• « c’est ballot ! »
    https://nantes.indymedia.org/articles/47882

    Gendarmerie et justice ont plus de temps pour essayer d’intimider et criminaliser des manifestants que pour enregistrer des plaintes pour violence conjuguale ou défaut de pension alimentaire, par exemple... Comble de l’histoire : les ballots de paille, pourtant au coeur de la procédure, n’ont jamais été entendus, ni même convoqués !!

    #violences_judiciaires #Gilets_Jaunes #repression

    • Mais la justice non plus n’est pas aussi débordée que certaines mauvaises langues le disent : dès ce 2 décembre 2019, nous sommes 16 personnes convoquées par le délégué du procureur du tribunal de grande instance de la Roche sur Yon. En effet, même si ni Mac Donald ni Super U n’ont porté plainte, la justice, elle, ne l’entend pas de cette oreille et nous condamne selon une procédure simplifiée de 1972, mise en place pour traiter certaines contraventions, c’est à dire les infractions les moins graves. Son champ d’application a été élargi par la loi du 9 septembre 2002 en y incluant certains délits. Et c’est un délit qui nous est reproché. Donc, quelqu’un peut être condamné sans être entendu par la justice.

      Un procureur nous poursuit. Une vice présidente du TGI nous condamne à une peine de 150€ d’amende chacun, et 50€ de plus pour ceux qui avaient eu le malheur d’avoir eu affaire précedemment à la justice, pour avoir ’placé 4 ballots de paille devant les deux passages du parking véhicules du Mac Donald de la zone commerciale du Super U de Boufféré- Montaigu-Vendée’. Ce que aucun de nous ne reconnait : les ballots de paille s’étaient installés avant notre arrivée. Et personne n’a apporté la preuve qu’un de nous les a installés puisque ce n’est pas nous. Nous échappons à la prison, même avec sursis. Enfin cette fois ci car à quoi s’attendre à une prochaine manif ou dans d’autres circonstances, si on a le malheur d’être interpellé ? C’est peut être l’objectif : faire planer une menace sur des gens. Et aussi les frapper au portefeuille , 181€ , avec les frais de procédure. Quand on est au Smic (1203€ net) ou un peu au dessus, au minimum vieillesse (868€ net), au RSA (550€ net), 181 € ce n’est pas rien. Plus du cinquième du minimum vieillesse. Nous sommes dans ces situations car nous sommes ces gens là, qui travaillent, qui cherchent du boulot, qui sont à la retraite, toutes sortes de situations de ce monde du travail dégradé. Nous sommes des personnes très diverses, des hommes, des femmes, de tous âges. Ce qui nous relie c’est que nous sommes très ’peuple’ et avons dit ’y en a marre’.

      De plus, chacun aura une inscription au casier judiciaire, le B2. Très embêtant quand on cherche du boulot ou qu’on travaille dans certains secteurs. Cela participe à la criminalisation du militantisme et s’inscrit dans la repression d’un mouvement social.

      Nous souhaitons donc faire opposition (c’est le terme de la justice) à cette condamnation. Cette opposition va nous couter 125€ en frais de procédure et il faudra payer un avocat pour une défense commune. Ce recours va peut être nous couter autant que la condamnation, mais nous ne voulons pas être condamnés pour quelquechose que nous n’avons pas fait ni avoir une menace planant au dessus de nous.

      #ACAB #macronie