Du coup ❝Voici une lettre de notre ami Tomjo, à propos du sordide ordinaire en « milieu radical ».…

#message806025

  • Rape is becoming decriminalised. It is a shocking betrayal of vulnerable women | Julie Bindel | Opinion | The Guardian
    https://www.theguardian.com/commentisfree/2019/sep/12/rape-decriminalised-vulnerable-women-convictions-cps
    https://i.guim.co.uk/img/media/ff80b0b230a3224e1abebb2386181525b7023276/0_59_3500_2100/master/3500.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    If I were a rapist, I would be laughing all the way to my next victim in the context of today’s news that rape prosecutions are at their lowest level in a decade. And if I was raped today, it pains me to say that I wouldn’t dream of reporting that rape to the police. As a lifelong feminist campaigner against male violence, I feel more pessimistic about the prospect of ending rape – which is what any civilised society should aim for – than I did 40 years ago.

    For decades, the proportion of reported rapes that end in a conviction has been dismally low. But things are getting worse: today’s statistics show that although the number of rapes reported to the police has doubled in the last year, the number of rape cases charged and prosecuted by the Crown Prosecution Service (CPS) has fallen dramatically. Out of 54,000 reports of rape in 2017-18 (thought to be a fraction of the rapes actually committed), only 1,925 ended in a conviction.

    #viol #justice #violence

    • Comme j’ai du mal à me concentrer sur un texte en anglais et que je suis peut-être pas la seule, une traduction dégooglelisée à l’arrache :

      Le viol est en cours de décriminalisation. C’est une trahison choquante des femmes vulnérables
      article de Julie Bindel / @bindelj

      Les viols signalés ont doublé en un an, mais les poursuites sont à leur plus bas niveau depuis une décennie. Le CPS doit être tenu pour responsable

      Si j’étais un violeur, je me marrerai en attendant ma prochaine victime vu l’information d’aujourd’hui, selon laquelle les poursuites pour viol sont à leur taux le plus bas depuis une décennie. Et si j’avais été violée aujourd’hui, cela m’attriste de dire que je ne me verrai pas signaler ce viol à la police. En tant que militante féministe de longue date contre la violence masculine, je me sens plus pessimiste quant à la perspective de mettre fin au viol - chose que toute société civilisée devrait avoir comme objectif - qu’il y a 40 ans.

      Pendant des décennies, la proportion de viols dénoncés qui se sont soldés par une condamnation est extrêmement faible. Mais la situation empire : les statistiques actuelles montrent que, bien que le nombre de viols signalés à la police ait doublé au cours de la dernière année, le nombre de cas de viols portés devant la justice et poursuivis par le CPS, le Service des Poursuites Pénales, a considérablement diminué. Sur les 54 000 rapports de viol signalés en 2017-2018 (considérés comme une fraction des viols réellement commis), seuls 1 925 ont été condamnés.

      Il semble que le CPS se préoccupe davantage de son image publique que de proposer de bonnes idées pour condamner efficacement les violeurs.

      L’année dernière, le Guardian a indiqué qu’il avait été conseillé aux procureurs de supprimer une partie des « cas difficiles du système » afin d’améliorer les taux de condamnation. Un procureur qui a assisté à un cours de la CPS a déclaré au personnel : « Si nous éliminions 350 cas difficiles du système, notre taux de condamnation atteindrait 61%."

      Il semble que le CPS se préoccupe davantage de son image publique que de proposer de bonnes idées sur la manière de condamner efficacement les violeurs. Ce n’est rien de moins qu’une abomination.

      En 2009, un tribunal de la Couronne a estimé que les procureurs devaient adopter une approche fondée sur le mérite pour décider de poursuivre ou non une affaire de viol. En d’autres termes, les procureurs sont supposés examiner objectivement les éléments de preuve pour déterminer s’il y a lieu d’engager des poursuites, plutôt que de deviner si le jury condamnera ou non en raison de la prétendue crédibilité du plaignant. Jusqu’en 2009, ce dernier critère était celui utilisé par les procureurs. Le problème, c’est que trop peu de cas ont été portés devant les tribunaux en raison de la prévalence des mythes et des stéréotypes parmi les jurés et de leur propension à écarter les récits des plaignant-e-s alors qu’iels buvaient, portaient des vêtements "provoquants" ou étaient en couple avec l’accusé.

