métaliste (qui va être un grand chantier, car il y a plein d’information sur seenthis, qu’il…

#message765340

  • Outrage over reports EU-funding linked to forced labour in Eritrea

    Human Rights Watch (HRW) has criticised the European Union over its funding of an infrastructure project in the brutal dictatorship of Eritrea.

    The scheme, which received €20 million from Brussels, was partially built by forced labour, according to the New York Times (https://www.nytimes.com/2020/01/08/world/europe/conscription-eritrea-eu.html).

    The newspaper also claimed the EU had no way of monitoring the project.

    “For the EU to rely on the government to do its monitoring, I think it is incredibly problematic, especially when obviously some of the issues the EU will be discussing with the government are around labour force,” said Laetitia Bader from HRW.

    “And as we know the government has quite bluntly said that it will continue to rely on national service conscripts.”

    The funding of the road project in Eritrea is part of the EU Trust Fund for Africa, created to address the #root_causes of migration.

    Yet Eritrea has an elaborate system of indefinite forced “national service” that makes people try to flee, especially youngsters.

    For the EU, democratic reforms are no longer a condition for financial aid.

    “The EU has made support for democracy a more prominent objective in its relations with African countries since the early 2000s, I would say,” said Christine Hackenesch from the German Development Institute.

    “And the EU has put more emphasis on developing its instruments to support democratic reforms. But the context now for democracy support in Africa and globally is a very different one because there is more of a competition of political models with China and other actors.”

    The EU Commission said that it was aware that conscripts were used for the road project - but that Brussels funded only material and equipment, not labour.

    https://www.euronews.com/2020/01/10/outrage-over-reports-eu-funding-linked-to-forced-labour-in-eritrea
    #asile #migrations #réfugiés #Trust_Fund #Erythrée #EU #UE #Trust_Fund_for_Africa #dictatures #travail_forcé #aide_au_développement #développement

    Ajouté à la métaliste externalisation :
    https://seenthis.net/messages/731749#message765340

    Et à la métaliste migrations/développement :
    https://seenthis.net/messages/733358#message768702

    ping @isskein @karine4

    @simplicissimus : j’ai fait un petit tour sur internet à la recherche du communiqué/rapport de HRW concernant cette histoire, mais j’ai pas trouvé... pas le temps de chercher plus... si jamais tu as un peu de temps pour voir ça serait très bienvenu... merci !

    • Sur la page officielle du Trust Fund for Africa... voici ce qui est marqué pour l’Erythrée...

      Eritrea is a major source of asylum seekers, who either remain in neighbouring countries of the region or move onwards towards Europe and elsewhere. Our main aim in the country is to create an enabling environment that improves economic opportunities available to young people, including through education, incentives for private entrepreneurship, vocational training or apprenticeship programmes.

      https://ec.europa.eu/trustfundforafrica/region/horn-africa/eritrea_en

    • Érythrée : une #plainte contre l’UE, complice de « travail forcé »

      Une plainte a été déposée ce mercredi, par un collectif d’Érythréens en exil, contre plusieurs institutions de l’Union européenne. En cause : le financement par l’UE, depuis l’année dernière, de la construction en Érythrée de routes pour lesquels sont employés, en toute connaissance de cause, des appelés du très controversé service militaire obligatoire.

      Les avocats de la Fondation droits de l’homme pour les Erythréens, basée aux Pays-Bas, avaient mis en garde l’Union européenne l’année dernière. Cette fois, face à l’indifférence des institutions de Bruxelles envers leurs arguments, ils sont passés à l’acte. Selon nos informations, une plainte d’une trentaine de pages a été déposée ce mercredi matin auprès du tribunal de grande instance d’Amsterdam. Cette plainte demande deux choses au tribunal : d’abord qu’il déclare le financement européen des chantiers de routes soutenus en Érythrée comme « illégal » ; ensuite, qu’il enjoigne l’Union européenne de le stopper.

      Dans leur plainte contre la Commission européenne et son Service d’action extérieure, les avocats Emil Jurjens et Tamilla Abdul-Alyeva s’appuient évidemment sur le droit international, qui sanctionne l’usage du travail forcé. Mais aussi sur les textes de l’UE elle-même, qui s’est engagée à refuser tout soutien à d’éventuelles « violations des droits de l’homme » dans sa coopération internationale. Et ce alors même que, dans son projet d’appui aux chantiers érythréens rendu public en 2018, elle a reconnu, noir sur blanc, que des conscrits du « service national » seraient bien employés sur les chantiers qu’elle finance, à hauteur de 20 millions d’euros en 2019 et de 60 millions d’euros en 2020.

