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  • Muqata’a: ‘Our music is a way to disrupt, to be a glitch in the system’ | Music | The Guardian
    https://www.theguardian.com/music/2018/oct/20/muqataa-rapper-ramallah-interview-film-palestine-underground

    erview by Kieran Yates
    The Palestinian rapper on the power of Ramallah’s dance culture documented in a new film, Palestine Underground

    (...) Muqata’a is locally known as the “godfather” of the underground hip-hop scene in Ramallah, a city in the West Bank, Palestine. A former member of the acclaimed collective Ramallah Underground, he plies a brand of experimental hip-hop – based on sampling and looping the sounds of his city – that has been heralded for influencing a new generation of Palestinian musicians. His family are Palestinian refugees who moved between Nicosia, Cyprus and Amman, Jordan, and eventually came back to Ramallah. Muqata’a features in a new documentary, Palestine Underground, which follows members of the growing subterranean dance culture as they put on DIY parties across the region. It’s released online on 30 October via Boiler Room.

    “Muqata’a” means to disrupt, or boycott. How does your music reflect that?
    I sample classical Arabic music in my records. When our land is being taken away, our culture is muted. So it’s a way to try and disrupt that – being a glitch in the system is very important. When your heritage is being attacked by the state, you have to find ways of being remembered, so I sample a lot. A lot of the Arabic music or old records in my grandparents’ homes in Jaffa and Safed, for example, were taken when their house was confiscated. So this is a way to bring those sounds back. I have to find a lot of these vinyls abroad now – the UK, France or Greece. If I’m very lucky I might see them in a second-hand shop here, but it’s rare. One of my current favourites is Al Henna by Layla Nathmi.

    #palestine #musique

  • Etude : L’eau polluée principale cause de mort à Gaza | Agence Media Palestine
    Source : Middle East Monitor | Traduction : J. Ch. pour l’Agence Média Palestine
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2018/10/18/etude-leau-polluee-principale-cause-de-mort-a-gaza

    Plus d’un quart des maladies à Gaza sont causées par la pollution de l’eau, a révélé une nouvelle étude, faisant remarquer que c’était la principale cause de mortalité dans l’enclave côtière qui subit un siège israélien depuis 2007.

    Cette étude, dont le journal israélien Haaretz a publié une copie, a été menée par RAND Corporation, ONG américaine. Elle a dit qu’elle était arrivée à ces découvertes il y a quatre ans et que « depuis, ces chiffres ont continué à grimper ».

    En se fondant sur ce rapport, Haaretz a dit que l’effondrement des infrastructures hydrauliques a provoqué une forte hausse des germes et des virus, tels le rotavirus, le choléra et les salmonelles.

    Le rapport a dit que la situation empire à cause des opérations israéliennes répétées sur Gaza depuis 2008.

    « Aujourd’hui, 97 % de l’eau à boire à Gaza n’est admise comme potable selon aucune norme internationale reconnue », a rapporté Haaretz.

    « Quelque 90 % des résidents boivent l’eau passée par des purificateurs privés, parce que les grandes installations ont été endommagées par les combats ou sont tombés en désuétude parce qu’on n’a pas pu les entretenir », a poursuivi le journal israélien. (...)

    https://seenthis.net/messages/729325
    #Gaza

  • Justine Sachs et Nadia Abu-Shanab réagissent à la décision du tribunal israélien concernant leur lettre ouverte à Lorde
    Nadia Abu-Shanab et Justine Sachs – Écrivaines invitées – The Spinoff – 12 octobre 2018 - Traduction : JPP pour l’Agence Média Palestine - Source : Spinoff.co.nz
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2018/10/14/justine-sachs-et-nadia-abu-shanab-reagissent-a-la-decision-du-t

    Un tribunal israélien a condamné Justine Sachs, néo-zélandaise juive, et Nadia Abu-Shanab, palestinienne néo-zélandaise, à payer des milliers de dollars après que Lorde ait annulé un concert à Tel Aviv. Après de très nombreuses propositions de soutiens financiers, les deux femmes expliquent ici pourquoi elles tiennent à rassembler l’argent – non pas pour un tribunal étranger, mais à l’attention des gens ordinaires de Gaza.

    déjà cité là : https://seenthis.net/messages/657430#message729068

  • Private Israeli Spies Proposed Attack On #BDS Advocates – The Forward
    https://forward.com/news/national/411798/israeli-spy-firm-that-approached-trump-first-proposed-dirty-tricks-against

    In late 2015, the Israeli private intelligence firm #Psy-Group approached an ad hoc group of Jewish donors with a proposal to covertly undermine the boycott, divestment and sanctions movement. According to a summary of the proposal reviewed by the Forward, Psy-Group said it would seek to damage specific individuals and organizations associated with the BDS movement by disrupting their activities, or leading them to be investigated by the authorities. It also said it would run a media influence campaign.

    Psy-Group, whose employees were veterans of the Israeli intelligence apparatus, emphasized that it would work in utmost secrecy, covering up any financial or technological links to its activities. It said that none of the actions would be traceable to Jews or Israelis.

  • Israel Should Release Lara Alqasem – The Forward
    https://forward.com/opinion/411749/israel-has-detained-an-american-student-for-a-week-but-no-one-cares

    That’s Alqasem’s problem: In both the American press and the American government, Israel’s mistreatment of Palestinian and Arab Americans is so normalized that it elicits merely a shrug.

    #Etats-unis

  • Sabra et Chatila : Nouvelles révélations
    Seth Anziska – 17 septembre 2018 | Source : The New York Review of Books | Traduction : J. Ch. pour l’Agence Média Palestine

    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2018/10/02/sabra-et-chatila-nouvelles-revelations

    Les historiens essaient de ne pas laisser entendre leurs hoquets dans les salles de lecture des archives officielles, mais il arrive que des traces écrites conservent leur capacité à choquer. En 2012, alors que je travaillais aux archives d’État d’Israël à Jérusalem, je suis tombé sur des documents hautement classifiés sur la Guerre d’Israël au Liban en 1982 qui venaient juste d’être autorisés aux chercheurs. Cet accès était conforme à la règle des trente ans de déclassification qui gouverne l’ouverture des documents en Israël. Assis entouré des dossiers du ministère des Affaires Etrangères, je suis tombé sur les minutes d’une réunion du 17 septembre entre les responsables israéliens et américains qui se tenait en plein milieu du massacre de Sabra et Chatila.

