« If we wish to stop the atrocities, we need merely to step away from the isolation. There is a whole world waiting for us, ready to welcome us home. » Derrick Jensen

http://www.derrickjensen.org

  • Lettre ouverte : Pour se réapproprier l’écologie | The official Derrick Jensen site
    http://www.derrickjensen.org/lettre-ouverte-pour-se-reapproprier-lecologie

    Il fut un temps, le mouvement écologiste œuvrait à protéger le monde naturel de l’insatiable exigence de cette culture extractive. Une partie du mouvement y œuvre encore : sur toute la planète des activistes de terrain et leurs organisations luttent désespérément afin de sauver telle ou telle créature, telle ou telle plante, ou champignon, tel ou tel lieu, et cela par amour.

    Comparons cela à ce que certains activistes appellent le complexe conservato-industriel – des grands groupes écolos, des énormes fondations « environnementales », des néo-environnementalistes, quelques universitaires – qui ont coopté une trop grande partie du mouvement vers la « soutenabilité », un mot dont le sens s’est perdu, et qui signifie aujourd’hui « faire en sorte que cette culture continue le plus longtemps possible ». Au lieu de lutter afin de protéger notre seule et unique maison, ils essaient de « soutenir » cette même culture qui est en train de tuer la planète. Et ils sont souvent très explicites dans leurs priorités.

    #écologie #énergie #nucléaire #anticiv

  • Petit condensé sur une prise de position à propos du concept de non-violence, concept bien utile à tous ceux qui veulent nos asservir

    Derrick Jensen café : Non-violence non
    http://derrickjensenfr.blogspot.fr/2010/12/non-violence-non.html

    La question est qu’il me semble douloureusement (et superbement) clair qu’il ne s’agit pas d’éradiquer la colère, mais de rester clair sur le pourquoi et le comment de ma colère, d’en être conscient. Quand c’est approprié, laisser cette colère s’exprimer tant qu’elle ne me consume pas, tout comme je peux laisser ma peur et ma joie s’exprimer tant qu’elles ne me consument pas. (…)
    Tenter de « transcender » la colère vient de cette peur, et aussi de cette bonne vieille traditionnelle haine du corps qui veut nous débarrasser de notre nature animale « viciée » : l’esprit de transcendance (la conscience cosmique, les sourcils de Dieu etc...), c’est bien ; l’animalité, la nature, c’est mal.
    Hors de ce contexte violent, bien sûr, rien de tout cela ne fait sens.

    http://derrickjensenfr.blogspot.fr/2011/12/pacifisme-part-2.html

    J’ai trop entendu de pacifistes dire que la violence ne faisait qu’engendrer la violence. Ce n’est manifestement pas vrai. La violence peut engendrer bien des choses. La violence peut engendrer la soumission, comme quand un maître bat son esclave ( certains peuvent finalement se révolter, dans ce cas la violence engendrera plus de violence ; mais certains se soumettent pour le reste de leur vie, et comme nous le voyons, certains vont même créer une religion ou une spiritualité qui tente de tourner leur soumission en vertu, comme nous le voyons également ; certains écriront et d’autres répèteront que la paix la plus désavantageuse est meilleure que la guerre la plus juste ; certains parleront de la nécessité d’aimer son oppresseur ; et certains diront heureux sont les dociles car ils posséderont ce qui restera de la terre). La violence peut engendrer un gain matériel, comme quand un voleur ou un capitaliste vole quelqu’un. La violence peut engendrer la violence, comme quand quelqu’un attaque quelqu’un d’autre qui riposte. La violence peut engendre une cessation de la violence, comme quand quelqu’un repousse ou tue un assaillant (et c’est totalement absurde et insultant de dire qu’une femme qui tue un violeur engendre plus de violence).

    • Ce Derrick est d’une platitude renversante, son catalogue de raisonnements enfonce des portes ouvertes et il n’avance en rien une éventuelle discussion profitable. Voilà bien un type qui ne sait pas penser, je ne le connaissais pas, je pense qu’il est stupide

    • Hombre, pure illusion de perspective, le gonze dégoise, additionne des choses très différentes au profit d’on ne sait quoi, de « quelle violence » ou de quelle colère, la sienne- qui serait légitime ou supérieure ? et de fait, je me demande d’où et pour quoi il cause. Grande prétention.

    • @paulo Amigo ! J’ai l’impression que tu cherches midi à 14 heures. @rastapopoulos vient de répondre à deux de tes questions. J’ajoute que même s’il puise dans l’anecdotique pour nous faire part de sa vision du monde, ce qui, reconnais-le, est une démarche propre à l’humaine nature -ne sommes-nous pas tous enclin à partager notre vision du monde au travers de nos expériences sensibles- Jensen a le mérite d’appeler un « chat » un « chat » et son appel à la résistance contre le salopage généralisé de notre environnement est sans ambigüité aucune. Voilà ce que veut dire sa colère et elle me semble tout à fait légitime. Maintenant si c’est une question de style, on ne peut te reprocher de ne pas aimer le bonhomme si tu es plus attaché à la rhétorique d’un discours qu’à son contenu.

