La Une - Courrier picard

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  • La députée de la Somme Barbara Pompili démissionnaire pour la troisième fois - Courrier picard
    https://www.courrier-picard.fr/id451310/article/2023-09-23/barbara-pompili-ou-la-position-demissionnaire

    La députée de la Somme, ex-numéro 3 du gouvernement, n’achèvera pas davantage son troisième mandat que les deux précédents. Une opportune prolongation de mission propulse sa suppléante Ingrid Dordain à l’Assemblée sans passer par la case « élection partielle ».

  • L’Union des maires de l’Oise demande d’interdire l’irrigation des cultures alimentant les méthaniseurs Le courier Picard - Isabelle Veloso Vieira

    Faibles précipitations, chaleur, cours d’eau asséchés. Le département de l’Oise fait face à une période de sécheresse « inhabituellement précoce » depuis le mois de mars, selon la préfecture. Cette situation a mené l’Union des maires de l’Oise (UMO) à demander d’interdire l’irrigation des cultures intermédiaires à vocation énergétique (CIVE) d’été lors du comité de suivi de ressource en eau, le 6 juillet 2023. Ces cultures, souvent plantées entre deux récoltes, sont utilisées pour alimenter les méthaniseurs et produire du gaz.

    À l’échelle départementale, les CIVE représenteraient 1 à 2 % de l’ensemble des cultures, selon Régis Desrumaux, président de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA). Leur irrigation est déjà interdite dans quatre zones du département classées en « crise ». L’UMO demande que cette interdiction soit étendue aux secteurs classés en « alerte » et « alerte renforcée ».

    Une demande renouvelée
    « C’est une demande que j’avais déjà formulée en 2022 lors de la rédaction de l’arrêté-cadre sécheresse départemental mais elle est restée sans réponse. Je l’ai renouvelée car l’arrêté-cadre sécheresse national va être mis à jour », explique Stanislas Barthélémy, représentant de l’UMO le jour du comité. Cette proposition, le Regroupement des organismes de sauvegarde de l’Oise (ROSO), aussi présent le 6 juillet 2023, la soutien. Cela fait même plusieurs années que le ROSO défend cette position.

    Actuellement, l’arrêté préfectoral du 20 juin 2023 prévoit des restrictions d’usage de l’eau. L’irrigation des Cive n’est plus autorisée, sauf dérogation, dans les secteurs en situation de « crise », le niveau d’alerte sécheresse le plus élevé. Mais c’est toujours autorisé dans les secteurs en « alerte renforcée ».

    Des mesures insuffisantes
    Des mesures qui ne plaisent pas à l’UMO et au ROSO. « On souhaite que seules les cultures à visée alimentaire soient irriguées en temps de sécheresse », détaille Didier Malé, président du ROSO. Stanislas Barthélémy abonde : « Les secteurs en alerte et alerte renforcée devraient aussi être concernés par l’interdiction d’irriguer les CIVE », précise-t-il. « De même que les dérogations en secteur de crise ne devraient pas être autorisées », ajoute le maire de Longueil-Sainte-Marie.

    Une demande que ne comprend pas le président de la FDSEA 60, Régis Desrumaux. « L’irrigation y compris des CIVE est interdite dans les secteurs sous haute tension et les dérogations sont compliquées à obtenir car très cadrée par la préfecture. Donc il n’y a pas de débat à avoir », s’exclame l’agriculteur. La préfecture, elle, ne mentionne pas de dérogations concernant les CIVE. En revanche, des « dispositions exceptionnelles et des dérogations  » sont prévues dans l’arrêté-cadre sécheresse pour certaines productions légumières prioritaires.

    Les agriculteurs font des efforts
    Ces restrictions auraient un impact financier important pour les agriculteurs qui sont les premiers, selon le président de la FDSEA, à faire des efforts. « Ils entretiennent de près le matériel d’irrigation pour éviter les fuites. Ils font aussi en sorte d’irriguer à des horaires adaptés. », rappelle Régis Desrumaux. Des efforts que reconnaît Stanislas Barthélémy : « Certains agriculteurs décident eux-mêmes de ne pas irriguer les CIVE quand il n’y a pas d’enjeu financier particulier  ». Des initiatives individuelles positives mais insuffisantes, selon le ROSO et l’UMO, qui en demandent plus.

    #énergies_vertes #eau #méthaniseurs #Oise #Gaz #agriculture #irrigation #sécheresse #gaspillage

    Source : https://www.courrier-picard.fr/id433701/article/2023-07-19/lunion-des-maires-de-loise-demande-dinterdire-lirrigation-des-cultur

  • Tirs près d’une école à Amiens : les chasseurs se défendent [MIS À JOUR] - Courrier picard
    https://www.courrier-picard.fr/id352623/article/2022-10-19/amiens-des-ecoliers-mis-en-securite-suite-des-tirs-de-chasseurs-pres

    Comment de jeunes écoliers âgés de 6 à 9 ans ont-ils pu se retrouver nez à nez avec des chasseurs armés de fusils alors qu’ils jouaient tranquillement dans la cour de récréation ? C’est ce que cherchent à comprendre ces parents de l’école les Violettes à Amiens. Ce mardi 18 octobre, vers 10 h 30, leurs enfants ont dû être mis à l’abri par leurs enseignants après un incident survenu avec des chasseurs qui traquaient le gibier dans le champ qui borde l’école, dans le quartier Québec.

    • Les chasseurs ont fait retitrer l’article et ont imposé un rectificatif qui est passé à un cheveux de traiter les instites d’hystériques  :


      « L’école a surréagi » selon la Fédération des chasseurs

      Contactée, la Fédération des chasseurs de la Somme met en cause l’attitude des équipes éducatives qui auraient surréagi selon elle. « Je ne sais pas qui a décidé de mettre ainsi à l’abri de jeunes enfants mais c’est une attitude irresponsable selon moi car il n’y avait aucun danger ni aucun tir en direction des enfants ou de l’école. C’est au final l’attitude des adultes qui a semé la panique chez ces jeunes enfants. La chasse, ce n’est pas la guerre », réagit Emmanuel Lavoisier, directeur de la Fédération qui rappelle que la zone est chassée depuis toujours.

      « Et il n’y a jamais eu d’accident ici, c’est d’ailleurs une zone qui est très peu chassée et quand elle l’est, les chasseurs sont très prudents et prennent soin de respecter toutes les règles de sécurité. » Il répond aussi sur le fait que les parents s’étonnent du fait que les deux chasseurs étaient presque collés au grillage de la cour d’école. « Il est courant que les chasseurs démarrent en bordure de plaine pour faire bouger le gibier et l’emmener au centre de la parcelle, à l’écart des habitations », poursuit Emmanuel Lavoisier

  • Is Macron copying Zelensky? French leader displays stubble, jeans and hoodie in ’war room’ pics
    By David Averre For Mailonline
    Published: 16:40 GMT, 14 March 2022| Daily Mail Online
    https://www.dailymail.co.uk/news/article-10611433/Is-Macron-copying-Zelensky-French-leader-displays-stubble-jeans-hoodie-

    Is Macron trying to copy Zelensky? French leader - always seen immaculately turned out in a navy suit - displays stubble, jeans and hoodie in ’war room’ pics, copying Ukraine leader’s style

  • Très intéressant : ces jours-ci, notre efficace gouvernement se félicite que la campagne de vaccination est « en avance » sur ses prévisions. Par exemple ici (et sinon entendu à la radio nationale aujourd’hui) :
    La vaccination contre le Covid-19 atteindra en août son objectif… en avance
    https://www.courrier-picard.fr/id215168/article/2021-07-22/la-vaccination-contre-le-covid-19-atteindra-en-aout-son-objectif-en-

    Le gouvernement s’était fixé un objectif de 40 millions de premières injectons de vaccin contre le Covid-19 pour le mois d’août. L’objectif sera atteint ce mois-ci.

    C’est vraiment important ça : ça signifie que le gouvernement n’avait de toute façon jamais prévu d’atteindre un niveau de vaccination qui aurait permis, seul, de contrer la nouvelle vague cet été. C’est-à-dire que le gouvernement admet qu’il a une fois de plus merdé le déconfinement, et qu’il a une fois de plus merdé l’arrivée d’une nouvelle vague, en faisant le choix de se reposer uniquement sur la vaccination (dont on nous dit donc aujourd’hui que même « en avance », elle n’est pas capable d’arrêter cette vague). Mauvaise volonté des anti-vax ou pas.

    Et qu’en septembre, nos enfants seront une fois de plus à poil face à cette vague, sans rien de sérieux préparé dans les écoles.

