24 septembre 2019 – Framablog

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  • SNCF : Facebook restreint les comptes des syndicats SUD Rail et CGT cheminots - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/economie/sncf-facebook-restreint-les-comptes-des-syndicats-sud-rail-et-cgt-chemino

    Par Vincent Vérier
    Le 22 octobre 2019 à 21h23, modifié le 22 octobre 2019 à 21h56

    Censure ou simple application de la politique de Facebook ? Depuis le 18 octobre, début des arrêts de travail inopinés à la SNCF, trois comptes ouverts depuis plusieurs années sur le réseau social américain par SUD Rail ont vu leur accès restreint voire bloqué pour l’un d’entre eux. Selon le troisième syndicat de la SNCF, il s’agit des comptes SUD Rail Fédération, Sud Rail centraux et SUD Rail Paris Nord qui rassemblent, cumulés, plusieurs milliers d’abonnés.

    « Tout a commencé vendredi matin, quand nous avons relayé l’appel à déposer un droit de retrait après l’accident dans les Ardennes, raconte Fabien Villedieu, délégué SUD Rail. Quand on a voulu publier des communiqués ou des articles de presse sur cet événement, un message apparaissait pour nous informer que ces trois comptes étaient limités. »

    Des restrictions qui sont allées crescendo. « Le samedi, le compte SUD Rail Paris Nord a même été complètement bloqué jusqu’à lundi matin, affirme Karim, un des administrateurs des comptes Facebook de SUD Rail. Les autres pages ont vu les restrictions se prolonger. Au départ, c’était jusqu’au 26 octobre maintenant c’est jusqu’au 28 octobre. »

    « Facebook ne nous répond pas »

    Même constat du côté de la CGT cheminots. La première organisation syndicale de la SNCF a vu sa page Facebook « CGT produit train ET PSE » qui relate de l’actualité du syndicat sur la zone de la gare de Lyon, soumise à des restrictions. « C’est incompréhensible, s’étonne Pascal Philippe, administrateur du compte. Cela fait sept ans que cette page existe. Il y a environ 11 000 abonnés. Nous faisons très attention à ce qui est publié. Pas de propos injurieux, racistes, antisémites, homophobe ou autre. Nous avons écrit plusieurs mails à Facebook pour avoir des explications. Mais rien. Facebook ne nous répond pas ».

    Contacté sur les raisons de ces restrictions, le réseau social n’a pas souhaité répondre spécifiquement aux problèmes rencontrés par SUD Rail et la CGT cheminots. « Ce sont des comptes privés, c’est confidentiel », justifie Facebook. Dans un communiqué l’entreprise assure simplement de manière générale que « ces pages sont traitées comme n’importe quelle autre page, dans le cadre de nos Standards de la Communauté sans considération de leur orientation politique ou des idées qu’elles véhiculent ».
    « Est-ce que c’est de la censure ? Je ne sais pas »

    Le réseau social indique en outre que « toute action prise à l’encontre d’une page ou d’un contenu est liée à la publication de contenus qui contreviennent à nos Standards de la Communauté ». Quels sont ces standards que n’auraient pas respectés les deux syndicats ? Facebook ne répond pas.

    Il rappelle simplement que : « Les sanctions varient en fonction de la gravité de la violation et de l’historique de l’utilisateur ou de la page concernée, et vont du retrait d’un contenu à la suspension temporaire de certaines fonctionnalités (par exemple, la possibilité de publier ou de partager sur notre plateforme pendant 30 jours), jusqu’au bannissement de la plateforme ».

    Quant à savoir si ces restrictions ont pu, le cas échéant, être demandées par un tiers, le communiqué envoyé par Facebook ne le précise pas. « Est-ce que c’est de la censure ? Je ne sais pas, analyse Béranger Cernon, de la CGT. Je constate simplement que ça intervient à un moment où c’est particulièrement tendu entre les cheminots d’un côté et le gouvernement et la direction de la SNCF de l’autre ». « C’est choquant, conclut Fabien Villedieu. D’autant que nous n’avons rien à nous reprocher et que nous avons reçu aucune explication de Facebook. »

    #Facebook #Censure #Syndicats #Politique

  • Déframasoftisons Internet ! – Framablog
    https://framablog.org/2019/09/24/deframasoftisons-internet

    Ne hurlez pas tout de suite, mais nous annonçons ici la fermeture progressive, sur plusieurs années, de certains services de « Dégooglisons Internet ». Nous voulons le faire en bonne intelligence, afin de concentrer nos énergies vers plus de décentralisation et d’efficacité pour les actrices et les acteurs de la contribution.

    Cet article est long. Notre réflexion, complexe, ne peut pas se réduire à un tweet. Nous vous recommandons de lire cet article dans son intégralité, mais nous avons essayé d’en extraire les points principaux, que vous retrouverez en bas de cette page.
    Qu’est-ce qui se passe ?

    On le répète à l’envi : Framasoft est, et souhaite rester, une association à taille humaine, un groupe de passionné·es qui expérimentent pour tenter de changer le monde (un octet à la fois). Il y a 9 salarié⋅es, dans une association qui compte une trentaine de membres depuis plusieurs années. Des membres qui, chaque année, maintiennent des actions auxquelles contribuent 700 à 800 bénévoles (pour une heure ou tout au long de l’année), des actions financées par plus de 4 000 donatrices et donateurs (merci <3), et qui bénéficient à des centaines de milliers de personnes chaque mois…

    Or Framasoft, c’est aussi des dizaines d’articles blogs, une centaine de rencontres, conférences et ateliers par an, une maison d’édition de livres libres, de nombreuses réponses aux médias qui nous sollicitent, l’animation d’un annuaire collaboratif de solutions libres, deux gros logiciels en développement (PeerTube et Mobilizon), et des contributions/partenariats tellement cools et nombreux qu’il va nous falloir trois mois pour tout vous présenter… (rendez-vous en octobre !)
    Des parodies complices créées par l’ami JCFrog

    Une chose est sûre, à Framasoft : nous tenons à notre modèle associatif, nous ne voulons pas croître en mode « la start up qui veut se faire plus grosse que Google ». Si nous voulons garder notre identité sans nous épuiser à la tâche (et là aussi, on en reparlera dans les semaines qui viennent, mais on s’est parfois surmené·es), et si nous voulons continuer d’expérimenter de nouvelles choses, il faut que nous réduisions la charge qui pèse sur nos épaules.

    Sans compter que… ce n’est pas sain ! On le sait, c’est hyper pratique de pouvoir dire « tu veux une alternative, va voir les Framachins ! ». C’est rassurant d’avoir tout dans un même endroit, sous un même nom… On le sait, et c’est même pour cela qu’on a utilisé cette technique de la marque « frama », qui pourtant, n’est vraiment pas notre tasse de thé.

    Mais centraliser des trucs sur Internet, ce n’est pas une bonne idée : non seulement ce réseau n’a pas été pensé pour créer des points de centralisation, mais surtout c’est en mettant toutes nos données dans le même panier que l’on concentre les pouvoirs entre les mains des personnes qui gèrent les serveurs, et c’est sur cette pente glissante que se sont créés des géants du web tels que Google ou Facebook.

    Il faut donc nous déframasoftiser.

    #Logiciel_libre #Framasoft #Décentralisation