Forum des amis de Lutte Ouvrire - 21 novembre

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  • 21 janvier 1924 : mort de Vladimir Ilitch Lénine
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    Extrait de Moscou sous Lénine d’Alfred Rosmer, ancien compagnon de Lénine et de Trotsky.

    Mort de Lénine

    La décomposition du communisme était déjà apparente quand Lénine mourut, le 21 janvier 1924. Après sa mort, elle se développa à une allure accélérée. Dans sa dernière intervention, au 4e Congrès de l’Internationale communiste, Lénine avait mis en garde les communistes de tous les pays contre une imitation mécanique et servile des méthodes russes. Zinoviev fit de cette imitation une règle obligatoire. De plus, sous la prétention de “bolchéviser” les partis, il introduisit le totalitarisme dans toute la vie de l’Internationale communiste. Au moyen d’émissaires qu’il dépêchait dans les sections, il supprimait, dès avant le congrès, toute opposition. Partout où des résistances se manifestaient, les moyens les plus variés étaient employés pour les réduire ; c’était une guerre d’usure où les ouvriers étaient battus d’avance par les fonctionnaires qui, ayant tout loisir, imposaient d’interminables débats ; de guerre lasse, tous ceux qui s’étaient permis une critique et qu’on accablait du poids et de l’autorité de l’Internationale cédaient provisoirement, ou s’en allaient.

    Au 5e Congrès de l’Internationale communiste, en juillet 1924, Zinoviev, épanoui, s’écriait : “Nous avons réalisé la “bolchévisation” à cent pour cent.” Il croyait son règne assuré. Au faîte du triomphe personnel, il ne pouvait concevoir que le plus obscur des triumvirs le dominerait en l’espace de deux années et le ferait abattre d’une balle dans la nuque dix ans plus tard dans les caves de la Loubianka. C’était désormais Moscou sans Lénine.

  • 16 décembre 1871 : Louise Michel est condamnée à la déportation pour sa participation à la Commune de Paris
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    Ci-après, les déclarations de Louise Michel en conclusion de son procès, à Satory.
    – Vous avez entendu les faits dont on vous accuse. Qu’avez-vous à dire pour votre défense ?
    Louise Michel : Je ne veux pas me défendre, je ne veux pas être défendue. J’appartiens tout entière à la révolution sociale, et je déclare accepter la responsabilité de mes actes. Je l’accepte tout entière et sans restriction. Vous me reprochez d’avoir participé à l’assassinat des généraux ? A cela, je répondrais OUI, si je m’étais trouvée à Montmartre quand ils ont voulu faire tirer sur le peuple. Je n’aurais pas hésité à faire tirer moi-même sur ceux qui donnaient des ordres semblables. Mais, lorsqu’ils ont été faits prisonniers, je ne comprends pas qu’on les ait fusillés, et je regarde cet acte comme une insigne lâcheté !
    Quant à l’incendie de Paris, oui j’y ai participé. Je voulais opposer une barrière de flammes aux envahisseurs de Versailles. Je n’ai pas eu de complices pour ce fait. J’ai agi d’après mon propre mouvement.
    On dit aussi que je suis complice de la Commune ! Assurément oui, puisque...

    [...]

  • 13 décembre 1981 : Le général Jarulzelski prend le pouvoir en Pologne http://forumamislo.net/index.php?act=ephem&s=t

    [...] Non, les raisons du coup d’Etat ne résident pas en ce que la situation de la classe ouvrière polonaise a de particulier, mais au contraire, en ce que les rapports entre la classe ouvrière et les couches privilégiées ont de plus universel. En Pologne comme partout, c’est l’armée, sa force nue, qui est le dernier recours, la dernière réponse des couches privilégiées contre leur classe ouvrière.

    Et on peut se demander aussi comment la classe ouvrière polonaise a pu se laisser surprendre. Un long passé de luttes contre le régime en place, en 1956, en 1970, en 1976, avait pourtant beaucoup appris à la classe ouvrière en Pologne. Et dans ce régime qui a toujours été dictatorial, il n’y avait pas de grands partis réformistes ayant pignon sur rue, pour la tromper, pour lui faire croire qu’il suffit, pour la politique, de bien voter, et pour les revendications, de faire confiance aux syndicats. Car il n’y avait pas en Pologne d’élections et il n’y avait pas de syndicats non plus. Mais malheureusement, les idées qui ont été incarnées au Chili par Allende ont surgi en Pologne dans le cours même de la grève ; et les hommes qui représentaient ces idées ont surgi du mouvement des ouvriers lui-même. Avant de se laisser surprendre par l’armée, la classe ouvrière polonaise a été endormie par une direction issue de ses rangs, composée certes de véritables combattants de la classe ouvrière, mais qui combattaient au nom d’idées, au nom d’une politique qui ne pouvaient conduire la classe ouvrière qu’à l’impasse d’abord, à la défaite ensuite.

    Alors, il faut comprendre ce qui est arrivé à la classe ouvrière en Pologne. La répression exercée par la junte de Jaruzelski, pour être dure, n’a pas eu la violence de la répression de Pinochet en ses débuts. La classe ouvrière polonaise a été vaincue sans combat, mais pas brisée. Il y a en son sein, aujourd’hui encore, des milliers, des dizaines de milliers d’hommes, de femmes, qui continuent à agir dans des conditions difficiles.(...)