    (Constat qui n’invalide pas par ailleurs le fait que je soutiens qu’on a besoin d’être extrêmement volontaristes sur la vaccination, et refuser ces histoires de « liberté individuelle » alors même que le vaccin est un des principaux outils pour nos libertés collectives et individuelles à moyen terme. Et aussi le fait que les 30% à 40% de gens aujourd’hui avec le masque sous le nez dans les supermarchés sont des sales cons.)

    • Un autre aspect d’intérêt, c’est cette histoire d’avoir « gagné du temps » en faisant traîner les restrictions molles et merdiques pour finalement faire redescendre la courbe avec plusieurs mois de retard. Ce haut fait d’Épidémiologiste 1er.

      Non seulement ça s’est payé en malades graves et en morts, mais en plus, on n’a justement pas « gagné du temps », puisqu’au lieu d’avoir pu profiter d’un peu de liberté, on a replongé illico dans la vague Delta. La courbe ici à Montpellier est épatante : les jeunes de 20 à 29 ans, le taux d’incidence n’est redescendu dans le vert que pour une durée de deux semaines !

      Tout ce qu’on a « gagné », ce sont des morts et des malades, et une période de répit plus courte d’autant qu’on a prolongé la 2e vague…

      Je te fais un dessin :

      Et pour la bonne bouche, je te mets aussi une étoile pour célébrer l’article « Reconfinement allégé et vaccination : comment Emmanuel Macron a gagné son pari » du 12 juin dans le JDD :
      https://www.lejdd.fr/Politique/reconfinement-allege-et-vaccination-comment-emmanuel-macron-a-gagne-son-pari-4

      (Suggestion : prévoir exactement le même genre de communication à propos du « temps gagné » sur le réchauffement climatique.)

    • Donc ni les mesures ni les menus du jour vaccinals semblent en mesure de contrer de nouvelles vagues et de nouveaux variants, sauf à répéter de nouvelles injections pour chaque variants.
      Donc nos enfants, effectivement se retrouverons à poil en septembre, ou blindé messenger pour le reste de leur vie.

    • Donc ni les mesures ni les menus du jour vaccinals semblent en mesure de contrer de nouvelles vagues et de nouveaux variants, sauf à répéter de nouvelles injections pour chaque variants.

      Absolument rien de scientifiquement fondé ne permet d’affirmer ça pour l’instant.

    • Ce qu’on sait, c’est que la couverture vaccinale actuellement est insuffisante pour arrêter seule la nouvelle vague. À terme, si la couverture vaccinale augmente massivement, elle devrait permettre d’arrêter les futures vagues (c’est le principe d’un vaccin : on protège suffisamment, même de manière imparfaite, pour de toute façon faire tellement chuter le taux de reproduction que toute nouvelle introduction du virus s’éteint très rapidement).

      Pour l’instant aussi, on n’a aucune indication d’échappement vaccinal avec un variant qui se diffuserait massivement : les vaccins actuels protègent efficacement contre l’actuel variant Delta. C’est une crainte que ça finisse par arriver, mais ce n’est pas le cas actuellement.

      Quand aux « mesures », pour l’instant c’est le néant et c’est l’objet de ce thread : le pari gouvernemental de laisser faire la fête du slip (« la vie comme avant ») en se reposant uniquement sur l’avancement de la vaccination est ce qui nous plante en ce moment (et non la mauvaise volonté – même si elle est réelle – d’une grosse partie de la population à se faire vacciner). Puisqu’on annonce être en avance d’un mois sur le calendrier vaccinal du gouvernement, cocorico, et qu’on se mange tout de même des progressions encore jamais vues des contaminations.

      La « grosse » mesure qui est le passe vaccinal, grosso modo ce sera début août pour les lieux qui comptent. Peut-être qu’il aura une efficacité, même très imparfaite, pour faire suffisamment baisser le taux de reproduction, associé à la couverture vaccinale partielle, ou peut-être qu’il est tellement troué, avec une volonté politique de ne pas nuire au consumérisme des fêtards dans les régions touristiques, qu’il n’aura qu’un effet marginal (mineurs exclus du passe, contrôles bidon comme, tout le monde le pense très fort, dans les boîtes de nuit actuellement, multiplication des QR codes de complaisance…). Pour l’instant on ne sait pas.

    • Ah, important : et c’est pas comme si c’était pas annoncé par les scientifiques. C’est très très exactement ce qu’avait dit craindre Christian Drosten en… janvier dernier :
      https://www.spiegel.de/international/germany/interview-with-virologist-christian-drosten-i-am-quite-apprehensive-about-wh

      Drosten: Once the elderly and maybe part of the risk groups have been vaccinated, there will be immense economic, social, political and perhaps also legal pressure to end the corona measures. And then, huge numbers of people will become infected within just a short amount of time, more than we can even imagine at the moment. We won’t have 20,000 or 30,000 new cases a day, but up to 100,000 in a worst-case scenario. It will, of course, be primarily younger people who are less likely than older people to have severe symptoms, but when a huge number of younger people get infected, then the intensive care units will fill up anyway and a lot of people will die. Just that it will be younger people.

    • Depuis le début, nous surfons sur une vague dénommée « worst case scenario » en ce qui concerne les réactions des populations (gvt en premier lieu).

      Alors même que d’une certaine façon, dans la mesure où ce virus n’est pas massivement mortel, nous pourrions aussi dire que nous ne sommes pas dans un « worst case scenario » du point de vue de la nature du virus.

    • En l’absence de mesures barrières et de modifications de comportements, Laurent Thines évalue l’impact probable du sarscov2 en France à 300 000 décès. De plus :

      « Le Covid-long menace. Nous avons appris à connaître maintenant un peu mieux les séquelles sur la santé de la contraction du virus (60% des patients ont encore au moins un symptôme à six mois) : épisodes de fièvre, fatigue profonde, toux et difficultés respiratoires persistantes (fibrose pulmonaire), fatigabilité et malaise à l’effort physique, douleurs thoraciques et palpitations, maux de tête et douleurs musculo-articulaires, perte d’odorat et de goût, troubles de mémoire et de concentration, rétraction pénienne… Ce florilège d’effets tardifs balaie à lui seul l’argument de ceux qui défendent la notion d’une maladie bénigne qui ne tue que ceux dont la santé était très dégradée et qui “allaient de toute façon mourir dans l’année”.

      https://seenthis.net/messages/924110

  • Au Cambodge, Magawa, un rat détecteur de mines, prend sa retraite
    https://www.courrier-picard.fr/id199995/article/2021-06-06/au-cambodge-magawa-un-rat-detecteur-de-mines-prend-sa-retraite

    « Il commence à être un peu fatigué », a expliqué à l’AFP Michael Heiman, responsable du programme de déminage au Cambodge de l’ONG belge Apopo. « Le mieux, c’est de le mettre à la retraite ». Magawa pourra ainsi savourer à sa guise ses mets de prédilection, des bananes et des cacahuètes.

    Pendant ses cinq ans de carrière, Magawa a aidé au nettoyage de quelque 225.000 m2 de terres, l’équivalent de 42 terrains de football, selon l’ONG qui l’a formé pendant un an en Tanzanie, son pays d’origine. Au total, le gros rongeur a détecté 71 mines et 38 munitions non explosées.

  • L’inceste heureux de Dupond-Moretti

    Mi-janvier, Christine Angot a évoqué l’affaire d’inceste dans lequel deux femmes violées dès leurs 10 ans s’étaient rangées du côté de leur père, jugé pour viols. L’une avait finalement eu un enfant avec lui : un « inceste heureux », plaidait alors Éric Dupond-Moretti, avocat des parties civiles et actuel ministre de la Justice. Ce que l’on a oublié depuis, c’est que la fille qui vivait en concubinage avec son père est peu à peu parvenue à se défaire de son emprise et a décidé de le quitter deux ans après le procès, en 2014. Désaveu intolérable pour l’intéressé : il a finalement pourchassé et assassiné sa fille, ainsi que l’homme chez qui elle avait trouvé refuge.

    https://www.philomag.com/articles/un-inceste-peut-il-vraiment-etre-consenti
    #inceste #viol #féminicide #dupond-moretti #Affaire_Mannechez

    • J’ai pas d’abonnement et pourtant je peu le lire ...
      je colle quand meme

      Enquête
      Un inceste peut-il (vraiment) être consenti ?
      Ariane Nicolas publié le 05 février 2021 9 min

      Les révélations de Camille Kouchner sur l’inceste dont son frère a été victime suscitent une vague d’émotion médiatique et de « libération de la parole », mais aussi des débats. Christine Angot, elle-même victime d’inceste, a rappelé que le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti avait défendu en 2012 une affaire d’inceste dit « consenti » entre un père et sa fille. Mais cette expression a-t-elle un sens ? L’inceste n’est-il pas, par nature, une forme de violence sexuelle ? Éclairage sur ce croisement de notions, l’inceste et le consentement, au cœur de douloureux débats de société.

