• Oh la la... cela rappelle de sombres moments de l’histoire...
    "Triangles jaunes" à Marseille : « Avec ça, les gens vont reculer »

    Plusieurs militants associatifs, rassemblés ce mercredi devant la mairie, s’élèvent contre une carte destinée aux SDF qui porte un grand #triangle_jaune.


    http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20141203.OBS6797/triangles-jaunes-a-marseille-avec-ca-les-gens-vont-reculer.html
    #discrimination #signe #SDF #sans_domicile_fixes #sans-abris #France #Marseille
    cc @reka

    • Faut que je passe par un site grec pour découvrir l’info sur ce fichage des sans abris ! mais c’est quoi cette horreur.

      http://www.avgi.gr/article/5108173/kitrino-trigono-einai-upoxreomenoi-na-foroun-oi-astegoi-sti-massalia

      Ένα κίτρινο τρίγωνο φορούν οι άστεγοι της Μασσαλίας αφού ο Δήμος τους εφοδίασε αυτές τις ταυτότητες προκειμένου να έχουν πρόσβαση σε υπηρεσίες φροντίδας. Οπως είναι αναμενόμενο, το κίτρινο τρίγωνο πυροδότησε αντιδράσεις, καθώς σε πολλούς θύμισε το αστέρι του Δαυίδ, με το οποίο μαρκάρονταν οι Εβραίοι της χιτλερικής Γερμανίας. « Δεν θέλω να είμαι δακτυλοδεικτούμενος. Ήδη δηλαδή είμαι δακτυλοδεικτούμενος, να είμαι κι άλλο ; Πού θα μας φτάσουνε ; », διερωτάται ένας εκ των αστέγων που συγκεντρώθηκαν για να διαμαρτυρηθούν έξω από το δημαρχείο της Μασσαλίας. « Είμαι ενοχλημένος. Διότι, ο αρχικός μας σκοπός ήταν να βρούμε έναν τρόπο να αναγνωρίζουμε τους ανθρώπους που είναι στο δρόμο, οι ταυτότητες των οποίων συχνά κλέβονται. Είναι ελεύθεροι είτε να βγάλουν ταυτότητα είτε όχι. Προς το παρόν οι περισσότεροι είναι ευχαριστημένοι με την ταυτότητα »,σύμφωνα με τον Ξαβιέ Μερί, εκπρόσωπο του δημάρχου.

      Σε μια προσπάθεια να κατευνάσει τις αντιδράσεις, ο δήμος της Μασσαλίας αποφάσισε να αναστείλει προσωρινά το πρόγραμμα μέχρι την αναμόρφωση των ταυτοτήτων. Μέχρι στιγμής έχουν δοθεί 150 ταυτότητες.

      #marseille_la_honte #massalia_shame_on_you

      #controle_social #carte_de_pauvres #humiliation

    • Sans déconner, le gars explique que c’est plus facile pour la morgue, naaaaaannnnn

      http://www.lamarseillaise.fr/marseille/societe/33841-la-carte-sdf-ne-passe-pas

      « On a peut-être mal communiqué, mais nous n’avons jamais pensé à cela. Je suis touché, je connais la rue, et cette carte de secours s’adresse à ceux qui n’ont rien, dans l’optique de leur redonner une identité réelle, précise Giancarli. Je me suis déjà retrouvé confronté à la situation de devoir ramasser un SDF mort dans la rue. On n’a pas de noms, on ne sait c’est pas qui c’est. Le corps reste à la morgue en attendant que quelqu’un vienne l’identifier... ça peut durer très longtemps ».

      recto Verso de la carte #au_secours

      Avec « don d’organes » au cas ou, en fait ces personnes ne sont justes plus que des corps morts, c’est ça ???

    • Quelques réflexions en vrac sur cette carte.

      La carte (de pauvre à mourir) élude la question politique au profit d’un étiquetage rationalisé où l’#ordre et le #rangement priment.

      Comment voir, décrypter montrer et refuser la logique mortifère imposée par nos modes de vie qui conduit à cette #dérive_mentale où certaines personnes pensent bien faire et sont persuadées rendre service en étiquetant les pauvres ?

