• Nucléaire : les États-Unis vont annoncer « une avancée scientifique majeure » - Le Point
    https://www.lepoint.fr/sciences-nature/nucleaire-les-etats-unis-vont-annoncer-une-avancee-scientifique-majeure-12-1

    Le département américain de l’Énergie a déclaré dimanche 11 décembre s’apprêter à annoncer une « avancée scientifique majeure cette semaine » dans le domaine de la fusion nucléaire. Le quotidien britannique Financial Times avait rapporté quelques heures auparavant que des scientifiques du Laboratoire national Lawrence Livermore (LLNL), situé en Californie, ont récemment obtenu un « gain net d’énergie » d’un réacteur à fusion expérimental.

    Il s’agirait de la première fois que des chercheurs réussiraient à produire plus d’énergie dans une réaction de fusion – comme celle qui anime le Soleil – qu’ils n’en ont consommé au cours du processus, ce qui constituerait une avancée importante dans la recherche d’une énergie sans carbone. Invités à commenter l’article du FT, les porte-parole du département de l’Énergie et du LLNL ont indiqué à l’Agence France-Presse que la secrétaire d’État américaine à l’Énergie, Jennifer Granholm, organisera mardi un événement au cours duquel elle « annoncera une percée scientifique majeure ».

    Le porte-parole du LLNL a ajouté que « l’analyse (était) toujours en cours ». « Nous avons hâte de partager plus d’informations mardi lorsque ce processus sera terminé », a-t-elle ajouté. La réaction de fusion qui a produit un gain net d’énergie de 120 % s’est produite au cours des deux dernières semaines, a rapporté le FT, citant trois personnes ayant eu connaissance des résultats préliminaires. La fusion nucléaire est considérée par ses défenseurs comme l’énergie de demain, notamment car elle produit peu de déchets et pas de gaz à effet de serre.

    « Si cette percée […] est réelle, cela pourrait changer la donne pour la planète », a tweeté Ted Lieu, membre du Congrès de Californie, après la publication du rapport du FT. La fusion diffère de la fission, technique utilisée dans les centrales nucléaires actuellement, et qui consiste à casser les liaisons de noyaux atomiques lourds pour en récupérer l’énergie.

    If this fusion energy breakthrough is true, it could be a game changer for the world. https://t.co/bSeCnWCE19
    — Ted Lieu (@tedlieu) December 11, 2022

    La fusion est le processus inverse : on « marie » deux noyaux atomiques légers pour en créer un lourd. En l’occurrence deux isotopes (variantes atomiques) de l’hydrogène, donnant naissance à de l’hélium. L’installation du LLNL se compose de près de 200 lasers de la taille de trois terrains de football, qui ciblent un point minuscule avec de hauts niveaux d’énergie pour initier une réaction de fusion.

  • Données personnelles 500 millions de comptes Facebook piratés
    https://www.lepoint.fr/sciences-nature/donnees-personnelles-500-millions-de-comptes-facebook-pirates-03-04-2021-242

    Les données personnelles de 500 millions de comptes Facebook, dont 20 millions d’utilisateurs français, ont été diffusés sur un site de hackers.

    Si le piratage est ancien, les informations concernées peuvent encore être d’actualité. Les données concernant plus de 500 millions d’utilisateurs Facebook et issues d’une fuite survenue en 2019, dont des adresses e-mail et des numéros de téléphone, ont été mises en ligne sur un forum de hackers, a rapporté samedi le site Business Insider, confirmant les informations d’un expert en cybercriminalité. « Les archives concernant 533 millions de comptes Facebook viennent d’être divulguées gratuitement », a tweeté samedi matin Alon Gal, directeur technique de l’agence anti-cybercriminalité Hudson Rock, fustigeant l’« absolue négligence » de Facebook.

    Business Insider affirme avoir pu vérifier que certains numéros de téléphone fuités appartenaient toujours aux propriétaires des comptes Facebook concernés. « Il s’agit de données anciennes » dont la fuite « avait déjà été rapportée dans les médias en 2019. Nous avons trouvé et réparé ce problème en août 2019 », a réagi auprès de l’AFP un porte-parole de #Facebook.

  • Mouna aurait cent ans - Le Point

    https://www.lepoint.fr/sciences-nature/mouna-aurait-cent-ans-31-10-2011-1391081_1924.php

    Séquence Nostalgie pour celles et ceux qui datent de cette période :) (et qui se souviennent que Mouna était une belle personne - libre, sincère, gentille, subtile). Je l’ai rencontré assez souvent au quartier latin et je m souviens avoir eu des conversations marrantes avec lui.

