Garde d’enfant : nounous à domicile - enquête de Caroline Ibos

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    Mais ces #femmes, qui viennent d’une relative émancipation (la plupart « sans hommes », elles ont l’habitude et la force de s’en sortir toutes seules), font à leur tour l’expérience de la #servilité. Car là où elles arrivent, leur employeuse les maintient dans le mépris social, par une ignorance totale de leur parcours singulier. La seule chose qui est reconnue à la nounou, c’est son courage. Mais si on flatte leur courage, celui-ci ne leur vaut pas une reconnaissance particulière ou un espoir d’une vie meilleure.

    Lui reconnaître ce courage, permettra seulement d’éviter que la nounou qui n’a d’ailleurs pas le temps, se révolte, ou s’organise. Elle est pauvre et solitaire. Les seuls moments où elle n’est pas seule, c’est dans ce fameux square où les nounous vont tous les jours et où l’auteure les a rencontrées. Là, elles pratiquent une autre forme de catharsis : la critique de l’employeuse, qui prend parfois des formes théatrales. Mais à aucun moment, ces critiques ne se concrétisent dans une lutte collective.

    En conclusion, l’auteure dessine ce qu’elle appelle une géopolitique du care, du soin d’autrui pour lesquelles les nounous sont une ressource humaine « précieuse parce que rare », enlevée à leur pays. « La société française tolère que les femmes en charge du #care soit dans une situation économique, familiale fragile, parce qu’elles sont étrangères, dit Caroline Ibos.