      « Nous étions amoureuses. » Telle est l’argumentation choisie en 2012 par deux sœurs pour défendre leur père, jugé aux assises pour des viols répétés sur elles depuis leurs 10 ans. L’accusé avait eu un enfant avec l’une d’elles alors qu’elle était majeure, et seule la mère (jugée pour complicité) assurait qu’elles étaient sous emprise. Les avocats du père, en concorde avec la partie civile, avaient plaidé « l’inceste heureux ». L’homme avait écopé d’une peine minimale, deux ans ferme.

      L’écrivaine Christine Angot, elle-même victime d’inceste dans son enfance, a rappelé ce procès sur France Inter pour mettre en cause cette idée d’un possible « consentement à l’inceste ». Une telle chose existe-t-elle vraiment ? Un inceste n’est-il pas, par nature, une violence faite à quelqu’un, même consentant en apparence ?
      « La sexualité infantile n’a rien à voir avec la sexualité adulte »

      L’article 222-31-1 du Code pénal indique que les viols et agressions sexuelles « sont qualifiés d’incestueux » lorsqu’ils sont commis sur un mineur par un parent au premier degré ou son conjoint : père, mère, frère, sœur, oncle, tante, nièce, neveu. Au regard de la loi, ce sont donc uniquement les mineurs qui doivent être mis à l’abri de l’inceste ; contrairement à l’Allemagne ou à l’Italie, la France ne condamne pas deux membres d’une même famille majeurs ayant des rapports sexuels (apparemment) consentis. Si la formulation a été revue en 2016, avec l’introduction du terme « incestueux », le principe de la législation est inchangé depuis 1810.

      Il semble loin le temps où des intellectuels comme Foucault, Barthes ou Beauvoir critiquaient cette loi en défendant dans une tribune la liberté sexuelle de l’enfant. Comment en est-on venu à sanctuariser ainsi la sexualité des petits ? « Il y a sans doute eu un moment d’égarement dans les années 1970, avec l’idée qu’il fallait lever tous les interdits, analyse Clotilde Leguil, psychanalyste et autrice de l’ouvrage Céder n’est pas consentir (PUF, à paraître en mars 2021). Car pour la psychanalyse, l’inceste relève toujours d’un traumatisme. Il transgresse ce qui permet à un enfant et à un sujet de se constituer : l’apprentissage de la parole et de la confiance, le fait d’être confronté à des limites par rapport à sa jouissance, la possibilité de s’ouvrir à l’autre. »

      Les cas cliniques d’enfants victimes d’inceste indiquent que le traumatisme sexuel peut se manifester jusqu’à très tard chez l’adulte, certains souvenirs ne se manifestant qu’à la faveur d’événements particuliers. La fille aînée de Richard Berry, Coline Berry-Rotjman, qui accuse son père d’agressions sexuelles lorsqu’elle était enfant, assure que c’est lorsque la nouvelle compagne de son père (alors âgé de 64 ans) s’est retrouvée enceinte au même moment qu’elle que le traumatisme a ressurgi : « Ça a explosé pour moi, à ce moment-là. Ça a rejoué quelque chose de totalement incestueux », a-t-elle confié au Monde.

      Un des problèmes posés par l’idée d’un consentement des enfants, selon Clotilde Leguil, « c’est l’instrumentalisation de ce consentement au service de la pulsion de l’adulte. La sexualité infantile dont parle Freud n’a rien de commun avec la sexualité adulte. Elle est justement ce qui préfigure le désir à venir qui ne pourra être assumé par l’adolescent que depuis une possibilité de dire ’Je’ et de s’orienter dans une vie amoureuse et sexuelle en dehors de sa famille. » Lorsque la pulsion de l’adulte s’impose à l’enfant, ce dernier « est réduit à l’état d’objet de jouissance, ce qui n’a rien à voir avec le fait d’être sujet d’un désir ». C’est pour cette raison que la rencontre avec l’interdit de l’inceste est constitutive du désir, selon la psychanalyse. « L’enfant découvre que le désir amoureux et sexuel lui permettra de s’ouvrir vers un ailleurs. Un parent qui transgresse cet interdit met en péril le psychisme de l’enfant. »

      La traduction juridique de la distinction entre pulsion et désir est délicate. À quel âge se produit-elle ? Une proposition de loi débattue en ce moment au Parlement prévoit de fixer un seuil de non-consentement à 13 ans. Cette mesure criminaliserait automatiquement tout acte sexuel commis avant cet âge. Les jurés n’auraient ainsi plus à établir le non-consentement d’un enfant de moins de 13 ans : cela éviterait par exemple qu’un homme ayant eu un rapport sexuel avec une fille de 11 ans ne ressorte libre du tribunal, comme cela s’est récemment produit. Autre avantage de cette loi, elle éviterait que des affaires de viols sur mineurs ne soient requalifiées en atteinte ou en agression sexuelle (infractions moindres, car ce sont des délits et non des crimes), comme c’est parfois le cas aujourd’hui.
      L’impossible « rencontre » avec le parent…

      Dans Une Semaine de vacances (Flammarion, 2012), terrifiant récit de l’inceste qu’elle a subi dans sa jeunesse, Christine Angot montre à quel point il est difficile pour un enfant de dire « non » à son père. Lors d’un voyage cauchemardesque dans le sud de la France, la jeune fille est contrainte à des actes sexuels dont on sent, à la lecture, qu’elle les vit de manière totalement dissociée, comme si elle était absente à son propre corps. Tandis que son père ponctue ses viols par d’irréelles déclarations d’amour, elle tente de trouver un subterfuge pour échapper à ses assauts : « Elle projette pour le lendemain matin, pendant le petit déjeuner, au moment où il prendra sa première cigarette, dans la cuisine, de lui demander comme preuve d’amour qu’il n’y ait pas de gestes physiques de toute la journée. » La proposition faite, le père acquiesce. Puis il la viole de nouveau peu après.

      Dans sa grande perversité, l’agresseur glisse à sa fille que de toutes les « rencontres » amoureuses qu’il a faites, c’est de loin elle qu’il préfère. Or, relève Clotilde Leguil, il n’y a précisément pas de « rencontre » dans le cas d’un rapport sexuel entre un parent et un enfant, puisque l’adulte est déjà là, de tout temps : « Le désir, c’est l’aventure de la sexualité comme rencontre avec un autre. Cet événement peut comporter des surprises, des jubilations comme des déceptions. Mais il n’y a rien de commun entre ce type de rencontre et “la mauvaise rencontre”, dont parle Lacan, et qui n’est rien d’autre chez lui que le traumatisme. » Les écrits de Christine Angot « mettent en évidence que l’immonde dans l’inceste, c’est aussi une abolition de la rencontre avec l’autre », commente Clotilde Leguil.
      …Et la nécessaire possibilité de la rupture

      De même que la rencontre, c’est aussi la possibilité de l’adieu qui doit être ouverte dans une relation : la perspective de dire non ne doit pas comporter un tel risque, que la personne ne peut jamais se résoudre à partir. La philosophe Geneviève Fraisse l’explique bien dans son livre Du consentement (Seuil, 2007) : « L’autonomie du consentement se forge dans la dynamique de la séparation. Le consentement individuel s’exprime plus clairement dans le désaccord que dans l’accord. » Lorsque la relation est asymétrique, comme dans le cas de l’inceste parent-enfant, une telle décision est impossible à prendre. Christine Angot, « Victor » Kouchner et tant d’autres perdraient mille fois plus à dire non à leur (beau-)père, qu’eux à les voir déserter. L’enfant est donc piégé.

      Mi-janvier, Christine Angot a évoqué l’affaire d’inceste dans lequel deux femmes violées dès leurs 10 ans s’étaient rangées du côté de leur père, jugé pour viols. L’une avait finalement eu un enfant avec lui : un « inceste heureux », plaidait alors Éric Dupond-Moretti, avocat des parties civiles et actuel ministre de la Justice. Ce que l’on a oublié depuis, c’est que la fille qui vivait en concubinage avec son père est peu à peu parvenue à se défaire de son emprise et a décidé de le quitter deux ans après le procès, en 2014. Désaveu intolérable pour l’intéressé : il a finalement pourchassé et assassiné sa fille, ainsi que l’homme chez qui elle avait trouvé refuge. La violence des représailles (ici un meurtre, mais cela peut être des menaces répétées ou un chantage au suicide) souligne la difficulté de se sortir d’une situation aussi dangereuse.