    Mouna Aguigui aurait eu cent ans le 1er octobre dernier. Durant quatre décennies, ce personnage délirant, anarchiste et pacifique, écologiste avant l’heure et maître de l’absurde, a sillonné les rues de Paris, haranguant les passants. Toute personne qui a croisé sa route ne peut oublier son cri de guerre : « Hihi ! Aguigui, Aguigui à gogo, mais pas gaga, Aguigui Mouna, Aguigui Mouna ! »

  • Des croisements anciens entre Polynésiens et Amérindiens mis en évidence par la génétique

    Des analyses ADN confortent l’hypothèse de l’anthropologue Thor Heyerdahl. Mais on ignore si des Amérindiens ont débarqué en Polynésie, ou si ce sont les Polynésiens qui ont « découvert » l’Amérique avant Christophe Colomb.

    Par Hervé Morin Publié, lemonde.fr, mercredi 8 juillet 2020

    En 1937, le jeune anthropologue norvégien Thor Heyerdahl et sa femme Liv débarquent à Fatu Hiva, une île des Marquises, pour leur voyage de noces. Le séjour du couple de Robinson se prolonge. Heyerdahl est fasciné par des légendes locales, selon lesquelles les occupants de l’île seraient venus du Soleil-Levant. Dix ans plus tard, il s’embarque depuis le Pérou sur un radeau de balsa, pour prouver qu’un tel voyage d’est en ouest est possible. Le 7 août 1947, après cent un jours de mer, lui et ses cinq coéquipiers s’échouent sur un atoll des Tuamotu, au terme de 7 000 km d’une navigation mouvementée, apportant une éclatante démonstration de la faisabilité d’une telle dérive.

    L’odyssée du Kon-Tiki deviendra mythique dans le grand public, mais jusqu’à ce jour, les cercles académiques continuent de débattre avec fièvre de l’hypothèse d’Heyerdahl. La théorie dominante étant que le Pacifique a progressivement été exploré et colonisé depuis l’Asie, par les « nomades de la mer » de la civilisation Lapita, sur une période courant de 1 500 avant J.-C. à la fin du XIVe siècle.

    Sans nier la prépondérance de cette ruée maritime vers l’est, une étude, publiée le 9 juillet dans Nature, appuie l’intuition initiale d’Heyerdahl. Elle compare les génomes de 807 individus issus de 17 îles du Pacifique et de 15 groupes amérindiens de la côte du Pacifique. Alexander Ioannidis, postdoctorant à l’université de Stanford, et ses collègues, mettent en évidence des croisements qui seraient survenus vers 1 200 après J.-C. entre Polynésiens et Améridiens, à une époque où les premiers étaient en pleine exploration des derniers confettis du Pacifique.

    Génétique, linguistique et botanique

    Heyerdahl aurait-il vu juste ? « Nous ne pouvons pas dire si les Polynésiens ont atteint les Amériques et sont repartis (avec une certaine ascendance amérindienne), ou si les Amérindiens se sont rendus en Polynésie, comme le croyait Heyerdahl, mais nous pouvons confirmer qu’il y a eu contact, comme il le pensait, répond Alexander Ioannidis. Cela signifie que les influences culturelles des Amérindiens ont pu se propager dans la lointaine Polynésie, comme le théorisait Heyerdahl. »

    L’analyse génétique conforte des indices d’une autre nature, qui mêlent linguistique et botanique. « D’autres chercheurs avaient noté que la patate douce, dont nous savons qu’elle était originaire des Amériques et qu’elle y était largement utilisée comme culture, est arrivée en Polynésie des siècles avant que les marins européens n’atteignent le Pacifique, rappelle Alexander Ioannidis. En outre, le nom de la patate douce, dans de nombreuses langues polynésiennes, kumara, ressemble au nom autochtone utilisé pour la désigner dans certaines langues du nord-ouest de l’Amérique du Sud. »

