• Yémen. Attaques des Houthis : la France va participer à une coalition en mer Rouge
    https://www.lejsl.com/defense-guerre-conflit/2023/12/19/attaque-des-houthis-la-france-va-participer-a-une-coalition-en-mer-rouge

    La riposte s’organise. Le ministre américain de la Défense a annoncé ce lundi la formation en mer Rouge d’une coalition de 10 pays baptisée Prosperity Guardian. Objectif : faire face aux attaques répétées des Houthis contre des navires que ces rebelles yéménites considèrent comme « liés à Israël ».

    Outre les États-Unis, Lloyd Austin a indiqué que la France, le Royaume-Uni, Bahreïn, le Canada, l’Italie, les Pays-Bas, la Norvège, l’Espagne, et les Seychelles prendraient part à cette coalition. « L’escalade récente des attaques irresponsables des Houthis en provenance du Yémen menace la libre circulation du commerce, met en danger la vie de marins innocents et viole le droit international », a-t-il déclaré.
    Transit suspendu

    Israël ne fait pas partie des États mentionnés par le chef du Pentagone comme faisant partie de la coalition en mer Rouge. Plus tôt lundi, les Houthis avaient revendiqué de nouvelles attaques en mer Rouge visant deux navires « liés à Israël ».

    Le propriétaire du navire norvégien M/T Swan Atlantic a reconnu que le tanker avait été touché par un « objet non identifié ». « Heureusement les membres de l’équipage indien n’ont pas été blessés et, selon eux, le bateau a subi des dégâts limités », a précisé l’armateur norvégien Inventor Chemical Tankers dans un communiqué. Dans l’immédiat, les géants du transport maritime désertent le passage par le détroit stratégique de Bab al-Mandeb, qui sépare la péninsule arabique de l’Afrique, et par lequel transite 40 % du commerce mondial.

  • Affaire Jean Vanier et frères Philippe, une secte au cœur de l’Église
    https://www.la-croix.com/Religion/affaire-jean-vanier-freres-philippe-secte-eglise-abus-sexuels-arche-enquet

    Exclusif. Les commissions indépendantes – mandatées l’une par l’Arche, l’autre par les dominicains – pour faire la lumière sur les abus sexuels et spirituels commis par Jean Vanier et les frères Philippe publient leurs rapports lundi 30 janvier 2023. Leurs recherches révèlent la sidérante persistance, pendant des décennies, d’un noyau sectaire aux croyances et pratiques mystico-érotiques au cœur de l’Église.

    • On y trouve confirmation que Thomas Philippe entretient, depuis au moins 1942, des relations sexuelles avec des femmes qu’il accompagne spirituellement, assorties de justifications théologiques dans une emprise spirituelle très profonde. Celles-ci, carmélites, bénédictines, dominicaines ou laïques de L’Eau vive, ont pour principal trait commun d’être toutes marquées par un très fort désir d’absolu ou en recherche de vocation. Le Vatican identifie cinq couvents impliqués et une trentaine d’« initiées ». Au départ, plusieurs scènes collectives ont eu lieu mais, par la suite, c’est au sein d’accompagnements individuels que se vivent ces « prières » où Thomas Philippe va jusqu’à demander à l’initiée de boire son sperme en lui disant « de boire ainsi au Cœur de Notre Seigneur ».

    • D’où vient cette effarante dérive mystico-érotique ? D’après sa défense que le père Thomas rédige en 1956, elle s’enracinerait dans une « nuit de noces » avec la Vierge Marie. En 1938, à 33 ans, il aurait connu « certaines grâces très obscures » en priant dans des églises de Rome, où il enseigne la théologie – en particulier devant un tableau de Mater Admirabilis à la Trinité-des-Monts. Ces grâces « impliquaient une emprise divine du corps nettement localisée dans la région des organes sexuels… ». Il aurait résisté pendant trois mois, avant de s’y livrer pleinement, après avoir demandé conseil à son oncle et père spirituel, le dominicain Thomas Dehau, et s’être confié « à la Très Sainte Vierge, qui semblait en avoir l’initiative ». Thomas Philippe raconte avoir alors été « pris en tout (s)on corps, toute la nuit, dans un recueillement et une intimité extrême avec Elle » et en tira « une nouvelle connaissance de Marie ».