      Pour sa défense, l’UE avait répondu par lettre, l’année dernière, à la mise en demeure des plaignants. Pour elle, d’une part l’Érythrée refuse toute « condition » préalable à sa coopération. Et d’autre part, elle fait valoir que ses financements ne sont pas destinés au gouvernement d’Asmara, mais à des sous-traitants, en l’occurrence des sociétés de construction érythréennes chargées de la mise en œuvre des travaux. Et elle assure qu’une « rémunération » est bel et bien versée aux employés.

      Les terribles conditions d’emploi des conscrits de l’armée érythréenne

      Mais pour prouver sa bonne foi, soulignent les plaignants, elle s’appuie sur la communication du gouvernement érythréen. Les avocats de la Fondation droits de l’homme pour les Erythréens ajoutent enfin que les sous-traitants érythréens sont des sociétés appartenant au parti unique érythréen, le Front populaire pour la démocratie et la justice (FPDJ) ou, tout simplement, au ministère de la Défense.

      Or, les terribles conditions d’emploi des conscrits de l’armée érythréenne ont été abondamment documentées par plusieurs enquêtes, journalistiques, universitaires ou d’institutions comme le Bureau international du travail (BIT). Mais aussi par la Rapporteure spéciale de l’ONU sur les droits de l’homme en Érythrée et, surtout, la Commission d’enquête du Conseil des droits de l’homme de l’ONU en 2015, qui les a inscrit sur une liste de « possibles crimes contre l’humanité ».

      Les appelés sur « service national » érythréens sont en effet soumis à la vie, la discipline et la hiérarchie militaire. Après avoir été enrôlés avant leur dernière année de lycée, ils sont envoyés pendant 18 mois dans l’académie militaire de Sawa, dans le désert près de la frontière soudanaise, où ils sont soumis à des mauvais traitements, surtout les jeunes filles. Les réfractaires sont enrôlés de force au cours de giffas, ces rafles organisées par l’armée dans les campagnes et dans les villes pour capturer les jeunes qui se seraient soustraits à l’appel obligatoire sous les drapeaux ou qui auraient profité d’une permission pour déserter. Officiellement, il n’existe pas de limite à ce service, maintenant tous les Érythréens entre 18 ans et la cinquantaine à la disposition de l’armée, y compris lorsqu’ils sont nommés à des emploi civils.

      Hasard du calendrier : jeudi, le Parlement européen doit également se prononcer sur le sujet. Une résolution est proposée au vote par la députée française Michèle Rivasi (Verts), appelant la Commission européenne à « reporter » tout financement de tels projets, jusqu’à ce qu’une mission d’information du Parlement puisse se rendre en Érythrée. Mission parlementaire dont le principe avait été accepté en novembre, mais qui n’a pas encore eu lieu.

      http://www.rfi.fr/fr/afrique/20200513-erythr%C3%A9e-une-plainte-contre-l-ue-complice-travail-forc%C3%A9
      #justice

    • Eritrean organisation summons the EU for use of forced labour

      A case is being launched today in the court of Amsterdam, the Netherlands, that demands a halt to the European Union (EU) aid worth 80 million EUR being sent to Eritrea. The Foundation Human Rights for Eritreans has observed that the aid project financed by the EU aid relies on forced labour. The EU acknowledges this. This contradicts the most fundamental principles of international law and is unlawful towards the Foundation, which defends the fundamental rights of Eritreans in Eritrea and in the diaspora.

      The Foundation issued a summons to the European Union in April 2019 and asked the EU to end the project, which looks to rehabilitate the roads between Eritrea and Ethiopia. However, the EU refused to stop the project, even as it recognises that forced labour was (and is) used in the context of this project. At the end of 2019, the EU announced that it would provide further funding to the project. The EU funding goes to Eritrean state companies, which use it to procure materials.

      The Eritrean regime makes use of labourers in the Eritrean national service to construct the roads under the project. The circumstances under which the Eritrean population is forced to work in the national service have been described by the United Nations Human Rights Commission in detail: “Thousands of conscripts are subjected to forced labour that effectively abuses, exploits and enslaves them for years.”

