Maurice Rajsfus, décédé ce jour 13 juin 2020
Maurice Rajsfus, encyclopédie des violences policières
Par Frantz Durupt et Ismaël Halissat, Photos Frédéric Stucin — 22 décembre 2019 - Libération
►https://www.liberation.fr/france/2019/12/22/maurice-rajsfus-encyclopedie-des-violences-policieres_1770697
Le journaliste, dont les parents arrêtés par un policier voisin sont morts en déportation après la rafle du Vél d’Hiv, a documenté les dérives des forces de l’ordre bien avant les gilets jaunes, de Mai 68 à 2014. A 91 ans, il veut transmettre ses archives.
Trouvé sur touitteur :
« Si tu leur réponds, il y a outrage. Si tu résistes, il y a rébellion. Si tu prends la foule à témoin, il y a incitation à l’émeute. »
Maurice Rajsfus (9 avril 1928-13 juin 2020)
Observatoire des Libertés Publiques :
▻http://quefaitlapolice.samizdat.net/?page_id=90
Un article de David Dufresne sur Libé (18/01/1999) :
L’appel est intitulé : « La police hors la loi, ça suffit ! » Il émane
de l’Observatoire des libertés publiques, créé et présidé par l’écrivain Maurice Rajsfus depuis avril 1994. Qui écrit : « Une fois de plus, la police a tué un jeune issu de l’immigration maghrébine. Ce qui s’est passé à Toulouse, dans la nuit du 12 au 13 décembre ["] n’est que l’expression de la haine raciste affirmée au quotidien par des policiers en armes. » Et qui conclut : « Il semble que le pouvoir ait renoncé à faire le ménage dans les rangs de sa police. Ce qui ne peut qu’encourager les plus excités à ouvrir le feu, sans qu’il soit possible de les contrôler" »
Ministère pudique. Entre ces deux extraits, les premiers signataires fustigent un « ministère de la Ville [qui] n’a jamais été qu’un voile pudique jeté sur les quartiers [de banlieue], pour lesquels nulle solution sérieuse n’est envisagée », mais aussi « ce "phénomène des banlieues où la haine ne cesse de croître contre cette société qui marginalise certains jeunes, les criminalise, alors qu’en droit ils sont nés français et sont citoyens à part entière de ce pays ». Et de souligner ces contrôles d’identité, « dans certaines banlieues », jusqu’à « dix fois par jour ».
Mise en circulation il y a une dizaine de jours, la pétition a, pour l’heure, recueilli une centaine de signatures, avant de sortir, ce matin, du premier cercle des habituels pétitionnaires, via une conférence de presse. Ce qui n’est pas une mince affaire, à en croire son instigateur lui-même : « Au départ, l’appel, taxé de gauchiste, a été reçu avec beaucoup de méfiance. » Mais avec l’arrivée des Gilles Perrault, Pierre Vidal-Naquet, Siné, Alain Krivine, il semble avoir pris une certaine force. Parmi les autres signataires, des écrivains Alain Bihr, Gérard Delteil, Dan Franck, Thierry Jonquet, Yves Pagès , des associatifs AC !, Droits devant !, Scalp, Comité des sans-logis, le MIB , des chercheurs, quelques juristes et deux Verts.
« Récupération. » Mais, surtout, l’appel coïncide « avec le discours sécuritaire de Chevènement » qui, selon Maurice Rajsfus, agit comme un catalyseur, ne serait-ce que « parce qu’il conforte les policiers dans leur comportement envers les jeunes des banlieues ».
L’écrivain, qui publie chaque mois un recensement des brutalités policières dans le bulletin de son Observatoire des libertés publiques, a noté que « depuis que le Front national a explosé, en décembre, nous assistons à un durcissement du discours de la classe politique, qui cherche à récupérer l’électorat du FN ». Pour Maurice Rajsfus, du reste, « ce discours est inquiétant parce que, bientôt, on se rendra compte que le terme de "sauvageons prendra aussi en compte les sans-papiers, les sans-logis et les chômeurs. C’est ainsi qu’on les a considérés lors des dernières évacuations musclées d’occupations diverses. ».
Observatoire des libertés publiques. 7-9, passage Dagorno. 75020 Paris. Tél-fax : 01.45.89.48.24.