      Le rôle du pauvre dans la société capitaliste et libéral est essentiel, il faut bien le distinguer de l’homme heureux et cultivé qui profite du confort moderne. Le pauvre se doit d’être inculte et malheureux. Le pauvre doit se conformer à un rôle de miteux misérable qui s’expose dans la rue et que l’on peut mépriser inconsciemment. Le pauvre n’existe pas pour lui-même en tant qu’entité indépendante humaine, il a soit un rôle de bouc émissaire et on peut le traiter de parasite soit, à Noël un rôle de substrat réparateur en pitié. Dans le processus social à l’œuvre, le pauvre intègre sa déshumanisation ou ce n’est pas un bon pauvre car se persuader que nous ne finirons jamais à son endroit nous rend toute empathie impossible.

      Cette hiérarchisation bureaucratique des pauvres où l’utilitaire est plus valorisé que la dignité se fait sur l’incapacité de nos sociétés à empêcher que des personnes se retrouvent à la rue.
      La problématique des morts dans la rue sans identité que personne ne vient plus réclamer provient de cette construction sociale de la cruauté, pas du manque de cartes jaunes. Le mythe d’une société en crise perpétuelle permet de supprimer la notion de solidarité de nos valeurs sans que cela paraisse anormal car n’étant pas porteuse de valeur, la seule valable étant financière. Les pauvres procèdent malgré eux d’un système qui doit être anxiogène.

      #dignité

    • Il me semble au contraire que l’empathie est inévitable. C’est ainsi que le pauvre qui meurt dans la rue nous est, comme les autres, offert pour faire fonction de miroir repoussant. À ne pas voir, c’est blessant, ça renvoie chacun à son impuissance individuelle, mais à méditer, pour continuer à craindre de « sortir de la course », de la #normalité, à craindre de perdre davantage (on ajoute d’ailleurs à ce phénomène « spontané » une foule de sondage qui pose des questions sur cette peur de se trouver à la rue, et obtiennent de bon scores). Le pauvre, ses variantes, c’est l’épouvantail, le figurant fort mal rétribué, puni, dont le fonction est d’inquiéter chacun, sans que « la politique », l’organisation de la société, en soient interrogées, modifiées.

      Au prolétariat qui n’avait à perdre que ses chaines, à condition souvent de risquer la mort pour une liberté à venir, à succédé non pas « le confort de la société de consommation », car c’est d’une partie de la population seulement, même si le nombre de fausses satisfactions consuméristes a crû, mais l’impuissance ressentie (apprise) à modifier le cours des choses. La trouille de déchoir davantage, matériellement et moralement, seul, et éventuellement anonyme.

      Pour ce qui est des morts de pauvreté, l’expression euphémisée qui est revenu en boucle depuis les « nouveaux pauvres » des années 80 (après que la majorité des chômeurs ait, grâce au socialisme et à la CFDT, basculé dans la non indemnisation) est celle qui concerne ceux qui scandaleusement l’ont fait dans l’espace public (...).
      On nous a parlé le plus souvent de « morts de froid » (la nature a une fois de plus bon dos). Depuis, il y a eu une campagne qui a promu la désignation « morts à la rue » (ou de la rue).
      Ce que cette mesure institutionnelle occulte, par ailleurs, c’est que la majorité des SDF ne sont pas à la rue, pas en permanence sans abri, mais passe avec plus ou moins de succès d’un mode d’hébergement précaire à un autre, social, familial, camping, amical, squat, etc.

      #Stigmatisation #Gouverner_par_la_peur #anxiogène

  • Lampedusa : un 3 octobre sous le signe de la solidarité
    http://www.secours-catholique.org/actualite/lampedusa-un-3-octobre-sous-le-signe-de-la-solidarite,13359.html