      This form of national service has been described as “enslavement” and a “crime against humanity” by the United Nations. The European Parliament has denounced it as “forced labour” and “a form of slavery”. The EU was asked by the European Parliament in January 2020 to “avoid situations where the EU could indirectly finance projects that violate human rights” with specific reference to the Eritrean road building project.

      The EU claims that it has no responsibility for the forced labourers, as it “does not pay for labor under this project”, according to the European Commission. “The project only covers the procurement of material and equipment to support the rehabilitation of roads.”

      The Foundation states that the support to a project which uses forced labour is clearly in contradiction to international law and asks the Amsterdam court that the project is stopped.

      Documents relating to this case

      Press release EN
      https://kvdl.com/uploads/PRESS-RELEASE_KennedyvdLaan_FIN_13May2020.pdf

      Case summary EN
      https://kvdl.com/uploads/Case-Summary_Eritrea-Road-building_FIN_13May2020.pdf

      Writ of summons (‘dagvaarding’) EN
      https://kvdl.com/uploads/Writ-of-Summons-Foundation-HRfE-EU.pdf

      https://kvdl.com/en/articles/eritrean-organisation-summons-the-eu-for-use-of-forced-labour

    • Érythrée | L’Europe accusée de financer le travail forcé

      La Fondation des droits de l’homme pour les Érythréens, basée aux Pays-Bas, a déposé une plainte contre l’Union européenne (UE) en mai 2020, l’incriminant de financer le travail forcé en Érythrée. En cause : les investissements du Fonds fiduciaire d’urgence de l’UE pour l’Afrique dans des chantiers majoritairement menés par des personnes enrôlées de force pour un service militaire indéfini, avec des salaires quasi inexistants. La Suisse est associée à ce fonds d’urgence pour l’Afrique, qui a comme but premier de freiner la migration africaine vers l’Europe. Or, le règlement de l’UE interdit « tout soutien à d’éventuelles violations des droits humains ». La plainte demande aux organes concernés de l’UE de reconnaître ces financements comme illégaux et de les stopper. Les justifications, que les dirigeants européens invoquent en réponse aux critiques déjà émises, semblent jusqu’ici hasardeuses.

      Depuis quelques années l’Érythrée a entamé un mouvement d’ouverture vis-à-vis des soutiens extérieurs au sein de ce pays africain en main du même régime dictatorial depuis son indépendance. Des délégations européennes se sont rendues sur place pour négocier et contempler dans des circuits très contrôlés par les autorités l’état actuel des choses. L’Union européenne soutient financièrement des projets sur place à travers l’utilisation du Fonds fiduciaire d’urgence de l’UE pour l’Afrique, doté de 4,6 milliards. Conçu en 2015 lors d’une augmentation du nombre de demandes d’asile en Europe, ce fonds a comme finalité une réduction des migrations vers l’Europe. Selon Radio France International (RFI), concernant l’Érythrée spécifiquement, les chantiers dévoilés en 2018 sont financés à hauteur de 20 millions de francs en 2019, et 60 millions en 2020.

      Une sommation en 2019, puis une plainte contre l’UE en 2020

      Or pour la Fondation des droits de l’homme pour les Érythréens, cette aide finance des chantiers où travailleraient des conscrits enrôlés de force et mal (ou non) rémunérés. Malgré les changements récents, le régime autoritaire d’Issayas Afewerki ne donne pas de signe de relâchement envers sa population. Le rapport 2019 de Human Rights Watch énumère encore de nombreuses exactions contre les droits humains et dénonce également le financement de ces chantiers par l’UE. En particulier à travers ce système de milice forcé qui enrôle hommes et femmes dès leur majorité, et parfois plus jeunes, pour des travaux nationaux sans véritable compensation financière ni limite de temps formelle. Les figures opposantes au régime sont muselées, emprisonnées ou trouvent comme seule échappatoire la fuite du territoire. Un reportage auprès de l’énorme diaspora érythréenne vivant de l’autre côté de la frontière en Éthiopie, paru dans Mondiaal Niews (01.11.2019) estime que « l’argent européen maintient simplement la dictature en place ». Autrement dit : « l’Europe n’arrête pas la migration d’Érythrée, elle [en] prépare le terrain ».