    • Son « secret » va tenir là : Jésus et Marie auraient eu un lien mystique à caractère sexuel durant leur vie terrestre dans le but de réhabiliter la chair et de préfigurer les relations qui se vivront au Ciel. Très vite, se présentant comme investi d’une mission de grande importance, il va mettre en pratique cette « révélation » avec des femmes, s’identifiant à Jésus et demandant à sa « petite épouse » de renoncer à son intelligence pour lui obéir aveuglément.

    • Pour Jacques Maritain – qui jusque-là prenait le père Thomas pour un saint homme et dont les notes de 1952 témoignent d’une lucidité qui aurait pu aider si elle avait été publique –, folie et intervention diabolique se mêlent. « Le P. Thomas est fou, à mon avis. Le Père Marie-Dominique connaît les faits, et déclare que son frère étant un saint, tout est bien ainsi. Un autre fou. Le diable est déchaîné dans cette affaire inouïe », écrit-il dans son Journal. Et encore : « Pour moi, c’est un cas extraordinaire de schizophrénie – un vin trop riche (sincère soif de sainteté, etc.) dans une outre à double fond dont la pourriture fait tout tourner en perversion. »

    • Une chose est sûre, aucun des acteurs du groupe des « tout-petits » – ainsi s’appellent les initiés – n’a manifesté de culpabilité ou quelque forme de repentir, dans sa correspondance.

    • C’est peu après le départ forcé de Thomas Philippe pour Rome, en 1952, que Jean Vanier, nommé pour lui succéder à la tête de L’Eau vive à 24 ans, va prendre une place centrale dans le groupe des « tout-petits ». Lui-même avait rejoint le centre deux ans plus tôt pour discerner sa vocation après avoir quitté la marine. Or, comme il le racontera en 2016 après une première plainte parvenue à L’Arche, c’est en juin 1952 que l’une des femmes proches du père Thomas, Jacqueline d’Halluin, 26 ans, le fait entrer dans l’intimité des pratiques sexuelles du groupe. Une expérience qu’il qualifiera de « fondatrice pour lui », « à l’origine de sa vocation, de son choix de vie ».

    • #délire #folie

      « En 1938, à plusieurs reprises à Rome (Mater admirabilis, et Sainte Marie Majeure surtout, aussi à S. Pierre) je reçus certaines grâces très obscures, que je n’arrive pas encore à définir exactement et à classer : ces grâces n’étaient ni des lumières, ni des consolations ; tout en ayant les mêmes caractéristiques et les mêmes effets que les grâces intérieures de quiétude
      ou d’union, elles impliquaient une emprise divine du corps, nettement localisée dans la région des organes sexuels et rayonnant de là, comme de l’intérieur, sur tout le corps et sur l’esprit.

      Les 3 premiers mois je résistais à “ces grâces”, qui reprenaient dès que je cherchais à me recueillir. J’ai souffert alors atrocement, le dilemme devenant de plus en plus angoissant :
      ou renoncer à ma vie intérieure liée de fait par Dieu à ces grâces (grand péril pour moi avec un tempérament très intellectuel et un sens aigu des courants modernes) ou me livrer à ces grâces mystérieuses en me confiant à la Très Sainte Vierge, qui semblait en avoir l’initiative.

      Après avoir beaucoup réfléchi (…) et consulté longuement un prêtre vénéré de tous pour sa connaissance théologique et son expérience contemplative, après quelques indications, qui m’apparurent providentielles, je reçus un jour, (à la suite d’une nouvelle consultation près de ce prêtre) une grâce de lumière très forte, qui fut suivie d’un appel intérieur plus intense que jamais. Après avoir supplié la Très Sainte Vierge d’écarter le démon, s’il en était l’auteur,
      je me remis entre ses mains immaculées, et je me suis laissé faire par Elle. Je fus pris en tout mon corps, toute la nuit, dans un recueillement et une intimité extrême avec Elle. »

    • Le « frère » dominicain Marie-Dominique Philippe est à l’origine de la fondation de la communauté Saint-Jean de Rimont (commune de Fley en Saône-et-Loire)

