Tintin sur le banc des accusés

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  • Plus rien ne devrait plus nous étonner : en 2014 Le Figaro trouve les arguments justes pour défendre l’antisémitisme crasse de l’Étoile mystérieuse : Hervé aurait pu être encore plus antisémite que ça, alors on va qualifier ça de « aspects politiquement incorrects » et hop, next question please.

    Raciste, antisémite, sexiste : Tintin sur le banc des accusés
    https://www.lefigaro.fr/bd/2014/12/09/03014-20141209ARTFIG00360-raciste-antisemite-sexiste-tintin-sur-le-banc-des

    L’année suivante arrive L’Étoile mystérieuse, où dans un décor apocalyptique, Tintin rejoint une expédition de savants de pays occupés par l’Allemagne ou neutres, contre une expédition américaine. Le méchant de l’histoire est alors un financier juif américain du nom de Blumenstein. « Il y a de nombreux traits antisémites réels dans L’Étoile mystérieuse, mêlé à du collaborationnisme, explique Didier Pasamonik. Mais finalement, dans le contexte de l’époque et quand on connaît son entourage, on se demande surtout comment Hergé ne peut pas être plus antisémite que cela : tout son milieu était catholique et conservateur et certains de ses collaborateurs comme Léon Degrelle ou Raymond de Becker étaient liés aux mouvances fascistes. »

    Comme avec Tintin Au Congo, Hergé va atténuer certains des aspects politiquement incorrects de la BD après la guerre. Dans une nouvelle version de l’épisode, toute allusion à une rivalité entre États-Unis et Europe va disparaître, et transforme le nom du méchant financier en Bolhwinkel, plus bruxellois.

    (C’est un chef-d’œuvre du genre, cet article.)