Le Point

/2020

  • « Joe Biden ne trahira pas les alliés des États-Unis »
    Par Armin Arefi - Publié le 13/11/2020 - Le Point
    https://www.lepoint.fr/monde/joe-biden-ne-trahira-pas-les-allies-des-etats-unis-13-11-2020-2400909_24.php
    ENTRETIEN. Ancien haut conseiller de Barack Obama, Robert Malley dresse les priorités diplomatiques du futur président américain au Moyen-Orient.

    (...) Nous aurons de toute manière une politique étrangère dominée par des anciens de l’administration Obama

    Robert Malley : Vous savez, cela ne veut pas dire grand-chose. Les membres de l’administration de Barack Obama n’avaient pas un seul point de vue politique figé, qui plus est en diplomatie. Les avis étaient très contrastés. Le fait que beaucoup de conseillers de Joe Biden aient été en poste sous Barack Obama n’est donc pas, à mon sens, une indication des intentions du président élu. Joe Biden, lui-même, n’est pas facile à caser en matière de politique étrangère. Sur le Moyen-Orient, il était, par exemple, contre la première guerre du Golfe, et pour la seconde. Il était favorable à la guerre des Balkans, mais opposé à l’intervention en Libye. Ce que je peux dire, c’est qu’il n’a pas la main sur la gâchette. Il ne va pas tout de suite privilégier l’option militaire. Joe Biden est quelqu’un de très réaliste et de pragmatique. Il ne partage pas l’optimisme et la vision ambitieuse de Barack Obama à ses débuts. Obama avait déchanté avec le temps. Biden commence là où son prédécesseur a terminé. Dans ce sens-là, sa politique ressemblera plus à celle du second mandat d’Obama.

    Il a tout de même annoncé qu’il réintégrerait l’accord sur le nucléaire iranien

    Là-dessus, les intentions du président élu sont claires. Comme l’a déjà dit Tony Blinken, ainsi que l’ensemble de la plateforme démocrate, Joe Biden a l’intention de rejoindre l’accord sur le nucléaire iranien (JCPOA) à condition que l’Iran se remette en conformité avec ce texte. L’Iran dit la même chose, à savoir que Téhéran est prêt à revenir dans le cadre du JCPOA si les États-Unis font de même. Les deux parties y ont intérêt. La République islamique souhaite une accalmie sur le plan économique, et l’administration Biden ne veut pas de nouvelle crise avec l’Iran. A priori, les lois de la pesanteur politique font que les deux pays se dirigeront probablement dans la même direction sur ce point.

    Il existe tout de même beaucoup d’obstacles…

    Oui, il y a des vents contraires. Tout d’abord, l’Iran réclame des compensations financières, car il n’a pas bénéficié de la levée des sanctions sur le plan économique. Or, je vois mal l’administration Biden accepter cela. Ensuite, il existe des approches différentes sur la séquence des retours américain et iranien dans le cadre de l’accord sur le nucléaire et il va falloir les concilier. Par ailleurs, l’administration Trump a construit un mur de sanctions contre l’Iran, et continue de le faire en ce moment alors qu’elle est sur le départ. Certes, le président élu peut les annuler, mais ces mesures visent à rendre difficile politiquement un retour américain dans le JCPOA. Côté iranien, les prochaines élections présidentielles risquent de rendre la scène politique intérieure plus divisée et moins susceptible d’accepter un compromis. Enfin, l’expérience Trump prouve aux Iraniens que les engagements d’un président peuvent être facilement effacés par un autre, d’où un manque de confiance. Mais malgré toutes ces difficultés, il me semble que chaque camp a davantage à gagner à retourner dans le JCPOA, que l’inverse. Il n’existe pas en fait de véritable alternative satisfaisante.
    (...)
    Une détente avec l’Iran ne risque-t-elle pas de fâcher les alliés des États-Unis au Moyen-Orient, Israël, Arabie saoudite et Émirats en tête ?

    Le point principal sera donc de transformer le contexte régional afin que soit noué un dialogue entre l’Iran, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. C’est une condition importante pour que la relation entre Téhéran et Washington puisse passer à un niveau supérieur.

    Justement, Joe Biden a eu des propos très durs vis-à-vis de l’Arabie saoudite et de son prince héritier Mohammed ben Salmane durant la campagne présidentielle. La relation américano-saoudienne pourrait-elle en pâtir ?

    Il est tout d’abord nécessaire de rappeler que l’Arabie saoudite fait souvent figure de punching-ball durant les campagnes présidentielles américaines depuis le 11 septembre 2001. C’est une cible assez facile, pour des motifs parfois légitimes, parfois moins. Ainsi, les propos du président élu décrivant l’Arabie saoudite comme un « État paria » vont très certainement au-delà de ce que sera réellement la relation entre Joe Biden et Riyad. Maintenant, il y aura un changement par rapport aux quatre dernières années, durant lesquelles Donald Trump a soutenu la politique agressive de l’Arabie saoudite contre l’Iran et a affiché une grande complaisance vis-à-vis des violations des droits de l’homme commises par Riyad. Ce « chèque en blanc » américain a donné des ailes aux dirigeants saoudiens au Yémen, au Liban et face au Qatar, qui y ont mené des politiques allant à l’encontre des intérêts américains dans la région.
    (...)
    L’autre allié américain à avoir grandement bénéficié du mandat de Donald Trump est Israël. Joe Biden se montrera-t-il plus critique vis-à-vis de Tel-Aviv que le président républicain ?

    Il y aura quelques grands changements, tels l’abandon du plan de paix de Trump, une attitude plus dure envers les colonies de peuplement israéliennes en Cisjordanie, la reprise des relations avec l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), et le retour de l’aide économique aux Palestiniens, comme cela a déjà été exprimé par l’équipe du président élu. Mais je doute qu’il y ait de gros bouleversements. Il est important de savoir que Joe Biden ne fonde pas de grands espoirs sur le dossier du Proche-Orient. Il ne voit pas la résolution du conflit israélo-palestinien comme étant probable, et ne voudra probablement pas y consacrer les efforts prioritaires des États-Unis. (...)

  • Le Nigeria fatigué des violences policières (Viviane Forson avec AFP, 21/10/2020) https://lepoint.fr/afrique/le-nigeria-fatigue-des-violences-policieres-20-10-2020-2397341_3826.php

    (…) Après les stars nigérianes, le mouvement bénéficie de soutiens internationaux : les stars américaines CardiB ou Kanye West, le champion du monde de football Kylian Mbappé et même le PDG de Twitter Jack Dorsey s’engagent à leurs côtés sur les réseaux.