      D’un point de vue philosophique, l’inceste indique qu’il n’existe pas de liberté réelle entre deux personnes en situation d’inégalité. L’égalité est la condition de la liberté. Dans la huitième de ses Lettres écrites de la montagne (1764), Rousseau soutient cette idée, d’un point de vue politique : « Il n’y a point de liberté sans lois, ni où quelqu’un est au-dessus des lois : dans l’état même de nature, l’homme n’est libre qu’à la faveur de la loi naturelle qui commande à tous. » Un parent qui transgresse la prohibition de l’inceste se met justement au-dessus des lois, alors même qu’il est censé non seulement respecter mais faire respecter cet interdit. Quelles que soient ses justifications, il empêche donc son enfant d’être véritablement libre.
      L’abîme de l’inceste tardif

      Il existe également des cas – rares – où l’inceste est consommé lorsque les deux personnes sont adultes. Peut-il alors y avoir consentement ? L’histoire d’Anaïs Nin, femme de lettres du début du XXe siècle qui évoque ses expériences sexuelles dans son journal, pose la question. Du 23 juin au 2 juillet 1933, l’autrice alors âgée de 30 ans et son père ont des rapports sexuels qu’elle juge consentis. Tandis qu’elle couche par écrit que « Père, c’est moi-même », il s’enthousiasme symétriquement : « Tu es la synthèse de toutes les femmes que j’ai aimées. » La jubilation n’est toutefois pas entière. Anaïs Nin, qui a beaucoup souffert de l’absence de son père petite, est consciente de l’ambivalence de son désir : « Le manque d’amour de mon père et son abandon demeurent indélébiles. Pourquoi cela n’a-t-il pas été effacé par toutes les amours que j’ai inspirées depuis lors ? »

      Pour Fabienne Giuliani, historienne rattachée à l’EHESS qui a épluché des centaines de dossiers judiciaires liés à des incestes, cet exemple illustre les ambiguïtés de la notion de consentement : « On se demande parfois si ce désir affiché n’est pas une intériorisation de la part des victimes pour soulager la violence qu’elles ont subie depuis toutes petites, explique-t-elle. Il ne faut pas oublier que l’inceste représente, outre une violence sexuelle, de genre et générationnelle, une violence affective : les enfants aiment toujours leurs parents. Ils ne savent pas forcément comment se positionner, y compris une fois devenus adultes. »
      Des incestes moins sulfureux que d’autres ?

      Reste certaines situations où l’inceste semble davantage toléré. « Il faut distinguer l’inceste parent-enfant et l’inceste entre enfants du même âge, précise ainsi Clotilde Leguil. Ce dernier peut conduire à des interrogations, à partir de fortes angoisses, mais n’engendre pas le même effondrement psychique que lorsque le monde des adultes se fracture et que l’emprise d’un parent instrumentalise l’amour de l’enfant. » Fabienne Giuliani confirme que la justice s’est toujours montrée plus tolérante envers ces cas : « J’ai vu beaucoup d’affaires impliquant des couples frères-sœurs. Sauf exception, ces derniers n’étaient pas jugés pour viols, mais pour infanticide. » D’après le Code civil, les enfants nés de ces unions ne peuvent en effet bénéficier d’une reconnaissance officielle, ce qui a pu conduire à des actes meurtriers.

      Depuis 1810, certaines lignes ont donc bougé. Les dispenses de mariage ou de parenté, qui permettent de reconnaître de façon dérogatoire une union ou une naissance proscrite, ne sont plus accordées avec autant de largesse, surtout quand l’écart d’âge est important : « Au XIXe, il existait encore des cas où des beaux-pères demandaient d’épouser leur belle-fille, par exemple. C’était souvent accordé quand des enfants étaient nés de ces unions, pour qu’ils soient reconnus. » Aujourd’hui, la jurisprudence a intégré qu’entre un parent biologique et un parent adoptif, comme entre Olivier Duhamel et « Victor » Kouchner, c’était le même type d’ascendant, et donc la même gravité des faits. En revanche, la jurisprudence évolue en sens inverse pour les relations entre frères et sœurs : en 2017, la justice a reconnu la double filiation d’une fillette de 8 ans née d’un frère et d’une sœur. Une décision exceptionnelle, prise au nom de l’intérêt de l’enfant.

      Le fait que le Code pénal autorise de fait certains types d’inceste, tant qu’aucune violence sexuelle n’est commise, jette quelque peu le trouble sur cet interdit millénaire. En Europe, seules la France, l’Espagne et le Portugal sont aussi libérales en la matière. Comme Christine Angot, Clotilde Leguil alerte ainsi sur le risque qu’il y aurait à parler « d’inceste consenti » : « Quand on commence à utiliser ce genre de formules, on brouille totalement le statut fondateur de l’interdit de l’inceste et le traumatisme sexuel et psychique qu’il représente. Adosser ce mot de consentement à l’inceste, c’est une contradiction dans les termes. »

    • Ce procès d’Amiens, Me Murielle Bellier, conseil des autres enfants, le décrira comme « un cirque ». Le grand Dupont-Moretti est censé représenter les parties civiles : il plaide en fait pour le père . En défense, Me Hubert Delarue évoque un « inceste heureux ». On le lui reprochera, mais il n’a fait que citer un psychiatre. On en oublierait presque que si la cadette des violées a alerté les gendarmes (après trois avortements), c’est qu’elle s’inquiétait que son père regardât « d’un drôle d’air » la dernière petite fille de la maison.

      https://www.courrier-picard.fr/art/152713/article/2018-12-02/de-linceste-au-meurtre-denis-mannechez-au-bout-du-chemin/goodurl

    • Le pénaliste de renom qui défendait Virginie et Betty est, en effet, plus habitué à être de l’autre côté : il s’agissait d’Eric Dupond-Moretti.

      Cette fois, « Acquitator » jouait contre son camp, pour ainsi dire. En face, il y avait Hubert Delarue, un compère. L’avocat attitré de Denis Mannechez, un temps également défendu par Franck Berton. Bref, le trio célèbre et célébré ayant défendu les acquittés d’Outreau.

      Betty se souvient :
      ""Quand je suis allé voir Dupond-Moretti avec Virginie, il a appelé devant nous Delarue, l’avocat de mon père. Il disait, bon, allez, on va voir ce que dit Bébert [Hubert Delarue, NDLR]"."

      La partition était déjà écrite. Ce serait « l’inceste consenti ». Quelle affiche !

      Jean-Luc Viaux cite alors Cocteau :
      ""Quand Cocteau adapte ’Œdipe Roi’, il appelle sa pièce ’La Machine infernale’. Car, un inceste, c’est ça. Dans cette tragédie, tout est écrit d’avance et quoi qu’on fasse, on avance vers cette issue fatale. Cassandre le prédit. Mais on n’aime jamais écouter les Cassandre.""

      https://www.nouvelobs.com/justice/20181211.OBS6994/proces-mannechez-cette-caverne-ou-sont-enfermees-les-victimes-d-inceste.h

    • De rien @colporteur mais je voie pas ou tu trouve de la psychanalyse dans cet article, il y a des féministes, des historiennes, des anthropologues, des pénalistes, des juristes, des philosophes, des écrivaines et écrivains qui sont cités mais je voie pas de psychanalystes cité, je les aient peut être ratés. Et le tag #sexualité_infantile pour l’inceste je comprend pas... surtout que c’est la première fois qu’il est utilisé sur seenthis. Qu’est ce que tu veux dire avec ce tag ? Pour toi l’inceste c’est de la sexualité d’enfants ou tu veux dire que les incesteurs sont infantils ?

      edit - je viens de comprendre que c’est ca qui t’as interessé et que tu tag ce lieu commun « La sexualité infantile dont parle Freud n’a rien de commun avec la sexualité adulte. » ca aurais été mieux de cité freud dans cet article car il parle des gosses comme de « pervers polymorphe » expression très culpabilisante qui faisait bien l’affaire des incesteurs et de leurs complices.

    • Je trouve cet article intéressant pour l’ensemble des approches qu’il convoque et que tu signales @mad_meg ! (moins pour le juridique).

      Je me demandais effectivement sans l’écrire car ça semble banal et que j’ai rien de particulier à en dire de quel degré d’infantilisme il faut relever pour commettre des violences incestueuses (et/ou des violences sexuelles).

      bien d’autres # seraient possibles, j’ai tagué psy pour ce que dit Clotilde Leguil

      « l’inceste (...) transgresse ce qui permet à un enfant et à un sujet de se constituer : l’apprentissage de la parole et de la confiance, le fait d’être confronté à des limites par rapport à sa jouissance, la possibilité de s’ouvrir à l’autre. (...) Le désir, c’est l’aventure de la sexualité comme rencontre avec un autre. (...) [l’inceste] une abolition de la rencontre avec l’autre ».

