• Balance ta startup, la marque Lou Yetu accusée de harcèlement et mensonge
    https://www.ladn.eu/entreprises-innovantes/transparence/balance-startup-marque-lou-yetu-tourmente

    La promesse ? « Des bijoux espiègles et made in France ». La réalité ? Des conditions de travail déplorables et des produits made in China. Le tout documenté par des centaines de témoignages, venus d’un compte Instagram. Et ça fait déjà bouger les choses.

    « Inhumaine », « L’enfer sur terre », « Abus de biens sociaux », « Production en Asie », « Bijoux achetés chez des fournisseurs chinois »… les témoignages à l’encontre de Lõu Yetu dénotent avec les commentaires élogieux que les médias consacraient à l’entreprise de bijoux il y a encore quelques années. À l’époque, on vantait les mérites de sa créatrice, le « brillant succès » de son Insta-marque, et la qualité de ses bijoux fantaisie. Sauf que depuis quelques jours, les langues se délient. Le succès de Lõu Yetu est peut-être né sur Instagram, mais c’est aussi le réseau qui pourrait causer sa perte. À l’origine du tourment, le compte @balancetastartup, qui cumule plus de 110 000 followers et des centaines de témoignages.

    #Travail #Instagram #Chine

  • Définition de l’agribashing, est-ce qu’on déteste les agriculteurs ?
    https://www.ladn.eu/entreprises-innovantes/transparence/agribashing-deteste-vraiment-agriculteurs

    Le terme agribashing désigne des critiques violentes et permanentes subies par les agriculteurs. Sauf qu’il pourrait n’être qu’un outil de com’ au service des lobbies.

    En France, le monde agricole est en souffrance. Les chiffres sont effarants : selon la Mutualité sociale agricole, l’organisme de protection sociale des agriculteurs, un tiers des agriculteurs français gagne moins de 350 euros par mois. Et selon le Sénat, un agriculteur s’est suicidé tous les deux jours en 2016. C’est 20 % de plus que le reste de la population.

    En parallèle de ce dramatique constat, il paraîtrait que les agriculteurs subissent de sévères critiques. Les médias, l’opinion, les ONG… tout le monde s’unirait dans un même mouvement, que la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles, le plus gros syndicat du secteur) qualifie d’ « agribashing ».

    Sauf qu’en réalité, les critiques adressées viseraient plutôt un mode d’agriculture intensif, nocif et industriel qui pénalise agriculteurs comme consommateurs. Le mal est fait, les raccourcis aussi : désormais, critiquer le modèle, c’est comme vouloir la mort des petits paysans. Et c’est un problème.

    Même constat pour Frédéric Veillerette. « Crier à l’agribashing n’aurait qu’un effet : accroître encore le divorce entre le système agricole actuel et la société qui aime l’agriculture mais qui lui demande de changer. » Pour lui, c’est certain : « l’émergence d’un nouveau contrat entre la société et le monde agricole » est indispensable, pour élaborer, ensemble, « un nouveau modèle intégrant les préoccupations sociales, économiques, sanitaires et écologiques pour le bien-être de tous. »

    #Agriculture #Manipulation #Agribashing #Pesticides

  • Slow web : Tariq Krim explique comment fuir les techniques des GAFA
    https://www.ladn.eu/entreprises-innovantes/transparence/grandes-plateformes-junk-food-pensee

    Star du Web français dans les années 2000 avec son site Netvibes, Tariq Krim n’hésite pas à dénoncer les techniques obscures des géants de la tech pour nous influencer.

    Le design persuasif, c’est l’ensemble des techniques utilisées par les acteurs de la technologie pour nous scotcher un maximum de temps sur nos écrans. Surabondance de choix, notifications à tout-va, validation sociale... tout le monde est, aujourd’hui, soumis à ces pièges numériques au moindre clic.

    Le principe n’a rien de glorieux : les experts étudient les comportements des internautes et se débrouillent pour concevoir des sites, des services et des applications qui les rendent complètement accros. La bonne nouvelle, c’est que la résistance s’organise. En France, l’entrepreneur Tariq Krim propose notamment avec dissident.ai une plateforme qui permet de naviguer à bonne distance des algorithmes des GAFAM.
    Aux États-Unis, on justifie l’utilisation du design persuasif au nom du bien commun : on influence les utilisateurs, mais on fait des miracles en termes de santé prédictive, par exemple…

    Tariq Krim : Concevoir un logiciel est une responsabilité importante. Il est tellement facile d’exploiter une certaine forme de crédulité que les gens ont vis-à-vis de la technologie... Il y a trente ans, on imaginait l’ordinateur comme une machine neutre et infaillible. Désormais, on apprend qu’il peut nous mentir. Sauf qu’on a su cacher ce mensonge derrière des buzzwords marketing.

    T. K. : Le Slow Web pose les bases de l’intrusion d’un logiciel dans notre intimité. Ses trois règles sont :

    la transparence. Une action de l’utilisateur et ses implications doivent être compréhensibles. Aujourd’hui, si tu « likes » une photo sur Facebook, 50 paramètres de ton profil publicitaire vont changer sans que tu en sois informé.
    l’attention. Il faut des interfaces neutres, qui n’essaient pas de nous orienter dans une direction ou une autre.
    la privacy. Il ne s’agit pas de mieux gérer les données, mais de pouvoir stopper l’écoute ou l’analyse du logiciel dès que l’utilisateur le souhaite. Rendre le logiciel inerte. Une chose aussi intime que d’écouter de la musique ne doit pas devenir un outil de profilage politique, sexuel ou médical.

    #Plateformes #Tariq_Krim #Slow_web

    • Comment ça pourrait suffire, puisque justement il y a désormais plein (vraiment plein) de flux importants pour chaque, comme les événements de ta salle de concert préféré, les expos de ta ville, les dernières vidéos de Lama Faché, etc, qui ne sont PAS accessibles par un flux public standard, mais bien uniquement en événement Facebook, en API Youtube, etc. Dans un monde idéal tous ces services devraient avoir un flux Atom comme c’était le cas à un époque, mais justement ça fait plusieurs années qu’on est dans une phase de fermeture, donc faut bien arriver les rendre accessible dans un outil externe plus libre.