    Le surprenant échange mot pour mot entre le ministre de la Défense Ariel Sharon et le diplomate américain Morris Draper a clairement démontré à quel point le massacre des civils dans les camps de réfugiés de Beyrouth Sud a été suivi de l’assentiment de Draper face à la déclaration mensongère de Sharon comme quoi il y restait des « terroristes ». Cela a rendu les Etats Unis involontairement complices des trois jours de triste renommée du massacre perpétré par les miliciens liés à la Phalange, parti politique de droite des Chrétiens Maronites Libanais qui était l’allié d’Israël. (...)

  • Un film censuré révèle la campagne menée en secret sur facebook par The Israel Project
    Par Ali Abunimah et Asa Winstanley, The Electronic Intifada, 13 septembre 2018 - Traduction : Sophie M. pour l’Agence Média Palestine
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2018/09/23/un-film-censure-revele-la-campagne-menee-en-secret-sur-facebook
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=29&v=bp88HJxKj-o

    La vidéo ci-dessus, une exclusivité de The Electronic Intifada, montre des extraits obtenus récemment grâce à une fuite.

    The Israel Project, important groupe de plaidoyer basé à Washington, s’efforce d’élargir son influence au moyen d’une campagne secrète sur Facebook.

    C’est ce que révèle The Lobby – USA, un documentaire d’Al Jazeera tourné clandestinement et jamais diffusé en raison de la censure exercée par le Qatar à la suite de pressions de la part d’organisations pro-israéliennes.

    https://seenthis.net/messages/721091
    #Qatar #censure #Al_Jazeera #journalisme

  • Trump cible les Palestiniens malades | Agence Media Palestine
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2018/09/14/trump-cible-les-palestiniens-malades

    L’administration Trump à Washington a coupé plus de 25 millions de dollars dans l’aide ratifiée pour six hôpitaux de Jérusalem Est qui prodiguent les soins de santé aux Palestiniens de Cisjordanie et de la Bande de Gaza occupées.

    Les Etats Unis ont par ailleurs annoncé qu’ils fermaient le bureau de l’Organisation de Libération de la Palestine à Washington.

    Ces faits sont les derniers d’une série de mesures destinées à contraindre les Palestiniens à se soumettre au processus de « paix » de la Maison Blanche.

  • Réaffirmer la dimension politique dans le narratif palestinien | Agence Media Palestine
    Par Hazem Jamjoum – 12 septembre 2018 - Traduction : CG pour l’Agence Media Palestine - Source : Al Shabaka
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2018/09/17/reaffirmer-la-dimension-politique-dans-le-narratif-palestinien

    L’Organisation de libération de la Palestine (OLP), jadis l’incarnation du mouvement de libération palestinien, s’est transformée de fait en une entité non souveraine – l’Autorité palestinienne (AP) – qui préside telle la gardienne d’un archipel de prisons en Cisjordanie occupée. La rupture provoquée par cette transformation s’est manifestée dans la société palestinienne à travers le monde par un ensemble de sévères fractures dans le narratif historique palestinien. À l’occasion du 25e anniversaire de la création de l’Autorité palestinienne, ce commentaire dresse le bilan de l’un des cadres les plus importants pour poursuivre la lutte de libération malgré la capitulation de l’OLP à Oslo, à savoir les approches à la libération fondées sur les droits, et en évalue les pour et les contre.

    Dans le contexte de collectifs de personnes, le « narratif » est « notre » histoire significative : qui nous sommes, d’où nous venons, où allons-nous et pourquoi. Partout où une domination étrangère a été impliquée, les courants nationalistes anticoloniaux arrivent invariablement sur le devant de la scène, souvent porteurs d’un narratif imaginant un idyllique passé pré-colonial (et national, de manière anachronique). Ce passé, selon le narratif, a été sectionné par la brutalité du colonisateur et ceci ne peut être vaincu que par une lutte anti-coloniale héroïque qui instaure la libération. Une telle libération est le plus souvent imaginée sous la forme d’un État indépendant, souverain et invariablement national.

    Le « politique » est la manifestation du pouvoir dans le corps social. Aussi diffus que ce pouvoir puisse être, il s’agglomère autour d’axes spécifiques, en interaction, pour créer des hiérarchies complexes et concentrées de privilèges et de marginalité, conditionnant par là même le degré auquel des groupes et des individus peuvent faire leur propre histoire (1).

  • Oscars : la Palestine sélectionne « Ghost Hunting » pour la catégorie Langue étrangère | Agence Media Palestine
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2018/09/06/oscars-la-palestine-selectionne-ghost-hunting-pour-la-categorie

    Dans ce documentaire, d’anciens prisonniers palestiniens revivent leurs souvenirs cauchemardesques d’interrogatoires.

  • Parfois ils sont arrêtés par l’Autorité Palestinienne, parfois par l’Armée israélienne (c’est le cas ici), ce n’est pas facile d’être journaliste en Palestine :

    L’un des journalistes les plus populaires de Palestine est en prison pour incitation
    Oren Ziv, +972 Magazine, le 22 août 2018
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2018/08/25/lun-des-journalistes-les-plus-populaires-de-palestine-est-en-pr

    Le juge Leibo a semblé lui aussi dérangé par la popularité d’Ali, regardant en détail le nombre d’abonnés d’Ali, le fait qu’il ait 5.000 amis sur Facebook, et les centaines de « J’aime » qu’il reçoit après chaque post. Selon Leibo, c’est le degré d’exposition d’Ali qui a fait pencher la balance en faveur de son maintien en détention.