    N’est-il pas trop beau pour être vrai que le signal le plus fort d’un héritage génétique d’origine amérindienne – provenant des Zenu de Colombie – pointe vers Fatu Hiva, vers 1150 après J.-C., là même où Heyerdhal a été happé par les légendes insulaires ? « Ce n’est pas une coïncidence totale, puisque cette île a été incluse dans notre base de données en partie à cause de ces légendes, répond Alexander Ioannidis. Nous avons trouvé un signe de contact sur Fatu Hiva, là où nous avons cherché, mais il y a beaucoup d’autres îles des Marquises et des Tuamotu qui ne figurent pas dans notre base de données, si bien que nous ne pouvons donc pas dire avec certitude où le contact a eu lieu précisément. »

    La « marge d’approximation » de la génétique

    L’étude de Nature évoque la « possibilité intrigante » que les Amérindiens aient été les premiers à s’installer à Fatu Hiva, et que des navigateurs venus de l’ouest soient arrivés en second lieu. Mais l’alternative a la préférence d’Alexander Ioannidis : « Je pense qu’il est plus probable que des Polynésiens aient atteint les Amériques, étant donné leur technologie de voyage et leur capacité démontrée à parcourir des milliers de milles en haute mer, ce qu’ils faisaient avec succès, à cette époque, à la recherche de nouveaux territoires insulaires. » Un voyage de cette nature a été recréé en 1976 par l’expédition, d’Hawaï à Tahiti, du Hokulea, un bateau polynésien traditionnel, bien plus manœuvrant qu’un radeau de balsa.

    « Il est également possible que certains Amérindiens, qui disposaient de bateaux empruntant la route commerciale côtière de l’Equateur-Colombie vers la Méso-Amérique, aient dérivé dans l’océan Pacifique et, portés par les courants équatoriaux, aient atteint les Tuamotu, convient Alexander Ioannidis. C’est exactement là qu’Heyerdahl a débarqué lors de son voyage de dérive reconstitué avec le Kon-Tiki depuis l’Amérique du Sud. » Mais l’hypothèse d’une découverte précolombienne des Amériques par d’aventureux Polynésiens reste pour lui plus convaincante.

    « Le sujet est vraiment fascinant ! », commente Vincent Lebot (Cirad) qui, en 2013, avait dirigé une étude génétique sur la diffusion de la patate douce dans le Pacifique, laquelle appuyait déjà fortement l’hypothèse de transferts du tubercule depuis l’Amérique du Sud (région du Pérou et de l’Equateur) vers la Polynésie. Il estime que la méthodologie et les marqueurs génétiques décrits dans Nature sont « suffisamment solides pour révéler des échanges entre deux populations qui étaient, à cette époque, suffisamment distantes génétiquement. » Lui aussi penche pour l’hypothèse d’un aller-retour de Polynésiens en Amérique, qui « auraient ramené avec eux des femmes ou des marins amérindiens ». Il note cependant que la génétique laisse « une marge d’approximation » concernant la datation de ces échanges, et salue le fait que les auteurs eux-mêmes mentionnent les limites de leur modèle.

    Héritage génétique indéchiffrable

    Jusqu’alors, l’hypothèse d’une origine amérindienne des Polynésiens avait été essentiellement testée sur les habitants de l’île de Pâques (les Rapa Nui), précisément parce qu’elle est la plus proche du continent américain (3 525 km des côtes chiliennes, tout de même), et distante de plus de 2 000 km de Pitcairn, la première île habitée vers l’ouest. L’héritage génétique de ses habitants était particulièrement indéchiffrable, du fait d’échanges, au XIXe siècle, avec des navigateurs d’origines européenne et amérindienne (peuples chiliens précolombiens). Les analyses ADN apportaient des résultats contradictoires sur une influence amérindienne antérieure.

    Une indécision tranchée par l’étude de Nature : « La composante amérindienne préhistorique sur Rapa Nui, sur laquelle tant de recherches ont porté, est probablement issue d’un événement de contact non pas sur Rapa Nui, mais quelque part en amont dans le processus de colonisation polynésienne des îles du Pacifique », y lit-on. L’arrivée d’ADN amérindien sur l’île de Pâques est datée de 1380.

