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    • Ces appareils suisses qui auraient été truqués pour les espions américains

      Diffusée cette semaine par la RTS, la web-série « La Suisse sous couverture » est une enquête sur les liens entre la Confédération et le renseignement international. Le premier épisode revient sur l’accord secret qui aurait permis aux Etats-Unis d’espionner 130 pays durant 40 ans grâce à l’entreprise zougoise Crypto AG. Fiction ou réalité ?

      La course au cryptage et au décodage des communications a débuté dans les années 1930 et la Suisse y a toujours joué un rôle de premier plan grâce à son expertise. Ainsi, dès 1947, lorsque débute la Guerre froide, de grandes puissances se tournent vers Crypto AG, fleuron de l’industrie de la sécurité des communications. En particulier les Etats-Unis, qui cherchent à tout prix le moyen technique de protéger leurs messages tout en déchiffrant ceux des Soviétiques.

      A cette époque, Crypto AG écoule ses machines dans la quasi totalité des missions diplomatiques du monde. Abordé par le directeur de l’unité de cryptologie de la NSA William Friedman, le fondateur de Crypto Boris Hagelin aurait accepté d’abaisser la qualité de ses appareils pour permettre aux Etats-Unis d’écouter les conversations de près de 130 pays. Cet accord confidentiel, qu’auraient conclu les deux amis en 1955, va éclater au grand jour en 1992, avec l’arrestation en Iran de Hans Buehler, ingénieur suisse de Crypto AG suspecté d’espionnage.

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