• L’indulgence du secrétariat général du gouvernement envers Jean-Paul Delevoye
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/12/17/l-indulgence-du-secretariat-general-du-gouvernement-envers-jean-paul-delevoy

    Du premier ministre Edouard Philippe au ministre de l’éducation nationale Jean-Michel Blanquer, tout le gouvernement a défendu « la bonne foi » du haut-commisaire aux retraites et plaidé « l’erreur » d’un homme.

    Mais derrière « l’erreur » personnelle se cache aussi celle du sommet de l’Etat, qui a failli dans sa mission de contrôle et d’application de la loi. Et possède donc sa part de responsabilité dans le fiasco, qui a abouti à la démission de Jean-Paul Delevoye, lundi 16 décembre.

    Ainsi, au cœur de l’affaire, et en marge des dix mandats que ce dernier a omis dans sa déclaration d’intérêts à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), se trouve le problème du cumul de mandats publics et privés, et des rémunérations correspondantes. En clair, tandis qu’il entrait au gouvernement comme ministre des retraites en septembre, M. Delevoye a conservé son activité de président d’honneur d’un think tank, Parallaxe, adossé à un groupe de formation privé IGS, et rémunéré plus de 5 000 euros net par mois. Un cumul formellement interdit par la Constitution.

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