La Cour des comptes étrille la gestion des plaintes sexuelles par l’Ordre des médecins

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  • Industrialisation des violences sexuelles

    au moins 276 sportifs victimes de l’omerta
    Une vaste enquête journalistique pointe la « faillite de tout un système ». La ministre des Sports, Roxana Maracineanu, est elle-même épinglée pour ne pas avoir lancé d’enquête administrative dans son club de natation, à Clamart, où un entraîneur est accusé d’agression sexuelle.

    http://www.leparisien.fr/sports/pedophilie-au-moins-276-sportifs-victimes-de-l-omerta-11-12-2019-8215608.

    En novembre 2017, en pleine vague #MeeToo, l’ex-championne olympique d’escrime Laura Flessel, alors ministre des sports, osait même déclarer : « Il n’y a pas d’omerta dans le sport. »

    https://www.mediapart.fr/journal/france/111219/pedophilie-dans-le-sport-des-defaillances-repetition-des-centaines-de-vict
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    Chirurgien pédophile de Jonzac : 250 potentielles victimes identifiées, 184 plaintes déjà déposées
    L’enquête concernant Joël Le Scouarnec, chirurgien digestif, révèle une affaire hors-norme avec 250 potentielles victimes de faits non prescrits qui sont aujourd’hui identifiées.

    http://www.leparisien.fr/faits-divers/chirurgien-pedophile-de-jonzac-250-potentielles-victimes-identifiees-184-

    La Cour des comptes étrille la gestion des plaintes sexuelles par l’Ordre des médecins
    Dans un rapport publié ce lundi, la Cour des comptes dénonce la complaisance de l’Ordre à l’égard de praticiens soupçonnés d’agressions sexuelles et critique aussi le manque de rigueur financière. L’Ordre conteste en bloc.

    http://www.leparisien.fr/economie/la-cour-des-comptes-etrille-la-gestion-des-plaintes-sexuelles-par-l-ordre

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    Le haut-fonctionnaire urophile et voyeur a aussi sévi à Strasbourg
    Il administrait un diurétique aux jeunes femmes qu’il recevait en entretien et les poussait à uriner devant lui. Marie, l’une de ses 200 victimes, raconte.

    https://www.lepoint.fr/societe/urophile-et-voyeur-le-drh-de-la-culture-a-aussi-sevi-a-strasbourg-18-11-2019

    Au ministère, tout le monde semblait connaître à Christian N. des penchants déviants, mais seules les photos clandestines semblaient être de notoriété publique. « On m’avait dit que c’était un dragueur et un coureur, explique une autre victime, ancienne employée du ministère. Visiblement, l’histoire des photos, ça se savait. » « Tout le monde m’a demandé si j’avais déjà rencontré le photographe, explique une autre. On m’a dit qu’il prenait en photo les jambes des femmes à leur insu à la cantine. On m’a dit de m’en méfier car c’était un vrai pervers. » Vendredi, le ministre de la Culture a réagi sur Europe 1. « C’est une affaire complètement folle d’un pervers », a déclaré Franck Riester, précisant être « atterré ». Le ministre, en fonction depuis octobre 2018, a rappelé le besoin d’« accompagner » les victimes.

    Plusieurs victimes racontent au quotidien avoir signalé le comportement de Christian N., parfois même à la justice , réticente à accorder du crédit à la plainte visant ce haut fonctionnaire.

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    Dans l’église catholique on industrialise aussi

    En raison d’un code du silence imposé à tous les membres du clergé sous peine d’excommunication, les cas d’abus sexuel sur enfants n’ont guère été rapportés aux autorités chargées de l’application de la loi dans les pays où ces crimes ont eu lieu. Au contraire, des cas de religieuses et de prêtres rejetés, rétrogradés ou renvoyés pour n’avoir pas respecté l’obligation de silence ont été rapportés au Comité, ainsi que des cas de prêtres ayant été félicités pour avoir refusé de dénoncer des abuseurs d’enfants , comme illustré dans la lettre adressée par le Cardinal Castrillon Hojos à l’évêque Pierre Pican330 en 2001 ; »« e) Non seulement le signalement aux autorités nationales chargées de l’application de la loi n’a jamais été rendu obligatoire, mais il a été explicitement rejeté dans une lettre officielle adressée aux membres de la Conférence Épiscopale Irlandaise par l’évêque Moreno et le Nonce apostolique Storero en 1997. Dans de nombreuses affaires, les autorités ecclésiastiques, y compris aux plus hauts niveaux du Saint-Siège, ont fait montre de réticence, et dans certains cas ont refusé de coopérer avec les autorités judiciaires et les commissions nationales d’enquête. »

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    Dans le détail, ce sont les condamnations pour viol qui ont le plus chuté, de près de 40%. Alors que 1 652 personnes ont été condamnées pour ce motif en 2007 par une cour d’assises, ce chiffre est passé à 1 003 en 2017. Même chose pour les viols aggravés : le nombre de peines est passé de 1 350 à 851 durant la même période.