      Selon la Fondation, ce sont précisément des personnes enrôlées contre leur gré qui travaillent sur des chantiers titanesques, cofinancés par l’Union européenne dans le cadre de ce fonds fiduciaire d’urgence de l’UE pour l’Afrique. Elle s’était déjà adressée aux autorités européennes en avril 2019 pour dénoncer ces faits (RFI). L’UE s’était alors défendue de toute responsabilité. Reconnaissant « que l’Érythrée n’accepte aucune condition sur l’octroi des fonds », elle estimait que les salaires étaient versés, vu que l’argent était touché par des entreprises érythréennes directement. Or, ces arguments ont comme source directe le gouvernement érythréen. Selon les informations invoquées par la Fondation, les sous-traitants érythréens en charge des chantiers sont des sociétés appartenant au parti unique érythréen. Ce qui permet de mettre en doute leur indépendance.
      Restés lettre morte, les arguments de la Fondation ont cette fois été formulés sous forme de plainte déposée le 13 mai 2020 auprès du tribunal de grande instance d’Amsterdam. Un dossier de 30 pages demande à l’UE de reconnaître ce soutien comme illégal et de le stopper.

      La Suisse y est associée

      Un article paru dans Le Temps le 22 janvier 2020 révélait que la Suisse était associée à ce fonds. Si les autorités helvétiques disent avoir émis des critiques sur le programme érythréen, insistant sur la nécessité d’une surveillance étroite, leur contribution participe dans les faits à ces chantiers ayant potentiellement recours au travail forcé. L’article évoque celui nommé « de la route de la paix » permettant d’améliorer l’accès à la mer pour la très enclavée Érythrée. Le responsable de ce fonds pour la Suisse affirmait ne « financer que le matériel ».
      Une assurance peu fiable, si l’on en croit l’UNOPS, un bureau onusien chargé par l’UE de contrôler l’utilisation du fonds, pour qui il n’est pas possible d’effectuer la surveillance de manière indépendante. Selon l’article du Temps, des membres de la Commission européenne avaient finalement rétorqué : « Le gouvernement a indiqué qu’il était prêt à démobiliser les conscrits une fois que les conditions le permettront. Il faut que la création d’emplois soit suffisante. Cela ne peut se produire du jour au lendemain. Se retirer serait contre-productif […] »
      On le voit, les arguments avancés par les représentant-e-s de la Suisse ou de l’Union européenne ne tiennent pas la route. Et leur responsabilité reste entière. Pensaient-ils, pensaient-elles, que la crainte de l’arrivée de nouveaux ressortissant-e-s érythréen-ne-s en quête de protection suffirait à faire tolérer des alliances et financements inavouables ? C’était faire fi d’une diaspora érythréenne intimement soudée et organisée pour faire front face à un régime totalitaire qui rend exsangue tout un peuple encore à sa merci. Cette plainte vient rappeler leur présence essentielle et leur ténacité exemplaire.

      –—

      Documents clés
      • 13.05.2020 Communiqué de presse relatif au dépôt de la plainte par Foundation Human Rights for Erythreans : « Eritrean organisation summons the EU for use of forced labour » (https://asile.ch/wp-content/uploads/2020/07/PRESS-RELEASE_KennedyvdLaan_FIN_13May2020.pdf)
      • 14.01.2020 Rapport publié par Human Rights Watch « Eritrea : Events of 2019 » (https://www.hrw.org/world-report/2020/country-chapters/eritrea)
      • 01.04.2019 Lettre de sommation envoyée à l’Union européenne « Foundation Human Rights for Eritreans / European Union » (https://asile.ch/wp-content/uploads/2020/07/Letter-of-Summons-EU-Emergency-Trust-Fund-for-Africa-1.pdf)

      https://asile.ch/2020/08/24/erythree-leurope-accusee-de-financer-le-travail-force

  • Dictators as 
Gatekeepers for Europe : 
Outsourcing EU border 
controls to Africa

    The USA is divided around the wall President Trump wants to build along the Mexican border. Europe has long answered this question at its own southern border: put up that wall but don’t make it look like one.

    Today the EU is trying to close as many deals as it can with African states, making it harder and harder for refugees to find protection and more dangerous for labour migrants to reach places where they can earn an income. But this is not the only effect: the more Europe tries to control migration from Africa, the harder it becomes for many Africans to move freely through their own continent, even within their own countries.

