Il y a sept ans, dans le contexte du siège israélien, l’ONU prédisait que Gaza pourrait être invivable d’ici 2020. Des analystes estiment toutefois que ce moment est arrivé il y a bien longtemps
(...) Nous sommes maintenant pratiquement en 2020. Les projections de l’ONU à propos de l’explosion des besoins de Gaza se sont révélées exactes, et les services essentiels n’ont pas rattrapé leur retard.
Le taux de chômage atteint près de 50 %, le ratio de médecins et d’infirmières par personne a chuté, plus des deux tiers des ménages souffrent d’insécurité alimentaire et l’eau de l’aquifère de Gaza est potable à hauteur de seulement 3 %, selon les statistiques officielles et les organismes d’aide humanitaire.
« La prévision concernant le caractère invivable [de Gaza] s’est réalisée », déclare à Middle East Eye Michael Lynk, le rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés. « L’outil de mesure utilisée par l’ONU et par toute autre organisation internationale pour évaluer les conditions de vie de la population est la dignité humaine, et celle-ci a disparu à Gaza depuis des années maintenant. »