    « On pourrait voir dans cette diminution des condamnations pour viol l’effet d’une augmentation des correctionnalisations qui conduiraient à ne renvoyer aux assises que les cas pour lesquels on attend une plus lourde sanction » notent les statisticiens du ministère. Ils font ainsi référence à la requalification par la justice de cas de viol, passible d’êter jugé par une cour d’assises, en agression sexuelle, un délit jugé par un tribunal correctionnel.
    Neuf ans et demi de prison en moyenne

    Mais cette tendance à la baisse des condamnations pour viol ne semble pas être le fait des requalifications, car les condamnations pour agressions sexuelles, ont, elles aussi, baissé. Les tribunaux correctionnels ont ainsi condamné 4 602 personnes pour ce délit en 2016, contre 5 868 en 2007. Les atteintes sexuelles sur mineur, qui concernent une minorité des condamnations, ont également connu une baisse de 23,7% sur la même période.

    https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/les-condamnations-pour-viol-ont-chute-de-40-en-dix-ans_2940491.html

    #violophilie #déni #pedocriminalité #viol #culture_du_viol #omerta #justice #injustice

    • Aujourd’hui âgé de 74 ans, Bernard Preynat a confirmé l’ampleur vertigineuse des agressions commises quand il était en poste à Sainte-Foy-lès-Lyon entre 1972 et 1991 , estimant qu’il avait fait subir des attouchements à un enfant « presque chaque week-end » pendant vingt ans . Lors des camps scouts, organisés notamment pendant les vacances scolaires, « ça pouvait être quatre ou cinq enfants en une semaine … », a-t-il précisé.

      Des déclarations qui laissent envisager l’existence de centaines de victimes . Une estimation bien plus lourde que celle de l’association La Parole libérée, qui en a recensé près de soixante-dix .

      https://www.mediapart.fr/journal/france/140120/proces-preynat-ce-qu-fait-la-c-est-une-therapie-familiale

    • L’ex-chirurgien Joël Le Scouarnec mis en examen pour viols et agressions sexuelles sur 312 personnes
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/10/15/l-ex-chirurgien-joel-le-scouarnec-mis-en-examen-pour-viols-et-agressions-sex

      Le procureur de la République de Lorient, Stéphane Kellenberger, a annoncé, jeudi 15 octobre, la mise en examen du chirurgien Joël Le Scouarnec pour viols et agressions sexuelles concernant 312 victimes, principalement mineures.

      M. Le Scouarnec a été « mis en examen, pour ces 312 faits, commis sur autant de personnes, mineures et majeures », a déclaré lors d’une conférence de presse le procureur, après avoir détaillé les différents éléments de la procédure. Il s’agit de faits commis entre 1986 et 2014 par l’ex-chirurgien dans plusieurs établissements en France. Une information judiciaire a été ouverte notamment pour viols et agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans sur cette période.

      Le procureur a également annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire contre X du « chef d’abstention volontaire d’empêcher des crimes ou délits contre l’intégrité physique » afin de déterminer si des tiers auraient pu être au courant des actions du chirurgien et se seraient abstenus de les dénoncer.
      265 victimes de moins de 15 ans

      Sur les 349 victimes potentielles recensées au départ de cette affaire, 312 ont été retenues. Quelque 26 situations notamment étaient prescrites, pour cinq autres les faits sont apparus « impossible à suffisamment caractériser », a expliqué le procureur. Sur les 312 victimes retenues, 164 sont de sexe masculin, 148 de sexe féminin. 298 ont moins de 20 ans, dont 265 moins de 15 ans, a détaillé le procureur.

      Joël Le Scouarnec a été extrait de la prison de Saintes mardi matin pour être placé en garde à vue à Lorient dans le cadre de cette affaire. Il doit comparaître à partir du 30 novembre devant la cour d’assises de la Charente-Maritime pour d’autres faits qui lui sont reprochés.

      Le parquet de Lorient est saisi depuis novembre 2019 de l’affaire Le Scouarnec dans le cadre de l’enquête préliminaire, en raison de la localisation en Bretagne d’une majorité de faits, à l’époque de leur commission.