    Colère et frustration contre des dirigeants déconnectés
    Face à la contestation, le président Muhammadu Buhari annonce le 11 octobre au soir la dissolution de la SARS. Son gouvernement promet une réforme de la police, annonce la création de la SWAT, une nouvelle brigade qu’elle veut « éthique » et en accord avec « les désirs des citoyens », et assure que les agents accusés de violences seront poursuivis en justice. Les manifestants arrêtés sont également libérés.

    Mais ces annonces ne calment pas les manifestants, toujours plus nombreux. En première ligne, les femmes. Ce sont elles qui organisent, qui vont collecter des fonds, et surtout élaborer des stratégies pour faire durer le mouvement. Nombreuses sont celles qui préfèrent être loin des feux de la rampe, d’autres en revanche assument un rôle plus visible. « Les Nigérians sont sceptiques face à la promesse gouvernementale de mettre fin aux abus policiers, alors que leurs précédentes promesses de réformer la SARS n’avaient été que de vaines paroles », selon le directeur d’Amnesty International au Nigeria, Osai Ojigho.

    Ce conflit social est également le symbole de la fracture générationnelle d’une jeunesse du sud du pays qui ne se retrouve pas dans ses dirigeants. Muhammadu Buhari, 77 ans et musulman conservateur, est à la tête d’un pays dont plus de la moitié de ses 200 millions d’habitants ont moins de 30 ans, et dont l’âge médian est de 18 ans.

    L es manifestants appellent à une réforme structurelle de la police, et réclament, étonnamment, l’augmentation des salaires des policiers. Au Nigeria, « les officiers supérieurs sont connus pour maintenir une pyramide de corruption perverse qui exige que les agents de base soient mal payés et transfèrent les pots-de-vin extorqués aux citoyens en haut de la chaîne de commandement », selon Leena Koni Hoffmann, du think-tank britannique Chatham House.

    Lutte contre le terrorisme, une aubaine pour les dirigeants nigérians, par Marc-Antoine Pérouse de Montclos (@mdiplo, décembre 2019) https://www.monde-diplomatique.fr/2019/12/PEROUSE_DE_MONTCLOS/61144

    En utilisant la base de données du projet Nigeria Watch, des chercheurs de l’université d’Ibadan ont montré que les forces de sécurité méritaient bien le surnom que les Nigérians leur ont donné : shoot and kill. En effet, l’armée et la police « tirent et tuent » dans plus de 50 % des cas de violences mortelles où elles interviennent pour, prétendument, rétablir la paix.

    Par faiblesse, par crainte de la mutinerie ou tout simplement par indifférence, les gouvernements civils qui se sont succédé au pouvoir n’ont pas voulu sévir. Bien souvent, ils se sont contentés de réformes cosmétiques ou d’annonces restées lettre morte. La lutte contre la corruption qui gangrène les forces de l’ordre en offre l’un des exemples les plus symptomatiques. En janvier 2005, le renvoi du chef de la police, M. Tafa Balogun, un Yorouba, comme le président Olusegun Obasanjo, avait un moment laissé espérer qu’un gouvernement plus démocratique allait enfin reprendre en main l’administration. M. Nuhu Ribadu, un inspecteur nommé à la tête de la Commission sur les crimes économiques et financiers (EFCC), a en effet réussi à faire condamner son supérieur hiérarchique à près de cinq ans de prison. Mais M. Balogun fut finalement relâché au bout de six mois et ne remboursa qu’une infime partie des fonds qu’il avait détournés.

    Élu en avril 2007, le successeur de M. Obasanjo, le président Umaru Yar’Adua, s’empressa quant à lui de revenir sur la promotion que M. Ribadu avait obtenue peu de temps auparavant. En proie à l’hostilité de ses collègues au sein de la police, ce dernier fut contraint de suivre une formation professionnelle qui l’obligea à renoncer à ses fonctions à l’EFCC, où il fut remplacé par une intérimaire délibérément privée de tout moyen, Mme Farida Mzamber Waziri (7). En guise de remerciements, il fut renvoyé de la police pour indiscipline en décembre 2008. Parti en exil, il revint se présenter à la présidentielle d’avril 2011, où il ne remporta que 5 % des voix.

    Depuis, les tentatives de réforme démocratique du secteur de la sécurité ont toutes été enterrées au nom de l’urgence à combattre la menace terroriste. Ainsi, durant la dernière campagne présidentielle, en février 2019, le parti au pouvoir a sciemment évité d’évoquer les exécutions extrajudiciaires. Il a préféré lancer un débat sur une régionalisation de l’appareil de sécurité qui permettrait, selon ses promoteurs, de créer des polices de proximité répondant aux aspirations d’une société multiculturelle de 200 millions d’habitants. Statutairement, les forces de sécurité demeurent en effet déconnectées de leur environnement immédiat, car les autorités cherchent à développer un esprit de corps en ventilant les effectifs policiers et militaires, d’origines diverses, à travers tout le territoire national. L’objectif : éviter des collusions entre les représentants de la loi et les communautés dont ils sont originaires. Mais ce système a pour effet de parachuter des policiers et des militaires à des postes où ils doivent s’adresser à des populations dont ils ne parlent pas la langue. Ces difficultés de communication nourrissent des méfiances et des peurs réciproques qui peuvent être fatales lorsque les villageois ne comprennent pas les instructions qui leur sont données, notamment dans les régions les moins alphabétisées du nord du Nigeria, où sévit Boko Haram.

  • Covid-19 : un couvre-feu à l’étude pour Paris et l’Île-de-France - Le Point
    https://www.lepoint.fr/societe/covid-19-un-couvre-feu-a-l-etude-pour-paris-et-l-ile-de-france-12-10-2020-23

    Ce mardi matin, un conseil de défense se déroulera à huis clos à l’Élysée pour arbitrer de nouvelles mesures de restriction. Mardi soir, les ministres concernés par la crise du Covid-19 seront également conviés discrètement à Matignon. Ce lundi matin, leurs directeurs de cabinet se sont d’ores et déjà retrouvés à l’Élysée autour du secrétaire général du palais, Alexis Kohler. Selon plusieurs sources au sommet de l’État, l’hypothèse d’un couvre-feu nocturne dans les zones le plus à risque, en particulier Paris et l’Île-de-France, est à l’étude avec différents scénarios de mise en application : à partir de 20 heures, 22 heures ou 23 heures, comme à Berlin ou Francfort, en Allemagne, depuis ce week-end.

    J’ai laissé la photo du Point, non légendée mais ressemblante. Ici, il y a beaucoup de cafés ouverts - à vue de nez, moins chez les Kabyles ; idem, les kebabs turcs refusent de servir à boire sans manger ; des Asiatiques gardent le tabac ouvert mais ferment la partie bar - les terrasses étant le seul lieu où on peut ne pas être masqué à l’extérieur.