    #Palestine #Ali_Dar_Ali #journalistes #censure #liberté_d'expression

  • La chanteuse américaine Lana Del Rey annule un concert en Israël - Le Point - Publié le 31/08/2018 à 21:52 | AFP
    http://www.lepoint.fr/culture/la-chanteuse-americaine-lana-del-rey-annule-un-concert-en-israel-31-08-2018-

    © GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP / Theo Wargo

    La chanteuse américaine Lana Del Rey a annoncé vendredi l’annulation d’un concert prévu en Israël, la justifiant par le fait qu’elle n’avait pas eu le temps d’organiser, dans le même temps, un concert en « Palestine ».

    La venue prochaine en Israël de la jeune femme avait donné lieu à une campagne pro-palestinienne pour l’annulation de sa performance.

    « C’est important pour moi de chanter à la fois en Palestine et en Israël et traiter tous mes fans de la même façon », a déclaré sur son compte Twitter l’artiste de 33 ans, connue pour sa pop baroque mélancolique.

    « Malheureusement, il n’a pas été possible d’aligner les deux visites par manque de temps, et donc je reporte ma performance au Meteor Festival à un moment où je pourrais planifier des visites à la fois pour mes fans israéliens et palestiniens », a-t-elle ajouté.

    La chanteuse avait initialement indiqué qu’elle participerait au festival, qui doit se tenir en septembre dans le nord d’Israël.

    « La musique est universelle et devrait être utilisée pour unir les gens », avait dit la chanteuse le 19 août sur Twitter.

    Réagissant à l’annulation du concert, Meteor Festival a indiqué, da façon ironique : « nous apprécions vraiment la façon dont elle a utilisé Meteor pour s’attirer l’attention de la presse ».

    Une pétition du mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions), qui lutte contre l’occupation des territoires palestiniens, avait appelé la chanteuse à annuler son concert en Israël, en affirmant que sa musique allait servir à occulter « les flagrantes violations des droits de l’Homme » israéliennes.

    La pétition a recueilli plus de 14.500 signatures.

    #BDS

  • Lobby israélien aux Etats-Unis, le documentaire interdit,

    par Alain Gresh (Le Monde diplomatique, septembre 2018)

    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/09/GRESH/59047

    À l’écran, il a tout du parfait gentleman. Malgré sa dégaine d’étudiant, James Anthony Kleinfeld, jeune Britannique juif bien sous tous rapports, diplômé de la prestigieuse université d’Oxford, parlant six langues, dont le néerlandais et le yiddish, s’orientant sans difficulté dans les arcanes des conflits au Proche-Orient, trouverait facilement sa place dans les bureaux d’un ministère des affaires étrangères occidental ou d’un think tank renommé. Pour l’heure, il a d’autres desseins : s’investir dans les organisations américaines favorables à Israël. Il est recruté par The Israel Project (TIP), qui s’occupe de soigner l’image d’Israël dans les médias. Accueilli à bras ouverts du fait de ses compétences, il côtoie durant cinq mois le gratin des responsables d’associations engagées dans la défense inconditionnelle d’Israël, notamment du puissant lobby pro-israélien aux États-Unis, l’American Israel Public Affairs Committee (Aipac). Il fraie avec eux dans les cocktails, congrès, conventions, stages de formation pour militants, se liant avec les uns et les autres. Avenant, chaleureux, efficace, il gagne la confiance de ses interlocuteurs, qui lui parlent à cœur ouvert, laissant au vestiaire la langue de bois et les « éléments de langage » convenus. Et leurs confidences sont explosives.

    Comment influence-t-on le Congrès ? « Les membres du Congrès ne font rien si on ne fait pas pression sur eux, et la seule manière, c’est l’argent. » Comment combat-on les militants favorables aux droits des Palestiniens sur les campus universitaires ? « Avec les anti-Israéliens, le plus efficace est de faire des recherches sur eux, que vous mettez en ligne sur un site Web anonyme et que vous diffusez par des annonces ciblées sur Facebook. » Avec une candeur d’autant plus grande qu’ils croient s’épancher auprès d’un ami, les interlocuteurs de Kleinfeld admettent qu’ils se livrent à des opérations d’espionnage de citoyens américains, avec l’aide du ministère des affaires stratégiques israélien.

    Créé en (...)

    • Lobby israélien, le #documentaire interdit

      Une enquête menée par la chaîne qatarie #Al-Jazira dévoile les méthodes des groupes de pression américains favorables à Israël. Mais, soucieux de ne pas s’aliéner ces organisations dans son contentieux avec l’Arabie saoudite, le Qatar a gelé la diffusion du reportage.

      À l’écran, il a tout du parfait gentleman. Malgré sa dégaine d’étudiant, James Anthony Kleinfeld, jeune Britannique juif bien sous tous rapports, diplômé de la prestigieuse université d’Oxford, parlant six langues, dont le néerlandais et le yiddish, s’orientant sans difficulté dans les arcanes des conflits au Proche-Orient, trouverait facilement sa place dans les bureaux d’un ministère des affaires étrangères occidental ou d’un think tank renommé. Pour l’heure, il a d’autres desseins : s’investir dans les organisations américaines favorables à Israël. Il est recruté par The Israel Project (TIP), qui s’occupe de soigner l’image d’Israël dans les médias. Accueilli à bras ouverts du fait de ses compétences, il côtoie durant cinq mois le gratin des responsables d’associations engagées dans la défense inconditionnelle d’Israël, notamment du puissant lobby pro-israélien aux États-Unis, l’American Israel Public Affairs Committee (Aipac) (1). Il fraie avec eux dans les cocktails, congrès, conventions, stages de formation pour militants, se liant avec les uns et les autres. Avenant, chaleureux, efficace, il gagne la confiance de ses interlocuteurs, qui lui parlent à cœur ouvert, laissant au vestiaire la langue de bois et les « éléments de langage » convenus. Et leurs confidences sont explosives.

