Rentrée numérique (édito du Numéritérature Magazine 4)* « Numéritérature

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  • Rentrée numérique (édito du Numéritérature Magazine 4) [2/2]
    http://numeriterature.com/2012/11/11/rentree-num-edito
    Le texte suivant est issu du Numéritérature Magazine n°4, que vous pouvez téléchargez ici :
    https://dl.dropbox.com/u/105552139/Numeriterature_Magazine_N4.epub

    Je suis ainsi très heureux de voir sans cesse progresser le nombre de téléchargements du magazine (allant même du simple au double entre le n° 2 et le 3 !). Aussi, pour cette quatrième itération, j’ai la joie de vous dire que nous n’avons jamais été autant à œuvrer pour votre bon plaisir. En effet, j’ai pu réunir ici pas moins de dix contributeurs ! Et laissez-moi d’ailleurs vous faire un petit tour du « propriétaire » :

    • Rentrée oblige, et alors que nous avons entre autre vu apparaître récemment la déjà fameuse BicTab (tablette conçue par la marque Bic, et spécifiquement destinée au milieu scolaire), il m’est apparu important d’investiguer un peu la question du numérique à l’école . Ainsi, Laurence Bee, dans un amusant mais néanmoins pertinent billet d’humeur, s’interroge : « c’est pour quand la rentrée numérique ? » Partant du constat que l’école ne s’est malheureusement pas encore mise à l’heure de la dématérialisation. Et verdict assez semblable de la part de Pascal Balancier, spécialiste en e-learning auprès de l’Agence Wallonne des Télécommunications, qui s’intéresse plus particulièrement aux manuels scolaires numériques et à leur contenu. Tous deux proposent donc un petit état des lieux et nous offrent des pistes d’avenir, tant la question de l’école numérique reste aujourd’hui totalement ouverte.

    • Le dossier du mois est consacré à l’ auto-édition , ou plutôt aux auto-édités, a qui nous donnons la parole (car qui mieux qu’eux pour nous en apprendre sur le sujet). Et si le phénomène n’est certes pas apparu avec le numérique, il a pris avec celui-ci une tout autre envergure. Ce thème a donc pleinement sa place dans le présent magazine, où nous tenterons de l’aborder sans préjugés ni tabous. Ainsi, Chris Simon a lancé un appel à témoignages aux auteurs auto-publiés, et nous livre le premier entretien qui en a résulté. Cela non sans que je la soumette à pareil exercice, elle qui se trouve également concernée par la question…

    • Sans affectionner particulièrement les sempiternels « conflits » papier/numérique – dont je comprends qu’il peut en agacer plus d’un – j’ai tout de même voulu rendre ici ce qu’a été l’un des grands débats du mois de septembre, je veux parler de celui susciter par le fameux « Appel des 451 » . Lequel mérite d’être lu autant qu’entendu ; à ce titre, vous le retrouverez dans les pages mêmes de ce magazine. Tout autant qu’il sera utile et pertinent de lire les nombreuses répliques qu’il a pu provoquer, cela sous la plume de certaines figures du monde de l’édition numérique : Jeff Balek (En réaction aux arguments des « anti-numériques »), Jean-Louis Michel (« Attention, ce que vous allez lire n’est pas un gag… »), Thomas Galley (L’Appel des 451 ou le besoin de taper de celui qui a peur), Jean-Basile Boutak (Et si on tendait la main aux 451 ?). Une intéressante réponse en a également été donné par Lorenzo Soccavo (“Appel des 451”, mais combien sont-ils à freiner dans le virage ?) , que vous retrouverez dans ses célèbres réflexions hebdomadaires sur la lecture en notre temps (cinq semaines de doutes et de lutte…).

    • Ne manquez pas non plus dans ce numéro une brève mais néanmoins intéressante interview de Marie Potvin (laquelle n’est plus à présenter). On doit l’entretien à Rachel Graveline, que je suis heureux de voir à nouveau participer à l’élaboration de ce magazine. Elle m’a d’ailleurs aidé à concevoir la Sélection du mois, nouvelle rubrique où vous retrouverez une présentation d’un certains nombres d’ebooks méritant d’être mis en avant. Vous découvrirez notamment parmi eux un titre des éditions de L’Aurore, jeune acteur numérique que je vous offre de découvrir plus en détails…

    • Tout numéro du Numéritérature Magazine ne pourrait être complet sans vous offrir une œuvre en cadeau. Et vous serez cette fois-ci doublement chanceux, puisque de bonus vous en aurez deux ! Oui, vous avez bien lu, pas moins de deux nouvelles : « Complexe d’Œdipe » et « Cauchemar » ! Celles-ci sont signées par une charmante personne qui se fait connaître sous le nom de Morgause… Et si vous êtes intrigués par ce pseudonyme, vous n’avez encore rien vu ! Car plane sur ses textes un climat révuls-émoustillant, parfois glauque, et mystérieux… Oui, mystérieux…

    • Enfin, sur l’aspect technique de cet ebook – puisque j’aime parler de mon magazine comme d’un logiciel informatique – vous devriez voir une certaine amélioration de la « mise en page ». En fait, un plus grand soin apporté à l’aspect typographique. Car n’exagérons rien, les limitations du format ePub, et la nécessité de garder suffisamment « inter-opérable » ce magazine (c’est-à-dire lisible et cohérent quel que soit le support ou l’application de lecture), m’ont empêché d’aller aussi loin que je l’aurais voulu. En tout cas pour l’instant…

    Une autre chose est que j’ai voulu privilégier autant que possible les liens internes au magazine , réduisant ainsi au strict nécessaire ceux renvoyant vers internet. Dans cette optique, il m’est apparu essentiel de clairement distinguer les premiers des seconds. Vous pourrez donc reconnaître les redirections vers la grande Toile en ce qu’elles sont uniquement représentées et accessibles par le mot « web », en exposant.