    • Ile-de-France : 17% des personnes testées pour le coronavirus sont positives, du jamais vu
      https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/ile-de-france-17-des-personnes-testees-pour-le-covid-sont-positives-du-ja

      La « grande marée » de patients Covid annoncée la semaine dernière serait-elle en route ?

      [le directeur de l’Agence régionale de santé, Aurélien Rousseau] a aussi indiqué que 42% de patients Covid se trouvaient dans les services de réanimation de la région. Il y a « plus de 1.480 personnes dans les lits d’hospitalisation conventionnelle, 672 dans les soins de suite et de réadaptation et presque une centaine dans les lits de psychiatrie », a-t-il précisé.

      Selon l’ARS, il y a des signes alarmants. Par exemple « aujourd’hui à Paris chez les 20-30 ans plus de 800 cas positifs pour 100.000. Le seuil d’alerte c’est 50 ».

      « Et surtout, depuis trois jours, ces chiffres augmentent très rapidement chez les personnes âgées, or le passage entre les générations, c’est ça qui est notre préoccupation majeure », explique Aurélien Rousseau.

      Pour le directeur de l’Agence régionale de santé, il n’y a pas de doute, dans les 15 prochains jours, on aura plus de cas graves.

      Aurélien Rousseau pense qu’il y aura « sans doute jusqu’à 300 personnes par jour dans les prochains jours qui vont arriver dans les hôpitaux d’Ile-de-France ».

      Par ailleurs, sur les 700 Ehpad d’Ile-de-France, 127 comptent au moins un cas de Covid-19, a-t-il dit.
      Les hôpitaux sont en alerte

      Il a été demandé aux hôpitaux d’activer tous leurs dispositifs de crise pour ne pas se laisser surprendre et dépasser par une nouvelle grande vague de malades.

      Les hôpitaux déprogramment des interventions non-urgentes quand c’est nécessaire et ils peuvent aussi repousser les congés des soignants.

      Le secteur privé est aussi très mobilisé, souligne l’ARS qui indique que « dans les lits de réanimation, 24% des malades sont dans le privé ».

    • Reconfinement, couvre-feu… Face à la deuxième vague, quelles sont les options du gouvernement ?
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/13/reconfinement-couvre-feu-face-a-la-deuxieme-vague-quelles-sont-les-options-d

      Evoqué dans le dernier avis du conseil scientifique, le couvre-feu apparaît comme une alternative moins « coûteuse » [que le confinement, pas évident à réaliser au niveau local, ndc] économiquement et socialement. Il a été mis en œuvre avec succès en Guyane, en juin et juillet. En semaine, il a d’abord été interdit aux habitants de circuler à partir de 23 heures, puis cette limite a été abaissée à 21 heures, avant de passer à 19 heures, puis 17 heures. Le week-end, chacun devait rester chez soi à partir de 13 heures le samedi. « Combiné avec d’autres mesures, comme la fermeture des frontières et des limitations de déplacement, cela a permis d’abaisser le R de 1,7 à 1,1 », détaille Simon Cauchemez, modélisateur à l’Institut Pasteur, auteur d’une étude sur le sujet, prépubliée en ligne.

    • ILE-DE-FRANCE : LE DIRECTEUR DE L’AP-HP PRÉVOIT L’OCCUPATION DE « 70 À 90% » DES LITS DE RÉANIMATION FIN OCTOBRE

      https://www.bfmtv.com/paris/pour-martin-hirsch-70-a-90-des-lits-de-reanimation-d-ile-de-france-seront-occ

      Au regard des indicateurs actuels de suivi de l’épidémie,
      "aux alentours du 24 octobre, il y aura au minimum entre 800 et 1000 patients Covid dans les services de réanimation"
      franciliens, alerte ce mardi Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP, dans une interview au Parisien. Soit "70 à 90% de nos capacités actuelles" , précise-t-il.

      Pour le directeur de l’AP-HP, cet afflux dans les services de réanimation "est inéluctable" . "La situation est grave" , ajoute-t-il, précisant qu’environ "20% des interventions non prioritaires sont en cours de déprogrammation" dans les 39 hôpitaux du groupement.

      Pour tenter de ne pas aggraver la situation à venir dans les services de réanimation et d’éviter de « faire un choix entre les patients », « c’est aujourd’hui qu’il faut agir », assure Martin Hirsch, qui préconise une « politique bien plus systématique de télétravail » au sein des entreprises. Mais aussi et surtout une diminution significative des interractions sociales des Franciliens.

      "Nous devons − vous, moi, tout le monde − avoir 20 % de contacts sociaux en moins" , explique-t-il dans les colonnes du Parisien.

    • Faire en français signifie chier. Exemple : Ne forçons pas notre talent. Nous ne FAIRIONS rien avec grâce.
      Traité du style, Aragon.

      Le Monde avec AFP, le 14 octobre à 01h30

      « Il ne s’agit pas de prendre une mesure pour quinze jours, un coup on ferme, un coup on rouvre. Il faut des mesures bien plus longues, selon son entourage. « Les Français ont besoin de clarté sur le moyen et long terme. Il faut leur donner une trajectoire, un calendrier pour les mois qui viennent » , ajoute l’entourage du chef de l’Etat, pour qui les six à huit prochaines semaines seront une période charnière.

      Un couvre-feu permettrait de limiter les déplacements nocturnes, donc les réunions de famille ou d’amis, en particulier chez les jeunes, dont les fêtes dans des lieux privés, très difficiles à contrôler, sont autant de clusters potentiels.

      « Des villes de différentes tailles seront concernées par ces mesures, en fonction de la circulation du virus », ajoute la même source. « Mais il faut faire peser le minimum de contacts sur la vie de tous les jours, dont l’école ou l’université. » Le ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer a d’ailleurs exclu mardi sur RTL « a priori » l’annonce par Emmanuel Macron de mesures concernant les écoles, collèges et lycées.

      L’hypothèse d’un couvre-feu inquiète les oppositions

      Le chef de l’Etat devrait par ailleurs annoncer une accélération des tests, grâce à l’arrivée de nouvelles techniques beaucoup plus rapides, comme les tests salivaires.

      [...] « Les restrictions c’est quand on a tout raté » , a lancé (...) Le Pen...

      On est puni parce que « La mission indépendante présidée par le Suisse Didier Pittet (...) chargée d’évaluer l’exécutif sur la gestion de la crise sanitaire en France [a] rend[u] ce mardi son rapport d’étape » https://seenthis.net/messages/880780
      Le gouvernement a tout faux, il doit faire.

      #couvre-feu #Paris et ...