      Comment influence-t-on le Congrès ? « Les membres du Congrès ne font rien si on ne fait pas pression sur eux, et la seule manière, c’est l’argent. » Comment combat-on les militants favorables aux droits des Palestiniens sur les campus universitaires ? « Avec les anti-Israéliens, le plus efficace est de faire des recherches sur eux, que vous mettez en ligne sur un site Web anonyme et que vous diffusez par des annonces ciblées sur Facebook. » Avec une candeur d’autant plus grande qu’ils croient s’épancher auprès d’un ami, les interlocuteurs de Kleinfeld admettent qu’ils se livrent à des opérations d’espionnage de citoyens américains, avec l’aide du ministère des affaires stratégiques israélien.

      Créé en 2006, ce dernier dépend directement du premier ministre Benyamin Netanyahou. L’une de ses responsables confie : « Nous sommes un gouvernement qui travaille sur un territoire étranger et nous devons être très, très prudents. » En effet, car certaines de ces actions pourraient se révéler passibles des tribunaux américains.

      À la fin du stage de « Tony », M. Eric Gallagher, son chef à TIP, se montre si satisfait de ses services qu’il lui propose de l’embaucher. « J’adorerais que tu viennes travailler pour moi. J’ai besoin de quelqu’un qui a l’esprit d’équipe, qui travaille dur, qui est passionné, curieux, bien formé, qui parle bien, qui a beaucoup lu. Tu es tout cela. »Mais son poulain refuse. Car, on l’aura deviné, il n’est pas tout à fait celui qu’il prétend être, même si ses diplômes et ses compétences ne sont pas contestables : il est un infiltré, missionné par la chaîne Al-Jazira, propriété de l’émirat du Qatar, pour réaliser un documentaire sur le lobby pro-israélien. Il a filmé en caméra cachée une partie des confidences qu’il a recueillies et il a réuni, avec d’autres membres d’une équipe dirigée par Phil Rees, de la cellule d’investigation de la chaîne, tous les ingrédients d’une enquête spectaculaire. La diffusion de celle-ci était d’autant plus attendue que, en 2017 déjà, un reportage d’Al-Jazira sur le lobby pro-israélien au Royaume-Uni (2) avait montré les ingérences d’Israël dans les affaires internes d’un pays étranger, et ses tentatives pour faire chuter un ministre considéré comme propalestinien — ce qui avait abouti à des excuses publiques de l’ambassadeur d’Israël à Londres et au retour précipité à Tel-Aviv d’un diplomate de haut rang.

      On pouvait donc s’attendre à un événement médiatique, avec ses démentis outragés et ses violentes polémiques. Mais non : la diffusion, programmée pour début 2018, a été reportée sine die, sans explications officielles. On a fini par apprendre, grâce à des articles dans la presse juive américaine (3), que le documentaire ne passerait pas, ce qu’a confirmé Clayton Swisher, directeur de la cellule d’investigation de la chaîne, dans un article où il regrettait ce choix ; quelques jours plus tard, la chaîne annonçait qu’il prenait un congé sabbatique (4). L’enquête a été sacrifiée dans la bataille sans merci que se livrent le Qatar d’un côté et l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis de l’autre pour gagner les faveurs de Washington dans le conflit qui les oppose depuis juin 2017 (5). Et quelle meilleure manière de l’emporter que de s’attirer les faveurs du puissant lobby pro-israélien, dont on connaît l’influence sur la politique américaine au Proche-Orient ?

      Pour faire pencher la balance, le Qatar a donc fait « reporter » la diffusion, obtenant en échange le secours inespéré d’une partie de l’aile droite d’un lobby déjà très à droite dans son ensemble. M. Morton Klein, le président de l’Organisation sioniste américaine (ZOA), un proche de M. Stephen Bannon, ancien conseiller du président Donald Trump, s’est même rendu à Doha et s’est réjoui d’avoir enterré le documentaire (lire « Le Qatar en quête d’amis »). Que de tels groupes, qui accusaient il y a peu le Qatar de financer le Hamas et le terrorisme, aient accepté de virer de bord en échange de la rétention de l’enquête en dit long sur le caractère embarrassant des révélations qu’elle contient.

      Cet enfouissement d’un travail qui a duré plus d’une année a suscité des remous au sein de la chaîne. Certains ont souhaité que ces révélations ne sombrent pas dans les sables mouvants des compromis géopolitiques. C’est la raison pour laquelle nous avons pu voir, grâce à un ami résidant dans le Golfe, les quatre épisodes du documentaire, de cinquante minutes chacun, dans leur version presque définitive.

      Ce qui frappe au visionnage, c’est la fébrilité qui a saisi le lobby depuis quelques années, due à une peur sourde de perdre son influence. Comment l’expliquer, alors que le soutien à Israël est massif aux États-Unis et que les élus des deux partis, républicain et démocrate, apportent un appui sans faille à n’importe quelle aventure d’Israël ? L’élection de M. Trump n’a-t-elle pas amené Washington à abandonner toute volonté de jouer les intermédiaires dans le conflit israélo-arabe et à se ranger sans aucun faux-semblant aux côtés du gouvernement le plus à droite de l’histoire d’Israël ? Sans doute ; mais, dans ce paysage en apparence favorable, un spectre hante le lobby : celui de Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS).

      Ce mouvement lancé en 2005 se propose d’appliquer à Israël les méthodes non violentes qui ont fait leurs preuves contre l’Afrique du Sud de l’apartheid. Il a connu un essor sur les campus américains. Mais faut-il vraiment s’en alarmer, s’interroge M. David Brog, directeur des affaires stratégiques de Chrétiens unis pour Israël (CUFI) et directeur exécutif de la Maccabee Task Force, l’un des groupes qui combattent BDS ? « Israël est la “start-up nation”. Il reçoit plus d’investissements étrangers qu’à n’importe quel autre moment de son histoire. Alors pourquoi ne pas se calmer, comprendre que BDS ne vaut rien et l’ignorer ? » Il insiste : « Je ne pense pas que BDS ait jamais eu pour objectif que les universités retirent leurs investissements en Israël. En ce qui concerne l’argent, nous n’avons pas d’inquiétude à avoir ; mais les efforts déployés pour creuser un fossé entre nous, qui aimons Israël, et la génération montante, sont préoccupants. Parmi les jeunes nés après l’an 2000 et les étudiants, on en arrive au point où la majorité est plus favorable aux Palestiniens qu’aux Israéliens. » M. Jacob Baime, directeur exécutif de l’Israel on Campus Coalition, un groupe d’organisations qui emploie plus d’une centaine de personnes pour lutter contre BDS dans les universités, s’inquiète : « La seule chose que tous les membres du Congrès, tous les présidents, tous les ambassadeurs ont en commun est le fait d’avoir passé du temps sur les campus, et c’est durant cette période qu’ils ont été formés. » Seront-ils encore demain des « amis d’Israël » ?