    • Je sais pas si c’est dans ce texte que je l’ai lu mais beaucoup d’incesteurs sont des hommes habitués à traité les autres comme des objets et de s’en servir comme bon leur semble. Ils se servent sur place sans avoir besoin de se fatigué. Ils ont envie de sexe et prennent ce qu’ils ont sous la main, disposant des enfants comme si c’etait leur propriété. Comme les mecs qui consomment les prostituées en disant que ca leur coute moins cher que de payé un resto.
      Les incesteurs sont aussi souvent des auteurs d’autres formes de violences contre les femmes, les animaux non-humains, le voisinage et ils sont respecté pour cela car c’est un des attributs de la virilité. D’un coté je comprend qu’on les traitent d’infantils mais d’un autre ca sous entend que les enfants disposeraient des autres comme si c’etait des objets. Alors qu’en fait c’est plutot l’éducation des garçons et des hommes entre eux qui leur apprend à ne plus avoir d’empathie, à ne pas pleuré comme des filles, à se comporté en homme qui ne fait pas dans le sentimentalisme et se sert de ce qu’il à envie comme bon lui semble.

      Il y a aussi une entreprise de destruction profonde des victimes, jusqu’au fond de leur être, d’ou le fait qu’on s’attaque prioritairement aux filles afin de les rendre dominables tout le long de leur vie. Il y a un lien avec la fabrique des prostituées qui sont très souvent survivantes de l’inceste. Sur cela aussi mon incesteur partait ou revenais souvent de chez les prostituées lorsqu’il m’agressait. Je te recommande ce mémoire posté par @gata - https://seenthis.net/messages/896563 : L’inceste : anthropologie d’une entreprise de démolition systématique de la personne : ▻http://sophia.perrin.free.fr/memoireM1public.htm

    • Son récit, dont la violence tranche avec le calme et la douceur parfois mielleuse de sa voix, est celui d’un homme qui dit qu’il veut guérir du mal qui le ronge, mais qui continue à chercher des excuses pour ce qu’il a fait. Séquence enrageante que celle où il évoque sa vie sexuelle insatisfaisante avec sa femme pour justifier les attouchements faits à sa fille.

      Heureusement, Alexandre Mognol recadre l’homme : « Mais là t’es pas en train de dire que c’est de la faute de ta femme ? » demande-t-il, en le mettant face à ses contradictions. « Ma femme n’y est pour rien, elle avait ses besoins, elle assumait de ne pas avoir de besoins sexuels, donc je ne lui jette pas la faute. Seulement moi j’aurais dû à un moment dire stop, dire que moi j’avais des besoins. [...] C’est comme si à la maison, j’avais une attirance très forte pour ma femme, et il y avait aussi ma fille qui devenait adolescente, qui s’habillait de manière assez sexy, et bah elle était aussi un objet de désir. Elle créait du désir en moi, que je ne pouvais pas réaliser sous la forme de relation sexuelle avec ma femme. Donc j’avais une marmite qui était déjà en train de bouillir [...] et cette marmite à un moment donné a explosé », répond David.

      http://www.slate.fr/story/199239/podcast-les-cris-alexandre-mognol-atelier-frissonne-regarder-inceste-en-face-d
      (pas encore écouté)
      #incesteur

    • Je connaissait pas l’étymologie d’inceste ;

      Le mot inceste vient du latin incestum : souillure , à rapprocher de incesto : rendre impur 12.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Inceste#%C3%89tymologie

      J’aurais du m’en douté tout ce qui se rapporte au sexe consenti ou pas est sale, « toutes des salopes ». Ca me fait pensé aussi au mot vierge, qui veux dire « sans souillure » avec l’idée que les filles non vierges sont salies dès qu’un sexe masculin les pénètre, que ca soit celui d’un père ou pas, n’y change pas grand chose si on en crois l’etymologie....

      –—
      edit une autre source renvoie au sacrilège -

      INCESTE, subst.

      Étymol. et Hist. A. Fin du xiiies. « relations sexuelles entre proches parents » (Hystore Job, éd. J. Gildea, 871). B. 1. a) Fin du xives. adj. « qui a commis un inceste » (E. Deschamps, Œuvres, VI, 146, 12 ds T.-L.) ; b) 1524 emploi subst. « personne qui a commis un inceste » (P. Gringore, Le Blason des hérétiques ds Œuvres complètes, éd. Ch. d’Héricault et A. de Montaiglon, t. 1, p. 332) ; 2. ca 1480 « qui constitue un inceste » (Myst. du V. Testament, éd. J. de Rothschild, 5407). A empr. au lat. class. incestum « sacrilège ; inceste ». B empr. au lat. incestus adj. « sacrilège ; incestueux ».

      https://www.cnrtl.fr/etymologie/inceste//0

      –—
      Sacrilège :

      SACRILÈGE2, adj. et subst. masc.

      Étymol. et Hist. 1. 1283 subst. « personne qui profane les choses sacrées » (Philippe de Beaumanoir, Coutumes Beauvaisis, éd. A. Salmon, t. 1, p. 160) ; 2. 1528 adj. « qui a le caractère du sacrilège » (Papiers d’État du Cardinal de Granvelle, éd. Ch. Weiss, t. 1, p. 454). Empr. au lat.sacrilegus (de sacra, neutre plur. de sacer, au sens de « objets sacrés » et legere « ramasser, recueillir »), d’abord « voleur d’objets sacrés » puis « profanateur, impie ».

      https://www.cnrtl.fr/etymologie/sacril%C3%A8ge//1
      –----
      Profaner

      PROFANER, verbe trans.

      Étymol. et Hist. 1342 prophaner « violer la sainteté des choses sacrées » (Renart le Contrefait, éd. G. Raynaud et H. Lemaître, I, 258) ; 1538 (Est., s.v. profanus Profaner. Se servir en communs usages des choses consacrees). Empr. au lat. profanare « rendre à l’usage profane (une chose, une personne qui a été auparavant consacrée) » et « souiller ».

      –—
      Souiller

      SOUILLER, verbe trans.

      Étymol. et Hist. 1. Déb. xiies. part. prés. adj. soilans « qui souille, qui déshonore » (Voc. hébraïco-français, 887, éd. A. Neubauer ds Romanische Studien, I, p. 189) ; ca 1155 souillier « tacher, couvrir de boue » (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 11486) ; 1821 « polluer, altérer l’état d’asepsie » (Fourier ds Doc. hist. contemp., p. 159) ; 2. 1remoit. xiies. suiller fig. « violer un traité » (Psautier Cambridge, 54, 22 ds T.-L.) ; 1176-81 « altérer, salir quelque chose qui aurait dû être respecté » (Chrétien de Troyes, Chevalier Charrete, éd. M. Roques, 4388) ; 1636 souiller ses mains de sang innocent « faire mourir un innocent » (Monet) ; 1668 souiller le lit de son bienfaiteur (La Fontaine, Vie d’Esope le phrygien, p. 19). De l’a. fr. soil, souil (v. souille1) ; dés. -er.

      ....
      Deshonnorer - dis+honorer -

      Étymol. et Hist. 1. 1remoitié xes. « rendre hommage par des marques de respect » (St Léger, éd. J. Linskill, 45) ; 2. « faire honneur, procurer de l’honneur » (Escoufle, 4 ds T.-L.) ; 3. 1723 honorer [une lettre de change] (Savary, Dict. de comm. ds FEW t. 4, p. 464b), cf. faire honneur* à [id.]. Empr. au lat.honorare « honorer, rendre hommage ; gratifier ; orner ».

      –—

      Ca tourne en rond

    • Il ne faut pas oublier que l’inceste représente, outre une violence sexuelle, de genre et générationnelle, une violence affective : les enfants aiment toujours leurs parents. Ils ne savent pas forcément comment se positionner, y compris une fois devenus adultes. »

      une illustration (horrible) de ce truc :

      https://seenthis.net/messages/885993

      I read some years ago about a study in which a mother chimpanzee was fitted with a harness that had knives sticking out; her babies were released into her presence; trying to embrace her they were cut; the more cut they were the more they tried to hold tight to her; the more they were hurt the more they wanted their mother. The research itself is repug­nant, but the terrifying story of what happened during it strikes me as an accurate parable of a child’s love, blind love, and desperate need. Remembering and forgetting are aspects of needing and loving, not rulers of what the heart does or does not know. Those who say children are lying when they remember as adults abuse they endured as children are foolish- as are those who think children categorically do not know when they’ve been hurt.

      et oui merci pour ce texte @mad_meg

    • juste trop bien qu’angot remette le moretti à sa juste place, parce qu’on était limite à le remercier de faire passer la loi sur les 13 ans hein... Cette meuf a essuyé un nombre de plâtre pas possible j’ai l’impression, ça me donne envie de lire ses bouquins.

    • J’ai trouvé émouvant dans l’article l’essai d’articuler liberté, égalité et fragilité.

      Il me semble que les petits enfants s’essayent à disposer des autres comme des objets, ils essayent tout, puis apprennent à ne pas faire. Dans la relation, et par là d’eux-mêmes.

