• Au #Liban, Hassan Diab, soutenu par le Hezbollah, est nommé premier
    ministre
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/12/19/l-universitaire-et-ancien-ministre-hassan-diab-soutenu-par-le-hezbollah-est-

    mettant un terme à quasiment deux mois de tergiversations politiques.

    Mais ça ne met très certainement pas un terme aux manifestations, le premier ministre en question ayant déclaré avec un sourire radieux qu’il voulait englober tous les partis politiques dans son futur gouvernement, sans compter les partisans de Hariri qui sont en train d’exprimer bruyamment leur mécontentement de la nomination d’une « personne non représentative des sunnites » surtout, précisent certains, nommée par « les chiites ».

    Deux faits remarquables,

    1) le candidat des #Etats-Unis, Nawaf Salam, n’a reçu qu’un nombre limité de voix (venues des groupes Joumblatt et Kataeb essentiellement), très peu de sunnites « pro-américains » (y compris le groupe parlementaire de Hariri) ayant voté pour lui (la plupart se sont abstenus, de même d’ailleurs que les « forces libanaises » de Geagea, ce dernier ayant pourtant annoncé il y a deux jours qu’il votera pour lui),

    2) le nouveau premier ministre a été élu à la majorité absolue.

  • Malte : d’étranges fuites dans l’enquête sur la mort de la journaliste Daphne Caruana Galizia
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/12/19/malte-d-etranges-fuites-dans-l-enquete-sur-la-mort-de-la-journaliste-daphne-


    Un homme brandit la photo de l’ancien chef de cabinet Keith Schembri étreignant le premier ministre maltais Joseph Muscat lors d’une manifestation demandant justice pour le meurtre du journaliste Daphne Caruana Galizia à La Valette, le 8 décembre.
    DARRIN ZAMMIT LUPI / REUTERS

    L’ex-chef de cabinet du premier ministre est soupçonné d’avoir dévoilé le contenu des investigations au commanditaire présumé du meurtre.

    L’inspecteur de police Keith Arnaud a entre les mains le dossier le plus sensible de l’histoire judiciaire maltaise : celui sur l’assassinat de la journaliste anticorruption Daphne Caruana Galizia dans l’explosion de sa voiture en octobre 2017. Le discret quadragénaire au crâne rasé sait que toute sa carrière, et même « sa vie », dépend de son enquête qui remonte désormais au plus haut niveau de l’Etat, comme il l’a assuré mardi 17 décembre au tribunal de La Valette, en livrant un témoignage glaçant sur le niveau de protection dont a bénéficié jusqu’à très récemment le commanditaire présumé du crime. Yorgen Fenech, 38 ans, a été formellement inculpé de complicité d’assassinat le 30 novembre.

    Avant sa mort, Mme Caruana Galizia avait commencé à enquêter sur les pots-de-vin que cet homme d’affaires, parmi les plus riches et les plus puissants de l’île, avait cherché à verser au chef de cabinet du premier ministre en marge du chantier de construction d’une nouvelle centrale électrique par une de ses entreprises.

    Devant les magistrats, l’enquêteur de police a révélé avoir compris, mi-novembre, que sa cible était informée en continu de l’avancée de ses investigations, très probablement par le même ex-chef de cabinet de ce petit Etat méditerranéen de 490 000 habitants. Nommé Keith Schembri, cet ami personnel de M. Muscat a été contraint à la démission le 26 novembre après que son nom est apparu dans le dossier. M. Muscat lui-même a ensuite annoncé, début décembre, sa démission d’ici janvier après une vague de protestation populaire historique.

    Un appel reçu le matin de son arrestation
    « C’était choquant », a lâché à la barre le policier en se remémorant le jour où il a compris qu’il y avait « des fuites ». « J’étais la personne la plus en danger parce que les personnes impliquées dans le meurtre savaient ce que je faisais. » Il a affirmé avoir fait cette découverte après avoir arrêté l’intermédiaire ayant servi à recruter les trois tueurs, un chauffeur de taxi au parcours trouble, organisateur de jeux d’argent illégaux, très proche de M. Fenech. Visiblement prudent, cet intermédiaire avait à sa disposition plusieurs enregistrements de ses discussions avec le directeur du Tumas Group, le conglomérat de la famille Fenech actif dans l’immobilier, les casinos et l’hôtellerie, jusqu’en France, où il est propriétaire d[…]

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