      Les experts juridiques estiment maintenant que le CPS a abandonné le test du mérite, ce qui explique pourquoi les taux de condamnation sont en si forte baisse. Kate Ellis, du Center for Women’s Justice, souligne que le CPS a simplement supprimé toutes les références à l’approche de la poursuite pour viol fondée sur le mérite. « Nous savons aussi que la nouvelle politique du CPS ne consiste pas à faire référence à l’approche fondée sur le mérite dans les conseils ou les briefings donnés à la police ou aux avocats », a-t-elle déclaré.

      Le CPS le nie. Son directeur des poursuites pénales, Max Hill, a semblé reprocher cette baisse du taux de condamnation à la police lors d’une interview ce matin. « Ce rapport contient un certain nombre de statistiques, dont l’une indique… qu’il y a eu une baisse de 23% du nombre d’affaires renvoyées par la police », a-t-il déclaré au Today programme . « Il est clair que si aucune affaire n’est renvoyée à nous, nous ne pouvons pas commencer à l’examiner. » Le CPS souligne également le nombre croissant de preuves numériques que la police et les procureurs doivent analyser pour chaque affaire afin d’expliquer le nombre décroissant de condamnations.

      Cependant, j’ai vu une analyse détaillée des dernières statistiques du Center for Women’s Justice - qui sera publiée dans les prochaines semaines - qui a révélé que la baisse du taux de condamnations ne peut être entièrement expliquée par le fait que la police n’a pas renvoyé les affaires au CPS.

      À moins que le CPS ne soit tenu pour responsable, les hommes qui devraient être déclarés coupables de viol continueront à évoluer librement. Cela signifie que les violeurs agiront en toute impunité et que les prédateurs sexuels mettront encore plus en danger les femmes que nous le sommes maintenant. Sans une réforme radicale et urgente du système actuel, le viol continuera à être effectivement décriminalisé.

      Julie Bindel est journaliste et militante politique et fondatrice de Justice for Women .

    • Je ne connais pas les chiffres et l’article cité ci-dessous, de février 2019, peine à les rassembler en particulier pour ce qui concerne la correctionnalisation, mais la tendance est nette aussi en France.

      Combien y a-t-il de viols chaque année ? Combien de plaintes ? Combien de condamnations ? - Libération
      https://www.liberation.fr/checknews/2019/02/08/combien-y-a-t-il-de-viols-chaque-annee-combien-de-plaintes-combien-de-con

      En octobre 2017, le ministère de la justice nous informait qu’aucun renseignement n’était disponible quant à la quantité de viols « correctionnalisés », expliquant qu’il n’était « pas possible de réaliser une étude quantitative précise de cette pratique. » En février 2019, nous avons renouvelé cette question. Le porte-parole de la Chancellerie nous a confirmé qu’il n’existait toujours pas de chiffres sur la correctionnalisation des viols : « Nous raisonnons sur la base du casier judiciaire qui ne donne pas ces informations. » Une étude menée dans le tribunal de grande instance de Bobigny estimait qu’en 2013 et 2014, « 46% des agressions sexuelles étaient des viols correctionnalisés ». Difficile de généraliser la statistique pour tout le pays, mais elle permet de se faire une idée.

    • Au sujet de la régression de l’attention à porter à la parole des femmes, particulièrement quand elles dénoncent des problèmes avec des mecs, ça fait 2 semaines que je suis super mal à l’aise avec ce commentaire https://seenthis.net/messages/805907#message806025 @seenthis et que je sais pas du tout quoi faire, alors voilà, je te le signale par ici... C’est sans doute pas idéal mais depuis la lecture-traduction de cet article, ça m’obsède.

    • Pourma part, je ne peux pas faire de traduction sans passer par linguee [point] suffixe du pays de la langue de rédaction initiale ( linguee.com ou de ou fr ou mx, par exemple) : c’est le seul moyen de voir plusieurs manière de traduire en fonction non pas du mot mais de la construction verbale locale.
      Je vais aller voir ton outil de ce pas, @reka , merci !