Les mots sont importants (lmsi.net)

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  • La première image n’efface pas les autres | Noémie Emmanuel
    https://lmsi.net/La-premiere-image-n-efface-pas-les-autres

    L’urgence à s’opposer au génocide des Palestiniens, d’une part, celle de combattre la dictature théocratique iranienne d’autre part, ont pour nous valeur d’axiomes. Trop souvent hélas ces deux combats parfaitement compatibles et même solidaires sont mis en concurrence, comme si la prise en compte de l’un mettait en cause la pureté et la radicalité de l’autre. Source : Les mots sont importants

    • Tiens, ça faisait longtemps qu’on n’avait pas eu une dénonciation courageuse et inédite du « campisme imbécile et funeste » de ces « antisionistes-entre-guillemets » qui font rien qu’à soutenir l’Iran et Bachar Assad.

  • Sans titre
    https://anarchism.space/@gorekhaa/113339688396129683

    Qui veut sauver la virilité ?https://lmsi.net/Qui-veut-sauver-la-virilite"Ah le simplisme des sociologues, leur obsession de la déconstruction, leur insensibilité à la complexité et à la beauté de la vie, leur incapacité à voir plus loin que la domination... Commentant, du haut de sa hauteur philosophique, l’affaire des viols de Mazan, Sylviane Agacinski nous invite à de nous méfier de la « fragilité du concept sociologique de genre » et à ne pas jeter les jolis bébés v"

  • Le Crime du XXIe siècle : ce qu’Edward Bond nous dit de Gaza | Noëlle Cazenave-Liberman
    https://lmsi.net/Le-Crime-du-XXIe-siecle

    « L’entrée à Disney World est refusée à un homme parce qu’il porte un t-shirt Palestine. » Quand Disney fabrique une couverture de princesse, est-ce qu’elle prévoit que son article serve de linceul à un enfant, assassiné sous le feu des bombes israéliennes, qui s’est mis en pyjama et s’est serré, enlacé avec ses frères et sœurs pour être bombardé ? Source : Les mots sont importants

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    https://anarchism.space/@gorekhaa/113260662145090427

    Le Crime du XXIe sièclehttps://lmsi.net/Le-Crime-du-XXIe-siecle"J'ai vu cette image. Qui l’a vue ? Combien d’entre nous l’ont vue ? Une couverture « princesses Disney » : Arielle, Belle et Cendrillon servant de linceul au corps d’un enfant, d’une enfant, déterré à main nue de l’immeuble bombardé . « Maintenant dors mon enfant Si j’écrivais de la musique je composerais ce poème pour toi pour voix violoncelle et piano Je te bercerai dans le berceau du monde Je "

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    https://anarchism.space/@gorekhaa/113177958442991671

    Au pays des merveilles https://lmsi.net/Au-pays-des-merveilles Pour des raisons déjà expliquées précédemment, le centenaire de Charles Aznavour, né à Paris le 22 mai 1924, sera célébré ici par dix fois dix chansons de cet artiste, présentées par ordre chronologique à raison de dix par mois, accompagnées des pensées qu’elles inspirent. Le chapitre qui suit couvre, pour l’essentiel, une année très spéciale dans l’œuvre du chanteur : l’année 1967. Première part

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    https://anarchism.space/@gorekhaa/113161355448295133

    Les spectatrices émancipées https://lmsi.net/Les-spectatrices-emancipees Il y a cinquante ans jour pour jour, le 18 septembre 1974, venait au monde une oeuvre extraordinaire intitulée Céline et Julie vont en bateau. Pour fêter comme il se doit cet important anniversaire, le Département itinérant de Celine & Julie Studies vous re-propose, en partenariat avec le Mouvement des Céliniens de Gauche, quelques réflexions qui lui sont consacrées. Publiées ici même depuis une q

  • Qu’est-ce qu’un vote raciste ? | Sylvie Tissot
    https://lmsi.net/Qu-est-ce-qu-un-vote-raciste

