• Meero : pourquoi les photographes détestent la nouvelle licorne française
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    Pour Eric Delamarre, photographe indépendant, formateur et animateur du groupe Facebook DEVIS EXCEL GPLA (très suivi par les #photographes professionnels), il faudrait même songer à « boycotter ce type de plateformes », qui selon lui « abusent de leur position dominante ». « Ils profitent d’une population fragile déjà précaire qui parfois doute de ses capacités à trouver un client. S’ils lèvent des millions tant mieux, mais pourquoi ne pas les faire ruisseler ? Tous les retours que j’ai de personnes ayant travaillé avec eux vont dans le même sens : l’impression de s’être fait enfler ». Il y a quelques mois, Eric Delamarre a été sollicité par Meero, qui souhaitait améliorer ses pratiques. Mais ces discussions n’ont pas été suivies d’actions, constate le photographe.

    L’autre point noir souligné par les photographes est que Meero impose de céder l’ensemble de leurs droits sur une photo. « Nous perdons nos droits et il nous est interdit de poster les photos prises pour Meero sur nos sites internet », confirme Candice Laurent. Impossible donc de s’en servir pour enrichir son book et prospecter d’autres clients.

    Il est assez courant que les clients demandent aux photographes de leur céder des droits de reproduction pour une photo et pour une durée déterminée. Mais « céder ses droits "moraux", c’est-à-dire notamment le droit au respect du nom de l’auteur et de l’intégrité de la photographie, est impossible et illégal », explique Joëlle Verbrugge, avocate pratiquant le droit de la photographie, et autrice-photographe.

    #uberisation