• Incendie de Rouen : Lubrizol, une usine toxique et opaque | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/011019/incendie-de-rouen-lubrizol-une-usine-toxique-et-opaque

    On y trouve notamment les sels de zinc dithiophosphorique et leurs dérivés, particulièrement toxiques, qui servent à donner des propriétés anti-corrosion et anti-usure à de nombreuses huiles. (...) Certains produits utilisés dans l’usine, en lien avec les huiles ou servant au traitement de l’eau, sont « irritants, nocifs, toxiques, facilement inflammables ou dangereux pour l’environnement », écrit l’inspecteur. (en 2016 ndt) (...) « En cas d’incendie, certains produits donneraient lieu à la formation de substances toxiques, le risque de dégagement de fumées toxiques à l’extérieur du site est considéré par l’exploitant en fonction de la nature du produit touché ». (...) En cas d’incendie, « les produits donneraient lieu à la formation de substances toxiques générées par l’oxydation des molécules phosphorées, soufrées, azotées, avec risque d’entraînement de gaz toxique (SO2, NOx) dans les fumées », ajoute l’inspecteur, en mars 2016.(...) En novembre 2010, un arrêté préfectoral prescrit à Lubrizol d’ériger un mur couvre-feu à un endroit précis. En 2016, il n’était toujours pas construit. Qu’en est-il aujourd’hui ? Ni la préfecture de Seine-Maritime, ni Lubrizol n’avaient répondu au moment du bouclage de cet article. Impossible de savoir à ce stade si cet atelier C2 a joué un rôle particulier dans l’incendie de l’usine Lubrizol. Mais ce qui est certain, c’est qu’il a fait l’objet d’un passe-droit administratif concernant un produit dangereux.