« la cause première des violences est bien celle là ». L’IGA estime dès lors que les policiers étaient en état de « légitime défense »."

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    • Raccourci un peu rapide…

      Le texte du rapport en pdf https://www.interieur.gouv.fr/content/download/118701/951699/file/19079R_DEF%20signé.pdf

      téléchargeable ici :
      https://www.interieur.gouv.fr/Publications/Rapports-de-l-IGA/Rapports-recents/Rapport-relatif-a-l-organisation-et-aux-evenements-survenus-lors-de-l

      La fermeture de la diffusion des sound systems a été pilotée par le commissaire divisionnaire, chef du dispositif de surveillance générale, sous l’autorité du commissaire divisionnaire, DDSP par intérim au moment des faits. Le chef du dispositif de surveillance générale s’est rendu vers 22h sur le quai Wilson pour dénombrer les sound systems présents et informer chacun des responsables des murs de son qu’ils devaient cesser la diffusion de leur musique à 4h du matin. Ces contacts se sont passés de façon courtoise.

      A partir de 4h du matin, le chef du dispositif de surveillance générale a procédé à un deuxième tour des sound systems pour faire respecter cette consigne. Il a obtenu satisfaction sans difficultés des huit premiers, mais le neuvième (Lunatek) a refusé d’éteindre, vers 4h25, puis a relancé deux fois le son pendant quelques secondes pour ensuite diffuser un titre, d’un genre différent, ce qui était censé, selon certains témoignages, mettre un terme au spectacle. C’est à partir de cet instant que la situation est devenue particulièrement tendue. Le chef du dispositif de surveillance générale a indiqué que les policiers avaient soudainement fait l’objet de jets de projectile très nombreux, violents et imprévisibles au regard des années précédentes, ce qui est confirmé par les témoignages de certains d’entre eux, présents cette nuit-là, et par les blessures dont plusieurs ont été victimes.

      S’estimant, avec ses effectifs, en état de légitime défense, le chef du dispositif de surveillance générale a conduit une riposte offensive pour regagner du terrain sans, à aucun moment, donner l’ordre de charger. Pour se dégager et se protéger, les policiers ont fait usage de trente-trois grenades lacrymogènes, dix grenades de désencerclement et de douze tirs de lanceur de balle de défense (LBD). A 4h52, le chef du dispositif de surveillance générale et ses effectifs ont été rejoints par la CRS n°4 de Lagny (2 sections), qui a pris position sur le quai, sans intervenir, alors que la situation se calmait.

      De leur côté, plusieurs responsables des sound systems présents quai Wilson, même s’ils n’ont pas eu de vision directe de l’incident survenu au niveau du neuvième sound system, ne comprennent vraiment pas l’attitude de la police qui, selon eux a provoqué, par l’usage de la force sans sommations, l’agressivité de certains « teufers ».

      La mission observe, en premier lieu, que la situation aurait été totalement différente si le neuvième sound system avait coupé le son comme les huit autres. La cause première des violences de la nuit est bien celle- là.

      La mission constate, ensuite, que l’intervention des policiers a effectivement été réalisée dans le cadre de la légitime défense et qu’il n’était donc pas requis qu’elle fasse l’objet de sommations, en application de l’instruction DGPN du 21 avril 2017.