La politisation de la culture et ce qu’elle nous fait

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  • La politisation de la culture et ce qu’elle nous fait

    https://www.franceculture.fr/emissions/la-theorie/la-transition-culturelle-du-vendredi-06-decembre-2019

    Je ne sais pas trop quel tag mettre pour retrouver ces contributions qui aborde cette grande question (faut-il séparer l’homme de l’œuvre), pour l’instant : #art_et_ethique ou juste garder #grands_hommes

    Spontanément, je n’ai pas envie de me poser des questions telles que « faut-il arrêter de regarder Gauguin ? » pour reprendre un édito du New-York Times à propos de l’exposition du peintre postimpressionniste à Londres. Ou encore faut-il cesser d’écouter Michael Jackson ? Ou encore faut-il mettre des avertissements avant les classiques de Disney qui peuvent contenir je cite « des représentations culturelles dépassées ».

    Il y a certes un anachronisme constant aujourd’hui, qui regarde des œuvres contextuelles depuis le point d’évolution que nous traversons, et leur demande des comptes. Mais c’est bien parce que la forme du temps, qui n’est plus linéaire dans sa perception, a changé, que cette coloc’ passé/présent opère. Peut-on dès lors se dérober à cette question de la mise à jour ? Même si de toute évidence, dans la précipitation et la fureur, elle semble impossible.
    Saisir l’anachronisme comme une chance de s’interroger

    D’autant que la question est très mal posée à partir du moment où elle consiste à se demander s’il faut évacuer ces œuvres de notre regard. Comme si la suppression était une réponse. Pour autant, on aurait tort de refuser, par principe, toute réévaluation « anachronique ». Tant il y a à ouvrir, à déplier, à complexifier, à renseigner, en laissant ensuite à chaque lecteur- regardeur-spectateur la liberté de se faire son avis.

    • Comme l’ancien critique d’art du Guardian, Waldemar Januszczak, qui rappelle notamment qu’ « on ne se confronte pas à l’art pour devenir de meilleurs citoyens ».

      On ne se confronte pas à l’art pour devenir des hypocrites confit dans le déni et le révisionnisme historique non plus.