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  • Jean-Michel Blanquer en président de l’Éducation nationale | AOC media - Analyse Opinion Critique
    https://aoc.media/opinion/2019/09/23/jean-michel-blanquer-en-president-de-leducation-nationale

    Depuis sa nomination, Jean-Michel Banquer a mis les neurosciences et le numérique au centre de sa politique de réforme. Mais au lieu d’y puiser des éléments de connaissances et des pratiques utiles aux enseignants, ces axes font l’objet d’une instrumentalisation technocratique visant à reformater un système jugé trop indépendant. La tradition républicaine de liberté pédagogique des enseignants, perçue comme une incitation à la désobéissance, se trouve frontalement contestée par ce processus de verticalisation au profit de celui qui se conduit de plus en plus en président de l’Éducation nationale.

    À constater l’alliance « technos + neuros » à l’œuvre sous Blanquer – aboutissement spectaculaire de tendances plus discrètes déjà anciennes –, on peut s’interroger pour savoir si l’École française a bien la République qu’elle mérite. Les hauts technocrates ont l’habitude d’aborder la question à l’envers en culpabilisant l’École qui ne serait pas conforme à leur vision de la République. Historiquement le « lire-écrire-compter », une antienne reprise par l’actuel ministre, n’est pas républicain. Il appartient à François Guizot et à la Monarchie de Juillet. Les fondateurs de la IIIe République en critiquèrent les limites en regard des besoins d’éducation des enfants et de la jeunesse. Avec notre Ve République et les derniers quinquennats qui se sont succédé, l’évolution néolibérale des hauts technocrates au sommet de l’exécutif a achevé sa mue. Ils sont désormais partout aux affaires, à l’extérieur comme à l’intérieur de l’État. Cette omnipotence explique qu’un Blanquer se conduise en président de l’Éducation nationale.

    #Education #Neurosciences #Scientisme #SHS #Numérique_éducatif