      Aussi place-t-il sous le patronage de saint Jean la communauté naissante, à laquelle il donne sa règle de vie en 1976. Elle obtient de Rome, en 1978, une première reconnaissance canonique, sous l’égide du monastère cistercien de Lérins. Elle s’installe en 1982 à Notre-Dame de Rimont (commune de Fley, Saône-et-Loire), ancien petit séminaire du diocèse d’Autun, par l’entremise de mère Winfrida, sœur de Marie-Dominique Philippe qui a fondé les bénédictines de la Compassion dans le diocèse et acquis ainsi le soutien de son évêque, Mgr Le Bourgeois : les frères de Saint-Jean passent sous la juridiction de celui-ci en 1986. Le succès est foudroyant : des vocations affluent, de milieu aristocratique notamment, chez ceux qu’on appelle les « petits gris » du fait de leur jeunesse et de la couleur de leur robe. Des jeunes femmes sous l’influence du père Philippe, qui partagent l’esprit de la Communauté, créent les sœurs contemplatives de Saint-Jean (1982), puis les sœurs apostoliques de Saint-Jean (1984), tandis que des laïcs proches, célibataires ou mariés, deviennent oblats de Saint-Jean. Une nouvelle famille religieuse est née. Il n’est pas question ici d’en faire l’histoire, même sommaire : seulement d’évoquer le rôle qu’y joue son fondateur et surtout les rapports de celui-ci avec l’Ordre dont il est membre.

      Et dans cette contrée (où j’ai habité), j’ai croisé maintes fois ces fameux « petits gris » souvent accompagnées de leurs « sœurs contemplatives ». En les voyant batifoler de concert sur les petits chemins de cambrousse, on aurait pu penser qu’iels étaient sous acide.

      https://journals.openedition.org/dominicains/3861

    • https://www.lejsl.com/faits-divers/2013/06/12/les-freres-de-rimont-revelent-les-fautes-de-leur-pere-fondateur

      Le JSL (journal de Saône-et-Loire) : le « fondateur » de la communauté de Saint Jean désavoué par ses successeurs et sa hiérarchie.

      Les responsables de la communauté religieuse ont reconnu « les gestes contraires à la chasteté » du père Marie-Dominique Philippe, mort en 2006.
      [...]
      Comme le Journal de Saône-et-Loire le révélait en exclusivité en juin 2011, l’ancien évêque de Saône-et-Loire, Monseigneur Seguy, submergé depuis des années de plaintes de familles avait adressé en 2000 une réprimande officielle de huit pages à Rimont. Dans le jargon de l’église, il s’agissait d’une monition canonique. Un blâme envoyé selon lui à partir de « faits vérifiables ». Un document frappant sorti du secret et évoquant des controverses de tous types : dérives de formations théologiques, échecs graves du discernement de la congrégation sur des jeunes vocations religieuses, destruction psychique de vocation et de foi perdue. Et l’évêque de parler en termes à peine voilés des manquements par rapport au vœu de chasteté à l’égard des membres « des familles amies », des femmes en général et plus particulièrement des religieuses.

    • Et comme j’adore cafarder les cafards : Les démêlés de la communauté avec la justice :

      https://www.golias-editions.fr/2011/06/27/la-communaute-st-jean-dans-le-collimateur-de-la-justice/#comments

      Trois affaires sont évoquées par le Journal de Saône et Loire.

      1- Le 25 Mai 2011, le frère Luigi, celui là même qui était en attente de jugement en correctionnelle pour une affaire présumée d’agression sexuelle sur un garçon de 12 ans en Charente en 2009, a été incarcéré pour une nouvelle agression sexuelle présumée sur un jeune de 17 ans à Cluny.
      Il était depuis 2009, dans le cadre de son suivi judiciaire assigné à résidence à Rimont, lieu qu’il était sensé ne pas quitter.

      2- Un autre frère se trouve également en ce moment à Rimont, sous contrôle judiciaire, après avoir effectué 18 mois de détention provisoire en 2008 et 2009. Il est dans l’attente d’une probable comparution aux assises en 2012 pour des faits présumés de viols et agressions sexuelle sur mineurs et majeurs. Les faits se seraient déroulés en Roumanie en 1992 et 1996 ainsi qu’en France en 1991, 1998 et 2007.

