Charbel Nahas au Sayyed Hassan Nasrallah : Soyons clairs …

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    Le discours du Sayyed Nasrallah prend comme point de départ une lecture avançant que l’évènement majeur est la descente du peuple dans la rue ; et par conséquent, il cherche à examiner comment gérer cet évènement avec ses points forts et ses points de faiblesse, et de ce fait, par ce qu’il présente comme défis et opportunités ; il aboutit aux mêmes conclusions en tant qu’issues de sortie à cette situation, les mêmes promues par le président Michel Aoun et le président du Conseil des ministres Saad Hariri, bien que soutenu par une meilleure crédibilité de la part du peuple, résultant du cumul des exploits opérés par son parti, à savoir la résistance, la libération, la dissuasion face à l’ennemi israélien.

    Notre mouvement « Citoyens et Citoyennes dans un Etat » est en désaccord avec les principes et la prise de position du Sayyed Nasrallah par rapport aux circonstances actuelles que nous vivons aujourd’hui au Liban, et par conséquent, il est naturel que nos conclusions diffèrent.

    Le peuple est descendu dans la rue à cause de la crise financière qu’il a commencé à subir, que ce soit à cause des crédits dus aux banques, aux jougs énormes pesant sur la vie des gens en raison du tandem Livre/Dollar et l’existence de deux taux de change sur le marché, aux restrictions sur les retraits et les transferts, et enfin aux faillites des petites et des grandes entreprises, etc.

    Ceci est une donnée politique, loin d’être d’ordre technique ou économique séparé de la politique, parce que la politique est la gestion des affaires du peuple en tant que société et non en tant qu’individus, dans toutes ces facettes ; ce qui était remarquable dans le discours du Sayyed Nasrallah, c’était de faire en sorte d’assurer que la dimension politique soit sujette à suspicion.

    Si ce qu’il veut dire par #politique c’est la relation entre les partis du pouvoir sectaire avec ce qu’elle comprend comme alliances, oppositions, et rationnements, au sein du système politique qui a gouverné le Liban depuis trente ans, eh bien ce n’est pas cela la politique ; c’est un système de répartitions de bénéfices et d’inquiétudes imposant des revenus extérieurs continus. Or ce système a expiré non pas grâce à ceux qui s’y opposent, ni à la descente du peuple dans la rue, mais en raison d’une cause objective qui est le tarissement de ses sources d’approvisionnement. C’est la raison de la crise actuelle dans ses deux volets, financier et revendicateur.

    #Liban