• The Latest Consequence Of #MeToo: Not Hiring Women
    https://www.forbes.com/sites/kimelsesser/2019/09/05/the-latest-consequence-of-metoo-not-hiring-women

    The unintended consequences of #MeToo just seem to get worse and worse. Initially, there was evidence that men were shying away from one-on-one interactions with women at work, including mentoring, one-on-one work meetings and socializing. Now, new research reveals women may be less likely to be hired for jobs where they are required to interact with men.

    The new study found a shocking 21% of men and 12% of women report they are personally more reluctant to hire women for jobs that require close interpersonal interaction with men, like business travel. And these are just the employees that are aware of their bias—there are likely more that are unconsciously biased in favor of men for these jobs.

    In addition, a bias against attractive women emerged. Almost one in five men, and about 6% of women report that as a result of #MeToo, they are less likely to hire attractive women. This research, soon to be published in the journal, Organizational Dynamics, is the first that has found that both men and women are altering their hiring behavior as a result of #MeToo.

    via crepegeorgette #backlash

  • Adele Haenel et après.
    https://www.crepegeorgette.com

    Je me souviens, dans ce lieu peu habitué aux discussions sur les droits des femmes, dont l’animatrice elle-même m’avait dit être mal à l’aise avec le sujet (parce que c’est aussi le sujet, quand les personnes de plus de 60 ans arriveront-elles à parler des violences sexuelles qu’elles ont subies, elles sont rares, le tabou est immense) de cette dame. Environ 60 ans. Elle n’avait sans doute jamais parlé en public et encore moins de cela. Elle n’avait pas les mots, pas l’aisance, pas l’attitude pour le faire (ce n’est en aucun cas un jugement, juste un constat). Et son témoignage était long parce qu’elle était émue, elle digressait. L’impatience grandissait dans la salle. Elle nous a dit les viols par son mari pendant des années. Mais ce n’était pas ca qu’elle voulait dire. Elle nous a dit – avec un ton si plein de fierté – que lors de la confrontation pour le divorce ; elle lui avait dit : « tu m’as violée ». Elle savait déjà qu’elle avait bien fait. Mais, il y avait cette voix, il y avait toujours cette petite voix, qui fait demander l’approbation ; ai-je bien fait de lui dire. Elle l’a répété plusieurs fois ; « je lui ai dit vous savez ». Et puis elle s’en est allée. Et moi j’avais envie de brûler ce monde où une femme doit se convaincre qu’elle a été violée car tout l’a poussée à penser que tout ceci est normal.
    Cette dame-là ne passera jamais à la radio, ou à la télé. Parce qu’elle n’a pas les codes pour le faire. Codes qu’a Adele Haenel. Ho je ne la critique pas un instant. En revanche je m’interroge sur tous ces gens qui mettent en avant sa force, son courage parce qu’elle correspond à peu près à leur stéréotype de leur « bonne victime ». Elle est jolie, elle s’exprime bien, elle est calme, elle n’a pas envie de cramer les couilles de son agresseur au fer à souder. Alors je me méfie. Je pense beaucoup à elle. J’attire l’attention sur le fait de ne pas en faire une icône qu’on finit toujours par brûler au moindre mot de travers. Icone à qui on va bien vite demander de signer toutes les pétitions, d’assister à toutes les manifs et de s’exprimer sur tous les viols dans le cinéma. Elle ne le fera pas, elle aura raison et il y aura bien quelqu’un pour lui reprocher.

    #culture_du_viol