    Ceci me semble d’autant plus important que j’inaugure dans ce numéro un système de « tags » internes (par exemple : entretien, article, billet d’opinion) . De même que vous verrez certaines innovations dans le répertoire des sorties numériques (lequel pourra être consulté par éditeur ou encore par échelle de prix…). Vous trouverez donc de quoi vous balader – et peut-être vous perdre, quoique – dans les méandres de ce magazine !

    Sur ce dernier thème, je me rappelle de cette phrase extrêmement pertinente issue d’un entretien avec les responsables d’Édicool : « Qu’est-ce qu’un eBook ? Rien de plus qu’un site internet embarqué » . C’est très vrai ! Et un livrel, davantage que de se faire une sorte d’excroissance du net, doit savoir aussi tisser son propre réseau, en lui-même. Développer l’intraconnexion et toutes ses possibilités, avant de songer au « livre connecté ». Comme un mini-web distinct du Web… Car une vertu du livre ou de la liseuse, c’est-à-dire de l’objet-lire, est justement de détacher la lecture de toute distraction, et détacher le lecteur de son environnement immédiat

    Sur ce : recevez mes salutations numériques et bonne lecture !

    #Numéritérature #Magazine #Édito #eBook

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    Le texte suivant est issu du Numéritérature Magazine n°4, que vous pouvez téléchargez ici : https://dl.dropbox.com/u/105552139/Numeriterature_Magazine_N4.epub

    Vous me direz qu’elle est un peu tardive, cette rentrée. Certes… Mais pour ma défense, je prétexterai que le temps numérique n’est pas celui de l’ancien monde. Il n’y a plus de « temps », ou plutôt il y a « tout le temps », dans l’ère virtuelle. Chaque publication numérique jouit d’une certaine intemporalité ; l’âge n’aura guère de prise sur elle, son « stock » – inexistant, en réalité – jamais ne s’épuisera, et point de pilon pour les ebooks. Même la date de sortie d’un livre électronique importe peu. Car celui-ci est toujours susceptible d’être renouvelé. Et c’est l’affaire d’une seconde, d’un clic, sans même que le titre en question ne se voit retiré des « étales » de téléchargement… Une coquille ? Modifié ! Un addendum ? Ajouté ! Une hésitation ? Repenti ! … Il n’y a ainsi plus d’éditions successives, en numérique. Tout au plus des mises à jour, mais transparentes. C’est une forme de permanence de la numéricité . Et on pourrait aussi parler de « viralité ». Car de même que la diffusion électronique est infinie dans le temps, elle est infinie dans l’espace. Et tout ce qui a été mis sur la toile ne peut pratiquement plus en être retiré. C’est la fameuse immortalité du Réseau, dont le moindre élément est une sorte de Phoenix toujours susceptible de renaître de ses pixels… Une pérennité, soit dit en passant, qui sera d’autant plus forte si l’ebook n’a pas été stupidement verrouillé par des DRM ou encore enfermé dans un format obscur…

    Au rang des métiers ou pratiques menacés par l’informatisation, on pourrait donc aussi placer la bibliophilie … Je m’étais d’ailleurs posé la question, peu après la sortie du numéro précédent : une œuvre numérique pourrait-elle être collectionnée ? Les premières parutions du Numéritérature Magazine, par exemple, ne sont aujourd’hui plus guère les mêmes qu’au moment de leur mise en ligne. Elles n’ont plus la même couverture, certaines erreurs qu’elles contenaient ont été corrigées, etc. On pourrait ainsi dire de ces versions qu’elles sont « collectors », si tant est que cela est du sens pour ce qui concerne des fichiers informatiques. Il serait peut-être intéressant de mentionner d’une façon ou l’autre les modifications apportées, soit dans le nom de l’ePub (Numeriterature_Magazine_N1_v3), soit plus discrètement dans les méta-données, soit encore en une page dédiée de la publication (qui reprendrait dans le détail l’historique des changements)… Quoiqu’il puisse en être, je lance un avis aux premiers lecteurs de ce quatrième numéro : soyez bien attentifs, conservez précieusement votre « exemplaire », car il se pourrait que vous discerniez des éléments qui ne s’y trouveront bientôt plus. Et s’il s’agit de coquilles gRoSsières, d’hideuses phôtes d’ortaugrafes , j’espère que vous ne manquerez pas de m’en aviser !

    Tout ça pour dire qu’il ne saurait y avoir de rentrée littéraire numérique, en tout cas pas à l’instar de ce qui se déroule dans le monde du papier. Et concernant ce magazine, en format ePub, que peut et doit-il être ? C’est toujours une question. Une revue électronique se devrait-elle d’avoir une périodicité clairement établie ? Certes, Numéritérature Magazine est un mensuel. Mais doit-il paraître au début, au milieu, à la fin du mois ? Ce point est-il d’ailleurs pertinent, en numérique ? Car il n’y a pas ici à se rendre au kiosque du coin pour demander fébrilement si le dernier numéro est déjà sorti. Ni même à savoir s’il reste des exemplaires disponibles. Toute personne, pour autant qu’elle soit connectée et porte un peu d’intérêt à notre projet, saura en temps et en heure que le Numéritérature nouveau est arrivé… Bien sûr, cela ne doit pas nous dispenser d’être professionnels et sérieux. Mais l’édition numérique – Numéritérature Magazine y compris – se trouve encore, si j’ose dire, en chantier. Édifice, d’ailleurs, que de plus en plus de monde vient observer, voire admirer. Et auquel un nombre tout aussi grandissant de personnes contribue.

    #Numéritérature #Magazine #Édito #eBook