      Discréditer le messager

      Un élément supplémentaire alarme le lobby. Le soutien à Israël a toujours transcendé les clivages entre démocrates et républicains. N’est-ce pas M. Barack Obama qui, quelques mois avant la fin de son mandat, a fait voter une aide inconditionnelle de 38 milliards de dollars (33 milliards d’euros) à Israël sur dix ans, en dépit de ses relations détestables avec M. Netanyahou ? Mais le paysage politique se transforme, et le ralliement inconditionnel du lobby à M. Trump réduit sa base, qui se résume de plus en plus au Parti républicain et à la droite évangélique. M. David Hazony, ancien directeur de The Tower Magazine et membre influent de TIP, le reconnaît dans le documentaire : « Le boycott immédiat d’Israël, ce n’est pas un problème. Le plus gros problème, c’est le Parti démocrate, les partisans de Bernie Sanders, tous ces anti-Israéliens qu’ils amènent dans le Parti démocrate. Être pro-israélien ne relèvera bientôt plus d’un consensus bipartisan, et chaque fois que la présidence changera, la politique à l’égard d’Israël risquera de changer. C’est une chose dangereuse pour Israël. C’est cela qui est en jeu dans la bataille sur les campus. » Ce que confirme John Mearsheimer, coauteur d’un célèbre livre (6) sur le lobby, dont les commentaires ponctuent le documentaire. Il constate que, désormais, le soutien à Israël croît au Parti républicain alors qu’il diminue au Parti démocrate : « Il y a une différence substantielle entre les deux partis. »

      Comment contrer cette évolution ? En engageant un débat politique ? Difficile, alors que, depuis l’échec des accords d’Oslo, signés en 1993, Israël est dirigé par des partis d’extrême droite qui refusent toute solution diplomatique. Il ne peut être question de discuter du sort des Palestiniens, de l’avenir des colonies ou du drame de Gaza. Et le ralliement du lobby à M. Netanyahou et à M. Trump est peu propice à susciter l’enthousiasme des étudiants américains. Le journaliste Max Blumenthal fait remarquer (Twitter, 15 février 2018) que c’est cette tactique du refus de la discussion que le lobby déploie au sujet du documentaire d’Al-Jazira : assimiler le journalisme d’investigation à de l’espionnage ; discréditer la chaîne en la réduisant à son propriétaire, le Qatar ; affirmer que le sujet est le « lobby juif », et non le soutien à Israël. Et ainsi éviter toute discussion sur le fond des révélations et sur la politique israélienne.

      Directeur exécutif du Comité d’urgence pour Israël (ECI), M. Noah Pollak synthétise la ligne adoptée face aux critiques : « Pour discréditer le message, il faut discréditer le messager. Quand vous évoquez BDS, vous devez dire que c’est un groupe qui prône la haine, la violence contre les civils. C’est-à-dire qu’il soutient le terrorisme. » Et, bien sûr, qu’il est antisémite. L’organisation Voix juives pour la paix (JVP) ? Il préfère l’appeler « Voix juives pour le Hamas »… Mais il reste optimiste, car, comme il l’explique à « Tony », la majorité des Américains reste favorable à Israël, alors qu’au Royaume-Uni « c’est de la haine pure. Vous avez laissé la moitié de ces Pakistanais de m… s’installer chez vous ».

      Pour « discréditer le messager », il faut accumuler des informations variées, qui vont de sa vie privée à ses activités professionnelles, en passant par ses convictions politiques. Le lobby pro-israélien a instauré ces dernières années un réseau d’espionnage. « Nos opérations de recherche,s’enorgueillit M. Baime, disposent d’une technologie de pointe. Quand je suis arrivé, il y a quelques années, notre budget était de quelques milliers de dollars ; il est aujourd’hui de 1,5 million, sans doute 2. Je ne sais même pas ; c’est énorme. » Mais ses amis et lui tiennent à rester « invisibles » : « Nous faisons cela de manière sécurisée et anonyme ; c’est la clé. »

      Parmi les groupes les plus redoutés par les militants favorables aux droits des Palestiniens figure Canary Mission (7), dont le financement, les membres et le fonctionnement restent secrets. Une journaliste proche du lobby explique son rôle : « Ceux qui le haïssent, ceux qui sont visés parlent de “liste noire”. Vous avez des noms, des étudiants et des professeurs d’université, des organisations qui ont des liens avec le terrorisme ou avec des terroristes qui ont appelé à la destruction de l’État juif. » Le site de l’organisation résume ainsi son objectif : « Assurez-vous que les radicaux d’aujourd’hui ne deviendront pas vos employés demain. » Surplombant la biographie de chaque victime clouée au pilori, ce slogan : « Si vous êtes raciste, le monde doit le savoir. »
      Kleinfeld a réussi à remonter à son fondateur et financier, M. Adam Milstein, président du Conseil israélien américain (IAC), condamné à une peine de prison pour fraude fiscale en 2009, ce qui ne l’a pas empêché de poursuivre ses activités du fond de sa cellule. Il expose au jeune homme sa philosophie : « Tout d’abord, mener des enquêtes sur eux [les militants favorables à la Palestine].. Quel est leur projet ? S’attaquer aux Juifs parce que c’est facile, parce que c’est populaire. Nous devons les démasquer pour ce qu’ils sont : des racistes, des gens hostiles à la démocratie. Nous devons les mettre sur la défensive. »