    À Lampedusa, petite île italienne de la Méditerranée, la nuit apporte un peu de fraîcheur aux habitants. Pour la famille de Bartolomeo, dit Lilo, un rituel commence vers 21 heures : devant la porte de l’appartement au rez-de-chaussée d’une bâtisse carrée, on sort les chaises en bois de la cuisine, on s’installe sur le large trottoir en béton qui sert de terrasse et on discute avec les voisins sous la faible lumière orangée des lampadaires.
    Ce soir du 2 octobre, le quinquagénaire est assis à côté de Tima*. Le jeune Érythréen de 25 ans échange avec lui quelques mots, mais surtout des sourires et des accolades. Son précédent passage à Lampedusa date de l’année dernière : Tima est l’un des rescapés du naufrage du 3 octobre 2013 qui a fait 368 morts sur les 500 passagers clandestins.
    « Un soir, nous étions ici même, dehors, à boire le café, se souvient Lilo, quand j’ai vu un homme pleurer assis par terre. Alec avait survécu mais ne savait pas où dormir. » L’Italien lui a ouvert sa porte, comme à Tima et beaucoup d’autres durant quatre mois. « Alec est aux Pays-Bas, mais il n’a pas de papier, il n’a pas pu venir. »
    Tima, en procédure en Norvège pour obtenir le statut de réfugié, a pu venir, lui, commémorer le naufrage avec une trentaine d’autres Érythréens, rescapés et familles des victimes. Ils ont été invités par le Comité du 3 octobre, créé par des Italiens et réfugiés il y a un an, pour faire de cette date une Journée du souvenir et de la mémoire de l’immigration. Une manière de lutter contre l’indifférence face aux décès survenus en mer. Pour ce premier "anniversaire", le Comité et l’association italienne Arci, qui promeut l’action sociale et les droits de l’homme à travers la culture, ont organisé un festival du 1er au 5 octobre. Avec de nombreux partenaires dont Migreurop et Caritas Italie, ils ont rassemblé 350 personnes pour réfléchir aux causes et conséquences de l’immigration clandestine. L’objectif : interroger les politiques publiques nationales et européenne, tout en soutenant les rescapés.

    Pour Adal, dont le frère était sur le bateau, « ce drame aurait pu être évité ». L’homme massif aux cheveux noirs et frisés sait ce qu’il en coûte de vouloir fuir une dictature et de se heurter aux frontières de l’Europe : il a fait la traversée il y a quelques années. Placé en centre de rétention à Malte, il a été renvoyé en Érythrée, où il a connu la prison et la torture. Il s’est échappé et a trouvé refuge en Suède depuis 2005. « Mais nous ne sommes pas là pour le passé, insiste-t-il. Nous sommes aujourd’hui ensemble, unis, pour aller de l’avant et penser à l’avenir. »

  • Roms : les expulsions à répétition, une catastrophe humanitaire – SECOURS CATHOLIQUE – Caritas France
    http://www.secours-catholique.org/actualite/roms-les-expulsions-a-repetition-une-catastrophe,11697.html

    le bidonville dit de Moulin-Galant, situé dans l’Essonne, a été investi par les forces de police le 28 mars au petit matin. D’après la délégation départementale du Secours Catholique, très engagée auprès des Roms, ses 300 occupants ont été expulsés sans qu’aucune solution alternative ne soit proposée, contrairement à ce que prévoit la circulaire du 26 août 2012. Pourtant, toujours d’après les chiffres de l’association, 75 % de ces familles vivent en France depuis plus de cinq ans, 54 % depuis plus de dix ans et certaines depuis presque vingt-cinq ans.

    #Gouvernement_socialiste #Valls #Roms #Expulsions

  • « Mourir en prison est inacceptable » – SECOURS CATHOLIQUE – Caritas France
    http://www.secours-catholique.org/actualite/mourir-en-prison-est-inacceptable,11332.html

    « Mourir en prison est inacceptable »

    Pour la quatrième année consécutive, le Secours Catholique et plusieurs associations ont rendu hommage à ceux qui meurent en prison. Des morts inacceptables.

    « Jérémie, 25 ans, suicide par pendaison ; Christine, 53 ans, pendaison ; Janis, 42 ans, pendaison… » Quatre-vingt huit prisonniers se sont suicidés durant les neuf premiers mois de l’année. Leurs prénoms ont été lus jeudi 22 novembre place du Palais-Royal à Paris par plusieurs personnalités dont Antoine Lazarus, président de l’Observatoire international des prisons et Claudine Bouygues, adjointe au maire de Paris en charge des droits de l’homme.

    Aux suicides s’ajoutent 44 morts en prison dues à la maladie ou à la vieillesse. Le phénomène est qualifié de« catastrophe humanitaire » inacceptable par le collectif d’associations (1) qui organise le rassemblement. Le Secours Catholique y participe activement au nom de son « attachement à la vie dans tous ses aspects » et en celui de la dignité de toute personne humaine. Plusieurs responsables de l’association étaient présents à cette manifestation du Palais-Royal.

    #prison #décès