      L’enfant est pas épargné par l’infantile (ça tourne mal, par épisodes ; et il le faut !) mais il est aussi poète, intellectuel, métaphysicien etc., plus « polymorphe » en effet. Chez l’adulte, c’est comme si l’infantile était souvent le seul reste d’une enfance perdue.

      De ce que je sais de la confiance des enfants, belle, déraisonnable, on fait ce qu’on peut pour sans que ce soit trop angoissant leur annoncer et leur confirmer que ça marche pas avec tous les bipèdes.

      L’inceste, « consenti » ou pas, c’est (aussi) un abus de confiance au carré.

      Ça fait pas de l’inceste un « crime contre l’humanité » (faudrait du groupal, prémédité, et que ça tue, littéralement) ou « contre l’enfance ». Le crime contre l’enfance, c’est nos sociétés qui font du jeu une distraction, une illusion, la concurrence.
      C’est pas une catégorie juridique (et tant mieux), le crime contre le devenir.

    • Tellement pas d’accord avec ça

      Reste certaines situations où l’inceste semble davantage toléré.

      Euh … attends, par qui ? la société ou les victimes ? Mais en fait la société n’en a cure des victimes, jamais, et certainement pas dans cette société capitaliste. L’agression sexuelle y est adorée.
      Donc, je suis furieuse quand je vois qu’il est possible de dire que c’est toléré entre enfants. Un frère qui viole sa sœur, et en général que les parents couvrent en tout cas, ne peuvent dénoncer, c’est seulement là le lieu où jamais la justice ne peut se faire. Ça ne veut pas dire que ça n’existe pas. Et je crois avoir vu passer que justement c’est à cet endroit qu’il est le plus difficile d’agir. Non pas par tolérance, (quelle idée) mais parce que la fillette dans des familles nourries de code napoléonien hé ben, ça vaut rien.

      « Il faut distinguer l’inceste parent-enfant et l’inceste entre enfants du même âge, précise ainsi Clotilde Leguil. Ce dernier peut conduire à des interrogations, à partir de fortes angoisses, mais n’engendre pas le même effondrement psychique que lorsque le monde des adultes se fracture et que l’emprise d’un parent instrumentalise l’amour de l’enfant. »

      Mais ils sont vraiment très bouchés ces psychanalystes. Ils ne veulent entendre qu’eux mêmes qui hiérarchisent les souffrances des autres. Mais bien sûr que le monde adulte se fracture pour une fillette violée par son frère quand il n’y a personne pour la défendre.

    • Sur l’expérience que rapporte @tintin dans son commentaire https://seenthis.net/messages/901458#message901542, je ne sais pas trop ce qu’elle raconte des singes qui en furent les victimes, mais elle est éclairante sur les humains qui l’ont imaginée. 😱

      J’ai quitté la biologie pour l’éthologie en grande partie pour l’approche respectueuse des éthologues de leurs sujets d’étude. Au labo, nous nous vantions de mettre en place des dispositifs «  tout confort  », tout en déplorant le fait que la captivité en elle-même n’est pas une bonne chose. Il était tout à fait possible de mettre en place un protocole qui n’avait pas pour principe d’être une boucherie.

    • Pas de souci @mad_meg je soulignais juste qu’employer le terme « tolérer » (donc acceptable) pour un viol est odieux. Je pense à M. fillette de 12 ans, violée par ses frères et retournée dans l’emprise de sa famille alors qu’elle l’avait signalé, son parcours terrifiant que je tais est l’échec de sa non prise en charge. Et c’est justement ce genre de propos entre deux lignes qui participent de cette tolérance sociale du viol dans la fratrie et qui fait que l’on n’y prête pas attention. Je n’ai vu aucune étude sur ces enfants mâles pour qui on tolère qu’ils violent leur sœurs, mais je suppose (pour l’avoir vu) qu’une fois adultes ils n’ont pas plus de compassion pour les femmes.
      Et pour celles devenues adultes, tomber sur ce genre de psy, un cauchemar qui se perpétue.
      #enfance

    • Oui @touti c’est une forme de violence qui n’est pas encore étudiée et qui est très rarement nommée au sein même des dénonciations des violences incestueuses. Le mot « toléré » est effectivement mal choisi. J’ai vu passé dans mes lectures récentes sur le sujet des remarque sur l’absence de prise en compte de ces violences dans les champs d’études. J’ai souvenir d’une sceance avec mon psy ou je me demandait ce qui pouvait passé par la tete des agresseur et ou il m’avait répondu par un exemple d’une petite fille violée par ses deux frères et j’ai été surprise par ma réaction de rejet de cette idée. Je n’ai malheureusement pas de ressources pour documenté ce sujet mais je vais m’efforcè de les mettre en avant lorsque j’en trouverait. Je compatie aux souffrances que doivent enduré ces victimes, invisibilisées dans l’invisible et silenciées dans le silence...

    • Oui @mad_meg c’est un angle mort de plus dans ce labyrinthe des dénis.

      Alice Debauche rapporte :

      L’ouvrage Virage* (disponible en librairie) donne le détail des auteurs pour les faits de violences sexuelles avant 18 ans. Pour les femmes, elles mentionnent leur oncle pour 20% d’entre elles, un homme proche de la famille pour 17%, leur père pour 14%, leur frère ou demi frère pour environ 10% et ou leur grand-père pour 6% environ.

      *Elizabeth Brown, Violences et rapports de genre

      #livre

    • Un psy qui se base sur Levi-Strauss et Freud pour défendre l’existence de l’inceste consenti et qui as du temps pour promouvoir une experience que vivent hypothétiquement une personne sur 9 milliards tandis qu’il n’a rien à dire sur l’inceste non consenti qui concerne 99,9999999999% des cas.
      Inceste frére/sœur consenti - Psykonnaissance #15
      https://www.youtube.com/watch?v=-LUTdWQZY-Q

      Ce psy explique que l’inceste « consenti » dans les fratries peut être provoqué par un inceste parent-enfants (qui lui n’est jamais consenti). Il précise que l’inceste ne peut etre consenti que lorsque les enfants ont le même age, ca implique qu’on ne parle que de l’inceste consenti entre jumeaux et jumelles ce qui est encore plus spécifique que ce que dit ce psy. D.Dussy dit qu’elle n’a jamais rencontré d’inceste entre jumeaux ou jumelles.

  • Dans la famille #titre-de-la-mort-qui-buzze, je demande… « Macron réfléchit… ».

    Je ne sais pas comment c’est une information (on est dans la tête de monsieur ?), mais tout de suite ça fait chefissime intelligent, contrairement au sergent de mon service militaire, qui était chef aussi mais pas du tout intelligent.

    Toute mon admiration va évidemment à ces journalistes qui lisent dans les pensées.

    – Covid-19 : Macron réfléchit à un dispositif différent des deux premiers confinements
    https://www.courrier-picard.fr/id159355/article/2021-01-26/covid-19-macron-reflechit-un-dispositif-different-des-deux-premiers-

    – Confinement : Emmanuel Macron réfléchit à une prolongation au-delà du 10 mai
    https://www.europe1.fr/politique/confinement-emmanuel-macron-reflechit-a-une-prolongation-au-dela-du-10-mai-3

    – Macron réfléchit à un déconfinement par territoires en France, selon Le Monde
    https://www.challenges.fr/france/macron-reflechit-a-un-deconfinement-par-territoires-en-france-selon-le-mo

    – Emmanuel Macron réfléchit toujours à reporter les régionales à 2022, après la présidentielle
    https://www.lefigaro.fr/politique/emmanuel-macron-reflechit-toujours-a-reporter-les-regionales-a-2022-apres-l

    – Macron réfléchit bien à un remaniement pour juillet, le sort de Philippe toujours pas scellé
    https://www.lci.fr/politique/macron-reflechit-bien-a-un-remaniement-pour-juillet-le-sort-de-philippe-toujours

    – Valls, DSK, Abad... Emmanuel Macron réfléchit à un gouvernement d’union nationale
    https://www.midilibre.fr/2020/04/19/emmanuel-macron-reflechit-a-un-gouvernement-dunion-nationale,8853104.php

    – Coronavirus : Emmanuel Macron réfléchit pour l’après-pandémie
    https://www.lenouvelliste.ch/dossiers/coronavirus/articles/coronavirus-emmanuel-macron-reflechit-pour-l-apres-pandemie-929709

    – Selon Cambadélis, Macron réfléchit à un "green deal français"
    https://www.linfodurable.fr/environnement/selon-cambadelis-macron-reflechit-un-green-deal-francais-17870

    – Comment Emmanuel Macron réfléchit au « jour d’après »
    https://www.rfi.fr/fr/podcasts/20200404-comment-emmanuel-macron-réfléchit-jour-daprès