    « Vous n’arriverez pas à faire croire à des millions de Français qui ont voté pour l’extrême droite que ce sont des fascistes », déclarait Macron en 2023, utilisant à dessein le mot « fasciste » pour faire apparaître cette critique comme absurde, outrancière et profondément insultante. Le livre de Félicien Faury a pour vertu de décrire, prendre la mesure et comprendre le racisme des électeurs du RN. Source : Les mots sont importants

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    https://anarchism.space/@gorekhaa/113093413255471948

    L’amour au pluriel https://lmsi.net/L-amour-au-pluriel Nous saisissons l’occasion d’une précieuse rétrospective George Cukor à la Cinémathèque de Paris Bercy, qui permet de revoir les chefs d’oeuvres connus (Sylvia Scarlett, Indiscrétion, Holiday, Hantise, A Star is born) ou méconnus (notamment Une femme qui s’affiche et Born yesterday, avec la poignante, puissante et hilarante Judy Holliday, qui mériterait sa propre rétrospective d’actrice de génie),

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    Procès de genre https://lmsi.net/Proces-de-genre Nous saisissons l’occasion d’une précieuse rétrospective George Cukor à la Cinémathèque de Paris Bercy, qui permet de revoir les chefs d’oeuvres connus (Sylvia Scarlett, Indiscrétion, Holiday, Hantise, A Star is born) ou méconnus (notamment Une femme qui s’affiche et Born yesterday, avec la poignante, puissante et hilarante Judy Holliday, qui mériterait sa propre rétrospective d’actrice de génie),

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    50% femme-50% homme https://lmsi.net/50-femme-50-homme Nous saisissons l’occasion d’une précieuse rétrospective George Cukor à la Cinémathèque de Paris Bercy, qui permet de revoir les chefs d’oeuvres connus (Sylvia Scarlett, Indiscrétion, Holiday, Hantise, A Star is born) ou méconnus (notamment Une femme qui s’affiche et Born yesterday, avec la poignante, puissante et hilarante Judy Holliday, qui mériterait sa propre rétrospective d’actrice de génie),

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    Caramels, bonbons et chocolats https://lmsi.net/Caramels-bonbons-et-chocolats Réalisé pour accompagner la sortie du recueil Les mots sont importants. 2000/2010, ce petit film de vingt-et-une minutes n’a d’autre but que de remémorer quelques épisodes édifiants, grotesques ou abjects, souvent tout cela à la fois. Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy ou encore Manuel Valls en sont, parmi d’autres, les personnages principaux. Avec en bande-son finale la grande Dalida, accompagnée d’

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    De larmes et de rires https://lmsi.net/De-larmes-et-de-rires Pour des raisons déjà expliquées précédemment, le centenaire de Charles Aznavour, né à Paris le 22 mai 1924, sera célébré ici par dix fois dix chansons de cet artiste, présentées par ordre chronologique à raison de dix par mois, accompagnées des pensées qu’elles inspirent. La quatrième dizaine, que voici, couvre les années 1965 et 1966. Première partie Deuxième partie Troisième partie 1. « Res

  • La vie au bord des lèvres | Pierre Tevanian
    https://lmsi.net/La-vie-au-bord-des-levres

    Pour des raisons expliquées ci-dessous, le centenaire de Charles Aznavour, né à Paris le 22 mai 1924, sera célébré ici par dix fois dix chansons de cet artiste, présentées par ordre chronologique à raison de dix par mois, accompagnées des pensées qu’elles inspirent. Les dix premières, que voici, ont été enregistrées entre 1954 et 1958. Source : Les mots sont importants

  • Pute : un mot, un stigmate, un instrument de domination | Sylvie Tissot
    https://lmsi.net/Pute-un-mot-un-stigmate-un-instrument-de-domination

    Il faut, en commençant le livre de Dominique Lagorgette, se tenir prête à parcourir plus de 200 pages d’insultes sexistes. Du vieux français jusqu’aux chansons contemporaines – la bonne vieille chanson française – en passant par les amateurs du Paris du XIXème siècle], c’est un déluge de haine contre les femmes que dévoile l’histoire des mots « Pute » et « Putain », et de tous les autres mots et expressions qui leur sont accolés. Source : Les mots sont importants

  • « Ils me trouvent et se prouvent je les boude » : Hermine Karagheuz, actrice poétesse | Pacôme Thiellement
    https://lmsi.net/Ils-me-trouvent-et-se-prouvent-je-les-boude

