« Bordel Allemagne —le business en milliards de dollars de la prostitution »
▻https://revolutionfeministe.wordpress.com/2020/02/01/loverboys-proxenetes-je-croyais-quil-maimait
Sandra Norak a été en prostitution pendant 6 ans. Alors qu’elle était encore mineure, elle a été trafiquée en prostitution par la méthode du « loverboy ». Elle travaille maintenant pour contribuer à la prise de conscience collective du système prostitutionnel et des différentes formes de trafic, en particulier la méthode loverboy et elle a parlé devant des parlements allemands et italiens sur ce sujet. Elle fait aussi un travail de prévention dans les écoles pour apprendre aux jeunes filles à identifier les #loverboys et à s’en protéger.
▻https://mylifeinprostitution.wordpress.com
source : #Christine_Delphy
▻https://christinedelphy.wordpress.com/2020/03/07/loverboys-proxenetes-je-croyais-quil-maimait
#proxénétisme #proxénètes #crime_organisé
Francine Sporenda : C’est l’inspecteur de police Helmut Sporer qui le dit : « le loverboy-proxénète est plus intelligent que le proxénète brutal qui utilise la violence physique parce que c’est bien plus difficile de prouver qu’il est un proxénète ». D’après lui, les enquêtes et les interrogatoires de police ne marchent pas, parce que la fille est présentée comme étant en prostitution parce que c’est son choix. Vous êtes d’accord avec ce point de vue d’Helmut Sporer ?
Sandra Norak : Oui, parce que, quand vous êtes dans cette situation, quand vous êtes la victime et que vous croyez que cette personne vous aime, quand vous êtes très jeune et que vous n’êtes pas consciente qu’il y a des hommes méchants qui recrutent sur internet où qui attendent à la sortie des écoles pour trouver des filles et les faire entrer dans la prostitution, vous n’avez jamais entendu parler de ça, donc vous pensez que cette personne vous aime, qu’elle est en danger, et que c’est votre responsabilité de l’aider. Vous ne vous conduisez pas comme avec un proxénète, vous vous comportez comme s’il s’agissait d’une relation. Les victimes de loverboys – et c’était le cas pour moi – n’ont pas conscience d’être une victime pendant très longtemps. En #Allemagne, c’est possible de faire condamner un proxénète sans le témoignage de la victime, si le tribunal a assez de preuves, comme des sources de surveillance de télécommunications, mais en fait les condamnations sans témoignage de la victime sont très rares.