Drame de Don Bosco : la mère demandait qu’on la protège, elle et ses enfants - Drame de Don Bosco à Landerneau

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    Des voisins ont manifesté leur soutien en déposant des fleurs devant l’immeuble de la mère des enfants.
    Le Télégramme/Didier Déniel

    Mercredi matin, les corps d’un père et de ses enfants, jumeaux de 11 ans, ont été découverts à Landerneau. Le procureur de la République de Brest a annoncé, dans un communiqué, que deux plaintes avaient été déposées contre le père. D’après des voisins, cette dernière se sentait réellement en danger.

    On en sait davantage sur les circonstances du drame survenu dans la nuit de mardi à mercredi sur le parking de l’association Don Bosco, zone d’activité de Mescoat, à Landerneau. Un père de 57 ans a tué ses jumeaux, un garçon, Clément, et une fille, Mathilde. Cette dernière était scolarisée à l’institut médico-éducatif de cette ville. Il s’est ensuite donné la mort par pendaison.

    « Jamais condamné, ce père de famille était néanmoins connu de la justice, suite à deux plaintes déposées contre lui », détaille le procureur Jean-Philippe Récappé dans un communiqué. « La première l’avait été le 25 septembre 2017 pour appels téléphoniques malveillants. L’autre le 25 juin 2019 pour "menaces de mort indirectes sur mineur" lors d’une réunion à l’institut médico-éducatif de Landerneau ».

    Deux plaintes classées sans suite
    Ces deux procédures avaient été classées sans suite, les éléments recueillis « ne permettaient pas de caractériser pénalement une infraction », poursuit le procureur. Parallèlement, le juge aux affaires familiales de Brest avait ordonné une enquête sociale et une mesure d’expertise médico-psychologique.

    Toujours d’après le procureur, « les premières constatations révèlent que le garçon a été asphyxié par strangulation et que la fillette a été égorgée. Les enquêteurs ont trouvé à proximité de leurs corps deux couteaux et une cordelette ». Au domicile du père a été retrouvée « une lettre explicite sur ses intentions de mettre fin à la vie de ses enfants et de se suicider. Il y a exprimé sa rancœur à l’égard de sa fille handicapée, s’estimant défavorisé par rapport aux aides apportées à son ex-épouse ».

    Ce jeudi, dans le quartier de Bellevue, où vit la mère de Clément et Mathilde, c’était la consternation. « Les enfants étaient adorables, raconte cette voisine, la voix cassée par l’émotion. Clément faisait parfois des cookies, il nous en faisait profiter. Je le revois encore courir les jambes à son cou pour ne pas rater son bus. Toujours, il avait un geste de sympathie. Il était en sixième, il en était fier ».

    Une marche blanche
    Une autre voisine souligne, elle, que la mère était extrêmement angoissée ces derniers temps. « Son ex-compagnon lui avait dit qu’elle pouvait être fière d’être harcelée par lui. Quand je croisais son regard ça me glaçait le sang. Elle demandait simplement qu’on la protège, elle et ses enfants. Je suis effondrée ».

    La mère avait rencontré son ex-compagnon dans le cadre de cours de danse de société au Centre Social de Bellevue. Hier, des habitants ont déposé des fleurs à l’entrée de l’immeuble où elle réside. Une marche blanche devrait être organisée dans les prochains jours par l’association Les Bahamas, dans laquelle la mère a des responsabilités.