    • Cela fait 3 jours qu’on nous bassine avec le « couvre-feu ». Encore des gesticulations stupides. Il semble que rien ne va être fait pour les écoles, facs et entreprises qui je le rappelle sont globalement ouvertes entre 8h et 18h, soit bien avant l’éventuel couvre-feu. Imposer le télétravail là où on peut serait une option simple que le gouvernement se refuse à prendre car le Medef n’en veut pas (et je ne parle pas de faire respecter le port du masque, c’est encore un autre sujet...). Et si ledit couvre-feu a lieu à 23h je pense qu’on aura là une preuve très très claire du foutage de gueule.

    • Apparemment, il n’y aura aucune mesure pour les lieux d’enseignement. En tout cas, rien à ce sujet ne semble fuiter dans les principaux canaux d’informations de l’officialité. Ce qui en soit est à mon sens une information.

      Et donc, si ce soir, le pouvoir prend des décisions qui de toute évidence n’auront que des effets à la marge sur le sujet qui nous occupe tous, ce sera à mon sens un moyen de répondre à la question : « Ont-ils décidé de mettre en œuvre une stratégie d’immunité collective, ou bien sont-ils juste incompétents ? »

      De très nombreux indices laissaient penser qu’ils étaient incompétents et que leurs objectifs étaient ailleurs (sauver les actionnaires du CAC40). Mais entre les fumigènes grossiers (loi sur le séparatisme), et les contrevérités manifestes (cf. propos de la ministre de l’enseignement supérieur sur les lieux d’enseignement qui ne sont pas des lieux de contamination), et à nouveau, ce soir, avec ce spectacle médiocre en préparation, il me semble que nous pourrons conclure : ils ont fait le choix de l’immunité collective.

      Nous avons regardé en famille, l’autre WE, le film « Les sentiers de la gloire », vieux film, mais quel film ! On le sait, la guerre de 14, c’était avant tout une guerre de massacre, où des généraux tenant des coupes de champagne décidaient d’envoyer des milliers d’êtres humains à l’abattage, quitte à en fusiller quelques uns pour l’exemple, sans considération autre que leur carrière. Je ressens ces gens qui nous gouvernent actuellement comme héritiers de cette façon de gouverner. Nous les avons déjà comparé aux Versaillais de la Commune... Nous pouvons aussi les comparer aux généraux de la WWI.

    • « On recule pour sauter plus mal », Dominique Costagliola, JDD

      Peut-on encore éviter un ­#reconfinement total ?

      Je n’en suis pas sûre. On ne connaît pas encore l’impact des couvre-feux. L’exemple de la Guyane, où les conditions de vie sont différentes, n’est pas forcément transposable à la métropole. Ces mesures peuvent jouer un rôle dans la réduction du nombre de contacts. La concomitance avec la fermeture des #écoles, dont on a négligé le fait qu’elles puissent être une source de contamination, peut aussi se révéler favorable. Mais si au lieu de se voir à 20 heures, on se voit à 18 heures, cela ne servira à rien.

      [...]

      En juillet, le rapport du conseil scientifique annonçait tout ce qui se passe maintenant. Personne ne l’a pris au sérieux.

      #conseil_scientifique #télétravail #économie

  • Futurapolis Santé 2020 : Comment suivre l’épidémie et anticiper son évolution ? La keynote de Jean-François Toussaint
    Modifié le 10/10/2020 - Le Point
    https://www.lepoint.fr/video/futurapolis-sante-2020-comment-suivre-l-epidemie-et-anticiper-son-evolution-

    Dès les premières vagues de migration du virus de la COVID-19, ce spécialiste en épidémiologie a suivi les courbes, en France comme dans tous les pays concernés. Il s’est appuyé sur de multiples niveaux de lecture pour appréhender les tensions et les contraintes d’une épidémie qui résulte, selon lui, de l’interaction de trois facteurs : un virus, une espèce, un contexte. Il a aussi tenu compte de la géopolitique pour livrer ses très pertinents commentaires.

    https://www.dailymotion.com/video/x7wquwo


    #COVID-19 #confinement #espérance_de_vie

  • Procès de l’Hyper Cacher : « Les musulmans, les juifs, ce sont des frères », dit l’ex-otage Bathily
    AFP - Publié le 22/09/2020 à 19:04
    https://www.lepoint.fr/societe/proces-de-l-hyper-cacher-les-musulmans-les-juifs-ce-sont-des-freres-dit-l-ex

    (...) Pour éviter que Coulibaly ne les découvre, Lassana Bathily décide d’ouvrir la porte de la chambre froide et de débrancher le système de réfrigération. Puis il propose aux otages restés à ses côtés de fuir par le monte-charge.

    Par crainte d’être repérés à cause du bruit ou bien de tomber nez à nez à l’extérieur avec d’autres terroristes, ces derniers déclinent. Lassana Bathily, lui, décide de prendre le risque. « Je me suis dis, +ça passe ou ça casse+ », explique-t-il.

    Arrivé dans la rue, Lassana Bathily se retrouve face aux policiers. « Ils m’ont pris pour un terroriste », raconte Bathily, qui dit avoir dû « se coucher au sol » : « ils m’ont passé des menottes puis m’ont gardé pendant 1H30 dans une voiture ». Un « quiproquo », a reconnu lundi un enquêteur.

    Finalement identifié comme l’un des employés de l’épicerie, Lassana Bathily a pu décrire aux policiers la configuration des lieux et leur expliquer comment utiliser les clés du rideau automatique. Des précisions décisives en vue de l’assaut, donné vers 17H00.

    Lassana Bathily, qui a obtenu après les attentats sa nationalité française puis un poste de fonctionnaire à la mairie de Paris, où il encadre des jeunes, insiste de son côté sur le message de « paix » qu’il fait passer depuis le drame.

    « La religion, c’est quelque chose de privé. Avant d’être juif, musulman, chrétien, athée, on est des humains avant tout ».

  • Une femme transgenre ne peut pas être reconnue mère de sa fille, tranche la Cour de cassation - Le Point
    https://www.lepoint.fr/societe/une-femme-transgenre-ne-peut-pas-etre-reconnue-mere-de-sa-fille-tranche-la-c

    En 2011, Claire a officiellement été reconnue comme femme sur son état civil. Elle a ensuite eu une fille naturellement avec son épouse en 2014, car elle n’avait pas encore été opérée et possédait donc ses organes reproducteurs masculins.

    Elle réclame depuis d’être reconnue comme mère de sa fille, ce qui lui a toujours été refusé : en tant que géniteur, on lui proposait le statut de père, ou bien d’adopter sa propre fille en tant que seconde mère.

