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Chaque semaine, entre la fin de l’année 1979 et le premier trimestre de 1981, le supplément Sandwich du quotidien Libération faisait paraître des petites annonces. Un objet d’Histoire ? « L’annonce, écrit Philippe Artières, n’est pas seulement source, elle raconte une histoire des sensibilités. » Toutes les sensibilités, celle des corps, de la sexualité, de l’écriture et, au-delà, de l’histoire sociale et des modes de vie à une époque donnée. Une de ses amies aime à lire les petites annonces d’aujourd’hui, ces petits « trous de serrure sur le présent ». L’auteur, lui, fait « dans l’ancien » : « Je revendique comme chercheur en Histoire ce goût. J’affirme que glaner dans les pages d’annonces jaunies, s’y plonger anachroniquement, permet d’appréhender un peu mieux ce que furent les hommes et les femmes des décennies passées. » Ces petits événements, ces demandes, voire ces cris jetés sur le papier sont une fenêtre par où se dessinent les préoccupations ou les besoins de celles et de ceux qui ne signent parfois que d’un prénom. Des « événements de faible intensité » donc qui composent le quotidien : « Ils peignent le fond de la toile où l’Histoire qui s’écrit occupe le premier plan. »
Beauté de la sérendipité, je cherchais quelques informations à propos de la belle époque des petites annonces de Libé c’était une autre époque bien sûr et j’apprends qu’un historien que je tiens en grande estime, Philippe Artières travaille sur le sujet et je m’en lèche déjà les babines.