    Combien d’individus ont-ils été impliqués dans ces croisements dont la trace génétique ténue s’est conservée et diffusée si largement dans l’immensité du Pacifique ? « Nous ne pouvons pas le dire, mais nous pouvons dire que l’ascendance amérindienne sur les différentes îles étudiées a été héritée des mêmes ancêtres, répond Alexander Ioannidis. Tous les ancêtres amérindiens préeuropéens proviennent également de la même région du nord de l’Amérique du Sud et datent d’à peu près la même époque. Cela nous amène à penser qu’une seule expédition a permis d’apporter ces ancêtres sur une île de la Polynésie orientale. Puis, lorsque les dernières îles polynésiennes éloignées ont été colonisées (comme l’île de Pâques), cette trace ancestrale a été portée vers ces nouveaux territoires avec les nouveaux colons, dans leur ADN désormais combiné. »

    « La nouvelle étude de Ionnidis et al. est passionnante et les résultats sont très convaincants, estime le paléogénéticien Lars Fehren-Schmitz (Université de Californie, à Santa Cruz), qui avait pourtant publié, en 2017, une étude excluant tout apport génétique amérindien avant l’arrivée des Européens sur l’île de Pâques. L’idée de déplacer l’attention de Rapa Nui vers d’autres communautés de Polynésie orientale me paraît logique, étant donné que même l’expérience de Thor Heyerdahl ne l’a pas conduit à Rapa Nui. Je suis particulièrement enthousiaste quant à leur hypothèse selon laquelle un flux génétique pourrait provenir de groupes vivant dans le nord de l’Amérique du Sud-Amérique centrale. »

    Pour lui, la preuve la plus convaincante de l’ascendance amérindienne chez des individus des communautés insulaires viendra, in fine, de l’analyse d’ADN ancien prélevé sur des squelettes datant de l’époque préeuropéenne. « Mais c’est aux communautés de ces îles de décider si cette question les intéresse », conclut-il.

    Hervé Morin

    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/07/08/des-croisements-anciens-entre-polynesiens-et-amerindiens-mis-en-evidence-par

    #anthropologie #génétique #Amérindiens #Amérique #Polynésie #Pacifique

  • Effondrement de notre civilisation prochainement ? Que dit la collapsologie à ce sujet ? Beaucoup s’interrogent :
    https://www.lepoint.fr/sciences-nature/la-collapsologie-n-est-pas-une-science-mais-12-02-2020-2362481_1924.php

    À la fin, c’est à se demander si on préfère fuir le quotidien pour se réfugier en vacances en plein milieu d’une forêt (http://buco.li) ou dans un bunker en mode survivaliste (https://www.fredzone.org/aux-etats-unis-il-est-possible-de-louer-son-bunker-de-lapocalypse-002)

  • Climat, nucléaire, homéopathie… Pourquoi nous maltraitons la science
    ENTRETIEN. Des climatosceptiques aux écologistes, Sylvestre Huet déplore le manque de culture scientifique des politiques, journalistes et citoyens.
    https://www.lepoint.fr/sciences-nature/climat-nucleaire-homeopathie-pourquoi-nous-maltraitons-la-science-09-11-2019

    J’ai pas lu tout ce que dit ce grand homme. Ce qui me frappe dans son discours, c’est que la manière dont il considère le problème fabrique le problème en lui même. C’est à dire que si la science est mal vulgarisé c’est que les scientifiques ne font pas correctement leur travail.

    Ce monsieur illustre parfaitement le problème lorsqu’il dit :

    Malheureusement, on part de très bas . La majorité de la population française, même celle diplômée, méconnaît très souvent les bases de la science moderne . Une amie ingénieure m’explique sans rire que l’homéopathie marche avec les chats, car elle a donné des granules à son chat et qu’il a guéri. Avec un tel raisonnement, on doit jeter toute la science moderne à la poubelle , en particulier la médecine.

    Ici plutot que de traité la population au complet de ne pas connaitre les bases de la science moderne il aurais pu profité de l’occasion pour expliqué ce qu’est l’effet placébo et dire pourquoi il est parfaitement normal et scientifiquement explicable que l’effet placebo fonctionne avec des animaux domestiques. Il aurais pu expliqué que les animaux domestiques sont empathiques et donc susceptibles d’être influencés par le contexte de soin et l’attention que leur porte leurs humain·es et qu’il y a pas besoin de « jeter la science moderne à la poubelle » pour expliqué le phénomène. Du coup c’est lui qui jette la science moderne à la poubelle, en ignorant tout des dernières découvertes en éthologie. Mais non, il préfère injurier le gens, en particulier sa copine ingénieur qui doit être bien contente d’avoir osé posé une question à ce grand savant.

    Sur l’effet placébo voire plutot ceci

    https://www.youtube.com/watch?v=RxjEPKe05as


    #placebo #homéopathie #vulgarisation