    #transgenre #maternité #paternité #crétins_abyssaux

  • Quand la DGSI traque l’ultragauche dans la communauté scientifique française
    https://www.lepoint.fr/societe/quand-la-dgsi-traque-l-ultragauche-dans-la-communaute-scientifique-francaise

    Sur la seule base de contacts avec l’ultragauche, qu’il nie, un ingénieur du Centre national d’études spatiales (Cnes) a été licencié. Il est question de la protection du potentiel scientifique et technique de la nation. Du risque d’affaiblir les moyens de défense de l’État ; de les détourner « à des fins de terrorisme, de prolifération d’armes, de destruction massive ou de contribution à l’accroissement d’arsenaux militaires ». C’est du moins ce qu’affirment notre Code pénal et notre Code de la sécurité (...)

    #activisme #licenciement #surveillance #DGSI

    • Il est question de la protection du potentiel scientifique et technique de la nation. Du risque d’affaiblir les moyens de défense de l’État ; de les détourner « à des fins de terrorisme, de prolifération d’armes, de destruction massive ou de contribution à l’accroissement d’arsenaux militaires ». C’est du moins ce qu’affirment notre Code pénal et notre Code de la sécurité intérieure, et qui justifie, selon le ministère de l’Enseignement supérieur, d’avoir détruit la vie professionnelle de Mathieu*.

      Docteur en informatique, spécialiste en traduction et en gestion de ressources « termino-ontologiques » (sic), cet ingénieur du Centre national d’études spatiales (Cnes) s’est en effet vu reprocher par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) d’avoir eu des contacts en 2010 et 2017 avec l’ultragauche. Des accusations très vagues, mais suffisantes pour que le quadragénaire se voie refuser l’accès à la zone à régime restrictif (ZRR) du #Cnes et, donc, par la suite des choses, à être licencié en octobre 2019.

      Une enquête administrative aux résultats contestés

      L’histoire n’est pas banale. On la connaît pourtant dans un autre contexte, quand des personnes soupçonnées d’accointances djihadistes ou islamistes ont été assignées à résidence pendant l’état d’urgence, sur la base des fameuses notes blanches de la DGSI, des notes non signées, non datées, rarement sourcées, qui mettaient en avant leur dangerosité. Des militants écologistes avaient connu le même sort en novembre 2015, se voyant interdire de manifester par peur qu’ils créent des troubles publics pendant la COP21, dans un contexte élevé de menace terroriste.

      Mais le cas de Mathieu est différent : les autorités, sans fournir la moindre #preuve de sa dangerosité, lui interdisent tout avenir professionnel dans l’#aérospatiale, au nom d’opinions politiques ou d’amitiés à l’ultragauche qu’il est supposément censé avoir. Et qu’il nie. Tout commence en décembre 2017. Mathieu signe un CDD avec un sous-traitant du Cnes et obtient l’autorisation d’accéder à la #zone_à_régime_restrictif (#ZRR), où sont traitées des #données_sensibles.

      L’ingénieur décroche un CDI

      Mathieu travaille bien, ses collègues saluent son implication. Il obtient un CDI en avril 2019. À cette occasion, une nouvelle #enquête_administrative est menée, comme la loi le prévoit, pour vérifier que son « comportement [...] n’est pas incompatible avec l’exercice des fonctions ou des missions envisagées ». Cette enquête est obligatoire pour tout personnel qui souhaite accéder à une ZRR.

      Sans que le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche le justifie, et à la surprise générale, un #avis_défavorable va cependant être rendu. Mathieu n’ayant plus accès à la ZRR du Cnes, il ne peut plus exercer ses missions. Il est licencié.

      Une #note_blanche totalement vide

      Le quadragénaire et son avocat, Me Raphaël Kempf, saisissent alors la justice pour tenter d’obtenir l’annulation de cet avis défavorable rendu par le ministère, lequel se cache derrière le « secret de la #défense_nationale » et le « #confidentiel_défense » pour refuser de se justifier. Avant, quelques semaines plus tard, de finalement accepter de livrer la note blanche de la DGSI sur laquelle est appuyée sa décision.

      Cette dernière ne comprend qu’une phrase : « Mathieu X. est connu de la Direction générale de la sécurité intérieure pour être apparu en 2010 et 2017 en relation avec la mouvance de l’#ultragauche_radicale. » De quel mouvement s’agit-il ? Dans quel cadre ? A-t-il bu une bière avec Julien Coupat ou participé à une manifestation violente aux côtés d’Antonin Bernanos ? Les #services_de_renseignements ne disent rien d’autre.

      « Extension du domaine du #soupçon »

      La jurisprudence est claire : pour que ces notes blanches soient prises en considération par le tribunal administratif, elles doivent pourtant apporter des éléments factuels, « précis et circonstanciés », qui puissent être, le cas échéant, contestés. « Or, mon client est ici dans l’incapacité de se défendre, s’insurge Me Kempf. Pour paraphraser Michel Houellebecq, nous sommes dans l’extension la plus totale du domaine du soupçon, soupçon qui n’est absolument pas étayé. »

      L’avocat poursuit : « Qu’est-ce que l’ultragauche ici ? De quoi parle-t-on ? Aucune indication n’est donnée quant aux personnes qui seraient membres de cette mouvance avec lesquelles Mathieu X. aurait été en relation. Il n’est pas plus précisé quelle est la nature de ces relations, si elles étaient voulues, ou seulement fortuites et occasionnelles. »

      Pas de menace

      Dans un jugement du 9 janvier 2020, le tribunal administratif de Toulouse a donné raison à l’ingénieur. « L’accès à une zone à régime restrictif est soumis à l’impératif qui s’attache à protéger les accès aux #savoirs, #savoir-faire et #technologies les plus "sensibles" des établissements publics et privés, dont le détournement et la captation pourraient porter atteinte aux intérêts économiques de la nation, renforcer des arsenaux militaires étrangers ou affaiblir les capacités de défense de la nation, contribuer à la prolifération des armes de destruction massive et de leurs vecteurs, et être utilisés à des fins terroristes sur le territoire national et à l’étranger », peut-on lire dans la décision.

