• « Marche de la colère » : des policiers d’Alliance se sont-ils moqués des gilets jaunes éborgnés ?
    (Spolier : OUI)

    Fabien Leboucq pour Libération
    https://www.liberation.fr/checknews/2019/10/10/marche-de-la-colere-des-policiers-d-alliance-se-sont-ils-moques-des-gilet

    Quand on lui fait remarquer que se moquer des éborgnés ne semble participer ni à l’un ni à l’autre, il botte en touche pour « ne pas rentrer dans une polémique stérile ». Notre interlocuteur refuse également de nous dire si les policiers seront rappelés à l’ordre pour ces gestes.

    (Prédiction : NON)

    Encore un super taf du collectif "Desarmons-les" issu de l’article à lire absolument : Comment la république s’est muée en dictature. :
    https://desarmons.net/index.php/2019/10/09/comment-la-republique-sest-muee-en-dictature ( https://seenthis.net/messages/805529 )
    Pour rappel, Ian B. du collectif s’est fait violemment interpelé par deux fois sans aucune autre raison que la haine (et donc la crainte) qu’il suscite chez certains policiers.

    #maintien_de_l'ordre #violences_policieres ping @davduf

  • Comment la république s’est muée en dictature. – Désarmons-les !
    https://desarmons.net/index.php/2019/10/09/comment-la-republique-sest-muee-en-dictature

    Quand cela a-t-il vraiment commencé ?

    On pourrait aisément remonter aux lois scélérates de 1893-94 pour trouver l’origine du processus anti-démocratique immuable dans lequel s’est engagé la république française, et notamment dans la manière dont se pense et se construit la protection de l’ordre public par la désignation d’un ennemi intérieur.
    On pourrait également remonter aux mesures d’exception mises en place dans les colonies françaises (vote de la loi sur l’état d’urgence en avril 1955) au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, aux répressions sanglantes des manifestations du 14 juillet 1953, du 17 octobre 1961 ou du 8 février 1962 liées à la Guerre d’Algérie, mais le contexte particulier de la décolonisation, qui accompagne à l’extérieur du territoire une guerre en bonne et due forme contre d’autres populations que celle de la métropole, ne permet pas de fonder une critique objective du maintien de l’ordre en régime démocratique. Dans ce contexte en effet, l’ennemi intérieur n’est autre que l’étranger colonisé, combattu également à l’extérieur.

    Néanmoins, c’est bien dans les années 1950-60 que se construit la figure de l’ennemi intérieur en France, selon les mêmes processus qu’aux Etats-Unis avec l’émergence de la Guerre Froide et du “maccarthysme” (sentiment anticommuniste entraînant une véritable “chasse aux sorcières” dans les métropoles du “bloc de l’Ouest”). C’est en effet à cette période que l’État français, Gaulliste, commence à s’en prendre à la contestation d’extrême-gauche, visée au même titre que les mouvements anticoloniaux.

    Pour assurer sa pérennité en pleine “crise algérienne”, l’État Gaulliste instaure un régime présidentiel le 4 octobre 1958. C’est le premier acte par lequel la démocratie parlementaire révèle ses travers totalitaires. Le président peut désormais affirmer, comme le Roi Soleil avant lui : “l’État, c’est moi”.