dire aux gens que tout le monde devrait vivre en sécurité. »

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2019/08/03/pride-is-no-longer-about-fighting-discrimination-its-no-wonder-peop
    #LGBTQ+ #Pride #identité_de_genre #fierté_lesbienne #droits

  • #Meagan_Tyler : Le féminisme radical d’Andrea Dworkin : plus pertinent que jamais
    https://tradfem.wordpress.com/2019/09/02/le-feminisme-radical-dandrea-dworkin-plus-pertinent-que-jamais

    Avec le retour du féminisme à l’avant-scène, il ne devrait pas être surprenant de voir le nom d’Andrea Dworkin refaire surface dans le discours. Et pourtant ça l’est.

    Le mouvement #MoiAussi et la violence masculine envers les femmes font les manchettes internationales. La misogynie à l’égard des Noires et les points d’intersections du racisme et du sexisme sont des sujets d’actualité dans la culture populaire. La nature patriarcale de l’autoritarisme de droite inquiète les analystes politiques. Il est donc tout à fait logique que le travail de Dworkin soit considéré comme particulièrement approprié, puisqu’elle a passé la plus grande partie de sa vie à combattre le patriarcat suprématiste et capitaliste blanc.

    Mais la vision du changement révolutionnaire que Dworkin a défendue avec tant de passion a été en grande partie ridiculisée de son vivant – y compris par d’autres féministes, généralement libérales ou libertaires. Et, aujourd’hui, alors que l’on évite l’analyse féministe radicale dans les universités et que les militantes féministes radicales sont de plus en plus chassées des tribunes et des manifestations, il est étonnant de voir le travail d’une penseuse féministe radicale aussi importante être revisité de façon relativement positive.

    La récente réévaluation du travail de Dworkin a, en partie, été motivée par la publication d’une nouvelle anthologie, intitulée Last Days at Hot Slit. On y trouve un ensemble impressionnant d’écrits recoupant l’ensemble de sa carrière, y compris mon préféré, le décapant « Je veux une trêve de 24 heures durant laquelle il n’y aura pas de viol » – une allocution adressée à un auditoire de 500 hommes :

    Vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi nous ne sommes pas en conflit armé avec vous ? Ce n’est pas parce qu’il y a une pénurie de couteaux de cuisine dans ce pays. C’est parce que nous croyons en votre humanité, malgré toutes les preuves du contraire.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.abc.net.au/religion/are-the-only-good-feminists-dead-feminists-learning-from-andrea/11359142
    #féminisme_radical #Andrea_Dworkin #metoo #violences_masculine #pornographie #prostitution