      Et les juges de conclure : « Il résulte de l’instruction et notamment des documents versés au dossier par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation dans le cadre du débat contradictoire devant le tribunal de céans que les seuls faits reprochés à Mathieu X. ne relèvent pas du secret-défense et se limitent pour Mathieu X. à "être apparu en relation en 2010 et 2017 avec la mouvance de l’ultragauche radicale". Ces éléments peu précis et circonstanciés ne constituent pas des motifs de nature à faire obstacle à ce que le requérant ne puisse pénétrer dans la zone à régime restrictif du Cnes et n’établissent pas en quoi Mathieu X. constituerait une menace pour le potentiel scientifique ou technique de la nation. »

      Le ministère de l’Enseignement supérieur a fait appel. Une audience aura lieu dans les prochains mois. Contacté, le Cnes explique ne pas avoir de marge de manoeuvre dans cette affaire et être « lié à l’avis de son ministère de tutelle ». Mathieu n’a pour le moment pas retrouvé de travail.

      https://www.lepoint.fr/societe/quand-la-dgsi-traque-l-ultragauche-dans-la-communaute-scientifique-francaise
      #DGSI #France #licenciement #extrême_gauche #ultragauche #chercheurs #liberté_académique #recherche #science #nationalisme #sécurité #MESRI

  • Israël : les soucis se multiplient pour Benyamin Netanyahou
    Par Danièle Kriegel à Jérusalem | Publié le 04/08/2020 à 11:30 | Le Point.fr
    https://www.lepoint.fr/monde/israel-les-soucis-se-multiplient-pour-benyamin-netanyahou-04-08-2020-2386590

    (...) Des quatrièmes élections en un an et demi ?

    Si l’on en croit les unes des principaux médias israéliens – chaînes de télé, radio, quotidiens –, les prochaines élections, les quatrièmes en un an et demi, pourraient arriver très vite. On parle même de novembre prochain. Si cela est avéré, la raison officielle en sera la querelle budgétaire qui oppose le chef du gouvernement à son coéquipier et Premier ministre d’alternance, Benny Gantz. Une querelle qui ne porte pas sur la teneur du projet, mais sur son calendrier.

    Jusqu’à présent, le projet de budget 2020 n’a toujours pas été voté. Benyamin Netanyahou a décidé qu’il ne serait valable que pour les derniers mois de l’année. Alors que Benny Gantz s’en tient aux accords de coalition, soit un budget sur deux ans, 2020-2021. À l’heure qu’il est, aucun des deux n’a l’intention de plier. Problème : si la loi budgétaire n’est pas entérinée d’ici à la fin août, la Knesset, le parlement, se dissout automatiquement et le pays va aux élections trois mois plus tard. (...)

  • Algérie : le gouvernement au secours des nationaux bloqués à l’étranger - Le Point
    https://www.lepoint.fr/afrique/algerie-le-gouvernement-au-secours-des-nationaux-bloques-a-l-etranger-21-07-

    ’Algérie a commencé cette semaine une seconde grande opération de rapatriement de ses ressortissants bloqués à l’étranger à la suite de la pandémie du nouveau coronavirus. Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a instruit le ministre des Affaires étrangères, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, le ministre des Transports, le ministre du Tourisme, de l’Artisanat et du Travail familial « en vue de mobiliser la flotte aérienne et maritime dans les prochains jours ainsi que les établissements hôteliers devant servir dans ce cadre pour la période de quatorzaine sanitaire préventive applicable aux personnes rapatriées », a indiqué un communiqué officiel. L’opération « privilégiera en premier lieu les familles bloquées ainsi que les personnes ayant effectué les déplacements pour des soins et nos étudiants à l’étranger », selon la même source. Quelque trois milliards de dinars (environ 20 346 000 euros) ont été mobilisés mi-juillet pour les frais des quatorzaines imposées aux ressortissants rapatriés. Début juillet, le président Abdelmadjid Tebboune a défendu la mise sous quatorzaine, expliquant que « parmi les gens que nous avons évacués, les Algériens ayant bénéficié du rapatriement, nous avons trouvé quand même presque 50 personnes contaminées ». La mise sous quatorzaine, selon le chef de l’État, a fait éviter une « une progression exponentielle » des contaminations. Quelque 27 hôtels au niveau de 25 wilayas (départements) sont mis à disposition pour recevoir environ 70 % de la totalité des rapatriés algériens.

    #Covid-19#migrant#migration#algerie#rapatriement#sante#quarantaine#famille#etudiant#contamination

  • Coronavirus : le reconfinement d’une zone en Catalogne suspendu par la justice - Le Point
    https://www.lepoint.fr/monde/coronavirus-des-habitants-d-une-zone-en-catalogne-reconfines-a-domicile-12-0

    Les autorités de Catalogne, région située dans le nord-est de l’Espagne, ont imposé dimanche 12 juillet le reconfinement à domicile aux habitants de la zone située autour de la ville de Lérida, après une forte hausse du nombre de cas de coronavirus. Mais la justice espagnole a fini par suspendre cette mesure lundi. « Le tribunal de garde de Lérida a décidé de ne pas ratifier les mesures de la résolution du 12 juillet » prise par le gouvernement régional, « car elles sont contraires au droit », a indiqué sur son compte Twitter le tribunal supérieur de justice de Catalogne.

    Cette décision peut faire l’objet d’un recours de la part des autorités régionales. « Nous sommes en train de voir comment résoudre cela d’un point de vue juridique », a déclaré sur Catalunya Radio la responsable régionale de la santé, Alba Verges. « Ce sont des mesures nécessaires (…) Nous ne les aurions pas prises si cela n’était pas absolument nécessaire », a-t-elle défendu en appelant les habitants de cette zone peuplée de près de 200 000 habitants à rester chez eux, malgré la suspension du reconfinement par la justice.

    #Restez_chez_vous et #mettez_un_masque sont dans un bateau...

  • L’ombre d’Israël derrière l’explosion d’un site nucléaire en Iran
    Un mystérieux incident a endommagé un centre abritant des centrifugeuses modernes, ralentissant le programme iranien. L’État hébreu est pointé du doigt.
    Par Armin Arefi - Modifié le 06/07/2020 à 16:55 - Publié le 06/07/2020 à 16:41 | Le Point.fr

    https://www.lepoint.fr/monde/l-ombre-d-israel-derriere-l-explosion-d-un-site-nucleaire-en-iran-06-07-2020

    C’était au départ un incident présenté comme mineur. L’Iran avait annoncé, jeudi matin, qu’un « entrepôt sans matériel nucléaire » de sa centrale de Natanz, principal site d’enrichissement d’uranium du pays (tenu secret jusqu’en 2002, NDLR), avait été victime d’un « accident » sans gravité. Celui-ci, qui n’avait provoqué que des dégâts financiers et matériels, mais aucune pollution, et n’avait pas fait de victime, n’avait pas perturbé les activités de l’usine, avait souligné Behrouz Kamalvandi, le porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA).