      Plusieurs étudiants témoignent des risques qu’ils encourent. Mme Summer Awad, qui a participé à la campagne pour les droits des Palestiniens à Knoxville (Tennessee), raconte comment elle a été harcelée sur Twitter, comment « ils » ont mis en ligne des informations à son sujet datant de plus de dix ans : « Ils creusent et creusent encore. Quelqu’un a contacté mon employeur et lui a demandé de me licencier, en le menaçant de le dénoncer comme antisémite s’il n’obtempérait pas. » Ces méthodes de délation peuvent signifier une mise à mort professionnelle ou, pour un étudiant, compliquer la recherche d’un emploi à la fin de son cursus. Certains des accusés ont donc envoyé des « messages de repentir » qui sont publiés dans une rubrique spéciale du site de Canary Mission (8) en échange du retrait de leur nom de la liste noire : des « aveux » anonymisés dans lesquels ils expliquent qu’ils ont été « trompés » et qui ressemblent à ceux arrachés aux suspects de sympathies communistes du temps du maccarthysme aux États-Unis dans les années 1950, ou dans les régimes autoritaires aujourd’hui. « C’est la guerre psychologique. Ils sont terrifiés, se réjouit M. Baime. Soit ils la ferment, soit ils passent leur temps à faire des recherches [sur les accusations portées contre eux] au lieu d’attaquer Israël. C’est très efficace. » Un autre interlocuteur de « Tony » regrette cependant que « diffamer quelqu’un en le traitant d’antisémite n’ait plus le même impact ».

      Ces croisades, qui s’appuient sur la récolte de données personnelles de citoyens américains, ne seraient pas possibles sans les moyens accordés par le ministère des affaires stratégiques israélien. Mme Sima Vaknin-Gil, sa directrice générale, le reconnaît lors d’une conférence à l’IAC : « En ce qui concerne la collecte de données, l’analyse de l’information, le travail sur les organisations militantes, la piste de l’argent, c’est quelque chose que seul un pays, avec les ressources dont il dispose, peut faire au mieux. » Elle ajoute : « Le fait que le gouvernement israélien ait décidé d’être un acteur-clé signifie beaucoup, parce que nous pouvons apporter des compétences que ne possèdent pas les organisations non gouvernementales impliquées dans cette affaire. Nous sommes le seul acteur du réseau pro-israélien à pouvoir combler les lacunes. (…) Nous avons le budget, et nous pouvons mettre sur la table des choses bien différentes. » Puis son propos se fait menaçant : « Tous ceux qui ont quelque chose à voir avec BDS doivent s’interroger à deux fois : est-ce que je dois choisir ce camp ou bien l’autre ? »

      Une violation des lois américaines

      Dans ce travail de collecte d’informations, Mme Vaknin-Gil admet : « Nous avons la FDD et d’autres qui travaillent [pour nous]. » La Fondation pour la défense des démocraties (FDD) est un think tank néoconservateur qui a joué ces dernières années un rôle important dans le rapprochement entre les Émirats arabes unis et Israël. Il a participé l’été dernier à la campagne contre le Qatar et contre Al-Jazira, accusée d’être un instrument de déstabilisation régionale. Or, selon la loi américaine, les organisations ou les individus travaillant pour un gouvernement étranger doivent s’enregistrer en tant que tels au ministère de la justice. Ce dernier osera-t-il traîner devant les tribunaux la FDD, qui n’a pas accompli ces démarches ?

      Comme le remarque Ali Abunimah, animateur du site The Electronic Intifada, « si vous aviez un enregistrement d’un haut responsable russe ou iranien, ou même canadien, reconnaissant que son pays mène des opérations clandestines d’espionnage de citoyens américains et utilise pour cela la couverture d’une organisation américaine, ce serait une bombe ! ». Car cette coopération ne se limite pas à la FDD, et nombre des interlocuteurs de Kleinfeld, comme M. Baime, l’admettent sous le sceau de la confidence, même s’ils ajoutent que le sujet est « délicat » et qu’il vaut mieux ne pas s’étendre.

      Le documentaire contient d’autres révélations, comme la manière dont les journalistes américains sont « pris en charge » à Jérusalem par TIP (9), cornaqués, mais aussi alimentés en sujets « clés en main » qu’ils n’ont plus qu’à diffuser aux États-Unis ; ou les pressions exercées sur les médias et les agences de presse pour qu’ils modifient leurs dépêches ou leurs articles…

      Bien que tout semble aujourd’hui sourire à Israël, ses partisans américains, en dépit de tous leurs moyens, sont nerveux. L’avenir leur paraît s’assombrir, y compris dans les milieux les plus susceptibles de les appuyer. Mme Vaknin-Gil l’admet : « Nous avons perdu la génération des Juifs nés après l’an 2000. Leurs parents viennent m’expliquer les difficultés qu’ils rencontrent avec leurs enfants durant des dîners de shabbat. [Les plus jeunes] ne reconnaissent pas l’État d’Israël et ne nous voient pas comme une entité à admirer. »

      #Alain_Gresh
      Directeur du journal en ligne Orient XXI

      #Palestine #BDS

  • Un article très important paru dans le Guardian la semaine dernière. Très important vu le lectorat du Guardian. Très important vu que le Guardian en ce moment n’est pas innocent dans la campagne de calomnies qui traite Jeremy Corbyn, le dirigeant du parti travailliste britannique, d’antisémite pour ses positions antisionistes. Très important parce qu’il vise à une analyse « honnête » de BDS :

    BDS : comment un mouvement non-violent controversé a transformé le débat israélo-palestinien
    Nathan Thrall, The Guardian, le 14 août 2018
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2018/08/21/bds-comment-un-mouvement-non-violent-controverse-a-transforme-l

    Traduction en français de l’article :

    BDS : how a controversial non-violent movement has transformed the Israeli-Palestinian debate
    Nathan Thrall, The Guardian, le 14 août 2018
    https://seenthis.net/messages/715092

    Après, il est (à mon avis) beaucoup trop long, parfois hors sujet, et il comporte quelques erreurs (il oublie par exemple l’appel du PACBI qui précède l’appel de BDS).