      Mystérieux carnets

      Durant les investigations, confiées en cosaisine à la section de recherches de la gendarmerie de Poitiers et au groupement de gendarmerie départementale du Morbihan, les enquêteurs ont procédé à « plus de 300 auditions de victimes, identifiables et identifiées », précise, dans un communiqué, M. Kellenberger.
      Article réservé à nos abonnés Lire aussi L’ex-chirurgien accusé de viols sur mineurs, la plus grande affaire de pédophilie en France

      En décembre 2019, le nombre de victimes potentielles de Joël Le Scouarnec, suspecté de viols et agressions sexuelles sur des patients mineurs durant près de trente ans de carrière, s’élevait à 349, selon l’ex-procureure de Lorient Laureline Peyrefitte.

      Ces faits, qu’il reconnaît partiellement, remontent aux années 1989 à 2017. Durant cette période, le chirurgien a travaillé en Touraine, à Loches (Indre-et-Loire), en Bretagne, à Vannes et Lorient (Morbihan) et en Charente-Maritime, à l’hôpital de Jonzac, lieu de son dernier domicile. En 2017, les enquêteurs avaient découvert à son domicile de mystérieux carnets comprenant des noms d’enfants.

  • L’ordre des médecins sévèrement critiqué par la Cour des comptes


    Dans un audit publié lundi, la Cour des comptes a condamné le fonctionnement de l’ordre des médecins, dénonçant sa gestion « dispendieuse » et de « graves lacunes » dans l’exercice de ses missions.

    Une gestion « dispendieuse » marquée par des « faiblesses, voire des dérives, préoccupantes », de « graves lacunes » dans l’exercice de certaines missions, de « sérieux dysfonctionnements » de la justice disciplinaire…

    La Cour des comptes a publié, lundi 9 décembre, un audit particulièrement sévère du fonctionnement de l’ordre des médecins, un organisme privé chargé d’une mission de service public, auquel 290 000 médecins sont tenus de s’enregistrer et de cotiser. Sitôt le rapport publié, l’ordre a annoncé en contester « des pans entiers », regrettant notamment que « de nombreuses actions correctives menées depuis presque deux ans » n’aient pas été prises en compte.
    Villa avec piscine sur les hauteurs de Marseille

    Premier axe de critique : les finances. A raison de 335 euros versés annuellement par chaque médecin en activité, l’ordre des médecins disposerait de « ressources abondantes, supérieures à ses besoins », avec près de 152 millions d’euros de réserve fin 2017. Combinée à de « grandes faiblesses managériales, organisationnelles et comptables », cette situation a favorisé des « pratiques contestables », estime la Cour.

    Le conseil régional de l’ordre de Provence-Alpes-Côte d’Azur (trois salariées) a par exemple acheté en 2012 sur les hauteurs de Marseille une villa « avec vue dégagée » de 318 mètres carrés, avec jardin et piscine, pour 1,7 million d’euros et 1,1 million de travaux. Le coût total des travaux du nouveau siège national de l’ordre, dans le 17e arrondissement de la capitale, n’a, pour sa part, « pas été maîtrisé ».

    La Cour des comptes relève en outre une politique salariale « particulièrement avantageuse » pour les salariés du Conseil national de l’ordre des médecins (CNOM), avec des salaires « élevés » et des primes « généreuses ». Les seize membres du bureau de ce conseil se sont partagé plus d’un million d’euros d’indemnités en 2017, le président touchant 9 177 euros brut d’indemnité forfaitaire chaque mois.

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/12/09/l-ordre-des-medecins-severement-critique-par-la-cour-des-comptes_6022207_322
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    Ici les noms de ces dispendieux médecins, presque tous des hommes alors que la profession est majoritairement féminisé.
    https://www.conseil-national.medecin.fr/lordre-medecins/conseil-national-lordre/lorganisation-conseil-national

    Membre désigné par le Garde des Sceaux - M. Marcel POCHARD.
    Membre désigné par l’Académie nationale de médecine - Pr Jean-Pierre OLIE.

    Depuis juin 2019, le Conseil national est renouvelé par moitié tous les trois ans sur le mode paritaire hommes-femmes. Il en est de même pour les conseils départementaux et régionaux.
    Le Bureau
    Le bureau du Conseil national a été élu le 26 juin 2019 suite au renouvellement par moitié des conseillers nationaux du 20 juin 2019. Le Dr Patrick Bouet, président sortant, a été renouvelé pour un troisième mandat.