    Our friends at @planetlabs got a nice shot showing the damage at the centrifuge assembly workshop at Natanz in Iran. As I like to say : "Yeah, that’s gonna leave a mark." pic.twitter.com/4BwMY37bxS
    — Jeffrey Lewis (@ArmsControlWonk) July 3, 2020

    Pourtant, les images de la télévision iranienne, ne faisant état que de dommages légers devant un bâtiment en briques endommagé, ont rapidement été démenties par des clichés satellites diffusés par les chaînes d’opposition à l’étranger. On y aperçoit un hangar totalement éventré par les flammes. « Il apparaît que c’est une explosion massive, et non un incendie, qui a touché ce bâtiment récent destiné à l’assemblage et aux tests des centrifugeuses de nouvelle génération », explique au Point Fabian Hinz, chercheur associé au James Martin Center for Nonproliferation Studies, basé à Monterey, aux États-Unis.

    Centrifugeuses modernes
    Ces photos ont alimenté les soupçons de la population iranienne, alors qu’une vague sans précédent d’explosions spectaculaires frappe les quatre coins du pays depuis dix jours (un réservoir de gaz industriel au nord de Téhéran le 25 juin, une centrale électrique à Chiraz le 26, une clinique de la capitale le 30 juin, et une autre centrale électrique à Ahvaz le 4 juillet, NDLR). Et soixante-douze heures après l’accident, l’ampleur de la catastrophe a finalement été admise par les autorités. Behrouz Kamalvandi, le porte-parole de l’OIEA (l’agence internationale de l’énergie atomique), a annoncé dimanche que l’incident survenu dans la centrale nucléaire de Natanz avait fait des « dégâts importants » et « pourrait ralentir » la production par l’Iran de centrifugeuses avancées. En vertu de l’accord sur le nucléaire iranien (JCPOA) signé en 2015 entre l’Iran et les grandes puissances (États-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni et Allemagne), la République islamique s’était engagée à n’utiliser qu’un nombre limité de centrifugeuses dites de « première génération ».

    Mais depuis le retrait unilatéral des États-Unis du texte en mai 2018 et le rétablissement de sanctions américaines sans précédent contre Téhéran (alors que l’Iran respectait bien ses engagements selon les rapports de l’Agence internationale de l’énergie atomique, NDLR), la République islamique s’est affranchie d’une série de mesures prohibées telles que la production d’uranium enrichi et les activités de recherche et de développement, dont fait partie la mise au point de centrifugeuses modernes. Dans son dernier rapport publié le 5 juin, le gendarme international du nucléaire estime que le stock iranien d’uranium enrichi dépasse de presque huit fois la limite autorisée par l’accord. L’Iran assure qu’il ne souhaite pas acquérir la bombe atomique et souligne que toutes ses récentes décisions sont réversibles et ne visent qu’à accroître la pression sur les autres signataires du JCPOA afin d’alléger le poids des sanctions américaines qui étouffent son économie.

    Piste accidentelle écartée
    « Toutes les actions de l’Iran sont réversibles sauf le savoir-faire acquis en recherche et développement, qui ne se perd jamais, ce qui inquiète l’Occident », souligne le chercheur Fabian Hinz. « Ainsi, la destruction de ce bâtiment permet d’empêcher l’assemblage et le test de centrifugeuses modernes, et donc de freiner le programme de recherche et de développement iranien sans pour autant entraîner une escalade significative avec l’Iran ».

    Jeudi, quelques heures avant l’annonce par les autorités iraniennes de l’incident, la BBC en langue persane affirme avoir reçu un communiqué de revendication émanant des « Guépards de la patrie », un groupe se disant formé de « dissidents au sein de l’appareil sécuritaire iranien ». Mais, à Téhéran, les doutes ont rapidement porté sur les « ennemis » historiques de l’Iran : les États-Unis et Israël. Dans un éditorial au ton inhabituel publié le jour même, l’agence de presse officielle Irna a fait savoir que la « stratégie » de la République islamique consistant à « empêcher toute escalade » serait « fondamentalement revue » si « des pays hostiles, en particulier le régime sioniste et les États-Unis [franchissaient] les lignes rouges fixées par l’Iran ». Et le lendemain, la piste d’un accident semble avoir été définitivement écartée, lorsque le Conseil suprême de la sécurité nationale, le plus haut organe décisionnel du pays, a indiqué avoir établi avec précision les causes de l’incident sans pouvoir les divulguer pour l’instant « pour certaines raisons de sécurité ».

    Guerre secrète
    Tout le week-end, les regards se sont portés sur Israël. Régulièrement menacé de destruction par les responsables iraniens, l’État hébreu, qui demeure l’un des plus grands pourfendeurs du JCPOA, a toujours fait savoir qu’il n’hésiterait pas à se faire justice lui-même si la communauté internationale échouait à empêcher l’Iran d’acquérir la bombe atomique. Déjà, en 2007, le Mossad et la CIA avaient développé Stuxnet, un ver informatique introduit dans l’usine iranienne de Natanz par un agent iranien travaillant pour les Pays-Bas. Révélée en 2010, l’attaque informatique a endommagé près d’un millier de centrifugeuses et retardé le programme nucléaire iranien d’une vingtaine de mois.

    L’hypothèse d’un sabotage d’origine israélienne est d’autant plus plausible qu’Israël et l’Iran se livrent depuis plusieurs mois une véritable guerre secrète. Échaudée par les frappes israéliennes continues depuis 2013 contre des positions iraniennes en Syrie, qui ont fait des dizaines de morts dans ses rangs, la République islamique serait derrière la cyberattaque qui a frappé le réseau hydraulique israélien les 24 et 25 avril derniers. En représailles, l’État hébreu aurait paralysé le 9 mai le terminal portuaire de Shahid Rajaee, dans le sud de l’Iran, à l’aide là aussi d’une attaque informatique.

    Ambiguïté israélienne
    Interrogé ce week-end sur une possible implication israélienne, Benny Gantz, le nouveau ministre israélien de la Défense, a fourni une réponse pour le moins alambiquée. « Tous les incidents qui arrivent en Iran n’ont pas nécessairement quelque chose à voir avec nous », a-t-il déclaré à la radio de l’armée israélienne. « Il est préférable de ne pas mentionner nos actions en Iran », a renchéri Gabi Ashkenazi, ministre israélien des Affaires étrangères, lors d’une conférence organisée par les quotidiens Maariv et le Jerusalem Post. « Officiellement, la stratégie de l’ambiguïté est de rigueur en Israël, avec pour but de ne pas encourir de représailles de la part des ennemis ou de pressions politiques », explique au Point Ely Karmon, chercheur en problématique stratégique et en contre-terrorisme au centre interdisciplinaire de Herzliya.