    Il est quand même écrit d’une perspective qui cherche des excuses à israel et à sa hasbara, qui suggère que la lutte violente contre BDS est légitime parce que c’est une question de survie pour israel.

    Il défend aussi la position typique qui met dos à dos les sionistes radicaux pro-Netanyahu et pro-Trump d’une part, et BDS d’autre part qui serait aussi « trop violente », virulente, hostile, haineuse voire antisémite, mouvement qui serait d’ailleurs « controversé » d’après le titre.

    Il cherche à défendre une position qui serait « intermédiaire », celle des organisations juives sionistes américaines modérément progressistes, ce qu’est probablement Nathan Thrall, l’auteur de cet article.

    Enfin il parle d’un « conflit », comme si les deux côtés étaient symétriques, sans parler du colonialisme fondamental de l’État israélien, qui est à la base de la réaction BDS...

    #Palestine #BDS #The_Guardian #Nathan_Thrall

  • We condemn the destruction of Gaza cultural centre in Israeli airstrike
    Mike Bartlett, Jonathan Chadwick, Caryl Churchill, EV Crowe, April De Angelis, Elyse Dodgson, Vicky Featherstone, David Greig, Stephen Jeffreys, Phyllida Lloyd, Rufus Norris, Penelope Skinner, Richard Twyman, Sacha Wares
    The Guardian, le 16 août 2018
    https://www.theguardian.com/world/2018/aug/16/we-condemn-the-destruction-of-gaza-cultural-centre-in-israeli-airstrike

    #Palestine #Theâtre #Gaza #solidarité #Grande-Bretagne #BDS #Boycott_culturel

  • A propos d’une pièce de théatre qui parle de la brutalité en prison de l’occupation israélienne :

    Prisonniers de l’Occupation
    Einat Weizman, Jewish Currents, le 15 août 2018
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2018/08/18/prisonniers-de-loccupation

    Le résultat des interrogatoires prolongés et de l’emprisonnement, comme Weizman le montre dans son œuvre, c’est de faire perdre leur humanité aux Palestiniens, de les briser complètement. Et tandis que ce sont les Palestiniens qui paient le prix le plus élevé de ce genre de méthodes, elles font également s’infiltrer leur cruauté implacable dans la société israélienne.

    #Palestine #prisons #Einat_Weizman #Théâtre

  • إسرائيل تعطل مشروعا ألمانياً لإنشاء مكب نفايات في الضفة الغربية .. بعد رفض الحكومة الألمانية للشرط الإسرائيلي بان تستخدمه المستوطنات لان المشروع مخصص للدول النامية وليس المتقدمة | رأي اليوم
    https://www.raialyoum.com/index.php/%d8%a5%d8%b3%d8%b1%d8%a7%d8%a6%d9%8a%d9%84-%d8%aa%d8%b9%d8%b7%d9%84-%d9%8

    Israël bloque un projet allemand pour la création d’une décharge en Cisjordanie après que le refus par les autorités allemandes qu’elle soit utilisée également par les colonies car le projet est réservé aux pays en voie de développement.

    #israël #palestine

    • Israel suspends German-backed construction project in West Bank
      Aug. 13, 2018 3:21 P.M. (Updated: Aug. 13, 2018 4:00 P.M.)
      http://www.maannews.com/Content.aspx?id=780696

      BETHLEHEM (Ma’an) — Israel suspended a German-backed construction project to build a landfill site for waste disposal in the central occupied West bank district of Ramallah, on Monday.

      The Israeli Minister of Environmental Protection, Zeev Elkin, informed the German government that residents of illegal Israeli settlements would also use the planned landfill to dispose of their waste.

      The German government rejected the Israeli “proposition” since the project is funded for developing countries such as the occupied West Bank.

      Additionally, Germany recognizes these Israeli settlements as illegal under international law.

      The German government responded by saying that “the (Israeli) minister decided to undermine the project and deprive the Palestinians from benefiting from the German initiative, which helps solve the problem of dozens of existing dumps in random areas of the occupied West Bank.”

      Germany has set a deadline, 1st of October 2018, for obtaining approval from Israel for the project, otherwise it will refrain from transferring the funds allocated for it.

      The funds are an estimate of €10 million.

    • Israël fait suspendre un projet de construction financé par l’Allemagne pour la Cisjordanie
      Ma’an New Agency – 13 août 2018 - Traduction : JPP
      http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2018/08/16/israel-fait-suspendre-un-projet-de-construction-finance-par-lal
      Bethléhem (Ma’an) – Israël a fait suspendre lundi un projet de construction financé par l’Allemagne pour construire un site d’enfouissement pour l’élimination des déchets, dans le district de Ramallah en Cisjordanie centrale occupée.
      Le ministre israélien de la Protection de l’environnement, Zeek Elkin, a informé le gouvernement allemand que les résidents des colonies de peuplement israéliennes, illégales, allaient également utiliser le site d’enfouissement prévu pour l’élimination de leurs propres déchets.
      Mais le gouvernement allemand a repoussé la « proposition » israélienne étant donné que le financement de ce projet est destiné aux pays en voie de développement, comme la Cisjordanie occupée.
      En plus, l’Allemagne identifie ces colonies de peuplement israéliennes comme étant illégales en droit international. Et le gouvernement allemand a répondu en affirmant que « le ministre (israélien) avait décidé de saper le projet et d’empêcher les Palestiniens de profiter de l’initiative allemande, initiative qui aide à résoudre le problème de ces dizaines de tas d’ordures existant dans des zones aléatoires en Cisjordanie occupée ».
      L’Allemagne a fixé une date limite, le 1er octobre 2018, pour obtenir l’approbation d’Israël pour le projet, faute de quoi elle s’abstiendra de transférer les fonds qui y sont alloués.
      Ces fonds sont estimés à 10 millions d’euros.