    En 1975, Hermine Karagheuz jouait Alice Guy, la réalisatrice de La Fée aux choux, le tout premier film de fiction de l’histoire du cinéma. En costume d’époque et canotier à voilettes, on la voit dire « J’ai inventé le film de fiction » à un vendeur de gaufres. « C’était sans doute une idée dans l’air, mais je l’ai eu la première », ajoute-t‐elle. « Au sucre, hein, la gaufre ! » Source : Les mots sont importants

  • La preuve par Céline et Julie ? — Quand Jean Narboni nous mène en bateau | le département itinérant de Celine & Julie Studies
    https://lmsi.net/La-preuve-par-Celine-et-Julie

    Il n’est pas compliqué, dès qu’on commence à se documenter, de constater que le cinéma d’auteur s’est imposé en France comme un foyer parmi d’autres, mais particulièrement redoutable, d’abus sexuel contre les actrices en général, contre les très jeunes actrices en particulier. Des comédiennes comme Anna Mouglalis ont même pris la peine d’expliquer, sur Mediapart, pour quelles raisons précises le cinéma d’auteur pouvait constituer un espace plus risqué pour les actrices que les circuits plus « commerciaux ». Alors, la prevue par Céline et Julie ? Voyons voir ! Source : Les mots sont importants

    • oeil de lynx et tête de bois
      Ré-inauguration du Département Itinérant de Celine & Julie Studies, par Département Itinérant de Celine & Julie Studies
      8 mars 2023 [1ere publication 2015]
      https://lmsi.net/Oeil-de-lynx-et-tete-de-bois

      À l’occasion de la Journée du 8 mars, dédiée aux luttes des femmes, mais aussi de la ressortie en salle d’un film précieux de Delphine Seyrig intitulé Sois belle et tais-toi, et enfin d’une passionnante Rétrospective Carole Roussopoulos, incluant le légendaire Maso et Miso vont en bateau, nous republions un petit manifeste paru ici même il y a huit ans, et directement inspiré de ces oeuvres, plus une troisième de Berto, Rivette & co, qui officialisait l’existence nébuleuse du Département Itinérant de Celine & Julie Studies. Ce dont il s’agit ici est à la fois une forme de cinéma et une forme de cinéphilie, un genre de films et un champ d’études. Les lignes qui suivent précisent de quoi il s’agit : d’autres personnages féminins, d’autres relations entre eux, d’autres histoires, d’autres manières de les regarder et d’autres manières d’en parler. Sérieuses mais pas comme des papes.

      #cinéma #masculinisme #VSS

  • Michel Droit, pour mémoire | Pierre Tevanian
    https://lmsi.net/Michel-Droit-pour-memoire

    À chaque génération, des âmes distinguées hurlent au scandale ou prennent des poses ricanantes quand un·e mal-né·e, mal-baptisé·e et/ou mal-coloré·e (ou les trois ensemble) profane un monument musical national. Que les indignés d’aujourd’hui soient de grands amateurs de Serge Gainsbourg (ou surtout de grands nostalgiques de ses « provocs » salement sexistes à l’heure où « on ne peut plus rien dire »), et que par ailleurs Aya Nakamura incarne une dynamique sociale bien plus engageante ne change pas grand chose au fond de l’affaire : la racaille Vieille-France fascisante d’aujourd’hui est la digne héritière de celle d’hier. Source : Les mots sont (...)

  • Affaire Judith Godrèche : « Les attaques contre le cinéma d’auteur et les “Cahiers du cinéma” sont infondées et déplacées »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/03/16/affaire-judith-godreche-les-attaques-contre-le-cinema-d-auteur-et-les-cahier

    Les accusations de Judith Godrèche contre Benoît Jacquot et Jacques Doillon, ses reproches et les questions adressés au milieu du cinéma ont eu pour effet secondaire de virulentes attaques contre le cinéma d’auteur, la politique qui l’a promu, la Nouvelle Vague et les Cahiers du cinéma. Ces attaques surabondent dans les journaux, sur les réseaux sociaux, dans diverses revues en ligne, à la radio et à la télévision. L’expression la plus concise en a été donnée par Laure Murat dans une tribune au Monde, le 17 février, au demeurant précise et mesurée, avec une formule reprise comme accroche par le journal : « A travers Jacquot et Doillon, c’est symboliquement le cinéma d’auteur, consacrant la toute-puissance du metteur en scène, qui se trouve visé. »

