• Un CDI plus flexible : la fin du crédit immobilier pour les particuliers ? (La Tribune.fr - Actualité)
    He oui : on ne peut pas avoir le beurre, l’argent du beurre et le cul de la crémière. Autrement dit, si on transforme tous les salariés en miséreux précaires, on n’aura plus de consommateurs.
    C’est ballot, hein ?
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/industrie-financiere/20121115trib000731154/un-cdi-plus-flexible-la-fin-du-credit-immobilier-pour-les-particuliers-.ht

    • Où quand le capitalisme se mord la queue... je m’étais déjà posé une question de ce genre en me disant qu’à vouloir rendre les entreprises françaises « compétitives », même en supprimant les charges sur les salaires, on resterait 10 fois supérieur au coût du travail des pays émergents. Il faudrait donc diviser les salaires par 10. Mais alors qui paierait les loyers et rembourserait les crédits bancaires ?

      Ce n’est pas tant un problème de « coût du travail », mais de « coût de la vie ». Notre niveau de vie est anormalement supérieur à celui des autres pays. Mais c’est ce que voulaient nos grands vizirs européens. Cela nous permet de consommer allègrement de consommer le pétrole que l’on a pas, et tous les gadgets inutiles qu’on ne fabrique pas...
      Le revers de la médaille c’est notre manque de compétitivité...
      Là aussi on veut le beurre et l’argent du beurre...

      Pour l’immobilier, CDI flexible ou pas, finalement je pense que ça n’effraiera pas les financiers. Ils augmenteront les taux pour tout le monde, et vendront encore plus d’assurances... Et toutes façons il y a de fortes chances que tout se casse la gueule prochainement, même sans crise du crédit...
      http://www.wikistrike.com/article-pourquoi-l-immobilier-fran-ais-menace-de-s-effondrer-de-63-11216

    • Les consommateurs sont une externalité positive. A la façon des gisements d’or et des sources d’eau potable. Ils sont un gisement à exploiter puis à démanteler (pour de rire : http://www.planete-energies.com/fr/les-sources-d-energie/le-petrole-et-le-gaz/la-production/le-cycle-de-vie-du-gisement-27.html).

      C’est une analogie qui me plait bien. Il y a des théories économiques qui évoquent ce sujet, les externalités positives. Ce sont ces choses que nous exploitons et qui ne nous coûtent rien.

      Il y a aussi les externalités négatives. La pollution engendrée par notre activité par exemple. Elles sont là, et elles nous coûtent, mais à la collectivité en général... Quand les industriels doivent les payer, on nous explique que c’est une honte et que si c’est comme ça, on va délocaliser en Chine.

      Et donc, des consommateurs, dans la nouvelle théorie économique du moindre effort conceptuel, ce sont des gisements à exploiter au mieux. Et quand il est essoré, on va en chercher un autre (en Chine, il paraît que là bas au moins, il y a des gens solvables, pas comme ces glandeurs malhonnêtes de grecs qui ne paient pas leurs impôts les pourris...).

      C’est étonnant le chemin parcouru depuis Ford, qui était de son côté persuadé qu’en payant suffisamment ses salariés, ceux-ci achèteraient ses voitures, et ainsi de suite.

      Je reprends mon analogie : les 30 scélérates (ma façon à moi de nommer les 30 dernières années) sont un formidable effort d’obscurantisme.

    • Effectivement, les 30 scélérates peuvent se résumer à un certain obscurantisme, mais même pas conscientisé je crois.

      Ce concept « d’externalité » traduit l’immaturité, l’irresponsabilité des capitalistes qui ne se sentent pas concernés par des questions « externes » à leurs préoccupations, alors qu’ils sont les acteurs de l’humanité qui se sont accaparé le plus de pouvoir. C’est un comportement absolument infantile et ce serait risible s’ils ne pourrissaient pas leur environnement humain et naturel...

      Entre « l’effet d’aubaine » qu’ils cherchent à glâner en permanence et la « bonne étoile », il n’y a qu’un pas. Avec la question de l’intérêt général éludé au profit de leur croyance aveugle dans les bonnes actions de la « main invisible », ils vivent en plein conte de fées...
      Je crois que ceux sont eux les plus convaincus par leur propres superstitions auto-justificatrices. Plus ça va, plus je les vois comme des illuminés désormais. Je crois que les qualifier de « cyniques » serait encore trop flatteur vis à vis de leur réelles capacités intellectuelles...