Didier Lallement : mépris des gens, mépris des lois.

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  • Didier Lallement : mépris des gens, mépris des lois. | Régis De Castelnau
    https://www.vududroit.com/2019/11/didier-lallement-mepris-des-gens-mepris-des-lois

    Didier Lallement n’est pas là pour nous faire rire, il est là pour réprimer, pour intimider, et empêcher l’usage de la liberté constitutionnelle de manifestation. À ceux qu’Emmanuel Macron lui a désignés comme ennemis : « la foule haineuse ». Une petite visite sur YouTube permet de trouver un florilège de ses différentes interventions où alternent, déclarations martiales, coups de menton et rodomontades. Le préfet de police de Paris dont le prédécesseur débarqué avait été jugé trop respectueux des libertés publiques, y fait preuve d’une certaine franchise : il est là pour cogner. Rejoignant ainsi la cohorte d’aventuriers politiques ou d’aventuriers tout court qui entourent Macron et qui proviennent quasi-systématiquement du PS. Castaner, Ferrand, Belloubet, Le Drian, Griveaux, Benalla, Taché, Kholer, Emelien, Strzoda, Ndiaye, Guillaume, etc… etc… sont maintenant flanqués d’un garde-chiourme sans état d’âme...

    • Résumons : la manifestation était autorisée et les gens qui s’y sont rendus et se sont installés sur la place d’Italie le savaient. La décision d’annulation brutale ne pouvait, dans ces circonstances, être connue ou prévue des participants. À aucun moment les gens verbalisés dans le périmètre et autour de la place d’Italie ne peuvent avoir su qu’ils participaient à une manifestation interdite. Condition indispensable pour qu’ils aient commis l’infraction. Mais il y a plus, on ne sait rien des formes prises pour cette interdiction, ce qui est encore plus grave car pèse ainsi sur elle la suspicion d’un « acte inexistant » privant de base légale tous les procès-verbaux. Didier Lallement devait le savoir parfaitement, mais tout à sa frénésie de répression et son zèle pour plaire au parti de l’ordre, il a probablement passé outre. Et fait percevoir des sommes qu’il savait ne pas être dues. C’est ça, la concussion.

      Alors, qui peut enquêter sur ces faits et identifier les responsabilités pénales ou disciplinaires ? Spontanément, on va se tourner vers le parquet de Paris, et son procureur, pour lui demander ce qu’il compte faire face à cette lourde suspicion d’infractions graves commises par des agents publics.

      Oh, pardon, désolé. Le titulaire du poste est précisément celui qui, choisi par Macron lui-même, a organisé les fameuses « gardes à vue préventives » des gilets jaunes. Et apporté un soin particulier à la mansuétude judiciaire dont bénéficient les amis du président. Il est possible de nourrir quelques doutes sur sa célérité à faire son devoir d’autorité de poursuite de la République. Serait-il dans le même camp que Didier Lallement ?

      En tout cas, celui-ci a eu le mérite de clarifier les choses : nous savons que définitivement nous ne sommes pas dans le même camp que lui.