• Le commerce par Internet est un désastre écologique
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    De manière générale, le numérique contribue largement à la catastrophe écologique. Ce secteur émet autant de CO2 que le transport aérien. Le e-commerce y prend sa part. Il pousse à la surconsommation : une véritable « fièvre acheteuse » qui donne l’illusion que le monde se trouve à sa portée, au bout de l’écran tactile. Avec internet, « des besoins artificiels » apparaissent, nourris par des comportements anti-écolos comme ceux des « serial returners ». Au Royaume-Uni, près de 30 % des acheteurs en ligne commandent plus de produits qu’ils n’en ont besoin, avant de retourner les articles non désirés après essayage. Les taux de retour des ventes sur internet sont deux à quatre fois plus élevés que dans les magasins physiques. Ce qui accroît les livraisons mais aussi le gaspillage.

    #gaspillage #pollution #environnement #climat #black-friday #besoins-artificiels #consumerisme

  • Le commerce par Internet est un désastre écologique
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    Le cabinet Axios a réalisé une étude en juin 2019 aux États-Unis. Elle montre qu’en raison des livraisons ultra rapides les transporteurs prestataires d’#Amazon — FedEx, UPS et USPS — ont généré une pollution équivalant à sept millions de voitures par an.

    Et ce calcul ne prend même pas en compte les livraisons directement effectuées par Amazon. Ni la flotte d’avions que la multinationale loue à Boeing : 50 aujourd’hui et 71 d’ici 2021. Selon le récent rapport des Amis de la Terre, d’Attac et de Solidaires, « en 2019, Amazon a opéré 110 vols intérieurs par jour aux États-Unis et 20 en Europe. Elle a transporté 29 % de produits en plus par avion qu’en 2018 ».

    Pour ses livraisons, Amazon émet au total 8,87 millions de tonnes de CO2 par an — soit l’équivalent des émissions annuelles de la Bolivie. Ses comportements ont un effet d’entraînement. Ils poussent les concurrents comme Walmart à suivre le rythme pour ne pas perdre de parts de marché.

    En France, aussi, certains acteurs sonnent l’alarme. L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) critique la course à la vitesse dans le secteur du e-commerce.

    Ses experts sont même allés jusqu’à étudier « le cycle de vie de l’acte d’achat en ligne » : consulter internet, sélectionner son article, le payer, suivre la commande en envoyant des courriers électroniques… Toutes ces étapes font fonctionner les serveurs informatiques et les data centers. « Un achat en ligne équivaut à la consommation de 7 g de fer, à l’utilisation pendant douze minutes d’une ampoule de 60 W, à l’émission dans l’eau de 1,5 mg de phosphate et de 12 g de CO2 dans l’atmosphère soit 1 km en voiture », a chiffré l’Ademe.

    En 2018, en France, Amazon a détruit trois millions de produits neufs, majoritairement des invendus ou des articles retournés. Les sites favorisent l’obsolescence programmée en ne respectant pas les obligations de reprise des déchets électroniques ni la garantie légale.