  • Secret Israeli Report Reveals Armed Drone Killed Four Boys Playing on Gaza Beach in 2014
    Robert Mackey | August 11 2018, 10:09 a.m.
    https://theintercept.com/2018/08/11/israel-palestine-drone-strike-operation-protective-edge

    A confidential report by Israeli military police investigators seen by The Intercept explains how a tragic series of mistakes by air force, naval, and intelligence officers led to an airstrike in which four Palestinian boys playing on a beach in Gaza in 2014 were killed by missiles launched from an armed drone.

    Testimony from the officers involved in the attack, which has been concealed from the public until now, confirms for the first time that the children — four cousins ages 10 and 11 — were pursued and killed by drone operators who somehow mistook them, in broad daylight, for Hamas militants. (...)

    https://seenthis.net/messages/276558

    • 10 questions on secret Israeli report over 2014 killing of four children on Gaza beach
      Haaretz.Com
      https://www.haaretz.com/misc/article-print-page/.premium-10-questions-on-secret-report-over-killing-of-four-kids-on-gaza-be
      Mordechai Kremnitzer | Aug. 13, 2018 | 10:03 PM | 3

      The secret investigation report on the killing of four Palestinian children on the Gaza beach in 2014, part of which was published on the website The Intercept and whose essentials were reported in Monday’s Haaretz, raises a lot of questions. The confidential Israeli military police report reveals that the attack on July 16, 2014, during Operation Protective Edge, was carried out by a drone and stemmed from an intelligence failure.

      No one disputes that Ismail Bakr, 9, Ahad and Zakaria Bakr, both 10, and Mohammed Bakr, 11, were not involved in hostile actions against Israel. Therefore, there was no justification for firing at them twice with a drone and certainly not to kill them. The report also shows that those involved in the decisions and actions that led to the boys’ killing thought that the four were Hamas operatives and were not aware that they were children.

      Despite signs pointing to negligence, at the very least, the previous military advocate-general, Maj. Gen. (res.) Danny Efroni, closed the case without taking any legal or disciplinary steps against those involved. This decision stood even after Adalah, the Legal Center for Arab Minority Rights in Israel, petitioned the attorney general, who has yet to respond.

      The central question is whether the error that was the basis for the Israel Defense Force’s actions was reasonable or not. Based on the answer to this question, one can determine whether the military advocate-general’s decision was justified or mistaken and negligent. We cannot pass judgment on Efroni’s decision without access to the investigation file and its full conclusions. However, questions arise that require a response.

      1. Was the investigation effective and thorough? For example, shouldn’t testimony have been taken from the journalists who saw the incident from the beach? An external perspective could have been critical in assessing the nature of the compound in which the children were seen, and the issue of the firing itself.

      2. The army acted on the assumption that the jetty on which the children were seen had previously served Hamas’ naval commandos. The day before the firing incident, the compound had been bombed by the IDF. Didn’t the bombing require a reevaluation about the nature of the place and the identity of anyone found there? After the structure was bombed, there were no secondary explosions heard, casting doubt on the initial conclusion that it had been used as a weapons depot. According to witnesses, after the bombing a new situation existed. There were no guards stationed at the entrance to the compound, it’s possible that the gate that surrounded it had been destroyed, and it was clear to Hamas that the site was an IDF target. All this indicates that a reevaluation would have pointed to a reasonable possibility that those the IDF had identified on the day the drone fired weren’t Hamas operatives but civilians (not necessarily children). If this possibility wasn’t raised, wasn’t that a negligent blunder? According to the testimonies, the question if the compound was open only to Hamas operatives or whether civilians also had access was raised with intelligence in real time. It isn’t clear what happened to that question. If this possibility was not discounted, it would have been correct to examine the responsibility of the soldiers involved in the killing.

      3. After the first shooting, the drone operators who fired asked for clarification as to the borders of the compound. But around half a minute afterward, before the question was answered, there was a second round of fire that killed three of the boys. Shouldn’t the operators have waited for an answer?

      4. All those involved declared that they could not identify the figures seen in the compound as children. The conclusion of the investigation was that it was impossible to discern that these were children, although the incident occurred in broad daylight. Two days earlier, however, the IDF Spokesperson’s Office had praised the ability of drone operators to identify potential targets under surveillance as children and thus avoid attacking them at the last moment. This is puzzling. If it’s not possible to distinguish the age of those being shot at, that is, it’s possible to shoot at children without being aware of it, were those involved in the shooting being overly reliant on the means at their disposal? Would it not have been appropriate to use additional means of observation? Was the possibility that the figures were civilians, or even children, not enough of a reason to refrain from firing? Under international law, in cases of doubt one is required to assume that the people are civilians. It should be noted that the soldiers did not claim that the figures had been identified as carrying weapons or as posing a significant threat to our forces.

      5. How is it possible to reconcile the testimony of the air force officer who coordinated the attacks, who said this is a highly unusual case in which the intelligence information was completely different from the facts on the ground, and the legal conclusion that there was no fault in the actions of those involved? If the intelligence presented was inaccurate, isn’t there a flaw in the structure of the division of responsibility between different parties such that it is impossible to hold anyone personally responsible? Do the accepted standards of skill, responsibility and caution not apply to Military Intelligence? Has chalking things up to an “intelligence mistake” become a way to whitewash prohibited and unjustified killings?

      6. Have all the operational and intelligence lessons, as well as the cognitive and moral ones, been learned so as to prevent similar incidents in the future?

      7. Doesn’t this incident offer support for the concerns raised regarding the use of drones, which can dull human sensitivity?

      8. Did the legal decision-makers use the reversal test – what would we say if it had been our children and the enemy had been the one to make the decisions and carry out those actions?

      9. Were the minimal humane steps taken, like an apology and compensation, steps that even an army that was not the most moral in the world would take?

      10. Does not the thesis that anyone suspected of being a Hamas operative is a legitimate target, even when he is not carrying a weapon and does not pose a risk to our forces, border on extrajudicial execution, which is prohibited by international law? Does it not create an unreasonable risk to the lives of civilians who must be protected, a risk that was actualized in the case of these four children?