• A propos des tremblements déters en Amérindies du Sud, au travers des traductions de textes & prises de paroles de féministes indigènes :

    Les veines ouvertes de l’Amérique du SUD
    https://nantes.indymedia.org/articles/47363

    Nous, Femmes autochtones du monde, nous devons nous unir et nous battre avec spiritualité et sagesse, car c’est seulement ainsi que nous gagnerons.
    /.../
    La #plurinationalité des territoires n’a pas besoin d’autorisation pour exister. Abattons les #frontières, la solidarité va s’étendre sans barrières. Ni le pouvoir des Églises ni celui des militaires n’arrêteront la lutte pour une vie juste, digne et diverse dans chaque territoire.

    +

    À propos des évènements en cours en #Bolivie / Cette conjoncture nous offre une grande leçon contre le triomphalisme. Participation de Silvia Rivera Cusicanqui au Parlement des femmes de La Paz, à La Paz, en Bolivie, le 12 novembre 2019
    https://portapluma.blogspot.com/2019/11/a-propos-des-evenements-en-cours-en.html

    Je ne crois en aucune des deux hypothèses qui ont été présentées. Le triomphalisme qui dit qu’avec la chute de Evo nous avons retrouvé la démocratie me paraît excessif, une analyse qui vise à côté.
    /.../
    La seconde fausse hypothèse, qui me semble à moi hautement dangereuse, c’est celle du #coup_d’État, qui ne cherche qu’à légitimer, tout entier, avec le paquet et tout, enveloppé de cellophane, tout le gouvernement de #Evo_Morales dans ses moments d’abâtardissement les plus forts.

    Et ce passage ô combien important pour la compréhension :

    Il a fait croire que nous étions face à un gouvernement révolutionnaire dans le style cubain, mais nous engueulait pour les nostalgies gauchistes d’un groupe de machos qui ne sont pas seulement les #machos de Camacho, mais aussi les machos gauchistes, misogynes, qui nous traitent comme chair à canon et comme chair à hameçon afin de créer leurs réseaux de perversion des secteurs populaires.

    + lire aussi

    "Le coup d’État en Bolivie est raciste, patriarcal, ecclésiastique et économique" / “El golpe de Estado en Bolivia es racista, patriarcal, eclesiástico y empresarial”
    source : https://www.pagina12.com.ar/230580-el-golpe-de-estado-en-bolivia-es-racista-patriarcal-eclesias

    traduction de l’intro :

    #Adriana_Guzmán représente le #féminisme #communautaire antipatriarcal de Bolivie et les féministes d’Abya Yala. Elle s’est reconnue dans cette lutte avec d’autres compagnes de la guerre du gaz en 2003, raison pour laquelle elle dit souvent qu’elle a appris dans la rue ce qu’était le #patriarcat et pourquoi le #féminisme était un outil fondamental pour la création d’autres modes de vie. À l’heure actuelle, elle résiste aux progrès des #milices qui ont célébré, sur la place publique l’incinération du #Whipala, le drapeau des peuples #indigènes, geste de violence symbolique tel qu’il est difficile de le nommer sans se déchirer le cœur. Dans ce dialogue, elle définit le coup d’État, appelle à y faire face et à soutenir les actions de la Résistance.

    • El_portaplumas ajoute ces liens en complément sur son blog :
      – cet article plutôt honnête et relativement complet sur la situation (pour un média mainstream) : https://www.francetvinfo.fr/monde/ameriques/l-article-a-lire-pour-comprendre-ce-qui-se-passe-en-bolivie_3699383.htm
      – un texte qui date d’avant la crise bolivienne et qui donne sans doute à comprendre l’une des clefs de la chute de Morales, l’extractivisme : https://www.bastamag.net/Bolivie-Amazonie-Evo-Morales-Industries-minieres-extractivisme-Terre-Mere-
      – un texte qui tente de prendre en compte le contexte de l’histoire politique bolivienne mais qui porte une vision politique sans doute trop marquée par l’émergence de cette gauche latino-américaine de gouvernement : https://blogs.mediapart.fr/pablo-stefanoni/blog/141119/bolivie-comment-evo-est-tombe
      – enfin, un texte plus politiquement marqué, quoi qu’encore emprunt d’un certain légitimisme, mais qui sans se noyer dans le contexte socio-historico-politique, se focalise sur les évènements présents et les forces en présence : https://agitationautonome.com/2019/11/13/bolivie-un-soulevement-populaire-exploite-par-lultra-droite

      (@tradfem peut-être les deux traductions et le 3ème texte non-traduit peuvent vous intéresser ?)

    • Coup d’État réactionnaire et révolte populaire en Bolivie
      ACTA : https://acta.zone/coup-detat-reactionnaire-et-revolte-populaire-en-bolivie

      « Un argument environnemental, tout d’abord, avait fait basculer une partie de l’électorat – indigène notamment – du président Morales dans le camp de l’opposition. Après ses premières années de gouvernance, Morales avait en quelque sorte rompu le "pacte environnemental" de défense de la Pachamama (Terre-Mère) qui le liait à une partie de la population indigène depuis son arrivée au pouvoir et s’était lancé dans une politique de plus en plus extractiviste, allant parfois jusqu’à l’expulsion des indigènes de leurs terres. Une telle politique lui permettait de garantir le rôle important de l’exportation de matières premières pour la croissance économique bolivienne.

      [...] Camacho est à la tête de l’opposition depuis le début de la crise bolivienne, et même depuis plusieurs années. Il est le président du comité pro-Santa Cruz (Santa Cruz étant la capitale économique du pays et le bastion de l’opposition), mais est aussi connu pour avoir été le leader de la Unión Juvenil Cruceñista, un groupe paramilitaire raciste (anti-indigène) et fasciste, mettant en avant des symboles tels que la croix gammée. Aujourd’hui, Camacho promeut un discours évangélique, fustigeant le communisme et en appelant à la justice divine pour que l’élite blanche, occidentalisée et urbaine du pays prenne sa revanche sur des années de politique indigéniste et socialiste.

      [...] Face à ce coup d’État en bonne et due forme, les franges indigènes de la population, celles qui étaient opposées à une réélection d’Evo Morales comprises, des partisans du MAS, mais aussi des opposants au MAS qui s’insurgent contre le coup d’État réactionnaire, sont descendus dans les rues. En témoigne le soulèvement de la ville d’El Alto, surnommée "El Alto l’endormie", qui est entrée mardi dernier en "grève civique illimitée". Tous les jours depuis mardi, malgré la répression, les "alteños" descendent par milliers à la Paz, capitale bolivienne, pour protester contre la présidence auto-proclamée de Jeanine Añez et le coup d’État. »

      #Bolivia #FueraGolpistas #NoAlGolpe #LaLuchaSigue

    • Traduction du 3ème texte par serpent@plumes :

      C’est encore une voix féminine, une voix indigène également qui s’exprime ici, à travers la voix d’Adriana Guzmán, pour le média Pie de Pagina.

      « Ce n’est pas un coup porté à l’État, mais aux peuples »
      https://portapluma.blogspot.com/2019/11/toujours-propos-de-la-bolivie.html

      Adriana Guzmán, féministe communautaire aymara, prévient : ce qui se joue en Bolivie, ce n’est pas le siège présidentiel ou le retour d’Evo Morales, mais la volonté d’une nouvelle colonisation des peuples indigènes. Elle questionne le féminisme qui, depuis l’université, est incapable de regarder un mouvement indigène, et elle envoie un message au Evo : « les morts ne se négocient pas ».
      Source : https://piedepagina.mx/este-no-es-un-golpe-al-estado-es-a-los-pueblos