De l’amour des cartes (et du territoire)
Comment se désorienter pour mieux se retrouver
(…)
« Ainsi de Mappa Insulae aux éditions marseillaises Parenthèses. Qui a œuvré à cette réussite où plaisir de l’œil et joie de l’esprit se
combinent ? Un collectif baptisé du nom de l’auteur de L’Ile aux
trésors, Stevenson, et qui réunit trois philosophes, un artiste et un
architecte. Collectionneurs de cartes, passionnés par les îles et tout
cet océan d’imaginaire et de littérature qui les entoure, ils ont mis
en commun leurs trésors.
(…)
L’occasion, à chaque page, de mesurer la distance (ludique, poétique,
malgré les apparences du sérieux) entre la carte et le territoire,
entre le réel et sa transposition. Ce qui fait remonter à la mémoire
une autre pépite, l’Atlas des égarements de Bertrand Westphal. Le
professeur en littérature générale et comparée de l’Université de
Limoges y guette les moyens de se désorienter, c’est-à-dire d’ouvrir
l’esprit à d’autres façons de voir ou de penser. Avec son équipe de
recherche, il a fondé la géocritique ou l’exploration des relations
entre espaces, fiction et réel (lire aussi La Géocritique, Minuit,
2007.) Avec les écrivains et les artistes pour défricheurs, il propose
de quitter les balises des normes imposées par les vainqueurs (de
l’histoire, des batailles, etc.). Un autre voyage, le plus important
de tous sans doute. »
Mappa Insulae, Stevenson, Parenthèses.