ET AU DEHORS LES LUMIÈRES ÉTINCELANTES

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    S’entendre mentir pour couvrir le mec qui vous a frappé la veille, sensation à ajouter dans la liste des choses qu’on sait mais qu’on aurait mieux aimé ne pas savoir. Un autre coup de poing dans le visage au printemps suivant, donné comme le premier, en pleine rue, la nuit, mais celui-ci ne laissera pas de trace. Une tentative de coup, pas possible de me rappeler quand, à une sortie de métro, je commence à répliquer, lui qui bât en retraite immédiatement « Mais ça fait mal ! »

    Autre tentative et autre réplique de ma part dans notre chambre. Date indéterminée aussi, et c’est peut-être plutôt cette fois là qu’il a constaté, finement, que quand on te tape, ça fait mal. Après ça je ne crois pas qu’il m’ait frappé. Mais serrer mon bras par exemple, appuyer son poing très fort à différents endroits tout en évitant désormais soigneusement mon visage. La dernière agression physique c’est un autre automne, cinq ans après la première. D’un bras il bloque ma tête, de son autre poing menace de m’exploser le nez. Je ne résiste pas, tétanisée de peur – on est à la porte de la cuisine, il pourrait y trouver une arme, un couteau. Ce sont précisément les pensées qui me passent par la tête à ce moment là. J’ai simplement peur de mourir.

    En cinq ans, je ne devrais peut-être pas en faire une histoire ?

    Evidemment il faut aussi ajouter les menaces (de me frapper), les insultes.

    Et puis les phrases qui commandent, qui rabrouent, méprisantes, haineuses.

    #violences_masculines #violences_conjugales