    Je tiens à dire qu’il s’agit là d’un contresens, ancien mais aujourd’hui partout repris, sur ce que signifient le cinéma d’auteur et la mise en scène qui en est inséparable. La notion d’auteur de cinéma, dont on peut trouver les prémices chez Louis Delluc, a été promue comme politique par les Cahiers du cinéma en 1955, et la première mention du terme se trouve sous la plume de François Truffaut dans le numéro de février.
    Or, contrairement à ce qui se dit ou s’écrit ici ou là, cette politique n’a jamais consisté à promouvoir la toute-puissance d’un auteur majusculé (ou masculin : elle valait aussi bien pour Agnès Varda, Marguerite Duras, Vera Chytilova ou Shirley Clarke…), mais bien celle de la mise en scène. Pour le dire plus clairement, elle affirmait que le véritable auteur d’un film n’était ni le scénariste, ni l’actrice ou l’acteur principal, ni le directeur de la photographie ou le producteur, mais le metteur en scène. La mise en scène étant entendue non comme simple mise en image ornementale d’une histoire préexistante, mais comme construction spatio-temporelle d’un monde d’images et de sons peuplé de corps parlant, agissant, subissant, regardant ou rêvant. Et dans sa manifestation la plus haute, l’invention – pour reprendre Merleau-Ponty parlant de Cézanne – d’une forme qui pense.

    Intimidation et terreur

    Dans l’expression « politique des auteurs », c’est au terme toujours oublié de « politique » qu’il faut imputer les excès, les injustices et les provocations qui ont marqué ce moment de l’histoire du cinéma. Croit-on vraiment les tenants de cette politique assez stupides pour ignorer que la réalisation d’un film résulte d’un travail collectif et que certains doivent une grande partie de leur beauté à l’excellence de l’interprétation (celle par exemple de James Dean, sur qui François Truffaut a écrit un long panégyrique) ou à la griffe d’un producteur, Val Lewton, David Selznick ou Irving Thalberg ? Fallait-il les prendre au sérieux, le faisaient-ils eux-mêmes quand ils proclamaient que le meilleur film de l’année à venir serait celui de Jean Renoir, dont le tournage allait commencer huit jours plus tard ?

    Cette intimidation et même cette terreur que les tenants de la politique des auteurs faisaient régner au sein de la profession étaient inséparables d’un combat, parfois très dur, que le terme « politique » résumait, pour imposer certains noms : Howard Hawks plutôt que Fred Zinnemann ou George Stevens ; Nicholas Ray, souvent tenu par ses confrères comme un piètre technicien aux mises en scène bâclées ; Samuel Fuller, vilipendé par la critique communiste comme cinéaste fasciste et à qui il fallait rendre justice.

    Et c’est, paradoxalement, appliquée au cinéma hollywoodien que la politique des auteurs a été la plus féconde, là où les beautés, les grâces et les charmes d’un film devaient être arrachés de haute lutte à un système de production souvent écrasant par des cinéastes servants de ce système : tenus de filmer un scénario parfois médiocre, obligés de composer avec des acteurs qui ne leur convenaient pas, astreints à des durées de tournage parfois très serrées dans des conditions économiques précaires, dépourvus enfin de droit de regard sur le montage final. C’est sur ce fond d’impouvoir que se manifestaient les qualités du réalisateur, véritable auteur du film.