      3- Le Journal de Saône et Loire rapporte quant à lui une affaire présumée de pédophilie qui se serait produite, à Rimont même il y a une dizaine d’année, affaire semble-t-il ignorée de la justice.

      La non-dénonciation de crimes, un délit pénal.

      Le problème étant qu’il faut toujours attendre, avec ce genre d’institutions, quelques décennies pour faire remonter toute la merde à la surface.
      #omerta #non-dénonciation_de_crimes_pédophiles

  • 1918-1919. - La #grippe espagnole décime les rangs des #élèves.. La grippe espagnole : un cas d’école
    https://www.lejsl.com/loisirs/2014/04/13/la-grippe-espagnole-un-cas-d-ecole

    La victoire sur l’Allemagne est fêtée sur fond de sinistres quintes de toux, lesquelles s’étendent à la plupart des foyers. Le camarade avec qui on joue habituellement sous les platanes de la cour est au lit depuis la semaine passée. On ne le reverra plus. Tout comme la petite sœur ou la grand-mère qui ne font pas long feu… Les rangs des écoliers sont rapidement clairsemés : dans les Deux-Sèvres par exemple, à l’école de filles de Frontenay-Rohan-Rohan, sur les 132 inscrites lors de la rentrée 1918, 55 sont grippées le 13 décembre. Dans l’une des classes, sur 40 élèves, 30 sont malades. Dans la capitale, l’administration #tergiverse, avant de prôner « d’énergiques mesures de désinfection et le renvoi chez leurs parents les enfants chez lesquels apparaîtraient les premiers symptômes » (Le Petit Parisien, 17 octobre 1918).

  • Le chefissime a encore trouvé un sujet pas usant pour faire valoir son autorité régalienne : port du masque « dans tous les lieux publics clos ». Évidemment, à c’t’heure, ça me remplit une pleine page de Gougoule Niouze.

    Histoire de prendre un biais un peu plus original que les autres, BFM tente de répondre à une vraie question compliquée : Quels sont les "lieux publics clos" où le port du masque sera obligatoire à partir du 1er août ?
    https://www.bfmtv.com/societe/quels-sont-les-lieux-publics-clos-ou-le-port-du-masque-sera-obligatoire-a-par
    Sans vouloir te gâcher la surprise, ça a quelque chose à voir avec les lieux publics qui, n’ayons pas peur des mots, sont clos.

    Chez France Info, dont on sait que le public est redoutablement plus aware que celui de BFMtv, on creuse le sujet : Port du masque obligatoire : que sait-on des "espaces publics clos" visés par Emmanuel Macron ? Oui, hein qu’en sait-on dis-donc ?
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/deconfinement/port-du-masque-obligatoire-que-sait-on-des-espaces-publics-clos-vises-p
    Alors vraiment, je ne voudrais pas gâcher le métier, mais je peux déjà te dire que, ce qu’on en sait, c’est qu’il s’agit d’espaces publics et qu’ils sont clos.

    Non, ne me remercie pas, moi si ça peut rendre service, ça me fait plaisir.

  • Conseil régional : une femme voilée, l’extrême droite en furie, un enfant en larmes (le JSL)
    https://www.lejsl.com/politique/2019/10/11/conseil-regional-une-femme-voilee-l-extreme-droite-en-furie-un-enfant-en-larm

    Vendredi, les membres du groupe Rassemblement national au conseil régional ont quitté l’hémicycle en raison de la présence d’une femme partiellement voilée dans l’assemblée. Cette dernière accompagnait des enfants venus découvrir le fonctionnement d’une assemblée démocratique.
    […] Une femme qui, comme les élèves qu’elle accompagnait, a finalement quitté la salle peu après l’esclandre des élus du RN. Clôturant une scène qui laissera sans doute une image déplorable aux enfants venus découvrir le fonctionnement d’une assemblée démocratique. Et dont l’un – le fils de la femme ciblée par Julien Odoul – a fini en larmes, dans les couloirs.

    #éducation #EMC #école #islamophobie