    – Emmanuel Macron réfléchit à une révolution culturelle de la télévision
    https://www.lejdd.fr/Medias/Television/emmanuel-macron-reflechit-a-une-revolution-culturelle-de-la-television-3558332

    – Centenaire de la Grande Guerre, Macron réfléchit à une « panthéonisation » de Maurice Genevoix
    https://www.la-croix.com/France/Politique/Centenaire-Grande-Guerre-Macron-reflechit-pantheonisation-Maurice-Genevoix

    – Macron réfléchit à réformer le financement des lieux de culte
    https://www.lagazettedescommunes.com/549179/macron-reflechit-reformer-le-financement-des-lieux-de-culte

    – Emmanuel Macron « réfléchit » à la tenue d’un Congrès à Versailles
    https://www.leparisien.fr/politique/emmanuel-macron-reflechit-a-la-tenue-d-un-congres-a-versailles-25-06-2017

    – Inquiet de la popularité de Mélenchon, Macron réfléchit à une stratégie pour le contrer
    https://www.lesinrocks.com/2017/09/20/actualite/actualite/inquiet-de-la-popularite-de-melenchon-macron-reflechit-une-strategie-pou

  • Confinement : les cours ont repris au lycée mais peut-être pas pour longtemps
    https://www.courrier-picard.fr/id137484/article/2020-11-02/confinement-les-cours-ont-repris-au-lycee-mais-peut-etre-pas-pour-lo

    « C’est ce que nous avions fait en juin. Pour les lycées, ce que nous voulons, c’est que les lycéens aient cours, et dès que c’est possible, qu’il y ait des demi-groupes. La situation dépend d’un établissement à un autre mais 30 élèves par classe, ce n’est pas la norme nationale, il ne faut pas exagérer ».

    Nombre d’élèves par classe, coût... Les chiffres-clés de la rentrée scolaire 2019
    https://www.lexpress.fr/education/nombre-d-eleves-par-classe-cout-les-chiffres-cles-de-la-rentree-scolaire-20

    Dans les établissements publics, il y a en moyenne 24,3 élèves par classe en maternelle, 22,7 à l’école élémentaire, 25,4 au collège, 29,1 au lycée général et technologique et 18,3 en lycée professionnel.

    Il a raison : « 29,1 », c’est très différent de « 30 ».

  • Pourquoi a-t-on saisi et stocké près de 3000 tonnes de nitrate d’ammonium dans le port de Beyrouth en 2013 ? Quelle était la destination de ce produit ?

    C’est la petite musique qui va se faire beaucoup entendre dans les prochains jours : très certainement pour alimenter les gentils « rebelles » syriens.

    Article de 2015 par exemple sur ce traffic : Fertilizer, Also Suited for Bombs, Flows to ISIS Territory From Turkey
    https://www.nytimes.com/2015/05/05/world/europe/fertilizer-also-suited-for-bombs-flows-to-isis-territory-from-turkey.html

    The laborers work all day, piling bags of fertilizer onto carts and wheeling them through the crossing that connects this southern border town to Syria.

    The Syrian town next door is firmly controlled by the extremists of the Islamic State, as is clear from the black flag flying over downtown. And while the fertilizer, ammonium nitrate, is widely used for agriculture, it has also been used by terrorists around the world — including the Islamic State — to build powerful explosives.

    Few here think the fertilizer is meant to help Syrian farmers.

    “It is not for farming. It is for bombs,” said Mehmet Ayhan, an opposition politician from Akcakale who is running for Parliament.

  • Au Japon, la pandémie risque de mettre les « réfugiés du net » à la rue
    Des milliers de travailleurs précaires risquent de se retrouver sans toit au Japon, la pandémie de coronavirus ayant récemment entraîné la fermeture temporaire de nombreux cybercafés où beaucoup d’entre eux, surnommés les « réfugiés du net », résident habituellement.
    Outre un accès à internet 24H/24, ces lieux très répandus dans les villes japonaises proposent aussi des mangas et des boissons sans alcool en libre-service, ainsi que souvent de petits espaces privatifs et des douches.

    Mais l’état d’urgence face au coronavirus déclaré début avril dans plusieurs régions du Japon, dont celles de Tokyo, de sa grande banlieue et d’Osaka (ouest), a contraint de nombreux cybercafés à baisser temporairement le rideau, laissant leurs habitués encore plus démunis.
    ...
    Tokyo compterait environ 4.000 réfugiés du net ainsi que 2.000 sans-abri, estime Tsuyoshi Inaba, responsable d’une organisation japonaise d’aide aux personnes démunies interrogé par l’AFP.
    #Covid-19#migrant#migration#Japon#camp#réfugié#quarantaine
    https://www.courrier-picard.fr/id81109/article/2020-04-15/au-japon-la-pandemie-risque-de-mettre-les-refugies-du-net-la-rue

  • Confinement : le préfet du Morbihan interdit la vente d’alcool à emporter
    https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/confinement-le-prefet-du-morbihan-interdit-la-vente-d-alcool-a-emporter-1

    Face à l’augmentation des violences au sein des familles morbihannaises pendant le confinement, le préfet Patrice Faure a choisi d’interdire la vente d’alcool à emporter dès ce vendredi 17 avril.
    « Le duo confinement et alcool fait mauvais ménage », assure le préfet du Morbihan dans une vidéo publiée ce vendredi 17 avril sur Internet.

    Les violences intrafamiliales en hausse de 30%
    D’après Patrice Faure, « les violences intrafamiliales ont augmenté de plus 30% en quelques jours ». « Les nombreuses interventions des forces de l’ordre se font quasi systématiquement sur fond d’alcool. Nous ne pouvons tolérer de telles violences. »

    Face à ce constat, le préfet a donc décidé d’interdire la vente d’alcool à emporter, autre que la bière et le vin, le cidre et les boissons fermentées non distillées à partir de ce vendredi 17 avril et jusqu’au 11 mai, date envisagée pour le déconfinement. « Il en va de l’intérêt des familles et des enfants, » martèle Patrice Faure.

  • Je note, pour ce charmant : « c’est de la musique actuelle, du Johnny et d’autres chose », que je te suggère de replacer à la moindre occasion.

    Les gendarmes contraignent l’Albertin à réduire le volume de sa musique pendant le confinement
    https://www.courrier-picard.fr/id76729/article/2020-03-21/les-gendarmes-contraignent-lalbertin-reduire-le-volume-de-sa-musique

    Le restaurateur, qui vit au-dessus de son établissement rue de Birmingham, a pris l’habitude depuis le début du confinement de mettre de la musique chez lui assez fort pour animer la rue. « C’est de la musique actuelle, du Johnny et d’autres choses, explique-t-il. C’est pour animer un peu comme je fais applaudir les gens à 20 heures pour le personnel soignant. Sans cela, Albert est une ville morte ».

    (Après il s’en tire bien : si Laeticia apprend ça, elle va te me lui expédier les inspecteurs de la SACEM.)

    #c'est_du_johnny

  • Une synthèse : Avant les commissions d’enquête et les procès, examinons dès à présent les responsabilités de l’exécutif dans la désastreuse gestion de la #crise_sanitaire liée au #Covid-19, par @Panda31808732, sur le volatile bleu

    https://threadreaderapp.com/thread/1244349636040671243.html

    Double avertissement :

    a) Ce fil est très long : 241 messages (~25 pages). On essayera de mettre un lien ThreadReaderApp à la fin.
    b) Si vous estimez qu’il est « trop tôt » pour parler de cela ou que c’est « trop polémique », ne le lisez pas.

    En ce qui nous concerne, la grosse ficelle de l’ « #union_sacrée » qui ne vise qu’à mettre un coup de chloroforme sur la critique : non merci.

    Ils disent que nous sommes dans le même bateau ? C’est faux — ou alors, disons qu’il y a une 1ère, une 2ème et une 3ème #classe

    Certains corps sont plus sacrifiables que d’autres. Certains obtenaient "miraculeusement" des tests en l’absence de symptômes graves, d’autres non (y compris des #soignants) ; certains prennent les décisions dans des bureaux, d’autres les subissent sur le terrain.

    Nous ne sommes pas en guerre, nous sommes au milieu d’un désastre sanitaire à cause de l’impréparation totale du gouvernement, de sa sous-réactivité et de ses choix passés. Une grande partie de ce désastre était évitable. On aurait pu et dû faire beaucoup mieux.

    On écrit aussi ce fil parce que le #gouvernement (a) n’a toujours pas pris certaines mesures nécessaires, (b) semble s’être persuadé qu’il a bien géré cette crise et donc (c) va persister dans l’erreur, tout en reportant avec cynisme la faute sur la population.

    On commencera par présenter rapidement ce qu’est une épidémie à croissance exponentielle.