    [extrait de l’exposé du Cercle Léon Trotsky Pologne 1980-1981 : des grèves de Gdansk à la dictature militaire (25 octobre 1985) ]

  • 2 décembre 1851 : le coup d’Etat de Louis-Napoléon Bonaparte
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    Au petit matin, le président de la République Louis-Napoléon Bonaparte (élu en décembre #1848) organise un Coup d’Etat dans le but de restaurer l’empire. Les murs de Paris sont placardés d’affiches annonçant la dissolution de l’Assemblée et du Conseil. Les nouvelles dispositions prises par le prince-président, prévoient aussi de consulter le peuple par voie de référendum sur l’instauration d’une nouvelle Constitution. Le neveu de Napoléon Ier choisit d’agir le 2 décembre en souvenir du sacre de son oncle et de sa grandeur militaire le jour de la bataille. Tout comme son aïeul il deviendra empereur sous le nom de Napoléon III, le 2 décembre 1852
    Karl #Marx a consacré un ouvrage à l’analyse de la situation politique française de cette époque, Le #18brumaire de Louis Bonaparte. Nous présentons ici le début de ce texte où il explique comment la lutte de classes en France créa des circonstances étranges et une situation telles qu’elle permit à ce personnage médiocre et grotesque de faire figure de héros...

    [...]

    • Extrait de Marx, de Pierre Fougeyrollas :

      Le #coup_d’Etat du 2 décembre 1851 par lequel #Louis-Napoléon s’empare de la totalité du pouvoir, en France, en attendant de devenir, l’année suivante, l’empereur #Napoléon_III, donne à Marx l’occasion de produire son œuvre historique la plus éclatante. Alors que #Victor_Hugo, dans l’Histoire d’un crime, se livre seulement à une dénonciation indignée de l’auteur du coup d’Etat et de ses complices militaires et civils, Marx montre dans Le Dix-Huit Brumaire de Louis Bonaparte l’enchaînement historique implacable qui a conduit du massacre des prolétaires parisiens, durant les Journées de Juin 1848, à la dictature d’un aventurier, porteur d’un nom illustre qui lui a valu, comme président de la République, le ralliement des ruraux, c’est-à-dire de la masse des paysans propriétaires.

      Marx analyse le bonapartisme comme un phénomène historique dans lequel la bourgeoisie menacée par une crise fondamentale est conduite à céder le pouvoir politique à un homme et, à travers lui, à un appareil militaire et administratif afin de sauvegarder et de conforter son pouvoir économique sur la société. C’est ce qui s’était passé, en 1799, quand la bourgeoisie française, menacée politiquement par l’instabilité du régime du Directoire, avait fait appel au « sabre » du général Napoléon Bonaparte ; c’est ce qui venait de se passer à nouveau, en 1851, en raison de l’impuissance de la #Seconde_République à donner une base stable à une bourgeoisie avide de profits et avant-tout soucieuse d’ordre. Par ailleurs, Louis-Napoléon qui avait naguère commis une brochure sur L’extinction du paupérisme, ajoutait à l’arsenal de son oncle une démagogie sociale dont le but était de « geler » la #lutte_des_classes en intégrant les organisations ouvrières à l’appareil de l’Etat. A la différence de #Proudhon qui se résigne au #Second_Empire dans l’espoir que le prolétariat en tirera des avantages sociaux, Marx, soucieux à l’extrême de l’indépendance de classe du mouvement ouvrier, dénonce, dès l’origine, le régime bonapartiste comme une entreprise d’asservissement de ce dernier. Durant tout le règne de Napoléon III, il ne cessera pas de combattre non seulement sa politique intérieure, mais encore sa politique étrangère, et de dénoncer le caractère aventuriste et belliqueux de ce qu’il appelle le « #Bas-Empire ».

      #marxisme #karl_marx #lutte_de_classe

  • 29 novembre 1974 - Les femmes obtenaient le droit à l’avortement
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    Le 29 novembre 1974, la loi autorisant l’interruption volontaire de grossesse était votée à l’Assemblée nationale. C’était après trois jours de débats où fusèrent les insultes les plus abjectes et les plus grossières de mâles députés à l’encontre de toutes les femmes et en particulier de Simone Veil, ministre de la Santé de l’époque, qui présentait le projet de loi...

    [...]

  • 22 novembre 1918 : écrasement du #Soviet de Strasbourg
    http://forumamislo.net/index.php?act=ephem&s=t #répression #lutte_de_classe

    Texte de Didier Daeninckx de novembre 2000.

    11 novembre 1918 : le drapeau rouge flotte sur Strasbourg et l’Alsace proclame la République des soviets...

    Un jour, venant de Strasbourg où j’étais allé repérer les décors d’une nouvelle, je me suis arrêté devant la plaque d’une importante voie de la capitale alsacienne, la « rue du 22 novembre ». Je ne saurais dire pourquoi cette dénomination avait attiré mon attention, mais j’avais demandé à un passant à quel événement elle faisait référence. « A la Libération, en 1944 », m’avait-il répondu. Un simple coup d’oeil sur un livre d’histoire régionale m’apprit que...

  • 21 novembre - 3 décembre 1831 : révolte des Canuts à Lyon
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    Cette révolte ouvre en France l’ère des grands conflits ouvriers. Elle était liée à la baisse des prix de façon, alors que la conjoncture était plutôt à la reprise dans ce secteur. Le préfet de Lyon, Bouvier-Dumolart, obtint la signature d’un accord collectif entre fabricants et représentants des chefs d’atelier, augmentant le tarif des prix de façon. Mais de nombreux fabricants ne se sentirent pas engagés par les signatures de leurs délégués dont ils contestèrent le mandat et ils refusèrent d’accepter le nouveau tarif. D’où l’émeute au cri célèbre de « Vivre libres en travaillant ou mourir en combattant ».
    Après la capture du général de la Garde nationale, la grève se transforma en insurrection armée et...