La part sauvage de Claudie Hunzinger
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Reprenant la distinction de l’anthropologue Philippe Descola entre #humain et #non-humain, #Claudie_Hunzinger affirme qu’elle se trouve à la lisière de ces deux catégories du vivant, parfois « incommensurablement » du côté des bêtes ; d’autres fois : rejetée par elles. Quand, à l’approche d’un pick-up, elle se jette au bas d’un talus, elle dit : « moi qui aimerais tant rejoindre le bord des non-humains, je sème l’effroi, et je suis renvoyée a mon genre humain ». De cette posture intermédiaire, celle qui aime à se définit comme « auteresse » retient l’amour pour les cerfs et leurs métamorphoses constantes. Elle observe, deux mois par an, leurs combats qui ressemblent à ceux de l’Iliade.
« Pourquoi un cerf peut-il faire fondre en larmes un monsieur en pardessus ? », s’interroge Claudie Hunzinger en évoquant des rencontres avec ses lecteurs. Cette magie incommensurable de leur espèce, elle l’attribue notamment avec leur ramure, connexion directe avec la Préhistoire dont les cerfs viennent.