    On continuera avec un rapide #historique de la crise, en s’appuyant notamment sur ce que disait l’Organisation Mondiale de la Santé et en partant d’un principe simple : ce que l’#OMS sait, le gouvernement le sait aussi (et donc doit pouvoir anticiper et agir en conséquence).

    On abordera ensuite la question des multiples pénuries, qui sont la marque la plus criante de l’incompétence gouvernementale. Enfin, on discutera de la stratégie de l’exécutif et, après avoir passé en revue quelques-unes de ses erreurs grossières, de ses priorités.❞

    Un résumé fourni et documenté sur l’(in)action du gouvernement qui complète fort bien cette chronologie de l’émergence du Covid-19
    https://seenthis.net/messages/834457

    #preuves #crime_d'État

    • C’est intéressant, mais à mon avis il y a une grosse difficulté : ça se base exclusivement sur un choix à charge d’avis d’experts (de l’OMS essentiellement). Pour un premier « acte d’accusation » des politiques, c’est bien, mais il va être nécessaire de retrouver, également, les déclarations et les positions d’autres experts et médecins, notamment ceux qui ont l’oreille du politique. (Dans le tas on pourrait aussi mettre la commentateurs médiatiques en général, puisque malheureusement dans une démocratie, les « influenceurs » fabriquent l’opinion publique, et donc influencent le politique.)

      Sinon il sera facile pour nos politiques, dans le futur procès, de plaider le manque d’information, et surtout les informations contradictoires.

      Parce que des spécialistes qui minorent, ou qui n’ont vraiment pas l’air de beaucoup s’inquiéter, ou au minimum qui à aucun moment ne suggèrent que, si l’épidémie se répand, alors le pays sera dans le dénuement le plus total (pas de masques, pas de tests, ehpad à l’abandon…)… c’est quasiment la seule chose qu’on va trouver en France si on fait des recherches entre le 1er et le 29 février…

      Je pense évidemment à l’éminent marseillais, mais là j’ai par exemple Yazdanpanah le 22 février, on écoute ça et on peine à percevoir le moindre risque que la situation dégénère :
      https://www.youtube.com/watch?v=18pzKtZ6TsE

      Le 28 février : Coronavirus : "Le virus ne va pas forcément disparaître" selon le professeur Eric Caumes
      https://www.francebleu.fr/infos/societe/coronavirus-le-virus-ne-va-pas-forcement-disparaitre-selon-le-professeur-

      « On ne sait pas où on va en fait, il suffit que les températures remontent de 15 degrés d’un seul d’un coup et le virus ne va plus se sentir très bien, on ne sait pas. Je pense que le virus ne va pas forcément disparaître, il va devenir endémique et évoluer à un bas niveau, comme d’autres coronavirus humains qui circulent parmi nous régulièrement. » Le Covid-19 pourrait faire partie de notre quotidien et revenir de façon récurrente, « c’est une possibilité qu’il faut envisager », mais sans inquiétude assure le professeur Eric Caumes.

      Le 14 février, Denis Malvy en est déjà à annoncer à la presse un traitement « prometteur » : Un médicament efficace sur le patient touché par le Covid-19 à Bordeaux
      https://www.courrier-picard.fr/id69006/article/2020-02-14/un-medicament-efficace-sur-le-patient-touche-par-le-covid-19-bordeau

      Le patient de 48 ans infecté par le nouveau coronavirus et sorti du CHU de Bordeaux, jeudi, après 22 jours d’hospitalisation a été traité avec du remdesivir, un antiviral « prometteur », a indiqué vendredi son équipe médicale.

      Le remdesivir, de l’Américain Gilead, « agit directement sur le virus pour empêcher sa multiplication », a expliqué devant la presse le Pr Denis Malvy, responsable de l’unité maladies tropicales et du voyageur du CHU Pellegrin. C’est une « petite molécule capable de gagner l’ensemble des compartiments de l’organisme et dont on sait qu’elle diffuse parfaitement dans les poumons, organe cible de la maladie », a ajouté le médecin précisant que le médicament est administré par voie intraveineuse pendant dix jours et que le patient l’a « parfaitement toléré ».

      Et ça c’est une recherche rapide à l’instant. Je n’ai aucun doute qu’on se prend un peu de temps pour creuser, et on va trouver une pléthore de spécialistes qui minorent « la petite épidémie » que l’« Italie parviendra à maîtriser rapidement », le virus « qui va disparaître si la température augmente », les traitements « prometteurs » sur un unique patient (et je ne parle pas de « Fin de partie ! »), et malheureusement, je ne suis pas certain qu’il sera aussi facile d’incriminer les décideurs politiques.

    • 112. Gouverner, c’est choisir. L’Histoire retiendra que l’on n’a jamais manqué de balles en caoutchouc pour éborgner et terroriser les gens qui manifestaient pour réclamer une vie meilleure, alors qu’on était à poil au niveau des masques face à la pandémie du siècle.

      #LBD

      Puisse la crise du Covid-19 nous rappeler cette leçon historique : lorsqu’il s’agit de faire mourir des gens en masse, le plus prolifique des tueurs en série n’est rien face au bureaucrate autosatisfait. L’arme la plus meurtrière sur Terre reste un stylo tenu par un col blanc.

  • Je poursuis ma collection de marroniers, thème #cannabis_et_trahison :

    – Trahi par la forte odeur de cannabis qui émanait de son jardin (près de Tarbes)
    https://www.ladepeche.fr/article/2018/10/11/2886349-trahi-forte-odeur-cannabis-emanait-jardin.html

    – Castelsarrasin. Le dealer trahi par l’odeur de cannabis sortant de son auto
    https://www.ladepeche.fr/article/2018/10/11/2885936-dealer-trahi-odeur-cannabis-sortant-auto.html

    – Oise : les cultivateurs de cannabis trahis par l’odeur de leurs plantations
    http://www.leparisien.fr/oise-60/oise-les-cultivateurs-de-cannabis-trahis-par-l-odeur-de-leurs-plantations

    – Hérault : trahi par l’odeur du cannabis qu’il cultivait chez lui
    https://www.midilibre.fr/2019/05/23/herault-trahi-par-lodeur-du-cannabis-quil-cultivait-chez-lui,8215741.php

    – Lannion. Trahi par l’odeur du cannabis qu’il cultivait dans son appartement
    https://www.letelegramme.fr/cotes-darmor/lannion/lannion-dix-plants-de-cannabis-trouves-chez-un-particulier-13-09-2019-1

    – Lyon : Trahi par l’odeur, il cachait son cannabis dans un extincteur
    https://www.lyoncapitale.fr/actualite/lyon-trahi-par-l-odeur-il-cachait-son-cannabis-dans-un-extincteur

    – Loire : deux sexagénaires trahis par l’odeur de cannabis
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/loire/saint-etienne/loire-deux-sexagenaires-trahis-odeur-cannabis-1727465.h

    – Trahi par la forte odeur de sa plantation de cannabis (Limoges)
    https://www.flashfm.fr/a-la-une/trahi-par-la-forte-odeur-de-sa-plantation-de-cannabis

    – Genève : cultivateur de cannabis trahi par sa canalisation
    https://www.arcinfo.ch/articles/suisse/geneve-cultivateur-de-cannabis-trahi-par-sa-canalisation-352606

    – Trahi par une odeur de cannabis (Vals-près-le Puy)
    http://www.zoomdici.fr/actualite/Trahi-par-une-odeur-de-cannabis-id168081.html

    – Trahi par son chien, il est arrêté avec plus de 60 grammes de cannabis sur le marché de Dieppe
    https://actu.fr/normandie/dieppe_76217/trahi-par-chien-est-arrete-plus-60-grammes-cannabis-sur-marche_23893094.html

    – Metz : Trahi par l’odeur du cannabis
    https://www.republicain-lorrain.fr/edition-de-metz-ville/2018/06/20/trahi-par-l-odeur-du-cannabis

    – Un Clermontois trahi par l’odeur du cannabis
    https://www.courrier-picard.fr/art/172575/article/2019-03-18/un-clermontois-trahi-par-lodeur-du-cannabis

    (Je peux continuer comme ça sur des dizaines de pages…)

  • La Caisse d’allocations familiales enquête aussi sur Facebook
    https://www.courrier-picard.fr/id36918/article/2019-09-17/la-caisse-dallocations-familiales-enquete-aussi-sur-facebook

    Un couple, qui habitait Ailly-sur-Somme à l’époque des faits, est poursuivi en justice ce mardi pour avoir fraudé la Caisse des allocations familiales (CAF). La femme, 40 ans, déclarait vivre seule avec trois enfants (de précédentes unions) à charge. Or, la CAF s’est rendu compte qu’elle vivait en concubinage.

    #CAF #contrôle #paywall