Amérique centrale : le corridor de la sécheresse
« Nos deux journalistes ont parcouru en septembre le bien nommé «
couloir de la sécheresse » en Amérique centrale, du Guatemala au
Honduras en passant par le Salvador. Parce qu’aux causes entendues et entremêlées de la migration centraméricaine vers le nord — violence, chômage, corruption — s’en greffe une autre, de plus en plus déterminante : la crise climatique, qui frappe de plein fouet le monde rural.
(…)
Pour une grande partie de la population de ces trois pays — encore
largement ruraux — qui forment le « triangle du Nord », le sentiment
est prégnant qu’il y a peu ou pas d’espoir de s’en sortir en restant
là. « Tout le monde veut partir », entendrons-nous dire partout, tout
le temps. Et tout le monde semble connaître quelqu’un ou quelqu’une qui est parti.
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Insécurité et absence de perspectives d’emploi : maux connus et
profonds. S’y superpose aujourd’hui une sécheresse qui dure depuis au moins cinq ans et dont peu doutent qu’elle soit aggravée par le
dérèglement climatique. Aussi, cette météo dérangée est devenue une cause majeure de la migration en milieu rural, sinon de la migration tout court. De l’insécurité alimentaire à la migration, la corrélation est claire. »
Source : Le Devoir, 13 décembre 2019.
▻https://www.ledevoir.com/documents/special/19-12_arpenter-corridor-secheresse/index.html