    Surenchère dans la repentance

    On voit mal, à la lumière de ces exemples, en quoi la politique des auteurs pouvait consacrer une toute-puissance de l’auteur en majesté, et moins encore participer, comme l’écrit le chapeau de la tribune de Laure Murat, d’un « système opératoire de prédation » et de violences à l’encontre des femmes. Encore s’agit-il là d’un article pondéré, ce qui n’est pas, tant s’en faut, toujours le cas. On a ainsi pu entendre dire, le 8 février, sur une radio de grande audience, que la Nouvelle Vague avait non seulement favorisé les violences faites aux femmes, mais ouvert la voie à la pédocriminalité. Et le plus inquiétant n’est pas là : c’est – témoignant du climat étrange d’intimidation et de surenchère dans la repentance qui règne en nos contrées depuis quelques semaines – que personne n’ait trouvé à redire à ces déclarations diffamatoires sur une radio de service public.

    La focalisation d’attaques d’une violence parfois inouïe contre le cinéma d’auteur et les Cahiers du cinéma, parce que les films de Benoît Jacquot et Jacques Doillon ont pu y être défendus, est non seulement infondée, mais proprement déplacée. Il n’est pas nécessaire d’être un grand historien pour savoir que le cinéma a connu, sans attendre la Nouvelle Vague, des réalisateurs autoritaires, abusifs, violents ou tyranniques, de Henri-Georges Clouzot à Sam Peckinpah, et parfois très grands, comme Otto Preminger ou Erich von Stroheim. Et il suffit de lire Hollywood Babylone (1975), de Kenneth Anger, pour voir se déployer un incroyable panorama de perversions, turpitudes, dépravations, vices, emprises, violences, disparitions, viols et jusqu’à des crimes parfois restés impunis, où aucune trace d’influence de la politique des auteurs n’a été trouvée.

    Un premier contre-feu vient heureusement d’être allumé, qui pourrait donner un coup d’arrêt au déferlement vindicatif en cours. Un malicieux tour de l’histoire a voulu qu’on le doive à celle par qui le scandale est arrivé, Judith Godrèche. Lors de la Nuit des César, elle a joliment conclu son intervention avec quelques répliques de Céline et Julie vont en bateau (1974), de Jacques Rivette. Rivette : le tenant le plus radical de la politique des auteurs et son plus brillant théoricien, par ailleurs le metteur en scène le moins prédateur qui se puisse imaginer.

    Jean Narboni est ancien rédacteur en chef des Cahiers du #cinéma, enseignant à l’université Paris-VIII et à la Fémis, directeur de la collection Cahiers du cinéma/Gallimard. Il a notamment écrit « La Grande Illusion de Céline » ( Capricci, 2021).

    • Les réalisatrices à succès sont aussi violentes que les rapports de production.

      D’abord ...

      elle réalise en 1932 son premier film, La Lumière bleue (Das blaue Licht). Écrit et réalisé avec Béla Balázs et Carl Mayer, elle y tient le rôle principal ... Profitant des lois anti-juifs, elle supprimera du générique les noms des deux co-réalisateurs pour mettre le sien à la place et s’attribuer leur travail.

      Ensuitr elle contraint le cameraman de son projet le plus ambitieux à travailler pour elle par une combinaison de menaces, il souffre d’une maladie mentale, et de psychodrame pire que les exactions de Fassbinder. Ce n’est encore pas elle même la créatrice des plans qui caractérisent les films et reportages de sport jusqu’aujourd’hui.

      Les Dieux du stade (Olympia)
      Du montage, qui dure 18 mois, naît un film en deux parties : Fête des peuples (Fest der Völker) et Fête de la beauté (Fest der Schönheit).
      ...
      La première projection du film (les deux parties durant en tout près de quatre heures) a lieu le 20 avril 1938, en hommage au Führer, pour son anniversaire.

      Après elle se comporte comme tous les bons allemands qui en on la possibilité et profite du travail peu cher des prisonniers des camps.

      En 1940 et 1941, . . Elle force 60 détenus Sintis et Roms extraits du camp de Salzbourg à jouer les figurants pour le tournage en extérieur. En 1942, des détenus du camp de concentration de Berlin-Marzahn sont utilisés pour les prises de vue dans les studios de Babelsberg près de Berlin. En mars 1943, ils sont déportés vers Auschwitz. Une vingtaine survivent. En relation avec ces faits, Leni Riefenstahl comparaît plusieurs fois après la guerre devant la justice allemande.