    Président : Dr Patrick BOUET

    Secrétaire général : Dr François ARNAULT

    Trésorier : Dr Walter VORHAUER

    Vice-présidents :

    Dr Marie-Pierre GLAVIANO-CECCALDI
    Dr Jean-Marcel MOURGUES
    Dr Gilles MUNIER
    Pr Serge UZAN

    Présidents de section :

    Section Ethique et déontologie : Dr Anne-Marie TRARIEUX
    Section Exercice professionnel : Dr François SIMON
    Section Formation et compétences médicales : Pr Robert NICODÈME
    Section Santé publique : Dr Bruno BOYER

    Délégué général aux relations internes : Dr Jacques MORALI
    Délégué général aux affaires européennes et internationales : Dr Jean-François RAULT
    Délégué général aux données de santé et au numérique : Pr Stéphane OUSTRIC

    Secrétaires généraux adjoints :

    Pr Bernard GUERRIER
    Dr Gérard ICHTERTZ
    Dr Pierre MAURICE

    Le Conseiller d’Etat assiste le Bureau avec voix délibérative (article L. 4132-4 du code de la santé publique).

    • Pour rappel l’an dernier c’etait pareil avec à l’époque une dénonciation de la violophilie du conseil. Cette année on s’en fout des violences sexuelles.

      Abus sexuels, comptabilité « insincère »… L’Ordre des médecins étrillé dans un rapport de la Cour des comptes

      Le Canard enchaîné, qui paraîtra mercredi 27 février, dévoile un rapport provisoire de la Cour des comptes qui esquinte l’Ordre des médecins, accusé de ne pas sanctionner des abus sexuels et de comptabilité « insincère ».

      https://www.ouest-france.fr/politique/institutions/cour-des-comptes/abus-sexuels-comptabilite-insincere-l-ordre-des-medecins-etrille-dans-u

      En fait non il y a toujours un grave problème de violophilie dans le conseil, c’est juste le journal le monde qui s’en fiche

      La Cour des comptes étrille la gestion des plaintes sexuelles par l’Ordre des médecins
      Dans un rapport publié ce lundi, la Cour des comptes dénonce la complaisance de l’Ordre à l’égard de praticiens soupçonnés d’agressions sexuelles et critique aussi le manque de rigueur financière. L’Ordre conteste en bloc.

      http://www.leparisien.fr/economie/la-cour-des-comptes-etrille-la-gestion-des-plaintes-sexuelles-par-l-ordre

      La Cour cite par exemple les procès de deux gynécologues de la région parisienne, d’un généraliste de la région Nord et de plusieurs psychiatres de la Sarthe. Pour l’un des gynécologues, condamné à huit ans de prison en 2014 pour le viol ou l’agression sexuelle de six patientes, la Cour rapporte qu’en 2012 l’Ordre a été condamné à indemniser une victime pour avoir couvert les agissements du médecin pendant plusieurs années. Après l’analyse d’une cinquantaine de décisions rendues par l’Ordre entre 2016 et 2017, elle relève des « irrégularités de procédure. Les plus fréquentes concernent des plaintes traitées comme de simples doléances ».

      43 % des plaintes rejetées. Entre 2014 et 2017, 150 plaintes concernant des atteintes sexuelles ont été enregistrées dans les chambres disciplinaires des ordres départementaux. 43 % ont fait l’objet d’un rejet. L’une d’elles parce que la plaignante n’avait pas acquitté le droit de timbre… Seules 12 % des plaintes ont en fait abouti à des radiations fermes. L’une d’elles, prononcée en 2016, concerne un médecin condamné par un tribunal correctionnel à six mois d’interdiction d’exercer en 2000, et qui avait récidivé en 2015… Le reste des plaintes s’est soldé par des blâmes ou des interdictions-suspensions toujours assorties de sursis.

      Un Ordre peu représentatif. Age, sexe… Quand elle a scanné l’ensemble des 3 311 conseillers ordinaux, le décalage avec la réalité a sauté aux yeux de la Cour : moins d’un tiers sont des femmes alors qu’elles représentent 46 % des médecins. Et si l’on remonte la hiérarchie, au sein du conseil national, elles ne représentent que 9 % des conseillers. Idem pour l’âge moyen : 68 ans au conseil national, contre 51 pour les médecins actifs. Enfin, malgré un généreux défraiement des conseillers ordinaux sollicités, la Cour a été surprise de son constat : « Le taux d’absentéisme aux scrutins ordinaux est de 75 % et le cumul des mandats fréquents ». Ceci explique peut-être cela.