Métamorphoses : adoption, trans-identité et scripts corporels

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  • Adoption, Immigrations et Féminismes
    https://www.youtube.com/watch?v=d2DqmXlv3EM

    Discussion "Adoption, Immigrations et Féminismes" dans le cadre de la 1ère édition du Mois des Adopté.e.s à L’Entrepôt (Paris 14).

    Participant.e.s

    • Dian Malal Koulibaly
    Étudiant (Bac pro en alternance en maintenance automobile option véhicule), ex-mineur isolé, né à Lélouma en Guinée et arrivé en France en 2015.

    • Maud Angliviel
    Avocate spécialisée en droit des étrangers, collaboratrice au sein du cabinet de Vanina Rochiccioli. Co-fondatrice et présidente de l’association Melting Passes (association sportive dédiée au mineurs isolés étrangers) depuis 2016.

    • Françoise Vergès
    Politologue. A été titulaire de la chaire Global South(s) de 2014 à 2018 au Collège d’études mondiales, FMSH.

    Modération : Amandine Gay

    « L’enfant adopté c’est l’enfant choisi »

    Dans le cadre des adoptions transnationales, cette affirmation est d’autant plus vraie que le coût moyen d’une adoption internationale se situe autour de 20 000 euros et que les enfants sont déplacés d’un pays vers un autre dans une migration qui est rarement considérée comme telle par le grand public (même si un visa spécifique est délivré –et obligatoire- pour les personnes entrant sur le sol français par le biais de l’adoption internationale).

    Si les mineurs isolés sont d’office considérés comme des migrant.e.s, les personnes adoptées à l’international ne sont donc pas vues comme telles. Et pourtant, si l’on s’en tient à la définition de la migration contrainte de Petersen, mineur.e.s non accompagné.e.s et personnes adoptées sont des migrant.e.s dont le départ de leur pays est une conséquence de choix politiques qui leur échappent :

    « Si dans les migrations primaires c’est la pression écologique qui est à l’origine de la migration, dans les migrations forcées c’est l’État, ou une autre institution qui assume le même rôle. (…) Un deuxième critère qui nous permet de définir les migrations forcées ou contraintes est celui de leur fonction, qui n’est pas définie par le migrant mais par un agent extérieur. »

    Cette discussion entend donc éclairer et questionner la différence de traitement entre les mineurs issus de l’adoption internationale et les mineurs non accompagnés. Pourquoi, alors que la protection de l’enfance exige une indifférence à la nationalité et que la loi devrait protéger tous les mineurs isolés sans distinction, certains enfants sont moins, voire pas, considérés comme des enfants et se retrouvent à devoir prouver la légitimité de leur présence sur le territoire français ?

    https://www.youtube.com/watch?v=cWy4kPaJ3VA


    https://www.youtube.com/watch?v=5UE9iW4beK0