      Je le trouve amusant comment quelques personnes énervées s’en prennent aux hommes, au cinéma ou au encore plus spécifiquement au cinéma d’auteur, alors que les violences que s’infligent mutuellement les gens du métier ne font que réfléter le degré de violence propre aux rapports de production générales.

      D’ailleurs tout a déjà été dit dans des livres et des films.

      Dans Hollywood Babylon on trouve l’essence inhumaine de l’impérialisme états-unien. Dans Ascenseur pour l’échafaud on rencontre les responsables et profiteurs des crimes nazies et colonialistes. Il y a In A Lonely Place et Le Mépris pour nous expliquer l’aliénation qui plane et s’abat sur nous. J’attends La nuit américaine version « économie poilitique » pour enfin nommer précisément les détenteurs du pouvoir responsables des violences et de la souffrance aujourd’hui obligatoires pour la réussite dans les médias. Enfin, il y a Citizen Kane , alors tout est dit.

      Malgré Белое солнце пустыни (on y évoque la libération de la femme) les studios Mosfilm n’ont pas été les studios de film socialiste de rêve, alors il faut continuer à construire le meilleur monde cinématographique. Comment faire ? Vous le saurez en essayant.

      #cinéma #misogynie #exploitation #nazis

    • Leni Riefenstahl Interview 1964
      https://www.youtube.com/watch?v=HBV3Z7eQNLM&pp=ygUQTGVuaSBSaWVmZW5zdGFobA%3D%3D

      Heureusement il y a des parole des femmes différentes. Malheureusement se sont toujours les paroles des femmes les plus proches du pouvoir qui se font le mieux entendre.

      Cessons enfin d’écouter les paroles plus ou mons attentativement en fonction du sexe et de la position sociale de la personne qui parle.
      Finissons en enfin avec l’accès priviligié aux médias pour les nantis. La parole des femme et hommes des classes qui produisent tout doit enfin valoir autant que la valeur de leur production matérielle.
      Agissons pour rendre la voix à toutes et tous qui aujourd’hui ne peuvent pas s’exprimer librement dans l’espace médiatique. N’acceptons jamais qu’on nous déunisse en utilisant des revendications justes les unes contre les autres.

      P.S. Je regarde le fait d’actualité un peu comme si j’était un habitant de la lune (La terra vista della luna ;-) on s’entend, n’est-ce pas ?) et je ne sais pas qui est Judith Godrèche sauf qu’elle semble être une des nombreuses jeunes femmes qui essayent de devenir célèbres malgré ou en collaborant avec les riches producteurs/prédateurs de film français. Elle a sans doute raison à sa manière avec ce quelle dit, mais la voix de la mère de Didier Eribon compte plus pour moi que la sienne.

      Je ne ferai jamais partie du petit monde de Cannes. J’ai par contre toujours fait partie des gens comme la mère de Didier Eribon. Il y a beaucoup de femmes comme cette ouvrière et c’est à elles qu’il faut donner la parole. Celles qu’on entend dans les médias ont déja eu leur mot à dire. Quelles se taisent pour laisser parler les sans-vox. Cela vaut également pour les autres nantis et arrivistes de divers sexes

      L’histoire est une autre tempête dans un verre d’eau. Passons aux choses sérieuses.

    • Le sommet du pathétique est toutefois atteint un peu plus loin, en conclusion, lorsque Jean Narboni pense dégaîner l’argument ultime et fatal qui clouera le bec aux impudentes mises en causes des « auteurs » et des « Cahiers » : rebondissant sur le splendide discours de Judith Godrèche aux Césars, et sa conclusion en apothéose sur Céline et Julie vont en bateau (« Il était une fois, il était deux fois, il était trois fois, il était que cette fois ça ne se passera pas comme ça »), Monsieur l’avocat de « la politique des auteurs des Cahiers » se fait un plaisir de rappeler qu’il s’agit d’un film de Rivette, « tenant le plus radical de la politique des auteurs » et « par ailleurs le metteur en scène le moins prédateur qui se puisse imaginer ».

