les erreurs de Michel Rocard et de Franois Fillon

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  • Gaz de schiste, gaz de Lacq : les erreurs de Michel Rocard et de François Fillon
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    La France semblait alors également « bénie des dieux ». C’est ce même espoir qui berce aujourd’hui les partisans de l’exploitation du gaz de schiste, persuadés que le sous-sol français en regorge, même si aucune évaluation des réserves de l’Hexagone n’a été encore réalisée. Dont acte.

    En revanche, côté technique, la mémoire de l’ancien député européen lui joue quelques tours.

    Pour exploiter Lacq, découvert en 1951, l’industrie française a réalisé de belles prouesses techniques. Le gaz naturel était anormalement riche en hydrogène sulfuré, et les ingénieurs de l’époque ont dû inventer un acier spécial capable de résister à la corrosion.

    En revanche, de fracturation hydraulique, il ne fut pas question, car « comme tous les gisements de la région Aquitaine, Lacq est naturellement fracturé », explique un chercheur de l’université de Pau et des pays de l’Adour (Pyrénées-Atlantiques).

    Reste un point commun au gaz de Lacq et au gaz de schiste, que Michel Rocard en revanche n’a pas évoqué : les mini-séismes. « Quand vous changez la pression du fluide dans un sous-sol, vous en modifiez les contraintes, et êtes confrontés à une sismicité induite », indique l’universitaire palois. A Lacq, les secousses enregistrées n’auraient jamais dépassé la magnitude 4.