    Increasingly, the billions Europe pays for migration control are described as official development assistance (ODA), more widely known as development aid, supposedly for poverty relief and humanitarian assistance. The EU is spending billions buying African leaders as gatekeepers, including dictators and suspected war criminals. And the real beneficiaries are the military and technology corporations involved in the implementation.

    https://darajapress.com/publication/dictators-as-%e2%80%a8gatekeepers-for-europe-%e2%80%a8outsourcing-eu-bo
    #externalisation #asile #migrations #réfugiés #frontières #contrôles_frontaliers #dictature #dictatures #Afrique #contrôles_frontaliers #fermeture_des_frontières #aide_au_développement #coopération_au_développement #développement #livre

    Ajouté à la métaliste autour de l’externalisation des frontières :
    https://seenthis.net/messages/731749#message765340

    Et celle-ci sur le lien migrations et développement :
    https://seenthis.net/messages/733358#message768701

    ping @karine4 @isskein @pascaline

    • Op-ed: The Birth Defect of EU Migration Diplomacy

      Prevention of migration to Europe, especially from Africa, was a priority of the previous Commission and, as it looks, likely to remain as such for the new Commission.

      This makes it increasingly difficult for refugees to find protection. And it is becoming increasingly dangerous for migrant workers to reach places where they can seek income. But that is not the only consequence. The more Europe tries to control migration, the more difficult it becomes for many Africans to move freely within their own continent, even within their own country.

      The EU investment is substantial. From the beginning of the millennium until 2015, the figure was around two billion euros. By 2020, at least another 15 billion euros will have been added. The EU will pay for the costs incurred by controlling migration itself: supplying detained refugees, jeeps or ships for the border police, deportations, reception camps. But it gives even more, in a sense as a premium: an extra portion of development aid for the coalition of the willing in matters of border protection.

      Some African states, such as Tunisia, therefore make it a punishable offence to leave for Europe without papers. Some save themselves such a law and imprison migrants just like that – for example Libya. Some set up border posts where there haven’t been any so far – Sudan, for example. Some introduce biometric passports that many of their citizens cannot afford – such as the Democratic Republic of Congo, which charges 185 dollars for one of the new so-called e-passports produced by a Belgian-Arab consortium. Some take back deportees from Europe, even if they are not their own citizens – for example Morocco. Some states block migration routes with soldiers – Egypt, for example. Some allow Frontex and European Police-Officers to come and help with this – Niger, for example. And some close the borders: not only for transit migrants, but also for their own citizens if they want to enter Europe irregularly – Algeria, for example.

      More and more often, the money paid in return for controlling migration is booked as Official Development Assistance (ODA). It is a misappropriation of funds that are there to alleviate poverty and hardship. It also contradicts the sense of development aid because labour migration is a blessing for poor countries. It brings money into the coffers of small traders and farmers. This mixture of development aid and migration control will increase. “Combating the root causes” is the new paradigm of development policy.

      Günter Nooke, Chancellor Angela Merkel’s Africa Commissioner, had an idea on what Africa’s future could look like. In October 2018 he proposed that African states should give up parts of their territory against payment so that the EU could settle refugees there: “Perhaps one or the other African head of government is prepared to give up a piece of territorial sovereignty in exchange for a lease and allow free development there for 50 years. Migrants could be settled there in special economic zones, supported by the World Bank or the EU or individual states.” Such statements are hardly beneficial neither in the formal relationship between Europe and Africa nor in broader segments of the public on the African continent.

      But the cordon sanitaire that the EU is trying to weave against undesirable migration is full of holes. The blueprint agreement with Turkey is crumbling. The number of arrivals in the Aegean islands is currently higher than at any other time since the EU-Turkey deal came into force. Boats from Libya keep leaving, arrivals in Morocco increases.

      The massive political pressure that had been built up for the African states to recognise for example the EU „Laissez Passers“ – passport replacement papers that the deportation country can simply issue itself – or otherwise contribute to increasing the deportations of those obliged to leave has had only a limited effect. And last February, the African Union made it clear that it will not accept transit EU asylum camps on African soil.

      Neither the transit regions nor the regions of origin will let themselves be used in the long term as reception camps or assistant EU border guards. The consequence of this is that the EU cannot solve its migration problem outside its own territory on the long run. The old Commission had consistently refused to accept this insight. The new Commission would now have the opportunity not to repeat this mistake.

      https://www.ecre.org/op-ed-the-birth-defect-of-eu-migration-diplomacy