      Les raisons ne manquent pas de qualifier un tel argument de pathétique, mais on se concentrera ici sur deux d’entre elles. Tout d’abord, Rivette est peut-être « le plus brillant » et « le plus radical » des tenants de « la politique des auteurs », mais il en est surtout le plus atypique, le seul de la « bande » qui, au lendemain de la « bataille » remportée, s’est efforcé de déconstruire la fonction-auteur en y introduisant toujours plus de collectif et de féminin, en co-écrivant ses films avec ses actrices – et cela sans « oublier » de les créditer au générique ! Pour le dire autrement : la figure de Rivette, brandie par Narboni comme un paradigme et un emblème, permettant de réfuter toute idée de sexisme cinéphilique inhérent à « la Nouvelle Vague » et aux « Cahiers », constitue plutôt, si l’on est un tant soit peu honnête, l’exception qui confirme la règle.

      Rivette est à ce point l’exception qui confirme la règle que son film Céline et Julie, en effet génial et absolument féministe, est sorti en 1974 sans le moindre soutien, et même sans la moindre considération de « la Maison Cahiers ». La revue, sa revue, celle dont à peine dix ans plus tôt il était le rédacteur en chef, ne consacre alors pas un article, pas un entretien, pas même une notule, pas même une ligne à ce film pourtant révolutionnaire à mille égards si l’on accorde un tant soit peu d’importance aux femmes et à leurs luttes. C’est dans « la maison d’en face », chez l’ennemi de toujours, à savoir la revue Positif, que la sortie du film est saluée à la hauteur de l’événement qu’elle constitue, au moyen d’un texte de Rivette, d’une recension élogieuse de Gérard Legrand et de deux entretiens-fleuves des actrices-scénaristes Juliet Berto et Dominique Labourier [4].

      La honte ? Oui : la honte !

      Il faut dire que les Cahiers ont alors d’autres priorités : ralliée depuis quelques années au marxisme-léninisme d’obédience maoïste, la revue se veut au début des années 70 l’organe d’un « front culturel révolutionnaire », et ne s’intéresse qu’au cinéma vraiment militant, celui qui milite pour les vraies causes et les vrais opprimés, qui ne sauraient se prénommer ni Céline, ni Julie. Aucun autre prénom féminin ne figure d’ailleurs dans « l’ours » de la revue, dirigée alors par un « collectif » (c’est plus démocratique et révolutionnaire qu’un « rédacteur en chef ») composé de dix bonshommes (la démocratie et la révolution ne se conjuguant pas au féminin). Le capitaine de cette équipe de foot masculine, ou l’éminence grise si l’on préfère, celui qui en ce début de décennie exerce l’autorité intellectuelle (car il y en a bien un, malgré tout !), est, d’après de nombreux témoignages (celui de Serge Daney notamment), un certain… Jean Narboni !

      Le même, oui, qui aujourd’hui, en 2024, cinquante ans plus tard, bombe le torse sous la bannière de Céline et Julie. L’histoire est parfois facétieuse.

      https://lmsi.net/La-preuve-par-Celine-et-Julie

      article signalé par @rezo

  • De « L’Heure de Vérité » à « L’Heure des Pros » : retour sur quarante ans de lepénisation médiatique - Les mots sont importants (lmsi.net)
    https://lmsi.net/De-L-Heure-de-Verite-a-L-Heure-des-Pros-retour-sur-quarante-ans-de-lepenisatio

    Il y a tout juste quarante ans, le 13 février 1984, l’invitation de Jean-Marie Le Pen pour sa première émission politique, sur le plateau de l’émission politique de prime-time, « l’Heure de vérité », suscitait manifestations et polémiques. En 2024, ses successeurs sont omniprésents et traités avec complaisance. Le fruit d’un lent renoncement journalistique, auquel le quotidien L’Humanité a consacré dans son édition de ce mardi un intéressant dossier, sous-titré : « Comment la presse française a banalisé l’extrême droite ». Consultés, parmi d’autres, pour l’élaboration dudit dossier, nous avons jugé opportun de publier ici l’ensemble des réflexions que nous ont inspirées le questionnement des journalistes. Elles se veulent un bilan, une nouvelle alerte, et un appel à se mobiliser plus que jamais pour stopper le rouleau compresseur médiatique qui a conduit le fascisme aux portes du pouvoir d’État, et ne manifeste aucune capacité de s’arrêter tout seul.