David DUFRESNE
le lien : ▻https://www.liberation.fr/societe/1999/01/18/une-petition-contre-la-haine-raciste-de-policiers-armesl-observatoire-des
Maurice Rajsfus, encyclopédie des violences policières
►https://www.liberation.fr/france/2019/12/22/maurice-rajsfus-encyclopedie-des-violences-policieres_1770697
En 2019, Maurice Rajsfus ne fait plus de fiches, mais il suit tout : la grave blessure de Geneviève Legay à Nice, la mort de Steve Caniço à Nantes, les visages de militants écolos aspergés de lacrymo sur un pont parisien, les agents mis en cause dans des affaires de violences distingués par le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner… Il en parle avec un certain détachement, comme si ces faits n’avaient rien de remarquable au regard de ce qui les a précédés et de ce qui les suivra forcément. Pour lui, il ne s’agit pas de « dérapages », de « bavures », mais de méthodes.
Une entrée dans le Maitron.
▻https://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article205974
La police hors la loi. ▻https://www.persee.fr/doc/homso_0018-4306_1997_num_125_3_3523
L’aventure du bulletin Que fait la police ? (1994-2012)
▻http://editionslibertalia.com/catalogue/a-boulets-rouges/rajsfus-je-n-aime-pas-la-police-de-mon-pays
le papier de Libé est signalé sur le site des éditions Libertalia ainsi que le site du bulletin Que fait la police ?
►http://quefaitlapolice.samizdat.net
et sur seenthis en 2012 ▻https://seenthis.net/messages/84478
chez hobo-diffusion :
▻http://www.hobo-diffusion.com/fssProduit/findByAuteur/auteur/RAJSFUS+Maurice
#acab
Je recense ici toutes les #statistiques sur les assassinats policiers, principalement en #France mais aussi dans d’autres pays :
►https://seenthis.net/messages/601177
#Violence_policière #Violences_policières #brutalité_policière #Assassinats_policiers
La réanimation pédiatrique s’épuise à l’AP-HP - Libération
▻https://www.liberation.fr/france/2019/12/18/la-reanimation-pediatrique-s-epuise-a-l-ap-hp_1770006
▻https://medias.liberation.fr/photo/1280782-prodlibe-2019-1646.jpg?modified_at=1576692106&picto=fb
Dans la salle de surveillance exiguë, trois écrans avec des courbes de différentes couleurs mesurent le pouls, l’oxygène, la tension des patients. L’interphone sonne. Personne ne répond. On tambourine à la porte d’entrée. « Il va mourir, il va mourir, mon enfant va mourir », sanglote une mère. Elle est accompagnée d’une infirmière du service où son fils de 7 mois a été transféré après une dizaine de jours en réa. Un soignant a surdosé un médicament prescrit par les réanimateurs. La mère hurle dans le couloir. Le médecin, charlotte sur la tête, la rassure. « Ne vous inquiétez pas, s’il faut le prendre on le prendra. » Ce sera nécessaire. « Cet enfant est sorti trop vite de réanimation. Si on avait eu de la place on l’aurait gardé », juge la médecin Isabelle Guellec.
Huile de palme : un nouveau cadeau fiscal du gouvernement à Total
▻https://www.liberation.fr/france/2019/12/20/huile-de-palme-un-nouveau-cadeau-fiscal-du-gouvernement-a-total_1770347
La réa pédiatrique déborde à Necker, Buzyn envoie… l’Igas - Libération
▻https://www.liberation.fr/france/2019/12/05/la-rea-pediatrique-deborde-a-necker-buzyn-envoie-l-igas_1767559
Mais que diable ont-ils dans la tête ? La ministre de la #Santé, Agnès Buzyn, et ses services n’ont trouvé rien de mieux que de lancer une #enquête de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) sur l’hôpital Necker à Paris et son service de #réanimations pédiatriques. Il a été révélé, ces derniers jours, que faute de lits disponibles, les équipes de régulation du #Samu devaient envoyer les enfants à plusieurs centaines de kilomètres de Paris, comme à Reims, Lille ou Tours.
Dans le contexte de tension actuel, cette enquête est perçue comme un #affront. Au point que la quasi-totalité des chefs de service de l’hôpital Necker viennent d’écrire une lettre à la ministre. « L’actuelle épidémie de bronchiolite révèle à l’évidence les insuffisances d’une #structuration hospitalière pédiatrique à bout de souffle… Cette situation est d’abord inacceptable pour les familles concernées et les soignants qui prennent en charge ces enfants, écrivent-ils. Dans un récent courrier, vous nous transmettiez votre volonté d’apporter des actes concrets pour redonner à l’hôpital un avenir et des ambitions. Notre désarroi est grand quand nous apprenons que ces actes ne sont pas des lits ou des moyens supplémentaires, mais une enquête de l’Igas. » Ils martèlent leur « profonde incompréhension […] alors que l’ensemble des professionnels de santé s’épuisent à devoir choisir chaque jour les enfants prioritaires de ceux qui vont être qualifiés de moins prioritaires à leur détriment ».