    • D’accord ! alors qu’il sabote.
      Pour ce qui est de la rhétorique, tu vas fort Hermano ! please ne renverse pas les rôles, je cherche à comprendre, Derrick lui colmate le débat éventuel de la somme bavardes de ses « expériences sensibles » qui me paraissent la traduction de simples frustrations perso et ne sont en aucun cas convaincantes. D’ailleurs il n’a pas peur des contradictions : nous annonçant que les principes sont toujours plus petits que la réalité et dans le même temps défendant « la littérature morale et la vérité »...Ouf ! Il a les a certainement rencontrées. Quant à la non-violence, d’évidence il ne sait pas de quoi il parle.
      Qu’il sabote donc, mais il n’est pas nécessaire de gaver les autres de sa confusion.

    • qui me paraissent la traduction de simples frustrations perso

      À part anathémer péremptoirement de la psychologie à la va-vite, tu peux préciser ce qui te permet de penser ça ?

      Après, par un tour de passe passe, Derrick met sur le même plan la violence de vengeance (on a vu un proche se faire tuer, on s’est fait violer, etc), la violence d’auto-défense (on se fait attaquer par une personne et on réplique), la violence institutionnelle, et encore la violence de défense contre un système (industriel, technicien, etc). Sont-ce vraiment des choses à mettre sur le même plan et à discuter la même manière comme si elles étaient interchangeables ? Ça me paraît bizarre. D’autant que même si on suit au départ son raisonnement, il y a une sorte de malaise à finalement arriver exactement aux mêmes conclusions que la NRA, en gros : l’auto-défense : notre famille se fait agresser, on butte le mec d’en face. Toujours des solutions individuelles, donc, et non en passant par la communauté dans laquelle on vit (cela dit, beaucoup de communautés traditionnelles sont basées sur la vendetta aussi).

      Là où je le rejoins en tout cas, c’est que la réalité n’est pas simpliste, et que ce n’est ni facile ni naturel de savoir en telle ou telle circonstance si on doit user de la violence ou la réprimer.

    • Un maître d’arts martiaux japonais nous avait donné ce sage précepte : « Si on vous agresse, ne pensez qu’à une chose, fuir. Maintenant, si vous êtes acculés, si vous ne pouvez faire autrement, alors battez-vous, défendez votre vie et celles des autres ».
      Ghandi lui-même disait : « Je crois que s’il y a seulement le choix entre la lâcheté et la violence, je conseille la violence. »
      De toute évidence Derrick Jensen connaît mal le concept de « non-violence ». je ne voyais pas en son propos une justification à tout prix des actes violents, de l’auto-défense « citoyenne » style « NRA », ni de la vendetta personnelle. Ce que j’ai perçu dans les extraits que j’ai mentionnés n’était qu’un procédé narratif afin de mettre en contradiction les partisans de cette non-violence qui n’ont de ce concept qu’une approche dogmatique (semble-t-il).
      J’ai vu l’intérêt de partager ces textes comme une illustration de la situation de violence institutionnelle que nous subissons de la part du capitalisme mondialisé et destructeur de l’humain. Il n’est pas vain de faire le rapprochement avec les techniques « new age » proposées un peu partout dans le monde du travail pour nous apprendre à « gérer notre stress », à « positiver », nous « adapter », développer notre « créativité » etc ... Vous êtes déprimés par votre travail ? Vous êtes tendus, agressifs ? Allons, venez donc faire un peu de yoga, tai-chi, shiatsu, sophrologie et exercices respiratoires tout cela enrobé d’un salmigondis de philosophie taoïste, bouddhiste et autres fariboles alors qu’un simple pain dans la gueule de celui qui vient vous briser les noix quotidiennement serait tout aussi salutaire. Non, je n’ai aucun à priori sur ces cultures et pratiques mais ça ne s’apprend pas dans les livres genre le bouddhisme pour les nuls, ça s’intègre sur un très long terme et par une discipline rigoureuse et non par la voie du mercantilisme/consumérisme.

    • Dernier message sur ce type, adressé à Rastapofriend : je cite :
      "rester clair sur le pourquoi et le comment de ma colère, d’en être conscient. Quand c’est approprié, laisser cette colère s’exprimer tant qu’elle ne me consume pas, tout comme je peux laisser ma peur et ma joie s’exprimer tant qu’elles ne me consument pas. (…)
      Tenter de « transcender » la colère vient de cette peur, et aussi de cette bonne vieille traditionnelle haine du corps qui veut nous débarrasser de notre nature animale « viciée »

      Voilà, si on n’est pas en plein dans les miasmes psycho, je sais pas dans quoi on fiche le pied, ni si ça porte bonheur ...
      Mais je n’en veux plus