EDF présente son plan pour sortir la filière du nucléaire de l’impasse

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  • EDF présente son plan pour sortir la filière du nucléaire de l’impasse
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    La mise en oeuvre de ce plan, baptisé « excell », sera supervisée par un « délégué général à la qualité industrielle et aux compétences », qui rendra directement compte au PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy, et qui disposera d’un budget spécifique de 100 millions d’euros pour 2020-2021.
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    Le plan répond au rapport d’audit très critique sur le chantier du réacteur EPR de Flamanville présenté en octobre par Jean-Martin Folz. Il « doit permettre de créer les conditions d’un regain de confiance dans la filière nucléaire française », espère le PDG d’EDF Jean-Bernard Lévy.

    EDF a présenté ce vendredi un plan destiné à améliorer la filière industrielle nucléaire, et va nommer un responsable chargé de son application, en réponse à un rapport accablant sur le chantier de l’EPR de Flamanville. La mise en oeuvre de ce plan, baptisé « #excell », sera supervisée par un « délégué général à la qualité industrielle et aux compétences », qui rendra directement compte au PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy, a indiqué l’électricien dans un communiqué. Disposant d’un budget spécifique de 100 millions d’euros pour 2020-2021, sa vocation est de renforcer la qualité industrielle, les compétences et la gouvernance des grands projets nucléaires.

    La présentation du plan fait suite à un rapport d’audit de l’ex-patron du constructeur automobile PSA Jean-Martin Folz sur le chantier du réacteur EPR de Flamanville dans la Manche. Remis fin octobre au gouvernement, il avait dressé un tableau sans concession de cet « échec pour EDF ». Le gouvernement avait dans la foulée exigé un plan d’action pour remettre la filière d’aplomb, alors que la France envisage la construction de nouveaux EPR à l’avenir.

    Un effort pour le recrutement et la formation de soudeurs
    Lancé en 2006, et devant initialement entrer en service en 2012 pour un coût de 3,3 milliards d’euros, la construction à Flamanville du premier réacteur français de troisième génération a multiplié les déboires. Son démarrage est désormais prévu fin 2022 et son coût a été réévalué à 12,4 milliards d’euros.

    Pour améliorer la qualité industrielle, EDF veut notamment mieux sélectionner et contrôler ses fournisseurs. Une « qualification des procédés de fabrication et des outils de traçabilité renforcés » seront aussi mis en oeuvre pour les opérations les plus sensibles. Du côté des compétences, il y aura par exemple un effort pour le recrutement et la formation de soudeurs, alors que les derniers problèmes de Flamanville proviennent de soudures défectueuses.

    Enfin concernant la gouvernance des grands projets, le PDG d’EDF « présidera un comité stratégique chargé de valider les données initiales du projet, de définir ses objectifs, ses coûts et ses délais, d’en valider les engagements financiers et d’approuver les principaux contrats ».

    « Le plan #excell doit permettre de créer les conditions d’un regain de confiance dans la filière nucléaire française et de répondre aux difficultés décrites dans le rapport de Jean-Martin Folz », espère ainsi Jean-Bernard Lévy.