    Mais pourquoi frapper maintenant ? « Il existe chez les Israéliens une inquiétude grandissante quant à l’avancement des activités iraniennes d’enrichissement d’uranium, comme relevé dans le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique », ajoute le spécialiste. « Si c’est bien Israël qui est derrière l’attaque, cela pourrait également s’expliquer par le fait que Donald Trump vit peut-être ses derniers mois à la Maison-Blanche et que la présence d’un président américain très favorable à Israël est importante en cas de riposte iranienne. »

    Ce lundi, le New York Times a levé une partie du voile entourant l’affaire en écrivant qu’Israël était bel et bien derrière l’explosion de Natanz. Citant un responsable moyen-oriental du renseignement, le quotidien américain a indiqué qu’une puissante bombe avait été utilisée, un détail confirmé au journal par un gardien de la Révolution iranien, membre de l’armée idéologique de la République islamique. « Si Israël est vraiment derrière cette explosion, alors il ne s’agit plus d’une guerre froide, mais d’une véritable déclaration de guerre à l’Iran, dans un contexte où il a déjà assassiné des scientifiques iraniens à Téhéran, des combattants iraniens en Syrie et a mené des cyberattaques contre la République islamique », estime Hamzeh Safavi, professeur de sciences politiques et membre du conseil scientifique de l’université de Téhéran. « Si Israël en est responsable, cette attaque appelle une réponse ferme, proportionnelle et légitime de l’Iran face à cette violation de sa souveraineté nationale, pour le dissuader d’agir à nouveau de la sorte dans le futur. »

    En 2010, les dommages infligés par le virus Stuxnet dans la centrale Natanz avaient décidé la République islamique à investir massivement dans le secteur de la cyberguerre. Pour viser à son tour, quelques années plus tard, Israël et les États-Unis.

    #IsraelIran

  • Annexion de la Cisjordanie : « L’Autorité palestinienne va s’effondrer » ENTRETIEN EXCLUSIF. Le secrétaire général de l’OLP, Saëb Erekat, met en garde : les plans de Netanyahou auront des conséquences dramatiques. Il en appelle à l’Europe.
    Propos recueillis par Danièle Kriegel - Publié le 30/06/2020 à 16:00 | Le Point.fr
    https://www.lepoint.fr/monde/annexion-de-la-cisjordanie-l-autorite-palestinienne-va-s-effondrer-30-06-202

    (...)
    Saëb Erekat Rendez-vous compte : je suis celui qui a promis à la population palestinienne que, lorsque j’aurais reconnu Israël, renoncé à la violence, accepté la solution à deux États et négocié, elle serait indépendante, libre et dans son propre État. Croyez-moi : si les Israéliens annexent, je resterai dans ma maison, dans mon bureau en quarantaine pour toujours, car j’aurai trop honte. Comment pourrais-je faire face à mes compatriotes ? Pour eux, je serais celui qui a fait ceci, cela, toutes ces choses… et qu’avons-nous reçu en retour ? L’annexion ! Aujourd’hui, des membres de ma propre famille refusent de me serrer la main. Dans la population, il y en a aussi qui refusent de me saluer parce que j’ai reconnu l’État d’Israël.

    Danièle Kriegel : Dès 1995, vous avez été le principal négociateur palestinien. Déjà en 1991, vous étiez un des responsables de la délégation palestinienne à la conférence de Madrid. De fait, vous êtes la mémoire du processus de paix…

    Saëb Erekat : Oui, c’est vrai. Mais, depuis 2017, je n’ai plus de négociateur israélien en face de moi. Mais des Américains que Netanyahou a fait venir : David Friedman, Jared Kushner, Jason Greenblatt, Avi Berkovitz. Ces gens sont d’une autre planète. J’ai 612 pages de procès-verbaux avec eux. Je pourrais en faire un livre. Ce qu’ils disent, ce qu’ils pensent, c’est incroyable ! Ils veulent que je rejoigne le mouvement sioniste, que j’accepte le principe selon lequel tout ce qui se trouve à l’est du Jourdain Jéricho, où j’habite, est considéré comme la terre historique du peuple juif. Au fond, ils veulent que nous soyons partie prenante dans la légalisation de l’occupation. (...)

    #colonialisme_de_peuplement

  • A peine installé à Paris, un camp de migrants disparaît: 80 exilés mis à l’abri - Le Point
    #Covid-19#migrant#migration#France#confinement#camp

    https://www.lepoint.fr/societe/a-peine-installe-a-paris-un-camp-de-migrants-disparait-80-exiles-mis-a-l-abr

    Une « action coup de poing ». Vingt-quatre heures seulement après l’installation d’un campement de migrants à Paris, 80 exilés ont été emmenés jeudi matin vers des places d’hébergement et les tentes ont été enlevées du bassin de la Villette, a constaté un journaliste de l’AFP.

  • Un amendement pour régulariser 300 000 sans-papiers agace Castaner - Le Point
    #Covid-19#France#regularisation#migrant#migration

    https://www.lepoint.fr/politique/un-amendement-pour-regulariser-300-000-sans-papiers-agace-castaner-18-05-202

    Le 15 mai, au cours du débat sur les mesures urgentes liées à la crise sanitaire que le Parlement a votées depuis, l’amendement proposé par l’ex-député LREM M’Jid el-Guerrab visant à la régularisation de 300 000 sans-papiers a pris de court le gouvernement. Outre ses arguments économiques, le parlementaire a fait réagir le ministre de l’Intérieur, assis sur le banc des ministres, lorsqu’il a tenté de le toucher au cœur.

  • L’étrange rentrée post-confinement des lycéens allemands - Le Point
    https://www.lepoint.fr/monde/l-etrange-rentree-post-confinement-des-lyceens-allemands-27-04-2020-2373093_

    Dans l’Allemagne fédérale où l’éducation est du ressort des Länder, les ministres de l’Éducation des 16 régions ont décidé que tous les collèges-lycées du pays rouvriront leurs portes pour les élèves de terminale qui passent leur Abitur et pour les secondes qui passent leur MSA, le brevet allemand.

    Aucune école ne ressemble à une autre. Dans cet imposant bâtiment construit en 1906, les conditions ne sont pas les mêmes que dans un bâtiment moderne des années 1970. Impossible donc d’imposer des règles susceptibles de s’appliquer à tous.

    Un prof monte la garde devant les toilettes pour s’assurer que plusieurs élèves ne s’y retrouvent pas en même temps.

    En Allemagne, personne n’envisage pour le moment le retour des sixièmes, cinquièmes, quatrièmes et troisièmes, d’autant que dans certains Länder, comme à Berlin, la rentrée après les vacances se fera à la mi-août.

    Autre problème : comment faire reprendre l’école à des jeunes qui, au mois d’août, n’auront pas été en cours depuis 20 semaines.

    #continuitepedagogique #deconfinement #allemagne